Citation de Yann Yodé à laquelle je sens le besoin de réagir : Supporter la salle d'attente et supporter parfois des médecins un petit peu secs dans l'entretien, pour certains patients anxieux c'est extrêmement difficile, c'est des déficits dans la communication lorsqu'ils vont communiquer avec des professionnels de la santé ...
Michel réagit : Bonjour Dr Yann Hodé, votre vidéo a été créée en 2013, alors entre moi et vous, sans oublier tous les autres, la Modération et les participants(es), depuis 2013 jusqu'à 2024 on a fait des pas de géants, surtout grâce à internet : il y a eu de multiples dénonciations dans le système de santé, c'est ce qui remet en question plusieurs aspects problématiques devenus visibles avec les nouvelles technologies à la portée de tous, ce qui nous permet de comprendre que notre système de santé est gravement atteint du cancer de la bureaucratie. Il a fallu que l'Armée intervienne dans les Hôpitaux comme dans les CHSLD, afin de combattre la pandémie du coronavirus invisible, pour enfin découvrir les virus visibles qui sont la cause principale du cancer de la bureaucratie. Ce sont les membres du personnel soignant et les patients qui en deviennent les premières victimes.
Je vous donne un petit exemple ; dans votre vidéo, vous parlez de la dépendance au tabagisme que certaines personnes malades développent, alors entre moi et vous, est-ce que les centres hospitaliers jouent un mauvais rôle dans cette dépendance au tabagisme auprès des patients, selon vous?
Moi ma réponse est un triple (((oui,oui,oui))), et la preuve vous l'avez dans cette vidéo, j'ai filmé sur le terrain, devant notre pauvre Centre Hospitalier Sainte-Marie. C'est moi qui l'ai baptisé ainsi. J'ai filmé assez vite car j'étais assis dans un fauteuil roulant et je devais éviter de me faire prendre à filmer par les agents de sécurité de l'Hôpital. Juste filmer pendant seulement une heure, à la haute vitesse, a provoqué chez moi des difficultés respiratoires pendant les trois semaines qui ont suivi, car je suis asthmatique sévère avec de graves difficultés respiratoires ; d'autant plus que je suis devenu allergique à la cortisone qui aurait normalement dû me permettre de maintenir l'équilibre si l'on avait respecté les recommandations écrites par trois spécialistes dans mon dossier médical.
Concernant le tabagisme à l'Hôpital Sainte-Marie, c'est la direction de l'Hôpital qui a investi pour créer un cendrier géant devant l'Hôpital. Comme vous vous êtes longuement exprimé sur la dépendance au tabagisme, je vous pose une question que voici : Que pense le Dr Yann Hodé de l'environnement de cet Hôpital, de cet environnement infecté par les mégots de cigarettes que l'on voit dans cette vidéo, cela existe-t-il devant les Hôpitaux en France?
Si l'on se guide sur le contenu de votre conférence et que l'on visionne ma vidéo juste au moment où Yann Hodé aborde la dépendance au tabagisme chez les patients, je pense que cette vidéo est une preuve visible de la part de responsabilité de l'institution de la santé publique, qui met à la disposition des patients un cendrier géant créant de gros problèmes environnementaux et une malpropreté incroyable autour d'un Hôpital. Qu'en pense le Dr Yann Hodé?
Dr Yann Hodé a dit dans sa vidéo : Si on veut que les gens prennent bien ça en soin, il faut développer leurs motivations personnelles, à faire attention à ça, il faut qu'ils aient envie de faire, de prendre soin, parce qu'il va falloir tenir sur la durée. Il faut tenir compte - et c'est pour ça qu'actuellement se loupe l'éducation thérapeutique ; alors l'éducation thérapeutique, je vois, j'arrête pas d'expliquer ça, il y en a beaucoup qui comprennent pas, ils pensent que c'est expliquer aux malades ce qu'il faut qu'ils fassent. Eh non, c'est pas ça du tout l'éducation thérapeutique, c'est réussir à ce que la personne comprenne et trouve un intérêt de son point de vue, et adapte des comportements protecteurs de sa santé. C'est développer chez elle des comportements protecteurs de sa santé ; pas lui dire ce qu'il faut faire - de toute façon les gens n'en font qu'à leur tête, hein ; vouloir expliquer, c'est toujours une aberration. Donc c'est pas du tout en termes d'explication, mais de voir comment on peut faire pour qu'ils aient envie, pour qu'ils se sentent concernés à se prendre en charge.
