coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13279 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: Michel blogue/Un endroit inattendu où j’ai passé la nuit/La jeune femme me dit:j'ai mis mon bébé dans le congélateur/Âmes sensibles s'abstenir !/ Mer 4 Avr - 22:02 | |
| Avertissement : Âmes sensibles, s'abstenir ; même si plusieurs sujets d'actualité relatent, hélas, ce genre de situation dramatique, il n'est pas donné à tout le monde de se confronter à cette dure réalité de la maltraitance des enfants. ''Récit Anecdotique Spécial pour réfléchir sur l'incompréhensibilité de la souffrance humaine '' J'avais été demandé dans un groupe de prière charismatique, pour parler de nos engagements comme témoins de la Bonne Nouvelle. Si le Seigneur m'avait dit d'avance ce qui m'attendait après cette réunion, j'y serais sûrement allé quand même, mais!!! mais!!! mais!!!, j'aurais sûrement évité la rencontre au domicile de cette personne, à cause de ma très grande sensibilité à entendre ces histoires horrifiantes, pour ne pas dire terrifiantes. Aujourd'hui, j'ai même de la difficulté à écrire cette anecdote, mais enfin, j'écris en pensant apporter une réflexion de plus sur certains sites catholiques pour ceux et celles qui ont le coeur sensible à cette souffrance infligée à ces pauvres petits enfants. Je vous encourage à prier pour eux et aussi pour leurs mamans. Il y en a beaucoup plus que l'on ne pense. J'ai appris avec les années, que dans certaines situations, il faut s'en remettre totalement à la divine Providence du Seigneur, sinon il nous serait impossible d'accomplir la mission qui nous est confiée par Jésus pour proclamer la Bonne Nouvelle aux pauvres. Michel écrit : Après mon enseignement, une femme s'avança près de moi et me dit : Bonsoir! voulez-vous venir chez moi, je voudrais vous parler, c'est urgent. Avant de lui dire oui, je lui ai demandé si elle vivait seule ; il y avait là un homme qui se tenait à distance, et il n'avait pas l'air de regarder cette femme, alors j'étais loin de penser que c'était son époux.
Kim me répondit : Non, je suis mariée, c'est mon mari qui m'a donné l'idée de vous inviter à la maison. Alors elle est allée le chercher, pour me le présenter, un homme qui semblait très timide mais qui avait l'air au courant que sa femme voulait m'accueillir sous leur toit. Eh bien j'ai dit oui, mais je me demandais vraiment le pourquoi de cette rencontre? Ce qui m'a surpris, c'est que rendu à la maison, son mari a disparu comme un courant d'air. Kim dit : Mon mari est fatigué et il sait que je veux être seule avec vous, il est au courant de ce que je vais vous raconter ; et puis c'est lui qui, après avoir entendu votre conférence, m'a proposé de vous inviter, en me disant qu'il était sûr que vous sauriez me comprendre et me conseiller. Avant de me lire, je vous rappelle que cette pauvre femme n'est pas la seule qui ait voulu se débarrasser de son bébé en le mettant dans le congélateur ; pour comprendre, clique sur le mot conglateur en rouge. ''Elle commença son récit'' Kim dit : Un jour, quand j'ai voulu avoir un enfant, je désirais avoir une fille, je dois vous dire que j'en faisais une obsession. J'avais tellement peur d'avoir un garçon, que j'en avais des difficultés à dormir, je devenais agressive envers tout le monde sans trop savoir pourquoi.
Michel écrit : Nous voilà à l'endroit où je pensais bien perdre connaissance, moi si sensible et si fragile, surtout quand on me raconte des histoires de maltraitance d'enfants. Kim a dit : Dans les derniers mois, avant mon accouchement, par malheur mon docteur m'a appris que c'était un garçon. Alors ce fut pour moi l'enfer. Je me suis mise presque tous les jours à me frapper sur le ventre, à coups de poing, dans le but de provoquer une fausse couche. J'étais sûre qu'il ne viendrait pas au monde, mais à ma grande et mauvaise surprise, il est venu au monde et l'enfant était mongolien.
Michel écrit :Parfois, quand elle tournait le regard, j'en profitais pour regarder si mes mains, mes pieds bougeaient, afin de savoir si j'étais bien réveillé. Moi qui me sentais si bien quand j'étais dans le groupe de prière, j'étais comme sur la montagne..., comme si j'étais passé de la douceur à la douleur, de l'espérance à la désespérance. Je croyais que l'on était vers la fin, mais Kim pleurait, et en prenant une grande respiration elle me dit : "Ce n'est pas tout." J'étais tellement nerveux intérieurement que je n'ai pu retenir ma question, les mots sont sortis comme une flèche>>>Est-ce qu'il est mort, votre enfant?
