doucecolombe
Nombre de messages : 25808 Age : 67 Réputation : 13 Date d'inscription : 07/05/2008
| Sujet: Michel blogue/Méditation de la Bible/Est-ce que nous comprenons vraiment ce que nous lisons? Lun 17 Juin - 17:09 | |
| Tant de nos contemporains ressemblent à cet homme venu trouver un rabbin en lui disant :
— Moi, monsieur le rabbin, je suis athée. — Ah, dit le rabbin, vous êtes incroyant, mais avez-vous jamais lu le Pentateuque ? — Le Penta-quoi ? dit l’homme. — Vous avez-lu les prophètes, au moins ? — Mais non, voyons, puisque je vous dis que je suis athée ! — Vous connaissez les psaumes, sans doute ? — Évidemment non ! — Ah, dit le rabbin avec un soupir de soulagement, alors monsieur vous n’êtes pas incroyant, vous êtes ignorant, c’est tout autre chose !
Hélas, à ceux qui pensent avoir perdu la foi, ou qui soupirent après leur foi d’antan, il est bon de poser cette simple question : « Depuis combien de temps n’avez-vous pas médité, avec l’attention requise, un texte biblique ? » La réponse est très souvent révélatrice. La Bible, on l’a reçue, oui, à sa première communion. C’était un gros livre écrit petit et sans image, rébarbatif et même un peu effrayant. Le précieux ouvrage a vite sombré dans les rayons poussiéreux d’une bibliothèque, coincé entre un roman de plage et une bande dessinée. Il y a beau temps que l’on en n'a plus parcouru les pages jaunies ! D’ailleurs, c’est si difficile. On n’y comprend rien à ce vieux livre de sagesse orientale…
Cela me rappelle cette paroissienne venant trouver son curé :
— Quand je lis la Bible, mon Père, comment savoir si j’ai bien compris ? — C’est très simple, Madame, quand vous refermez le Livre, si vous n’êtes pas complètement bouleversée, c’est que vous n’avez rien compris.
La réponse est excessive sans doute, mais percutante. Elle voulait provoquer un choc salutaire. Il y a plus dans la Bible que ce que peut en percevoir l’intelligence. Il y a quelque chose qui fait brûler le cœur quand Jésus nous l’explique. Les deux questions du père Guillaume de Menthière 1/Depuis combien de temps n’avez-vous pas médité, avec l’attention requise, un texte biblique 2/ Quand je lis la Bible, mon Père, comment savoir si j’ai bien compris Michel partage : Bonjour, père Guillaume. En écoutant votre vidéo, je me suis surtout arrêté aux deux questions ci-dessus. Je trouve que les deux questions de votre réflexion sont des questions clefs dont les réponses ne seront pas de nous mais de Celui qui va se manifester au-dedans de nous. Il nous tracera un chemin de vie intérieure qui rendra notre regard tout lumineux de Dieu. Si je me guide sur ma première rencontre avec Dieu, je peux témoigner qu'il y a une différence comme entre le jour et la nuit entre lire la Bible sans avoir rencontré Dieu et rencontrer Dieu pour ensuite lire et méditer la Parole de Dieu. Rencontrer Dieu pour découvrir qu'Il Est Parole de Vie, nous invitant à nous laisser convertir et ensemencer par Sa Parole, qui portera beaucoup de fruit dans notre coeur de converti si nous sommes à l'écoute de Son Esprit. En écoutant votre vidéo, pour moi cela ne me suffisait pas, j'avais un besoin immense d'avoir une transcription de votre réflexion pour la lire et la relire afin de passer de la méditation à l'inspiration. C'est une des raisons pour laquelle j'aime la télévision catholique KTOTV ; les animateurs(trices) ont un regard passionné par le désir de transmettre La Parole de Dieu aux auditeurs(trices). Si je me guide sur ma propre expérience spirituelle, tomber en amour avec Dieu c'est laisser Dieu être Dieu dans notre coeur de pécheur, parce que l'on se sent séduit de l'intérieur par Notre Dieu, Notre Créateur et Notre Sauveur. Avant de nous convertir au Christ, quand nous voyons la Bible les premières fois, pour nous ce n'est a priori qu'un livre recouvert de poussière que nous voyons ; ni plus ni moins. Mais