Michel réagit : Concernant cette approche éducative de la part du personnel soignant envers chaque patient, n'avez-vous pas l'impression que si le personnel respectait les règles du code de déontologie, cela faciliterait cette approche éducative qui se donnerait d'une façon toute naturelle, où le patient comme le personnel soignant deviendraient une école de vie, où la vie serait à l'écoute de la vie, où la vie de l'un apprendrait quelque chose à la vie de l'autre? Si l'on se guide sur les règles du code de déontologie médicale, que la personne se retrouve comme patiente, ou que la personne soit la soignante, les deux sont des personnes et chaque personne représente une petite école de vie, chacun a quelque chose à apprendre de l'autre pourvu que chacun fasse naître dans son coeur cette passion de l'émerveillement pour la vie. Pour découvrir cette passion de la vie au-dedans de nous, il faut commencer par s'émerveiller de ce que l'on voit autour de nous. Mais pour découvrir ce trésor qui nous habite, il faut s'apprivoiser à la sensibilité de l'écoute qui est la clef nous permettant d'ouvrir les richesses dans notre coeur, qui deviendra par la suite la clef pour ouvrir tous les autres coeurs, y compris les coeurs les plus souffrants, ceux que l'on appelle les grands blessés de la vie.
Ci-dessous, je vous donne un exemple à partir d'un fait vécu entre un médecin et un psychiatre, et moi le patient ; c'était ma première rencontre avec un médecin, après mon départ de chez moi. Dans ce fait vécu, vous allez voir par vous-même la différence d'écoute qu'il y a entre le médecin généraliste et le psychiatre. J'aurais le goût de réécrire : la différence d'écoute entre deux docteurs. Le premier docteur généraliste écoute avec sa raison et il voit en moi un patient pauvre et malheureux. Le docteur psychiatre, lui qui est le contraire de l'autre, il écoute avec son coeur, il attrape le fou-rire et il me dit toute sa joie en me félécitant d'avoir fait un choix positif, ce que ces nombreux patients n'ont jamais voulu faire. Il est heureux de m'avoir rencontré, comme si c'était moi qui avait été le psychiatre et lui le patient. C'est ce que j'appelle, dans mon langage simple, un psychiatre qui a eu le don de se faire petit avec le petit (moi, le patient), pour découvrir en moi cette richesse de l'amour. Je vous mets le fait vécu ci-dessous.
Dire souffrance humaine, écrire les deux mots souffrance humaine par les touches de notre clavier, c'est loin, et même très loin de cette réalité des personnes qui la vivent sur le terrain, où la vie est en contact avec la vie. Moi je l'ai appris à mes propres dépens le jour de ma première expérience de contact avec mon premier médecin, qui a paniqué en écoutant le long récit de mes 15 années de maltraitance, où le pauvre médecin était (Bouche B F), (((Bouche Barrée Figée))). Je ne lui ai pas imposé mon histoire, c'est lui qui a pris l'initiative de me poser la question, à savoir : Avez-vous vécu dans un milieu familial agréable?
Pourtant, juste à la fin de mon histoire, je l'ai bien assuré que j'avais pardonné à mon père, en plus de tourner la page de mon lourd passé concernant mes 15 années 1/2 de vie de maltraitance, pour vivre au présent de chaque aujourd'hui. Mais pour ce médecin au coeur fermé, figé et froid, selon lui j'avais besoin d'être orienté vers un de ses amis psychiatre, de toute urgence. Il a même voulu prendre le rendez-vous pour moi, et je suis allé rencontrer son ami psychiatre. Mais contrairement au médecin, une surprise m'attendait. Le psychiatre lui,il m'a accueilli à bras ouverts, et après avoir entendu la même histoire que mon médecin généraliste, il en a eu les larmes aux yeux, avec un fou-rire, et il me félicita en me disant ceci : Vous savez, quand vous me dites avoir tourné la page de votre lourd passé pour vivre au présent de chaque aujourd'hui, c'est ce que je ne cesse de répéter à chacun de mes patients, mais malheureusement peu acceptent de le faire.