Kim dit : Non, mais dans les mois qui ont suivi, je voulais trouver un truc pour m'en débarrasser. Michel dit : Actuellement votre enfant, il est à quel endroit? Kim dit : Il est couché.
Michel écrit : Kim pleurait toujours et je peux vous dire qu'elle pleurait beaucoup plus qu'elle ne pouvait me parler!!! Moi je me disais intérieurement : Comme je suis chanceux d'être encore de ce monde avec le passé douloureux que j'ai vécu, et de m'en être sorti sain d'esprit!!! Le temps que Kim pleurait, je me demandais pourquoi le Seigneur avait permis cette rencontre avec Kim? Pourquoi moi et pas un autre que moi? Je pose cette question mais ne pensez pas que je veuille la réponse. Je veux tout simplement dire qu'il n'est pas important de savoir le pourquoi. Le pourquoi appartient à Dieu seul. L'important pour nous, c'est d'être prêts à passer où Dieu veut que nous passions avec Lui, et Lui faire confiance sans trop lui imposer nos pourquoi. Par moments, j'avais vraiment le goût de me sauver et d'aller me coucher chez moi, pour la simple raison que j'avais de la difficulté à croire, oui, à croire à la réalité de ce que je vivais à travers l'écoute de tant de souffrance, qui aurait pu être évitée. Je me disais intérieurement : Mon Dieu, quel cauchemar! Entendre autant de cruauté, tant de souffrance infligée à un pauvre petit innocent! Comme j'avais peur des prochains mots qui sortiraient de la bouche de Kim, Je me contentai de prier et d'attendre qu'elle soit prête. Kim dit : C'est terrible ce que j'ai fait. Michel répond :Tu en as déjà parlé à un prêtre? Kim dit : Oui, mais en confession seulement.
Kim pleurait!!!!!!! encore et toujours plus, et encore beaucoup plus, à un point tel que je pensais que son mari finirait par venir nous rejoindre.
Michel écrit : Sans trop savoir quoi lui dire, je lui ai dit : Kim, parce que tu as le regret, le Seigneur t'aime et Il te pardonne, car Il sait que tu regrettes, et tu Lui as confessé ton péché ; il est bien certain que ce que tu as fait est très grave, mais quand le Seigneur pardonne, Il donne aussi les grâces qu'il faut pour faire face aux situations difficiles de l'avenir, il te faut maintenant regarder vers l'avant et continuer à fréquenter ton groupe de prière, essayer de trouver un prêtre qui saura t'accompagner sur ce chemin difficile. Tu sais, Kim, le Seigneur t'aime ; si tu continues à L'accueillir dans ton coeur, Il saura t'aider à prendre soin de ton garçon, mais il ne te faut plus regarder en arrière, il te faut marcher de l'avant avec le Seigneur, toujours avec LUI, LUI en toi comme Lui en ton fils. Pour toi, il te faut prier et avoir confiance, en restant proche de cette personne qui sûrement saura t'accompagner sur cette route difficile. Je me sentais disposé à vouloir partir, mais Kim a décidé de se vider le coeur. Je n'avais pas peur de Kim et de son mari, mais cette histoire me donnait la chair de poule, c'est-à-dire une peur incontrôlable. Kim dit : À trois ou quatre reprises, j'ai mis mon bébé dans le congélateur, ensuite après quelques minutes, je le sortais et le mettais dans sa chambre, dans une chaleur assez intense pour provoquer une pneumonie chez mon enfant. Ensuite dans un moment flash, je me suis aperçu qu'en agissant ainsi, ma vie serait pire après et qu'il ne fallait pas tuer mon enfant. Alors c'est là qu'elle a commencé à me parler de son début de conversion à l'intérieur d'un groupe de prière que lui avait fait découvrir une de ses amies, qui le fréquentait tout en l'écoutant, avec l'avantage d'avoir un accompagnement en privé avec un suivi professionnel. Michel écrit : Vous comprendrez que j'étais content d'entendre reparler du groupe de prière, cela voulait dire que cette rencontre difficile allait se terminer ; en toute sincérité, ma plus grande crainte depuis le début, était que je croyais réellement l'enfant mort. Il était deux heures 1/2 du matin.
