coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Sujet /26/Mariage/L'Amour dans la famille/Mariage et virginité/ Dim 15 Jan - 18:03 | |
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Mariage et virginité
158/« De nombreuses personnes qui vivent sans se marier se consacrent non seulement à leur famille d’origine, mais elles rendent aussi souvent de grands services dans leur cercle d’amis, leur communauté ecclésiale et leur vie professionnelle […]. Par ailleurs, beaucoup mettent leurs talents au service de la communauté chrétienne sous le signe de la charité et du bénévolat. Il existe aussi des personnes qui ne se marient pas parce qu’elles consacrent leur vie à l’amour du Christ et de leurs frères. Leur engagement est une source d’enrichissement pour la famille, que ce soit dans l’Église ou dans la société ». 159. La virginité est une manière d’aimer. Comme signe, elle nous rappelle l’urgence du Royaume, l’urgence de se mettre au service de l’évangélisation sans réserve ( 1Corinthiens 7, 32), et elle est un reflet de la plénitude du ciel où « on ne prend ni femme ni mari » (Matthieu 22, 30). Saint Paul la recommandait parce qu’il espérait un rapide retour de Jésus-Christ, et il voulait que tous se consacrent seulement à l’évangélisation : « le temps se fait court » (1Corinthiens 7, 29). Cependant, il faisait comprendre clairement que c’était une opinion personnelle ou son propre souhait ( 1Corinthiens 7, 25) et non pas une requête du Christ : « Je n'ai pas d'ordre du Seigneur » (1Corinthiens 7, 25). En même temps, il reconnaissait la valeur des différents appels : « Chacun reçoit de Dieu son don particulier, celui-ci d'une manière, celui-là de l'autre » (1Corinthiens 7, 7). Dans ce sens, saint Jean-Paul II a dit que les textes bibliques « n’offrent aucune base permettant de soutenir soit l’“infériorité” du mariage, soit la “supériorité” de la virginité ou du célibat » en raison de l’abstinence sexuelle. Au lieu de parler de la supériorité de la virginité sous tous ses aspects, il serait plutôt opportun de montrer que les différents états de vie se complètent, de telle manière que l’un peut être plus parfait en un sens, et que l’autre peut l’être d’un autre point de vue. Alexandre de Hales, par exemple, affirmait que dans un sens le mariage peut être considéré comme supérieur aux autres sacrements : en effet, il symbolise quelque chose de très grand comme « l’union du Christ avec l’Église ou l’union de la nature divine avec la nature humaine ».
160/ Par conséquent, il ne s’agit pas d’« une dévaluation du mariage au bénéfice de la continence » et il « n’y a aucune base pour une opposition supposée […]. Si d’après une certaine tradition théologique, on parle de l’état de perfection (status perfectionis), on ne le fait pas en raison de la continence elle-même, mais à cause de l’ensemble de la vie fondée sur les conseils évangéliques ». Mais une personne mariée peut vivre la charité à un degré très élevé. Par conséquent, elle « atteint cette perfection qui jaillit de la charité, moyennant la fidélité à l’esprit de ces conseils. Cette perfection est accessible et possible à tout homme ». 161/ La virginité a la valeur symbolique de l’amour qui n’a pas besoin de posséder l’autre, et elle reflète ainsi la liberté du Royaume des cieux. C’est une invitation aux époux à vivre leur amour conjugal dans la perspective de l’amour définitif du Christ, comme un parcours commun vers la plénitude du Royaume. En retour, l’amour des époux a d’autres valeurs symboliques : d’une part, il est un reflet particulier de la Trinité. En effet, la Trinité est pleine unité, dans laquelle existe cependant la distinction. De plus, la famille est un signe christologique, parce qu’elle manifeste la proximité de Dieu qui partage la vie de l’être humain en s’unissant à lui dans l’Incarnation, la Croix, et la Résurrection : chaque conjoint devient ‘‘une seule chair” avec l’autre et s’offre lui-même pour tout partager avec lui jusqu’à la fin. Alors que la virginité est un signe ‘‘eschatologique” du Christ ressuscité, le mariage est un signe ‘‘historique” pour ceux qui cheminent ici-bas, un signe du Christ terrestre qui accepte de s’unir à nous et s’est donné jusqu’à verser son sang. La virginité et le mariage sont, et doivent être, des manières différentes d’aimer, parce que « l'homme ne peut vivre sans amour. Il demeure pour lui-même un être incompréhensible, sa vie est privée de sens s'il ne reçoit pas la révélation de l'amour ».
162/ Le célibat court le risque d’être une solitude confortable, qui donne la liberté de se mouvoir avec autonomie, pour changer de lieux, de tâches et de choix, pour disposer de son argent personnel, pour fréquenter des personnes variées selon l’attrait du moment. Dans ce cas, le témoignage des personnes mariées resplendit. Ceux qui ont été appelés à la virginité peuvent trouver dans certains couples un signe clair de la généreuse et inébranlable fidélité de Dieu à son Alliance, qui invite les cœurs à une disponibilité plus concrète et oblative. Car il y a des personnes mariées qui restent fidèles quand leur conjoint est devenu physiquement désagréable ou quand il ne répond plus à leurs besoins, bien que de nombreuses offres poussent à l’infidélité ou à l’abandon. Une femme peut prendre soin de son époux malade, et là, près de la croix, continuer à dire le ”oui” de son amour jusqu’à la mort. Dans cet amour se manifeste de manière éblouissante la dignité de celui qui aime, puisque la charité consiste justement à aimer plus qu’à être aimé. Nous pouvons aussi trouver en de nombreuses familles une capacité de service, tendre et oblatif, envers des enfants difficiles et même ingrats. Cela fait de ces parents un signe de l’amour libre et désintéressé de Jésus. Tout cela devient une invitation aux personnes célibataires pour qu’elles vivent leur offrande pour le Royaume avec une plus grande générosité et disponibilité. Aujourd’hui la sécularisation a brouillé la valeur d’une union pour toute la vie et a affaibli la richesse de l’offrande matrimoniale ; c’est pourquoi « il convient d’approfondir les aspects positifs de l’amour conjugal ».
nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
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