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 Sept bonjours, sept matins/une rencontre mystérieuse et merveilleuse avec une dame âgée/

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coeurtendre
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coeurtendre

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Sept bonjours, sept matins/une rencontre mystérieuse et merveilleuse avec une dame âgée/ Empty
MessageSujet: Sept bonjours, sept matins/une rencontre mystérieuse et merveilleuse avec une dame âgée/   Sept bonjours, sept matins/une rencontre mystérieuse et merveilleuse avec une dame âgée/ Icon_minitimeSam 31 Aoû - 15:31

Sept bonjours, sept matins/une rencontre mystérieuse et merveilleuse avec une dame âgée/ O-V6


Premier matin, Michel dit : Bonjour, Madame.

La dame : pas un mot, elle passe son chemin.

Deuxième matin, Michel  dit : Bonjour, Madame.

La dame : pas un mot, elle passe son chemin.

Troisième matin, Michel  dit : Bonjour, Madame.

La dame : pas un mot, elle passe son chemin.

Quatrième matin, Michel  dit : Bonjour, Madame.

La dame : pas un mot, elle passe son chemin.

Cinquième matin, Michel  dit : Bonjour, Madame.

La dame : pas un mot, elle tourne la tête et passe son chemin.

Sixième matin, Michel  dit : Bonjour, Madame.

La dame : pas un mot, et plus loin elle tourne la tête un peu plus longtemps que la cinquième fois, mais toujours pas un mot, et elle passe son chemin.

Septième matin, Michel lui dit encore : Bonjour, Madame.

La dame se tourne et me dit dans son langage : Coudonc
vous, pourquoi vous me dites toul-temps bonjour et vous ne 
me connaissez même pas et moi non plus?

Michel lui répond, toujours avec le sourire, en lui disant :
Vous savez, Madame, tous les gens qui se sont connus ont 
commencé lentement, en se disant un petit bonjour en passant.

La dame répond en souriant avec difficulté : Vous savez, Monsieur, je ne pensais plus à ça ; vous savez, je suis seule avec mon fils qui est alcoolique et la plupart du temps je vis comme une grande solitaire, et mon fils quand il rentre yé toujours chaud.

Je sentais en cette personne qu'il y avait quelque chose que je ne pouvais pas m'expliquer ; nous avons marché jusqu'à l'église et, avant d'entrer dans l'église, je lui ai dit ceci : Je vous promets de tout mon coeur de prier pour vous, mais surtout pour votre fils.

La dame dit : Moi aussi, je vais prier pour vous.

Michel fait suite : Au début de la semaine suivante, je rencontre la dame qui me dit avec un sourire qui lui dansait dans tout le visage : Bonjour, Monsieur.

Michel  lui dit, dans le même langage que celui de sa première réaction à mes petits bonjours souriants : Coudonc vous, pourquoi vous me dites toul-temps
bonjour et vous ne me connaissez même pas, moi non plus?

La dame prit le fou-rire et elle eut de la misère à se tenir debout tellement elle riait. Je lui demandai si je pouvais la soutenir par le bras pour ne pas qu'elle tombe sur la glace.

La dame : Oui, certainement, je vous remercie.

Michel dit : Avant d'entrer dans l'église, elle me rappelle de ne pas oublier de prier pour son fils. Je lui réponds : 
Je vous le promets de tout cœur, chère Madame. Ensuite nous avons participé à la messe ensemble, chacun de notre côté dans l'église. Je ne suis jamais distrait quand je vais à l'église, mais avec une rencontre semblable, je ne vous le cacherai pas, cette fois-ci, oui, j'étais trop distrait, mais seul Dieu savait pourquoi? Sans trop mettre tout le blâme sur Dieu, j'ai bien envie de dire en toute franchise que c'est Dieu qui me distrayait, Présent dans cette dame mystérieuse.

