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" Le Christ Jésus s’est livré pour nous afin de nous racheter de toute iniquité et de purifier un Peuple qui lui appartienne en propre " (Tt 2, 14).
" Vous êtes donc une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un Peuple acquis " (1 P 2, 9).
On entre dans le Peuple de Dieu par la foi et le Baptême. " Tous les hommes sont appelés à faire partie du Peuple de Dieu " , afin que, dans le Christ, " les hommes constituent une seule famille et un seul Peuple de Dieu " .
L’Église est le Corps du Christ. Par l’Esprit et son action dans les sacrements, surtout l’Eucharistie, le Christ mort et ressuscité constitue la communauté des croyants comme son Corps.
Dans l’unité de ce Corps, il y a diversité de membres et des fonctions. Tous les membres sont liés les uns aux autres, particulièrement à ceux qui souffrent, sont pauvres et persécutés.
L’Église est ce Corps dont le Christ est la Tête : elle vit de Lui, en Lui et pour Lui ; Il vit avec elle et en elle.
L’Église est l’Épouse du Christ : Il l’a aimée et s’est livré pour elle. Il l’a purifiée par son sang. Il a fait d’elle la Mère féconde de tous les fils de Dieu.
L’Église est le Temple de l’Esprit Saint. L’Esprit est comme l’âme du Corps Mystique, principe de sa vie, de l’unité dans la diversité et de la richesse de ses dons et charismes.
" Ainsi l’Église universelle apparaît comme ‘un Peuple qui tire son unité de l’unité du Père et du Fils et de l’Esprit.
la succession apostolique par le sacrement de l’ordre, maintenant la concorde fraternelle de la famille de Dieu.
" L’unique Église du Christ, (...) est celle que notre Sauveur, après sa Résurrection, remit à Pierre pour qu’il en soit le pasteur, qu’il lui confia, à lui et aux autres apôtres, pour la répandre et la diriger (...). Cette Église comme société constituée et organisée dans le monde est réalisée dans l’Église catholique gouvernée par le successeur de Pierre et les évêques qui sont en communion avec lui " .
Le Décret sur l’Œcuménisme du deuxième Concile du Vatican explicite : " C’est, en effet, par la seule Église catholique du Christ, laquelle est ‘moyen général de salut’, que peut s’obtenir toute la plénitude des moyens de salut. Car c’est au seul collège apostolique, dont Pierre est le chef, que le Seigneur confia, selon notre foi, toutes les richesses de la Nouvelle Alliance, afin de constituer sur la terre un seul Corps du Christ auquel il faut que soient pleinement incorporés tous ceux qui, d’une certaine façon, appartiennent déjà au Peuple de Dieu " .
De fait, " dans cette seule et unique Église de Dieu apparurent dès l’origine certaines scissions, que l’apôtre réprouve avec vigueur comme condamnables ; au cours des siècles suivants naquirent des dissensions plus amples, et des communautés considérables furent séparées de la pleine communion de l’Église catholique, parfois de par la faute des personnes de l’une et de l’autre partie " . Les ruptures qui blessent l’unité du Corps du Christ (on distingue l’hérésie, l’apostasie et le schisme ne se font pas sans les péchés des hommes :
Où se trouve le péché, là aussi la multiplicité, là le schisme, là l’hérésie, là le conflit ; mais où se trouve la vertu, là aussi l’unité, là l’union qui faisait que tous les croyants n’avaient qu’un corps et une âme. (Origène).
Ceux qui naissent aujourd’hui dans des communautés issues de telles ruptures " et qui vivent la foi au Christ, ne peuvent être accusés de péché de division, et l’Église catholique les entoure de respect fraternel et de charité (...). Justifiés par la foi reçue au Baptême, incorporés au Christ, ils portent à juste titre le nom de chrétiens, et les fils de l’Église catholique les reconnaissent à bon droit comme des frères dans le Seigneur " .
Au surplus, " beaucoup d’éléments de sanctification et de vérité ''existent en dehors des limites visibles de l’Église catholique : " la parole de Dieu écrite, la vie de la grâce, la foi, l’espérance et la charité, d’autres dons intérieurs du Saint-Esprit et d’autres éléments visibles " . L’Esprit du Christ se sert de ces Églises et communautés ecclésiales comme moyens de salut dont la force vient de la plénitude de grâce et de vérité que le Christ a confié à l’Église catholique. Tous ces biens proviennent du Christ et conduisent à lui et appellent par eux-mêmes " l’unité catholique ".