Journée internationale des personnes
handicapées, on ne laisse personne de côté.
Je préfère,Journée internationale des personnes handicapées, on ne laisse personne de côté. La Journée internationale des handicapées,on oubliait la personne à côté on voyait seulement le handicap. Dans les années passées, si on se guide sur le sujet que nous présente notre diocèse, si on demandait à une personne adulte dans les années 80: Que faites-vous comme profession? La réponse était : Je m'occupe des handicapés, ou : Je travaille dans un foyer pour handicapés. On voyait le ou les handicaps, mais on oubliait qu'il y avait une personne à côté nous, le regard des travailleurs était branché juste sur le handicap, très malheureusement, pour ne pas écrire très douloureusement, pour les personnes qui vivaient avec un handicap sa faisait froid comme approche. Quand une personne porte une lourde souffrance dans son coeur comme dans son corps, qui lui impose une limite qui devient un handicap pour sa personne, c'est beaucoup plus souffrant pour elle lorsqu'elle se retrouve seule devant une ou des personnes qui croient tout comprendre concernant les multiples souffrances de la vie, pour la simple raison qu'elles ont plusieurs diplômes universitaires d'affichés dans leur bureau, pas plus ni moins. Mais qu'y a-t-il dans le coeur des ces personnes riches en diplôme?
Selon mon expérience de vie sur le terrain des sans-diplômes, la connaissance des multiples souffrances humaines n'a rien à voir avec la reconnaissance des nombreux diplômes décrochés dans une université, qui donnent accès à une profession qu'aujourd'hui on appelle un pauvre job sans passion ni compassion. Enlève la passion et la compassion d'une profession, ta profession devient un pauvre job avec la satisfaction d'avoir un très bon salaire. Les quatre mots profession, passion, compassion et mission sont quatre mots inséparables les uns des autres, qui permettent à une personne de dire : J'ai enfin trouvé ma vocation, je peux partir en mission. Tout pour écrire quand des professionnels de l'institution de la santé publique s'occupent des personnes malades et des personnes handicapées sans passion ni compassion, alors c'est la meilleure façon de ne plus avoir de vraie vocation et cela peut avoir une mauvaise influence chez nos jeunes d'aujourd'hui.
Je me souviens, il y a quelques semaines, en sortant de la maison avec ma petite chienne, un groupe d'enfants est accouru pour venir flatter la petite chienne. J'ai demandé à une petite fille : Comment t'appelles-tu? La petite fille m'a répondu : Je m'appelle Lyla. Je suis parti à rire en lui disant : Tu portes le nom d'une fleur, ha comme c'est beau! Je lui ai demandé : Que vas-tu faire dans la vie, quand tu seras grande? Elle ma répondu : Je vais devenir docteur. J'ai attrapé le fou-rire en lui disant : Une petite fleur qui va devenir docteur, ha comme c'est beau, comme c'est grand, comme c'est merveilleux! Je lui ai demandé pourquoi elle avait choisi de devenir docteur. Elle m'a répondu : Je veux faire beaucoup d'argent. La conversation s'est terminée là car ses parents s'en allaient en auto, elle devait partir avec sa famille. J'étais heureux qu'elle porte le nom d'une fleur, mais qu'elle devienne docteur pour faire de l'argent, surtout dans notre système de santé qui a attrapé le cancer de la bureaucratie, cela m'a rendu tout triste. J'espère de tout coeur qu'un jour je vais la revoir, si Dieu me le permet. Elle n'a que 9 ans, la pauvre petite fille, et elle pense déjà à faire de l'argent en devenant docteur.
Selon ma longue expérience sur le terrain des grandes souffrances de la vie, une personne peut être très intelligente, mais parce qu'elle n'est jamais allée à l'école des grandes souffrances de la vie sur le terrain de la vie, il est préférable pour elle d'éviter d'être en contact avec une personne qui souffre et qui cherche une personne ayant cette passion d'une écoute compassionnelle.Surtout quand on se retrouve devant des personnes qui sont devenues des spécialistes des souffrances qu'elles n'ont jamais vécues et qu'elles pensent comprendre mieux que ceux et celles qui les vivent chaque jour depuis de longues années sur le terrain de la vie.