ce qui est extra-intéressant, quand notre conversion nous conduit dans une vie relationnelle d'intimité avec Dieu, c'est que nous passons de l'étape d'une lecture naturelle de la raison à une lecture méditative qui active en nous ce désir de faire communion avec Dieu qui se manifeste en nous à son heure à Lui. C'est ce qui permet à notre raison de prendre l'ascenseur de notre intelligence pour descendre dans notre coeur et devenir oraison par un dialogue d'intimité avec Dieu. J'aurais le goût d'écrire une citation de Saint Padre Pio qui disait : "Dans les livres on cherche Dieu, dans la prière on le trouve." Je pourrais ajouter aussi, que dans la prière on fait plus que Le Trouver, mais on Le Rencontre dans un coeur à coeur quand on plonge notre coeur de pécheur dans le Coeur de Sa Parole qui nous séduit de l'intérieur. Nous savons très bien qu'avant de plonger dans l'eau, nous devons apprendre à marcher à petits pas, accompagné par notre maman qui nous surveille de très près. Quand nous serons assez grand, nous pourrons, si nous en avons le désir, apprendre à nager tout doucement dans un lieu sécuritaire, avec quelqu'un qui aura l'expérience de la natation en plus d'être un passionné pour nous transmettre sa passion de nageur et plongeur. Sinon, si nous n'avons pas quelqu'un qui s'y connaît parfaitement bien en natation, notre premier plongeon risque d'être le premier et le dernier. Pour le plongeon dans la vie spirituelle, il en va autrement, c'est très différent - comme le jour et la nuit. Au lieu d'apprendre de quelqu'un qui est visible et qui nous accompagne à nos côtés, c'est Dieu Invisible qui nous apprend tout en nous accompagnant de l'intérieur, à Son Heure à Lui, du moins quand on lui ouvre la porte de notre coeur. Oui, Dieu éprouve du plaisir à séduire notre coeur de pécheur en y déposant les Dons de Son Esprit. Sainte mère Teresa de Calcutta disait : "La prière élargit le coeur jusqu'à ce qu'il contienne le don de Dieu." Prier pour rencontrer Dieu dans notre coeur de pauvre, prier pour apprendre à connaître Dieu, prier pour reconnaître Dieu dans le coeur de tous les pauvres que Dieu met sur le chemin de notre vie. Quand j'ai vécu ma première rencontre avec Dieu, je ne voulais pour rien au monde Le rencontrer, tout simplement parce que mon professeur de catéchèse avait eu le malheur de mal nous expliquer qui était Dieu. Elle nous avait dit en quelques mots : Dieu c'est simple, c'est Quelqu'un comme votre père de sang. Alors comme mon père m'avait cassé deux cuisses, une jambe, un bras et le nez, en plus de me faire perdre l'audition complète de l'oreille droite en me frappant et en me griffant les oreilles, vous comprendrez sûrement la raison pour laquelle je ne voulais à aucun prix rencontrer Dieu qui était Quelqu'un comme mon père. Le fait d'avoir entendu cette phrase de mon professeur, juste à entendre le mot Dieu, cela me faisait paniquer, surtout que la violence a commencé à l'âge de deux ans pour se terminer à mes 15 ans 1/2. Ce que je trouve merveilleux et passionnant dans cette expérience spirituelle de ma première rencontre avec Dieu, c'est que j'avais peur de mon père que je voyais, et davantage encore de Dieu que je ne voyais pas, et pourtant c'est Lui, Le Dieu de l'Invisible, qui est venu à ma rencontre durant la soirée même de mon départ de mon milieu familial pour me rassurer qu'il n'était pas le Dieu dangereux que je m'imaginait d'après la réflexion de mon professeur. J'ai quitté mon père visible la journée même où j'ai rencontré Dieu Invisible Devenue Mon Père Adoptif. Il Est Venu à ma rencontre au moment où je faisais de l'auto-stop pour essayer de me sauver de chez moi pour la deuxième fois. Comme la noirceur était au rendez-vous et que je ne savais pas trop où aller pour dormir, la peur s'est emparée de moi, suivie de la panique, et ces paroles sont sorties de ma