coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13252 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Homélie paragraphe 2/ ou l'on retrouve le mot Âme/ Mar 2 Juil 2024 - 12:31 | |
| Après avoir annoncé que la naissance de Jean serait pour plusieurs un sujet de joie, l’ange prédit la grandeur de sa vertu : " Il sera grand devant le Seigneur, " etc. Il n’est point ici question de la grandeur du corps, mais de la grandeur de l’âme. Or, devant Dieu, la grandeur de l’âme n’est autre que la grandeur de la vertu. —Théophyl. Il en est beaucoup à qui l’on donne le nom de grands, mais c’est devant les hommes, et non pas devant Dieu, tels sont les hypocrites. Les parents de Jean, au témoignage de l’Évangéliste, étaient eux-mêmes justes devant Dieu. — S. Ambr. Jean n’a point reculé les frontières d’un empire, il n’a point moissonné de lauriers à la suite d’une glorieuse victoire ; mais il a fait plus, il a prêché dans le désert, il a foulé aux pieds les délices du monde, et la mollesse des plaisirs des sens par l’étonnante austérité de sa vie. " Il ne boira, dit l’ange, ni vin, ni aucune liqueur enivrante. — Bède. Le mot cervoise signifie ivresse, et les Hébreux s’en servent pour désigner toute boisson qui peut enivrer, qu’elle soit extraite de pommes, de grains ou d’une autre matière. Or, la loi (Nb 6, 5) prescrivait aux Nazaréens de s’abstenir de vin et de toute liqueur enivrante pendant tout le temps de leur consécration ; c’est pourquoi Jean et d’autres, favorisés d’une semblable grâce, se sont interdit pour toujours ces boissons, afin de demeurer toujours nazaréens, c’est-à-dire saints. Il n’est pas convenable, en effet, de s’enivrer de vin, quand on désire être rempli de l’effusion de l’Esprit saint. Aussi celui qui renonce à cette ivresse, mérite que la grâce du Saint-Esprit se répande en abondance dans son âme, " Il sera rempli de l’Esprit saint, " ajoute l’Évangéliste. — S. Ambr. Celui qui reçoit ainsi l’abondance de l’Esprit saint, reçoit en même temps la plénitude des plus éminentes vertus. Voyez, en effet, saint Jean-Baptiste ; avant de naître, étant encore dans le sein de sa mère, il fait connaître la grâce qu’il a reçue, lorsqu’en tressaillant dans le sein qui le renferme, il annonce l’avènement et la présence du Seigneur. Cette vie de la nature est toute différente de la vie de la grâce, la première commence à notre naissance pour finir à notre mort ; la vie de la grâce, au contraire, n’est point limitée par les années, elle ne s’éteint point à la mort, elle n’est pas exclue du sein qui nous porte. | |
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