Un endroit inattendu où j’ai passé la nuit, c’est.../
Kim dit : Vous allez rester coucher ici, il est trop tard pour partir, je vais vous faire un lit sur le divan, et demain matin mon mari ira vous conduire avant de se rendre à son travail. Michel écrit : Oké, je suis d'accord. Elle va se coucher et moi je me suis couché sur le divan, et j'ai pris plusieurs respirations en me disant : Seigneur, c'est impossible, je ne peux pas croire à cette histoire horrible, terrifiante. Je me croyais chez moi en train de dormir et de faire un cauchemar et pourtant c'était du vrai de vrai, mais impensable et incroyable. Je voulais essayer de fermer les yeux pour dormir, mais je réentendais presque toute la conversation que j'avais eue avec Kim, essayant de comprendre comment on pouvait en arriver à vivre une expérience semblable. Je pensais que peut-être elle avait vécu une enfance malheureuse ; sortant de mes pensées pour regarder l'heure, je vis qu'il était 4 heures a.m. du matin ; je n'arrivais pas à dormir à cause de cette histoire incroyable. Mais je décidai de me tourner sur le côté droit du divan, et ce que j'aperçus fut le gros congélateur ; je me suis aussitôt retourné pour ne pas le voir, car je pensais à ce qui était arrivé à ce pauvre petit être innocent. Je me disais intérieurement : "Seigneur, Mon Dieu, ayez pitié de ce pauvre petit enfant!" Soudain, je me suis mis à penser à des personnes qui s'étaient confiées à quelqu'un et qui ensuite avaient eu peur d'être dénoncées, et qui s'étaient débarrassées du confident. Je tiens à vous dire que ce n'est vraiment pas drôle de vivre une expérience de relation d'aide comme celle-là. J'ai décidé de m'asseoir sur le divan, et tout d'un coup, à cause de la fatigue, de la peur et de l'inquiétude, le sommeil l'a emporté, alors j'ai dormi une heure ; et je me suis réveillé en sursaut. Le père s'est levé le premier et tout à coup, l'enfant qui était mongolien est arrivé comme une flèche>>>, Le père s'est dirigé vers la chambre comme s'il ne voulait pas le rencontrer ; pas longtemps après, Kim s'est levée!!! Je comprenais bien que le pauvre père n'ait pas l'air très à l'aise avec son enfant. Pendant une demi-heure, je vis l'enfant qui bougeait et criait sans arrêt, et Kim toujours avec douceur prenait soin de son enfant. Je crois que l'enfant devait avoir de trois à quatre ans. Depuis ma rencontre avec cette famille, je pense à ce couple chaque fois que je vois un congélateur, et j'en profite pour prier à leur intention. C'est ainsi que cette soirée m'a vraiment permis de prier, d'enseigner et d'agir à travers l'expérience d'écoute que j'ai vécue avec Kim. Mais ce ne sont pas des histoires que j'aimerais revivre trop souvent, car il y a dans ces histoires une certaine réalité inacceptable de la souffrance qui nous met dans une situation très indécise, à savoir comment agir, comment intervenir dans une situation si difficile, qui ressemble beaucoup plus à un film d'horreur. J'ai rencontré quelques amis prêtres habitués à entendre ces histoires malheureuses et je voulais savoir quel était mon rôle en tant que chrétien dans un événement semblable. Ils m'ont dit que j'avais bien fait d'écouter et de sonder si elle avait des ressources appropriées pour qu'elle puisse avoir un suivi dans son milieu de vie, parce que moi je n'étais que de passage. Personnellement, je n'étais pas obligé d'aller vers cette pauvre femme, j'aurais pu me contenter de l'animation du groupe de prière et aller visiter mes grands(es) amis(es). Mais je crois que c'est dans ma nature de me laisser guider par le Seigneur, là où moi-même je ne choisirais pas d'aller sans que Dieu m'y conduise par sa grâce.
Nous lisons l'Évangile pour devenir le sel de la terre et une lumière libératrice et évangélisatrice, par la Parole, par la Prière, par l'action, et surtout par la compassion, en étant unis au Coeur de Jésus. J'ai enseigné dans le groupe de prière, et le Seigneur m'a permis de recevoir un enseignement par Sa Présence au coeur de cette pauvre femme qui aura tout un défi à relever avec son enfant. Je vous demande, à chacun(e) de vous qui me lisez, de prier pour cette petite famille qui en aura sûrement grandement besoin.
Tout cela pour vous dire qu'il faut prier sans cesse, comme Jésus nous en a donné l'exemple tout au long de sa vie parmi nous. En ouvrant la Parole de Dieu, essayons de trouver tous les endroits où Jésus a fait l'expérience de la Prière, et prions avec LUI ; LUI va venir chez nous pour y faire Sa demeure et transformer notre coeur, afin que ceux qui Le cherchent Le trouvent au coeur de nos vies et se laissent transformer par Sa Parole, qui Le rend Présent en nous et nous permet de Le voir là où d'autres L'ignorent et Le jugent sans trop le savoir. Ainsi nous pourrons dire comme St-Paul : Ce n'est plus nous qui vivons, mais c'est le Christ qui vit en nous.
Dernière édition par coeurtendre le Mer 6 Nov - 17:07, édité 20 fois | |
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