Citation du pape François : La maladie fait partie de notre expérience humaine. Mais elle peut devenir inhumaine si elle est vécue dans l’isolement et dans l’abandon, si elle n’est pas accompagnée de soins et de compassion.
Michel partage : Ha, comme le monde a changé, surtout dans le monde de la santé publique depuis que la profession est devenue un simple job! Notre système de santé publique a attrapé le cancer de la bureaucratie. Je ne sais pas si vous avez suivi l'histoire de Christine Caron, mais moi, j'en suis resté estomaqué quand le pauvre, malheureux et dangereux médecin « lui aurait dit: ''Si tu avais voulu te suicider, tu l’aurais déjà fait et tu veux juste faire un show pour attirer l’attention''. C’est ce qu’elle a écrit », nous racontait sa maman.
Comme j'ai accompagné des personnes comme Christine pendant plusieurs années, je trouve que le ministère de la santé publique devrait réorienter le pauvre médecin vers une autre profession, car son approche manque d'amour et de compassion. Et plus encore, elle manque de discernement, surtout que l'on doit donner la priorité à l'écoute du coeur pour enrichir notre discernement.
Christine Caron ne méritait pas de se retrouver devant un médecin qui a fait de sa profession un simple job payant, où plusieurs médecins comme lui mettent beaucoup trop l'accent sur la quantité des patients(es) au lieu de mettre l'accent sur la qualité des soins. Même dans le monde du virtuel, nous devons user d'une extrême prudence et vigilance ; en voici un exemple, ci-dessous.
Dans mes premières années sur le Web, une jeune dame désespérée écrit, sur un forum : "Je suis découragée de la vie, je vous en supplie j'ai besoin d'aide car je vais me (suissidé )."
Une spécialiste en orthographe lui a alors répondu ceci : ("Avant de nous raconter ton histoire de (suicide), commence donc par corriger ton orthographe)." Cette réponse rencontrée pendant les 20 ans que j'ai passés sur le Web, ressemble à la réaction que j'ai eue concernant la réponse du médecin de Christine Caron.
Je me souviendrai toujours, quand j'ai débuté dans le monde du virtuel, de ce jour où un homme au pseudonyme tellement apeurant, disait vouloir parler avec moi qui avais choisi le pseudonyme de coeurtendre pour la simple raison que j'étais contre toute forme de violence sur les groupes sociaux. Comme j'étais débutant, j'ai ignoré sa première demande, jusqu'à la quatrième. Mais à la quatrième demande, je me suis dit : Toi qui as passé plusieurs années de ta vie à faire de l'accompagnement dans les rues du centre ville de Montréal, où tu as subi plusieurs fois la violence de personnes intoxiquées par la drogue, la boisson et les médicaments, sur internet tu es devant un écran avec une souris et un clavier, alors réponds-lui...
Il faut dire qu'avec mon pseudonyme de coeurtendre, l'homme pensait que j'étais une femme, parce qu'il a commencé en me disant : "Bonjour, Madame, j'ai besoin de votre aide s'il vous plaît répondez-moi." Je lui ai aussitôt répondu : "Je suis un homme, que puis-je faire pour vous?" L'homme me raconta son histoire en m'expliquant dès le départ qu'il voulait se suicider. Je lui ai répondu : "Vous avez sûrement vécu une ou plusieurs expériences difficiles...
L'homme me répondit : "Il y a deux semaines, j'ai prêté mon auto à mes deux filles ; elles ont eu un accident puis elles sont mortes sur le coup. C'est terrible, si je ne leur avais pas prêté mon auto, elles seraient encore vivantes."
J'ai demandé à l'homme : "Est-ce la première fois que vous leur prêtiez votre auto?" Il me répondit : "Non, car elles étaient très prudentes sur la route." J'ajoutai : "Dites-moi, êtes-vous au courant du rapport de l'accident?"
