doucecolombe
Nombre de messages : 25779 Age : 67 Réputation : 13 Date d'inscription : 07/05/2008
| Sujet: 70/Citation /Sujet/La mort nous concerne tous, et elle nous interpelle de manière profonde/ Mer 9 Déc - 2:07 | |
| Je désire mener à terme les catéchèses sur le « Credo », qui se sont déroulées au cours de l’Année de la foi, qui s’est conclue dimanche dernier. Dans cette catéchèse et dans la prochaine je voudrais considérer le thème de la résurrection de la chair, en saisissant deux de ses aspects tels que les présente le Catéchisme de l’Eglise catholique, c’est-à-dire notre mort et notre résurrection en Jésus Christ. Aujourd’hui, je m’arrête sur le premier aspect, « mourir en Christ ». Il existe communément parmi nous une manière erronée de considérer la mort. La mort nous concerne tous, et elle nous interpelle de manière profonde, en particulier quand elle nous touche de près, où quand elle frappe les petits, ceux qui sont sans défense d’une manière qui nous semble « scandaleuse ». J’ai personnellement toujours été frappé par cette question : pourquoi les enfants souffrent-ils ? Pourquoi les enfants meurent-ils ? Si elle est comprise comme la fin de tout, la mort effraie, anéantit, se transforme en une menace qui détruit chaque rêve, chaque perspective, qui brise chaque relation et interrompt chaque chemin. Cela se produit quand nous considérons notre vie comme un temps compris entre deux pôles : la naissance et la mort ; quand nous ne croyons pas à un horizon qui va au-delà de la vie présente ; quand on vit comme si Dieu n’existait pas. Cette conception de la mort est typique de la pensée athée, qui interprète l’existence comme le fait de se trouver par hasard dans le monde et de s’acheminer vers le néant. Mais il existe aussi un athéisme pratique, qui est une manière de vivre uniquement pour ses propres intérêts et de vivre seulement pour les choses terrestres. Si nous nous laissons prendre par cette vision erronée de la mort, nous n’avons pas d’autre choix que celui d’occulter la mort, de la nier, ou de la banaliser, pour qu’elle ne nous fasse pas peur. Mais le « cœur » de l’homme, le désir d’infini que nous avons tous, la nostalgie de l’éternel que nous avons tous se rebellent devant cette fausse solution. Et alors, quel est le sens chrétien de la mort ? Si nous regardons les moments les plus douloureux de notre vie, quand nous avons perdu une personne chère — nos parents, un frère, une sœur, un conjoint, un enfant, un ami —, nous nous apercevons que, même dans le drame de la perte, même déchirés par le détachement, de notre cœur s’élève la conviction que tout ne peut pas être fini, que le bien donné et reçu n’a pas été inutile. Un instinct puissant existe en nous, qui nous dit que notre vie ne finit pas avec la mort. | |
|