coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Sujet /18/Mariage/L'Amour dans la famille/Dans le mariage il convient de garder la joie de l’amour./ Sam 14 Jan - 22:12 | |
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121/ Le mariage est un signe précieux, parce que « lorsqu’un homme et une femme célèbrent le sacrement de mariage, Dieu pour ainsi dire, se ‘‘reflète’’ en eux, il imprime en eux ses traits et le caractère indélébile de son amour. Le mariage est l’icône de l’amour de Dieu pour nous. En effet, Dieu lui aussi est communion : les trois personnes du Père, du Fils et du Saint Esprit vivent depuis toujours et pour toujours en unité parfaite. Et c’est précisément cela le mystère du mariage : Dieu fait des deux époux une seule existence ». Cela a des conséquences quotidiennes et très concrètes, car les époux « en vertu du sacrement, sont investis d’une véritable mission, pour qu’ils puissent rendre visible, à partir des choses simples, ordinaires, l’amour avec lequel le Christ aime son Église, en continuant à donner sa vie pour elle ».
123/ Après l’amour qui nous unit à Dieu, l’amour conjugal est « la plus grande des amitiés ». C’est une union qui a toutes les caractéristiques d’une bonne amitié : la recherche du bien de l’autre, l’intimité, la tendresse, la stabilité, et une ressemblance entre les amis qui se construit avec la vie partagée. Mais le mariage ajoute à tout cela une exclusivité indissoluble – qui s’exprime dans le projet stable de partager et de construire ensemble toute l’existence. Soyons sincères et reconnaissons les signes de la réalité : celui qui aime n’envisage pas que cette relation puisse durer seulement un temps ; celui qui vit intensément la joie de se marier ne pense pas à quelque chose de passager ; ceux qui assistent à la célébration d’une union pleine d’amour, bien que fragile, espèrent qu’elle pourra durer dans le temps ; les enfants, non seulement veulent que leurs parents s’aiment, mais aussi qu’ils soient fidèles et restent toujours ensemble. Ces signes, et d’autres, montrent que dans la nature même de l’amour conjugal il y a l’ouverture au définitif. L’union qui se cristallise dans la promesse matrimoniale pour toujours est plus qu’une formalité sociale ou une tradition, parce qu’elle s’enracine dans les inclinations spontanées de la personne humaine. Et pour les croyants, c’est une alliance devant Dieu qui réclame fidélité : « Le Seigneur est témoin entre toi et la femme de ta jeunesse que tu as trahie, bien qu'elle fût ta compagne et la femme de ton alliance […]. La femme de ta jeunesse, ne la trahis point ! car je hais la répudiation » (Malachie 2, 14.15-16).
124/ Un amour faible ou défectueux, incapable d’accepter le mariage comme un défi qui exige de lutter, de renaître, de se réinventer et de recommencer de nouveau jusqu’à la mort, ne peut soutenir un haut niveau d’engagement. Il cède devant la culture du provisoire qui empêche un processus de croissance constant. Mais « promettre un amour qui soit pour toujours est possible quand on découvre un dessein plus grand que ses propres projets, qui nous soutient et nous permet de donner l’avenir tout entier à la personne aimée ». Que cet amour puisse traverser toutes les épreuves et se maintenir fidèle envers et contre tout suppose le don de la grâce qui le fortifie et l’élève. Comme disait saint Robert Bellarmin : « Le fait qu’on s’unisse à une seule personne par un lien indissoluble, en sorte qu’on ne puisse pas se séparer, quelles que soient les difficultés et même lorsqu’on a perdu l’espérance de la procréation, ne peut se concrétiser sans un grand mystère ».
125/ De plus, le mariage est une amitié qui inclut les notes propres à la passion, mais constamment orientée vers une union toujours plus solide et intense. Car « il n’est pas institué en vue de la seule procréation » mais pour que l’amour mutuel « s’exprime dans sa rectitude, progresse et s’épanouisse ». Cette amitié particulière entre un homme et une femme prend un caractère totalisant qui se trouve seulement dans l’union conjugale. Précisément parce qu’elle est totalisante, cette union est aussi exclusive, fidèle et ouverte à la procréation. On partage tout, même la sexualité toujours dans le respect réciproque. Le Concile Vatican II l’a exprimé en disant qu’en « associant l’humain et le divin, un tel amour conduit les époux à un don libre et mutuel d’eux-mêmes, qui se manifeste par des sentiments et des gestes de tendresse et il imprègne toute leur vie ».
126/ Dans le mariage il convient de garder la joie de l’amour. Quand la recherche du plaisir est obsessionnelle, elle nous enferme dans une seule chose et nous empêche de trouver un autre genre de satisfaction. La joie, en revanche, élargit la capacité de jouir et nous permet de trouver du plaisir dans des réalités variées, même aux étapes de la vie où le plaisir s’éteint. C’est pourquoi saint Thomas disait qu’on utilise le mot ‘‘joie’’ pour désigner la dilatation du cœur. La joie matrimoniale, qui peut être vécue même dans la douleur, implique d’accepter que le mariage soit un mélange nécessaire de satisfactions et d’efforts, de tensions et de repos, de souffrances et de libérations, de satisfactions et de recherches, d’ennuis et de plaisirs, toujours sur le chemin de l’amitié qui pousse les époux à prendre soin l’un de l’autre : ils « s’aident et se soutiennent mutuellement ».
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères. | |
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