L'homme me répondit : "Oui, c'est un chauffeur qui a brûlé un feu rouge juste au moment où mes filles passaient sur le feu vert."
Je répondis à l'homme désespéré : "Si l'homme avait respecté les feux de la circulation, vos deux filles seraient encore avec vous, (mais l'erreur ne vient pas de vous), (elle vient de lui). Si c'était une de vos filles qui avait agi comme cet homme, l'analyse des policiers aurait été différente. Je comprends à 100% votre souffrance d'avoir perdu vos deux filles ; juste à vous lire, je ressens votre souffrance que je porte dans mon coeur, car moi-même j'ai perdu une de mes soeurs, qui a été frappée par un chauffard, elle est morte sur le coup."
L'homme me dit : "Je n'ai jamais pris le temps d'en faire l'analyse comme vous l'avez si bien fait avec moi. Maintenant, je comprends mieux la différence entre celui qui a provoqué l'accident et ma bonne volonté d'avoir prêté mon auto à mes deux filles, que j'ai perdues à cause du conducteur qui na pas respecté le code de la route en passant sur le feu rouge. Je suis heureux de vous avoir rencontré, car depuis trois semaines je cherchais une personne qui pourrait me conseiller. Je vous remercie de m'avoir sauvé la vie avec vos bonnes explications qui sont très intelligibles, je comprends pourquoi vous avez choisi le pseudonyme de coeurtendre."
Chers(ères) amis(es) internautes de notre diocèse, cette rencontre m'a fait comprendre comme jamais, qu'avec l'amour et la compassion, que ce soit dans notre vie quotidienne ou dans notre navigation Web, il est possible de sauver des vies, parce que, partout où l'on passe, Dieu passe avec nous.
Oui, Dieu a dit : « C’ est l’amour que je veux et non les sacrifices. » (Osée 6, 6).
La vraie compassion nous permet de tels détachements de nos pauvres biens pour nous rapprocher du Bien précieux qu'est Notre Créateur. Le Seigneur nous a enseigné que l’amour surnaturel du prochain, c’est l’échange de compassion ; Il nous dit, dans Sa Parole : ''Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites.'' (Mt. 25). Ou dans l'Ancien Testament, que je cite pour la deuxième fois avec tout l'Amour et toute la compassion du Père de la Miséricorde qui a dit : « C’est l’amour que je veux et non les sacrifices. » (Osée 6, 6). Il faut oser le détachement pour avoir un rapprochement, car pas de détachement, pas de rapprochement ; pas de rapprochement, pas d'Amour avec un grand A ; pas d'Amour, pas de compassion ; pas de compassion, impossible de suivre le Christ sur le chemin de Sa Passion. Je vais mettre un lien ci-dessous où j'ai vécu le contraire de Christine Caron dans une de mes premières rencontres avec un médecin généraliste.
Mon pauvre médecin, il était gentil, mais il ne pouvait pas comprendre qu'il était possible pour un enfant qui avait vécu la maltraitance pendant 15 ans 1/2, de devenir un survivant de la maltraitance. Surtout que moi, j'avais eu le grand privilège de rencontrer Dieu Père la même journée où j'ai quitté la maison de mon père.
Je mets le lien ci-dessous, en expliquant que si Christine avait eu la chance de rencontrer le même psychiatre que celui que mon médecin généraliste m'a proposé, Christine serait encore vivante aujourd'hui. Il est possible d'avoir des diplômes sur les quatre murs de son bureau, et ne pas avoir l'approche qu'il faut, par manque d'amour et de compassion, car l'Amour et la compassion font des miracles là ou les diplômes échouent sans la compassion.Tout pour écrire en reprenant une citation du pape François,que la maladie fait partie de notre expérience humaine mais elle peut devenir inhumaine si elle est vécue dans l’isolement et dans l’abandon,surtout quand la profession d'un médecin devient un pauvre job ou le patient n’est pas accompagnée de soins et de compassion.