bouche, en pleurant : Mon Dieu, Mon Dieu, si tu existes, je t'en supplie, je ne veux ni or ni argent mais fais-moi connaître la joie de Ta Présence. Durant proche 15 minutes, je pleurais toujours, sans espérer de réponse car en disant "Mon Dieu, Mon Dieu", j'ai pensé à la phrase de mon professeur et je ne comprenais pas du tout pourquoi ces paroles étaient sorties de ma bouche. Ensuite j'ai senti au-dedans de moi une paix, une joie indescriptible. Je ne pourrai jamais expliquer dans un langage humain cette paix comme cette joie indicible, mais je sais d'expérience qu'il m'est possible de les transmettre à ceux et celles qui pleurent parce qu'ils ont trop de tristesse dans leur coeur. La Parole de Dieu dit : Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? Psaume 26, 1 Si je me guide sur les questions 1 et 2 dans votre réflexion, père Guillaume, alors moi je me dis être un sacré chanceux d'avoir connu Dieu qui a ouvert mon coeur avant même d'ouvrir la Bible, pour m'apprivoiser à connaître Sa Parole. Il a Voulu me faire savoir qu'Il n'est pas Un Dieu de la peur et du malheur, mais Un Dieu de Paix et de Joie pour donner naissance à ma foi, pour me conduire sur le chemin d'un vrai bonheur qui était inconnu de moi,parce que j'étais un enfant battu. Je ne peux pas tout vous écrire, car ce serait trop long, mais je voudrais m'attarder sur une phrase que je mets ci-dessous, qui m'a beaucoup interpellé dans votre réflexion, père Guillaume. Père Guillaume a dit, dans la vidéo : La Bible, on l’a reçue, oui, à sa première communion. C’était un gros livre écrit petit et sans image, rébarbatif et même un peu effrayant. Le précieux ouvrage a vite sombré dans les rayons poussiéreux d’une bibliothèque, coincé entre un roman de plage et une bande dessinée. Cette approche du père Guillaume ci-dessus me rappelle un fait vécu : Un jour, après avoir donné une conférence dans un groupe de prière, un couple responsable m'invite chez eux pour partager sur leur expérience comme animateurs de groupe de prière charismatique. Très souvent, autant l'homme que la femme, expliquaient aux membres du groupe l'importance de lire et méditer la Bible à tous les jours.
J'ai passé la soirée avec le couple, et avant de partir j'ai demandé à la dame si elle voulait me prêter leur Bible pour que l'on puisse lire un petit extrait en priant avec eux. La femme répondit : Certainement, je vais aller la chercher, je reviens dans quelques minutes.
Michel explique au père Guillaume : Les quelques minutes ont été tellement longues que je sentais un malaise sur le visage de son mari quand je lui ai dit : Est-ce possible que votre femme ait oublié sa Bible à l'église? Au moment où il me répondait qu'il ne le pensait pas, sa femme cria : Chéri, où as-tu mis la Bible la dernière fois que tu l'as prise? Son mari lui répondit : La dernière fois, c'est toi qui l'as prise, chérie. On attend, on attend toujours, et le mari se lève en me disant : Je vais juste aller voir et je vous reviens...
Cinq minutes après, ils reviennent tous les deux avec la Bible et le sourire, mais ils ont oublié d'enlever la poussière sur la Bible. Entre moi et vous, quand il y a beaucoup de poussière sur une Bible, cela veut dire qu'Elle est restée longtemps fermée.
Dès qu'ils m'ont remis la Bible entre les mains, je me suis mis à éternuer deux fois en leur disant : Excusez-moi, je suis allergique à la poussière. La dame a repris la Bible pour la dépoussiérer, et ensuite me la remettre à nouveau. Je ne sais pas trop pourquoi, mais c'est à partir de ce moment-là qu'une phrase m'est venue à l'esprit : Pour éviter que la poussière atterrisse sur notre Bible, il faut en ouvrir une page par jour, c'est alors il n'y aura jamais plus de poussière sur votre Bible. C'est La Parole de Dieu qui s’ensemencera dans notre coeur de disciple amoureux du Christ pour porter beaucoup de fruits.