Michel  : Voilà que la messe s’est achevée ; nous avions communié tous les deux, et même avant la communion, je voyais le Christ Présent dans sa personne, présent dans ses paroles, présent dans chacune de ses traces de pas laissées dans la neige. Alors après la communion, je n'ai pas les mots pour vous expliquer mon ressenti à vivre une telle expérience, celle de cette rencontre mystérieuse de Dieu dans cette personne au coeur souffrant, cherchant un peu de tendresse et de bonté, même venant d'un étranger, mais je peux vous dire que j'étais dans la joie, une joie indescriptible, inexplicable. Quelle ne fut pas ma surprise, en sortant de l'église, d'entendre sa voix mystérieuse me dire :

La dame : Michel, je vous invite chez moi si vous voulez, ça me ferait grandement plaisir.

Michel : Chère Madame, vous ne me connaissez pas ; j'aimerais bien vous faire ce plaisir, mais je ne peux vraiment pas. 
Elle me regarda, le visage tout triste, et elle me dit :

La dame : Comme ça vous ne venez pas? Pourquoi?

Michel  : Oké, je vais vous en donner la raison : Moi, je sais que vous êtes une très bonne personne, mais vous, savez-vous vraiment qui je suis? Si un jour une mauvaise personne vous rencontre avec le désir de mal profiter de vous, si elle le veut, elle peut vous dire des petits bonjours comme moi je l'ai fait, mais avec une mauvaise intention cachée derrière ses petits bonjours. Vous me comprenez, n'est-ce pas?

La Dame : Je comprends très bien ce que vous me dites, mais vous, je sais que vous êtes une personne bien, vous pouvez venir chez moi.

Michel  : Je vais faire un marché avec vous ; avant d'aller chez vous, je vais vous donner le numéro de téléphone de l'un de mes amis prêtres ; dites-lui mon nom et demandez-lui si cela serait une bonne chose que je vienne vous rendre visite chez vous? Demandez-lui ensuite s'il me connaît bien, et si vous faites bien d'avoir confiance en moi?

La dame : Je vous promets d'appeler le prêtre.

Michel  : Dès que mon ami prêtre va me contacter, je vous appelle et je viendrai vous rendre visite et nous prierons ensemble.

Voilà chers(ères) amis(es) de Facebook, un de mes récits à partir d'un fait vécu,  qui démontre qu'avec des petits bonjours il est possible de faire naître l'amour dans un coeur souffrant. Je ne trouverai jamais les mots pour expliquer comment j'en suis arrivé à voir le Christ si Présent dans la personne de chaque pauvre. Il m'est déjà arrivé de par le passé, de souffrir de ne pas être capable d'expliquer cette merveilleuse Présence du Christ Présent dans le coeur de chaque pauvre, mais j'ai fini par comprendre qu'il y a un mystère dans tout cela, que nous ne sommes pas obligés de comprendre le mystère, à cause de son inaccessibilité causée par nos limites temporelles.

Pour revenir à cette dame, je lui ai rendu visite pendant presque un an. Elle avait dans les 80 ans avancé. Son pauvre et malheureux fils alcoolique lui prenait presque tout son argent pour boire. À peine pouvait-elle manger correctement. Son fils exerçait envers elle plein de colère pour la convaincre de lui donner de l'argent pour boire.

Quand je la rencontrais, dans les tout débuts, elle avait un chapeau, alors il m'était impossible de voir sa bosse cancéreuse ; mais en lui rendant visite, je vis qu’elle avait toujours un foulard sur sa pauvre tête malade, elle souffrait beaucoup. Pendant presque un an j'ai essayé de la convaincre avec douceur de venir à l'hôpital, mais jamais je n’ai réussi. Une fois, j'ai manqué de réussir, mais quand le taxi est arrivé elle a changé d'idée.

