coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: 44/" La moisson — assurément — est abondante, mais les ouvriers peu nombreux ! "/ Mer 19 Juin - 15:55 | |
| Un amour exigeantL’amour rend capable de proposer le bien. Jésus " regarda avec amour " son jeune interlocuteur de l’Évangile et lui dit " Suis-moi . " Le bien que nous pouvons proposer aux jeunes s’exprime toujours par cette invitation : suis le Christ ! Nous n’avons pas d’autre bien à proposer, personne n’a un bien plus grand à proposer. Suis le Christ, cela veut dire avant tout : cherche à te retrouver toi-même de la manière la plus profonde et la plus authentique possible. Cherche à te retrouver toi-même comme homme. En effet, le Christ est vraiment celui qui, comme l’enseigne le Concile, " manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation " Ainsi donc : suis le Christ ! Cela veut dire : cherche à retrouver cette vocation que le Christ manifeste à l’homme, cette vocation par laquelle s’accomplit l’homme avec toute la dignité qui lui appartient. Ce n’est qu’à la lumière du Christ et de son Évangile que nous pouvons comprendre pleinement ce que veut dire : l’homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu lui-même. Ce n’est qu’en le suivant que nous pouvons donner à cette image éternelle un contenu de vie concrète. Ce contenu est multiforme ; nombreuses sont les vocations et les tâches de la vie parmi lesquelles les jeunes doivent déterminer leur propre route. Cependant, sur chacune de ces routes, il s’agit de mettre en œuvre une vocation fondamentale : être homme ! L’être en chrétien Être homme selon la plénitude de la stature du Christ . S’il y a dans nos cœurs de prêtres l’amour des jeunes, nous saurons les aider dans la recherche de leur réponse à ce qu’est la vocation pour la vie de chacun et de chacune d’entre eux. Nous saurons les aider, en leur laissant toute leur liberté de chercher et de choisir, et en leur montrant en même temps la valeur essentielle — au sens humain et chrétien — de chacun de ces choix.Nous saurons aussi être avec eux, avec chacune et chacun, au milieu des épreuves et des souffrances dont les jeunes rie sont assurément par exempts. Certes, elles pèsent parfois sur eux outre mesure. Ce sont des souffrances et des épreuves de nature différente, il y a les désillusions et les déceptions, il y a de véritables crises — la jeunesse est particulièrement sensible aux coups que lui inflige la vie et elle n’y est pas toujours préparée. Aujourd’hui, les menaces qui pèsent sur l’existence humaine à l’échelle de sociétés entières, et même de toute l’humanité, suscitent à juste titre de l’inquiétude chez de nombreux jeunes. Il faut les aider, à travers ces inquiétudes, à découvrir leur vocation propre. Il faut en même temps les soutenir et les affermir dans leur désir de transformer le monde, de le rendre plus humain et plus fraternel. Il ne s’agit pas là seulement de paroles ; il s’agit de toute la réalité de la " voie " qu’indique le Christ et qui mène à un monde de cette qualité. Ce monde, dans l’Évangile, s’appelle le Règne de Dieu. Le Règne de Dieu est, en même temps, le vrai " règne de l’homme " ; c’est le monde noFuveau où se réalise l’authentique " royauté de l’homme ".L’amour est capable de proposer le bien. Quand le Christ dit au jeune homme : " Suis-moi ", dans ce cas précis de l’Évangile, c’est un appel à " tout quitter " et à prendre la route de ses apôtres. Le dialogue du Christ avec le jeune homme est le prototype de tant de dialogues divers où s’ouvre à l’âme d’un jeune la perspective de la vocation sacerdotale ou religieuse. Chers frères prêtres et pasteurs, il nous faut savoir bien reconnaître ces vocations. " La moisson — assurément — est abondante, mais les ouvriers peu nombreux ! " Ici ou là, ils sont très peu nombreux ! Demandons nous-mêmes au " Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson " . Prions nous-mêmes, demandons aux autres de prier à cette intention. Et, avant tout, cherchons, dans notre propre vie, à offrir un point de repère concret pour les vocations sacerdotales et religieuses : un modèle concret. Un tel modèle concret est nécessaire aux jeunes pour qu’ils découvrent en eux-mêmes la possibilité de suivre une route semblable. Dans ce domaine, notre sacerdoce peut porter des fruits particulièrement riches. Appliquez-vous à cela, et priez pour que le Don que vous avez reçu devienne source d’une semblable largesse pour les autres : en particulier pour les jeunes On pourrait dire et écrire encore beaucoup sur ce thème. L’éducation et la pastorale des jeunes sont l’objet de nombreuses études systématiques et de nombreuses publications. En vous écrivant à l’occasion du Jeudi Saint, chers frères prêtres, je voudrais me limiter à quelques réflexions seulement. Je voudrais, en un sens, indiquer un des thèmes qui relèvent de la richesse multiforme de notre vocation et de notre mission sacerdotale. A propos de ce même thème, la Lettre aux jeunes en dit plus ; je la mets à votre disposition en même temps que celle-ci, afin que vous puissiez vous en servir spécialement au cours de la présente Année de la Jeunesse. Dans l’ancienne liturgie, dont les prêtres les plus âgés se souviennent encore, la Messe commençait par la prière au bas de l’autel, et les premières paroles du psaume disaient : " Introibo ad altare Dei — ad Deum, qui laetificat inventutem meam " Traduction du Latin au Français ( J’irai vers l’autel de Dieu, jusqu’au Dieu qui réjouit ma jeunesse "). Le Jeudi Saint, nous retournons tous à la source de notre sacerdoce au Cénacle. Nous méditons la façon dont Jésus-Christ a fait naître ce sacerdoce en son cœur au cours de la dernière Cène. Nous méditons aussi sur la façon dont il est né dans le cœur de chacun de nous.En ce jour, chers frères, je voudrais souhaiter à tous et à chacun d’entre vous — quels que soient votre âge et la génération à laquelle vous appartenez — que " avancer jusqu’à l’autel de Dieu " (suivant les termes du psaume) soit pour vous la source de la jeunesse surnaturelle de l’esprit, qui vient de Dieu même. Il " nous réjouit avec la jeunesse " de son mystère éternel dans le Christ Jésus. Comme prêtres de ce mystère du salut, nous participons aux sources mêmes de la jeunesse de Dieu : de cette " nouveauté de vie " inépuisable qui, avec le Christ, se répand dans nos cœurs d’hommes. Qu’elle est devienne pour nous tous et, par nous, pour les autres, spécialement pour les jeunes, une source de vie et de sainteté Ces vœux, je les dépose dans le cœur de Celle à laquelle nous pensons en chantant : " Ave verum Corpus, natum de Maria Virgine. Vere passum, irnmolatum in Cruce pro homme. Esto nobis praegustatum mortis in examine. " Traduction du Latin au Français " Saluons le vrai Corps, né de la Vierge Marie. Vraiment souffert, immolé sur la Croix pour l'homme. Soyez pour nous un avant-goût de la mort dans l'examen. " | |
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