Ne l'oublions pas, le couple était responsable dans le renouveau charismatique depuis plusieurs années, ils enseignaient aux membres de leur groupe à méditer La Parole de Dieu, et ils participaient à des congrès charismatiques ; pourtant, ils avaient une seule Bible, garnie de poussière. Selon moi, que nous soyons converti ou non-converti, croyant ou incroyant, prêtre, diacre, ou leader laïc charismatique comme le couple que j'ai rencontré, je pense que personne n'est à l'abri de croire qu'en oubliant l'utilité de monter et de remonter à plusieurs reprises sur la montagne, pour s'alimenter à cette source Parole de Dieu que Dieu a ensemencée dans notre coeur de chercheur de Dieu nous risquons de passé de l'oraison à la raison. Nous devons nous apprivoiser à vivre comme des mendiants, à l'exemple de Saint-Benoît Labre qui marchait pas à pas derrière le Christ car c'est Lui qui nous abreuve comme c'est Lui qui nous nourrit des Dons de Son Esprit d'Amour.
Selon moi, personne n'y échappe, quel que soit le titre court ou long de la responsabilité qui nous est confiée en Eglise. Pour ceux et celles qui voudraient faire quelques pas de plus, je mets ci-dessous le lien d'un fait vécu, celui d'un prêtre, qui nous permettra de comprendre qu'une Bible soit entre les mains d'un pauvre, d'un riche, d'un séminariste, d'un diacre, d'un prêtre ou d'un évêque, Dieu nous laisse la liberté de prier ou de ne pas prier avant d'ouvrir notre coeur pour franchir la deuxième étape en ouvrant La Parole de Dieu pour y plonger notre coeur de disciple ou d'apôtre et lui donner un regard tout lumineux de Dieu.Un prêtre qui décide de passer de la télévision à l'Adoration/Le prêtre dans le lien ci-dessus, il avait dans la cinquantaine très avancée, mais il n'avait jamais eu ce grand privilège de vivre cette rencontre unique, cette rencontre d'intimité avec le Christ dans un coeur à coeur, dans un esprit de prière et d'adoration. Dieu, à son heure à Lui, a choisi de séduire et conduire le coeur de ce prêtre au coeur d'une oraison en floraison qui lui a donné de connaître et de vivre ivre des Dons de l'Esprit-Saint. Sa vie comme prêtre a tellement changé qu'il n'était plus reconnaissable parce que Dieu lui avait permis de choisir entre deux options que voici : 1/ Écouter les nouvelles devant la télévision...2/ Écouter la Bonne Nouvelle dans un esprit de prière et d'adoration. 1/Si je ne prie pas avant d'ouvrir la Bible, je vais avoir l'impression d'ouvrir un livre ; c'est seulement moi et ma raison qui vont lire, ni plus ni moins ; je vais tout simplement lire comme l’eunuque dans les Actes 8 26-40. N'oublions pas l'expérience de Philippe avec l’éthiopien. Je mets ci-dessous la source essentielle d'une citation Biblique qui devrait nous aider à réfléchir. Conclusion à partir d'une citation Biblique La Parole de Dieu dit : Or, un Éthiopien, un eunuque, haut fonctionnaire de Candace, reine d’Éthiopie, administrateur de tous ses trésors, était venu à Jérusalem pour adorer Dieu. Il en revenait, assis dans son char, et lisait le prophète Isaïe. L’Esprit du Seigneur dit à Philippe : «Avance, et rejoins ce char.» Philippe s’approcha en courant, et il entendit que l’homme lisait le prophète Isaïe ; alors il lui demanda : «Comprends-tu vraiment ce que tu lis?» L’autre lui répondit : «Comment pourrais-je comprendre s’il n’y a personne pour me guider?» Il invita donc Philippe à monter et à s’asseoir à côté de lui.
Michel demande aux internautes et y compris à lui-même : Comprenons-nous vraiment ce que nous lisons? | |
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