Tout cela pour dire que mes sept petits bonjours m'ont conduit au coeur de la souffrance de cette pauvre dame. Je veux profiter de cette anecdote pour expliquer quelque chose qui me paraît plus qu'important : sur la question du discernement et des faux jugements. Je rappelle que je me suis déjà servi du récit de cette rencontre merveilleuse avec cette dame, en écrivant à un internaute d'une autre religion, parce que lui, il portait un jugement sur les catholiques en généralisant et en me posant la question qui suit : Pourquoi les catholiques ne sourient-ils jamais quand on les rencontre dans la rue, comme dans leur église, etc?

Voici ma réponse toute simple : Vous comprendrez que sa question a allumé une petite lumière en moi, celle de l'histoire de cette pauvre dame que je viens de vous raconter ci-dessus. Mais cette fois-ci je m'en suis servi pour expliquer cette Parole du Christ qui nous demande de ne pas juger si nous ne voulons pas être jugés : "Ne jugez point afin de n'être point jugés. Car la façon dont vous jugez, vous serez jugés, et avec la mesure dont vous mesurez il vous sera mesuré." (Mth 7, 2)

En faisant parvenir ce même récit à cet internaute, j'ai dit à ce pauvre malheureux : Entre vous et moi, cette femme dont je viens de vous raconter la pauvre et malheureuse histoire, si je ne lui avais jamais dit bonjour sept fois de suite jour après jour, j'aurais sûrement dit la même chose que vous : Cette femme est une catholique aux apparences colériques, une femme catholique au visage débordant de tristesse et de désespérance. Si j’avais posé mon seul regard humain sur son pauvre visage sans me diriger vers la porte de son coeur, sûrement que j'aurais dit comme vous : Voilà une catholique qui ne sourit pas, voilà une catholique qui nous présente la tristesse du catholicisme. Mais non, dans sept petits bonjours, c'est le Christ Souffrant qui, par mes petits bonjours, est devenu le Christ souriant. Que dire de plus? Que penser de plus? Qu'est-ce qu'il faudrait écrire de plus pour comprendre qu'il ne faut pas juger d'après les apparences corporelles ?

Je lui ai demandé de faire attention, de bien vouloir être prudent, et de ne pas juger tous les catholiques à travers son regard trop limité, trop pauvre, trop humain, en portant un jugement qui n’appartient qu'à Dieu seul. Je lui ai dit : Ni vous ni moi n'avons le droit d'être des tribunaux ambulants. Il est défendu à l'être humain de porter un jugement envers un autre humain.

Parfois et même très souvent, le Christ se présente à nous sous l'apparence physique du visage du pauvre et du malheureux, qui exprime Sa tristesse, pour faire naître en nous le désir de L'accueillir, pour Lui communier notre tendresse. Quand notre coeur fait communion de notre tendresse à la tristesse du Christ qui se cache derrière le visage triste du pauvre et du malheureux, Jésus se fait reconnaître à nous, en nous exprimant Sa reconnaissance, Sa joie et Son Amour de nous savoir présents à Sa Présence.

Si je voulais, je reprendrais ce petit bout de mon texte ci-dessus, mais cette fois-ci en vous parlant de Jésus qui Se fait reconnaître à ses disciples sous l'apparence du pain et du vin. Souvent je disais dans mes conférences, que si nous voulons être reconnus comme disciples de Jésus, il faut pendant toute notre vie faire notre marche en Jésus Présent dans Sa Parole, Jésus Présent dans l'Eucharistie et Jésus Présent dans le pauvre.

Il appartient au Divin de juger le fond du coeur de chaque pauvre. Dieu nous a donné un jugement non pour juger ni pour condamner, mais pour aimer et discerner. Voilà, chers(ères) internautes, la réflexion de mon récit anecdotique, et si certains(es) internautes ont le désir de nous partager sur ce sujet délicat, vous êtes tous(tes) les bienvenus(es). Les mots discernement, condamnation, jugement, sont des mots qui me passionnent beaucoup depuis très longtemps.  
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