Clique sur chaque mot'' surtout sur
'' Michel blogue avec une amie...
Cette amie, elle a écrit : bonsoir, j'espère
que tu vas bien ?! Je sais que je ne viens
pas souvent, j'essaie de te lire
quand je te vois ! Si je te dis que tu
m'impressionnes, tu ne vas pas me croire,
et pourtant !!!! Passe un bon après-midi et une
bonne soirée.
Michel partage : très impressionnants,
ces deux chats, n'est-ce pas...
Michel répond : Si je savais en quoi je vous
impressionne je pourrais comprendre
davantage et partager avec vous en
m'exprimant personnellement.
Moi aussi je suis super impressionnant. . .
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais moi les enfants
m'ont toujours impressionné et c'est pour cette raison que
je n'ai jamais voulu me détacher de cet enfant qui a
toujours eu sa demeure au fond de moi.
Je me demande si ce n'est pas cet enfant toujours
présent au fond de moi qui vous donne l'impression
de vous impressionner.
Les enfants sont tous impressionnants,
qu'ils viennent de n'importe quel pays, les enfants ont tous
quelque chose qui nous impressionne.
Qu'un enfant soit debout devant vous,
qu'un enfant ait laissé ses traces au-dedans de
moi pour vous, le coeur de chaque enfant
a toujours quelque chose d'impressionnant qui
vient capter notre regard le plus profond, où c'est lui,
l'enfant, qui par son regard lumineux fait renaître
l'enfant à l'intérieur de chacun de nous.
Moi, j'ai de la passion dans mon doux regard,
n'est-ce pas impressionnant ça aussi...
L'enfant devient ce qu'il voit, mais moi
je suis devenu non pas ce que j'ai vu, Dieu merci,
car je serais devenu un adulte avec un parfait déséquilibre ;
mais je suis devenu ce que je n'ai jamais vu,
je suis devenu ce que je n'ai jamais reçu,
(''cet amour non reçu'') quand j'étais enfant.
Je crois que Dieu m'a permis de devenir ce que
j'aurais dû devenir si j'avais été un enfant aimé.
Dans le regard de l'enfant pauvre,
il y a des histoires passionnantes et très
impressionnantes...
Ma vie d'enfant battu aurait été une très
bonne histoire pour expliquer ma raison
d'être devenu un criminel. Mais sans trop que je
comprenne pourquoi,
Dieu m'en a préservé en me traçant
un chemin surprise qui m'a beaucoup impressionné.
Une expérience qui a été un privilège,
mais pas toujours facile à expliquer
avec des mots pour être compris, comme
on aurait eu le désir d'en donner des
explications en profondeur à celles et
ceux qui nous en font la demande par curiosité.
Mais ce privilège ne remplacera jamais
le vide causé par l'absence d'amour qui m'a
été imposé de ma naissance jusqu'à mes 15 ans 1/2.
Nous sommes et nous serons toujours
poursuivis toute notre vie par cette question :
Pourquoi ce privilège m'a-t-il été accordé à moi?
Mais les autres, tous les autres enfants battus,
pourquoi n'ont-ils pas eu ce même privilège que moi?
Je ne cherche plus la réponse à cette
question car je sais maintenant que la
réponse ne m'appartient pas à moi, mais à
Celui qui m'a permis de conserver la
richesse et de comprendre par le coeur
ce qu'il m'aurait été impossible de
comprendre par la raison. Cette longue
expérience de ma vie d'enfance m'a fait
comprendre que la raison est le lieu
des questionnements sur la vie où trop
souvent on cherche à tout comprendre à tout prix ;
mais le coeur, lui, est le lieu de la rencontre
amoureuse de l'Amour passionné qui
veut aimer l'amour mal aimé ; cette
passion de l'Amour met la croix du
pardon sur le passé en échange d'un avenir
vécu dans l'amour et l'abandon, où le coeur
réapprendra à aimer dans l'abandon de l'Amour.