La passion comme la compassion qui ont pour résultat une vocation, ne se développent pas juste entre les quatre murs d'une université. En lisant ma réflexion sur ce sujet qui me passionne, je demande à ceux qui me liront d'être prudents, car je ne veux pas dire qu'il ne vaut pas la peine de s'instruire, mais il faut aller au-delà de l'instruction qui nous donnera accès à des diplômes universitaires. Il faut aller au-delà de notre intelligence d'en haut, il faut que notre intelligence d'en haut prenne contact avec l'intelligence d'en bas, l'intelligence du coeur, pour permettre à notre raison de développer cet amour compassionnel, afin d'obtenir le diplôme de l'Amour de Celui qui s'en vient, l'Enfant Dieu.
L'intelligence du coeur, c'est ce qu'il y a de meilleur, c'est ce qui nous permet de grandir en restant petit, humble et simple. L'intelligence du coeur n'a pas de limite, elle nous permet d'aller au-delà des apparences de l'enveloppe corporelle. L'intelligence du coeur nous permet de passer du naturel au surnaturel, elle nous permet d'ouvrir notre coeur de pauvre pour accueillir la richesse infinie de La Parole de Dieu, qui a le pouvoir de transformer notre langage humain en langage Divin. Cette richesse infinie de La Parole de Dieu nous fait découvrir qu'il existe une forme de pauvreté qui nous donne, en avant-goût, le désir de rester pauvre pour devenir plus riche quand nous avons le privilège de connaître Celui qui s'en Vient, l'Enfant-Dieu. Il Vient pour nous instruire de l'intérieur, pour nous conduire sur le Chemin d'un Bonheur Sans Fin.
Chers(ères) amis(es) internautes de notre diocèse, je ne suis pas devenu un survivant de la maltraitance par moi-même, mais à cause de Celui qui habite mon coeur de pauvre. Mon expérience de survivance dans ma catégorie m'a fait comprendre qu'il existe plusieurs autres catégories de survivance, que Dieu m'a permis de découvrir dans mon long parcours de vie avec Lui. Dieu m'a appris, tout au long de ma vie, qu'au moment où l'on prie, on n'est jamais mal pris ; il est possible d'aller au-delà des murs des apparences, qui très souvent sont trompeuses, surtout si on se guide sur les qu'en dira-t-on. Personnellement, j'ai été responsable pendant 5 ans d'un foyer de 9 personnes handicapées, pas tout seul, mais moi avec eux et eux avec moi. J'ai pensé, à la fin de ma réflexion, de vous donner la chance d'avoir accès à une banque de liens qui peuvent nous permettre de découvrir de multiples richesses incroyables présentes dans le coeur de chaque être humain, où chaque coeur a ses différences comme chaque coeur a ses préférences.
Ne l'oublions jamais, au grand jamais, quand nous voyons une personne, que ce soit une personne handicapée ou une personne malade, une personne pauvre ou riche, il faut prendre beaucoup de temps avant de dire : je la connais. Il y a la possibilité de connaître une personne parce que je l'ai vue, la connaître parce que je l'ai écoutée, mais plus encore la connaître dans son coeur parce que j'ai vécu en sa présence à plusieurs reprises, c'est ce qui m'a permis d'aller au-delà des apparences qui trop souvent sont fautives. En laissant Dieu Être Dieu dans notre coeur de pauvre, Il va nous donner les dons d'aller au-delà des apparences de l'enveloppe corporelle pour découvrir qu'Il est Présent là où d'autres Le croient Absent. C'est avec un grand plaisir que je vous ai partagé mon expérience, avec la moitié d'un diplôme qui sera toujours en évolution, où je dois toujours recommencer à chaque année en me présentant à l'École de l'Enfant Dieu qui s'en Vient.