Il ajouta : Je ne comprends pas pourquoi votre médecin vous a envoyé me rencontrer ; ne vous en faites pas, je vais le rappeler pour lui dire que votre choix est extra-positif, même que votre histoire va peut-être me servir pour convaincre mes patients.
Remarque importante 1 : Le médecin, après avoir entendu mon histoire sur la maltraitance, a pris un visage apeuré, et selon lui il fallait dans les plus brefs délais que je rencontre un psychiatre. Sûrement que pour lui, le fait que je pardonne aussi facilement à mon père pour tourner la page du passé au présent, cela signifiait que je n'étais pas normal, selon son pauvre discernement,selon lui, il y avait un problème chez moi et j'avais besoin d'un psychiatre de toute urgence.
Remarque importante 2 : Le psychiatre a réagi à l'opposé du médecin ; pourtant il a entendu la même histoire au sujet de mes 15 années 1/2 de maltraitance. Si le psychiatre l'avait voulu, surtout avec ma longue histoire de maltraitance, il aurait pu en profiter pour me garder comme l'un de ses patients pendant plusieurs années, mais non, je suis tombé sur un homme sincère,un modèle presque semblable au Dr. Philip Gordon.Avant mon départ il est allé jusqu'à me féliciter de mon choix personnelle sans avoir consulté qui que ce soit pour me conseiller de faire ce choix.
Je me suis aperçu de la grande pauvreté d'écoute du médecin et de la richesse d'écoute chez le psychiatre qui inspirait la confiance et la simplicité par son regard tout lumineux de joie. Le médecin, lui, il m'a posé plusieurs questions, l'une après l'autre, et son visage se figeait à chacune de mes réponses car il se sentait perdu et craintif comme si c'était lui qui avait été battu. Le psychiatre, contrairement au médecin, me posa seulement 2 questions, pour m'écouter ensuite attentivement, sans m'interrompre.
Ensuite, le coeur tout joyeux, il me dit que j'avais pris la meilleure décision pour renaître à la vraie vie. Ses deux questions furent d'une simplicité extraordinaire : Pourquoi êtes-vous venu me voir aujourd'hui? Je lui répondis : C'est mon médecin qui semblait tellement craintif en m'écoutant, qu'il m'a fait la suggestion de venir vous rencontrer. Il me dit : Je sais, il m'a raconté un peu votre histoire qui semblait beaucoup l’attrister. Si je me guide sur ce que m'a dit votre médecin, il paraît que vous n'avez pas eu la vie trop facile durant votre vie d'enfance, alors aujourd'hui, où en êtes-vous rendu dans votre cheminement?
Après lui avoir raconté la même version de mon histoire qu'au médecin, c'est à partir de là qu'avec une joie indescriptible, les larmes aux yeux, il me félicita en m'assurant que j'avais fait un des meilleurs choix qui soit. J'avais l'impression de rêver, je trouvais que ce psychiatre était trop bon pour moi. Qu'en pense le Dr Yann Hodé?
Pour moi qui ai été son patient de quelques heures, je pense que ce Dr en psychiatrie a été un modèle tellement extraordinaire, que j'ai toujours eu l'impression qu'il avait le code de déontologie médicale imprimé dans son coeur de psychiatre. C'était un homme qui avait la compassion et la passion de sa profession, surtout si l'on compare avec aujourd'hui, où la profession est devenue une job payante. Ce psychiatre avait tellement le don de l'écoute, le don d'être petit avec le petit, que chaque patient devenait pour lui une petite école de vie qui le faisait grandir, pour la simple raison qu'il était un grand passionné pour sa profession.
S'il y a parmi vous des docteurs généralistes, des docteurs psychiatres, je vous le demande à vous tous : Que pensez-vous de ces deux docteurs, le Dr de la raison, et le Dr du coeur?