Le syndrome de l'enfant battu nous fait
perdre plus de la moitié de notre mémoire
et nous rend incapables de nous souvenir
demeurant parmi les images les plus
traumatisantes et qui nous ont le plus
détruits à certains moments de notre
vie d'enfance.
Mon coeur, beaucoup plus que mon
raisonnement, m'a fait comprendre que
je ne devais pas m'attendre à recevoir
des réponses à mes pourquoi concernant
tout ce qu'il m'était impossible de
comprendre de ma vie d'enfance marquée
par cette violence excessive. Je devais
faire un choix entre raisonner sur mon passé
ou aimer la vie à partir du moment présent,
tout en acceptant d'être perdant sur
ma vie d'enfance pour devenir un grand
gagnant sur ma vie au présent avec le peu
qu'il me restait. Je crois qu'il serait plus
facile de faire comprendre à un enfant
un accident qui lui aurait brisé une partie
de son corps, que de lui expliquer les
15 ans et 1/2 de sa vie d'enfance perdue à
cause du syndrome de l'enfant battu qui lui
a causé des brisures inexplicables. Les
deux explications sont aussi différentes
que le jour et la nuit.
Quand nous sommes surpris d'être
encore vivants à travers une telle
expérience qui nous a volé notre vie
d'enfance, on attache une très grande
importance à tout ce qui s'appelle vie, à
commencer par la vie de chaque enfant à
naître, en espérant que chaque enfant qui
va naître aura le privilège de se souvenir
des meilleurs moments de sa vie d'enfance
quand il sera plus grand. Notre combat pour
notre propre survie nous a préparés à nous
faire protecteurs de tout ce que l'on appelle vie.
Notre regard sur la vie est devenu tellement
plein de vie qu'il nous arrive très souvent
de voir la vie où d'autres ne voient que la mort.
Notre grand combat pour notre survie
nous a donné un regard profond pour voir
au-delà des apparences, afin de détecter
des signes d'espérance là où d'autres
n'y voient que la désespérance, qui très
souvent transforme leur vie en oeuvre
de mort, où leurs multiples souffrances
les conduiront sur le chemin de la tentation
du suicide.
Quand je regarde mon combat pour
sauver ma propre vie, je me dis : Qu'il s'agisse
de la vie d'un enfant, d'un animal, ou d'une plante,
je dois avec le même amour qui m'a
permis de sauver ma propre vie, je dois
dans la mesure du possible donner
à tous les mêmes chances de survie.
Nous avons tous(tes) notre façon
personnelle d'aimer la vie, d'aimer notre vie,
d'aimer la vie des autres, les différences
étant aussi nombreuses que quand nous
disons aimer la nature, les animaux, les
plantes, etc. Je me souviens d'un jour où
une dame dans la soixantaine est sortie
sur son balcon et a pris une plante pour
aller la jeter dans la poubelle. J'ai passé
derrière elle quelques minutes après et
j'ai sorti la plante de la poubelle pour
en prendre soin. Six mois plus tard cette
dame me fit la remarque que mes fleurs
étaient plus belles que les siennes. Je lui
ai demandé si elle voulait voir mes autres
plantes sur le devant du balcon. Elle me
dit oui, puis en passant dans le salon elle
me fit cette remarque : Ho, comme votre
plante est belle, ses feuilles sont parfaites,
comme jamais je n'en ai vu, elle me rappelle
une de mes plantes que j'ai mise à la
poubelle dans les mois passés! Elle me
demanda l'endroit où j'avais fait l'achat de
ma belle plante car elle voulait s'en acheter
une pareille. Je lui ai répondu : C'est votre
plante que j'ai sortie de la poubelle ; et
elle n'en croyait pas ses yeux. Cette femme,
elle m'a dit : Comme je vous trouve
impressionnant, vous!
Que ce soit moi ou vous, je crois que l'on
devient tous(tes) impressionnants(es) quand
on aime la vie avec son coeur, car là où
il y a un coeur, il y a aussi un bonheur à
naître ; là où il y a un bonheur à naître, c'est plein
de vie dedans.