coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13276 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Angélus/Pape François/Question/104/L’Évangile d’aujourd’hui nous interpelle : savons-nous nous fier véritablement à la parole du Seigneur ? Sam 6 Mai - 21:15 | |
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Chers frères et sœurs, bonjour ! L’Évangile de ce dimanche raconte — dans la rédaction de saint Luc — l’appel des premiers disciples de Jésus (Lc 5, 1-11). L’événement a lieu dans un contexte de la vie quotidienne : il y a des pêcheurs sur la rive du lac de Galilée qui, après une nuit de travail passée sans rien pêcher, lavent et rangent les filets. Jésus monte sur la barque de l’un d’entre eux, celle de Simon, dit Pierre, et lui demande de s’éloigner un peu de la rive et se met à prêcher la Parole de Dieu aux personnes qui s’étaient rassemblées nombreuses. Lorsqu’il a fini de parler, il lui dit de prendre le large et de jeter les filets. Simon avait déjà connu Jésus et fait l’expérience de la puissance prodigieuse de sa parole, et lui répond donc : « Maître, nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre, mais sur ta parole je vais lâcher les filets » (verset 5). Et sa foi n’est pas déçue: en effet, les filets se remplirent d’une telle quantité de poissons qu’ils se rompaient presque ( verset 6).
L’Évangile d’aujourd’hui nous interpelle : savons-nous nous fier véritablement à la parole du Seigneur ? Ou bien nous laissons-nous décourager par nos échecs ? Face à cet événement extraordinaire, les pêcheurs sont pris d’un grand émerveillement. Simon Pierre se jette aux pieds de Jésus, en disant « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur ! » (v. 8 ). Ce signe prodigieux l’a convaincu que Jésus n’est pas seulement un maître formidable, dont la parole est vraie et puissante, mais qu’Il est le Seigneur, il est la manifestation de Dieu. Et cette présence rapprochée suscite en Pierre un profond sens de sa petitesse et de son indignité. D’un point de vue humain, il pense qu’il doit y avoir une distance entre le pécheur et le saint. En vérité, c’est précisément sa condition de pécheur qui exige que le Seigneur ne s’éloigne pas de lui, de la même façon qu’un médecin ne peut s’éloigner de celui qui est malade.
La réponse de Jésus à Simon Pierre est rassurante et ferme : « Sois sans crainte; désormais ce sont des hommes que tu prendras » (v. 10). Et de nouveau, le pécheur de Galilée, plaçant sa confiance dans cette parole, quitte tout et suit Celui qui est devenu son Maître et Seigneur. C’est ce que firent également Jacques et Jean, associés de Simon. C’est la logique qui guide la mission de Jésus et la mission de l’Église : partir à la recherche, « pêcher » les hommes et les femmes, ne rien faire par prosélytisme, mais pour restituer à tous la pleine dignité et liberté, à travers le pardon des péchés. Cela est l’élément essentiel du christianisme : diffuser l’amour régénérant et gratuit de Dieu, à travers une attitude d’accueil et de miséricorde envers tous, afin que chacun puisse rencontrer la tendresse de Dieu et avoir une plénitude de vie. Et ici, de façon particulière, je pense aux confesseurs : ce sont les premiers à devoir donner la miséricorde du Père en suivant l’exemple de Jésus, comme l’ont fait également les deux saints frères, padre Léopold et padre Pio. L’Évangile d’aujourd’hui nous interpelle : savons-nous nous fier véritablement à la parole du Seigneur ? Ou bien nous laissons-nous décourager par nos échecs ? En cette année sainte de la miséricorde, nous sommes appelés à réconforter ceux qui se sentent pécheurs et indignes face au Seigneur et abattus à cause de leurs erreurs, en leur adressant les mêmes paroles que Jésus : « Sois sans crainte ». « La miséricorde du Père est plus grande que tes péchés ! Elle est plus grande, sois sans crainte ! ».
Que la Vierge Marie nous aide à comprendre toujours plus qu’être disciples signifie placer nos pas sur les traces laissées par le Maître : ce sont les traces de la grâce divine qui régénère la vie pour tous.
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