coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13252 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Page /26/Pape François/Sujet/Devant l'esprit de fureur, seulement le silence, jamais la justification. Jamais. . ./ Lun 10 Juil - 19:25 | |
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On allait jusqu'à ce point, pour voir, pour espionner, et là où il y avait un chrétien, pour le tuer. C'est du harcèlement dans la persécution, et c'est le diable. Et que fait-on dans les moments d'acharnement? On ne peut faire que deux choses: discuter avec ces gens n'est pas possible parce qu'ils ont leurs propres idées, des idées fixes, des idées que le diable a semées dans leur cœur. Nous avons entendu quel est leur plan d'action. Que peut-on faire? Ce qu’a fait Jésus: se taire. Il est frappant de lire dans l'Évangile que devant toutes ces accusations, toutes ces choses, Jésus se taisait. Devant l'esprit de fureur, seulement le silence, jamais la justification. Jamais. Jésus a parlé, il a expliqué. Et quand Il a compris qu'il n'y avait pas de paroles, le silence. Et Jésus a vécu sa Passion en silence.
La première lecture est presque une chronique (anticipée) de ce qui arrivera à Jésus. C'est une chronique anticipée, c'est une prophétie. Cela semble être une description historique de ce qui s'est passé par la suite. Que disent les impies ? « Attirons le juste dans un piège, car il nous contrarie, il s’oppose à nos entreprises, il nous reproche de désobéir à la loi de Dieu, et nous accuse d’infidélités à notre éducation. Il est devenu pour nous une condamnation de nos pensées. Sa seule présence nous pèse ; car il mène une vie en dehors du commun. Si le juste est fils de Dieu, Dieu l’assistera, et l’arrachera aux mains de ses adversaires » (Sagesse 2,12). Réfléchissons à ce qu'ils disaient à Jésus sur la Croix: " Si tu es le Fils de Dieu, descends ; qu'il vienne te sauver" (Matthieu 27, 40). Et puis, le plan d'action : mettons-le à l'épreuve "Soumettons-le à des outrages et à des tourments ; nous saurons ce que vaut sa douceur, nous éprouverons sa patience. Condamnons-le à une mort infâme, puisque, dit-il, quelqu’un interviendra pour lui." (Sagesseg 2, 19). C'est une prophétie, précisément, de ce qui s'est passé. Et les Juifs cherchaient à le tuer, dit l'Évangile. Ils cherchaient aussi à l'arrêter – nous dit l'Évangile – «mais personne n'a pu mettre la main sur lui, car son heure n'était pas encore venue» (Jean 12, 30). Cette prophétie est trop claire; le plan d'action de ces malfaiteurs est minutieux... Rien n’est épargné, mettons-le à l’épreuve avec violence et tourment, et évaluons son esprit d'endurance... tendons-lui des pièges, tendons une embuscade (pour voir) s'il tombe ... Ce n'est pas une simple haine, non, c’est le plan d'action criminel – certainement – d'un parti contre l’autre : c'est autre chose. C'est ce qu'on appelle la fureur: quand le diable qui est toujours derrière, à chaque tentative faite avec acharnement, qu'il essaie de détruire et n'épargne pas les moyens. Pensons au début du Livre de Job, qui est prophétique à ce sujet : Dieu est satisfait du mode de vie de Job, et le diable lui dit : "Oui, car il a tout, il n'a pas d’épreuves ! Mets-le à l'épreuve !" (Job 1,1-12; 2,4-6). Et le diable lui prend d'abord ses biens, puis il lui prend sa santé ; mais Job jamais, jamais ne s’éloigne de Dieu. Mais ce que fait le diable est de l'acharnement. Toujours. Derrière toute fureur se cache le diable, pour détruire l'œuvre de Dieu. Derrière une dispute ou une inimitié, c'est peut-être le diable, mais de loin, avec des tentations normales. Mais quand il y a de la fureur, ne doutons pas: il y a la présence du diable. Et la fureur est subtile. Pensons à la façon dont le diable a été féroce non seulement contre Jésus, mais aussi dans les persécutions des chrétiens ; comment il a cherché les moyens les plus sophistiqués pour les conduire à l'apostasie, pour les éloigner de Dieu. C'est, comme on le dit dans le langage courant, diabolique : oui, une intelligence diabolique.
Certains évêques d'un des pays qui ont souffert de la dictature d'un régime athée m'ont dit que les persécutions allaient jusqu'à des détails comme celui-ci : le lundi après Pâques, les enseignants devaient demander aux enfants: "Qu'avez-vous mangé hier ?", et les enfants disaient ce qu'il y avait pour le déjeuner. Et certains disaient: "Des œufs", et ceux qui disaient "des œufs" étaient alors persécutés pour voir s'ils étaient chrétiens parce que dans ce pays on mangeait les œufs le dimanche de Pâques. On allait jusqu'à ce point, pour voir, pour espionner, et là où il y avait un chrétien, pour le tuer. C'est du harcèlement dans la persécution, et c'est le diable. Et que fait-on dans les moments d'acharnement? On ne peut faire que deux choses: discuter avec ces gens n'est pas possible parce qu'ils ont leurs propres idées, des idées fixes, des idées que le diable a semées dans leur cœur. Nous avons entendu quel est leur plan d'action. Que peut-on faire? Ce qu’a fait Jésus: se taire. Il est frappant de lire dans l'Évangile que devant toutes ces accusations, toutes ces choses, Jésus se taisait. Devant l'esprit de fureur, seulement le silence, jamais la justification. Jamais. Jésus a parlé, il a expliqué. Et quand Il a compris qu'il n'y avait pas de paroles, le silence. Et Jésus a vécu sa Passion en silence. C'est le silence du « juste » face à l’acharnement. Et cela vaut aussi pour les petits acharnements quotidiens – appelons-les ainsi – , quand l'un de nous sent qu'il y a un bavardage contre lui, que l’on dit des choses et que rien ne sort... Rester silencieux. Silence. Et supporter et tolérer la fureur du bavardage. Le bavardage est aussi un harcèlement, un harcèlement social: dans la société, dans le quartier, dans le lieu de travail, mais toujours contre l’autre. C’est un acharnement qui pas aussi fort que le précédent, mais c’est un acharnement, pour détruire l'autre, parce qu'on voit que l'autre dérange, perturbe. Demandons au Seigneur la grâce de lutter contre le mauvais esprit, de discuter lorsque nous devons discuter; mais devant l'esprit d’acharnement, ayez le courage de vous taire et de laisser les autres parler. Y compris face à ce petit acharnement quotidien qu'est le bavardage: laissez-les parler. En silence, devant Dieu.
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
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