coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13281 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: 55/Un tel devoir a un « prix », nous devons y faire face avec l'aide de la prière./ Mer 19 Juin - 22:36 | |
| Un tel devoir a un « prix », nous devons y faire face avec l'aide de la prière. Tous, chers frères, nos savons bien ce que « coûte » cette épreuve. Ce que coûtent parfois les conversations apparemment banales avec les différentes personnes ! Ce que coûte le ministère des consciences au confessionnal ! Ce que coûte la sollicitude « pour toutes les Églises » (2 Co 11 28 : sollicitudo omnium ecclesiarum) : il s'agit des « Églises domestiques » ( Lumen gentium, numéro 11), c'est-à-dire des familles, spécialement dans leurs difficultés et leurs crises actuelles ; il s'agit de chaque individu, « temple de l'Esprit-Saint » (1 Co 6, 19) : de tout homme ou de toute femme dans sa dignité humaine et chrétienne ; il s'agit, enfin, d'une Église-communauté comme l'est la paroisse, qui demeure toujours la communauté fondamentale, ou des groupes mouvements, associations qui servent le renouveau de l'homme et de la société selon l'esprit de l'Évangile, qui sont aujourd'hui florissants dans le champ de l'Église et pour lesquels nous devons être reconnaissants à l'Esprit-Saint, lui qui fait surgir tant de belles initiatives. Un tel devoir a un « prix », nous devons y faire face avec l'aide de la prière. La prière est indispensable pour conserver une sensibilité pastorale envers tout ce qui vient de l'« Esprit », pour « discerner » correctement et bien employer les charismes qui conduisent à l'unité et qui sont liés au ministère sacerdotal dans l'Église. En effet, c'est le devoir des prêtres de « rassembler le Peuple de Dieu », non de le diviser. Et ils accomplissent ce devoir surtout comme dispensateurs de la sainte Eucharistie.La prière nous permettra donc, malgré beaucoup de difficultés, de donner cette preuve d'amour que doit offrir la vie de tout homme, et celle du prêtre d'une manière particulière. Et lorsqu'il nous semblera que cette preuve dépasse nos forces, rappelons-nous ce que l'évangéliste dit de Jésus â Gethsémani : « Entré en agonie, il priait de façon plus instante » (Lc 22, 44.) Le Concile Vatican II présente la vie de l'Église comme un pèlerinage dans la foi (Lumen gentium, numéro 48, etc.). Chacun de nous, chers frères, a, dans ce pèlerinage, un rôle particulier, en raison de sa vocation et de son ordination sacerdotale. Nous sommes appelés, comme ministres du Bon Pasteur, à avancer en guidant les autres, en les aidant dans leur cheminement. Comme intendants des mystères de Dieu, nous devons donc posséder une maturité dans la foi qui convienne à notre vocation et à nos tâches. En effet, « ce qu'on demande à des intendants, c'est que chacun soit trouvé fidèle » (1 Co 4, 2), du moment que le Seigneur lui confie son patrimoine. Alors, il est bon que, dans ce pèlerinage de la foi, chacun de nous porte le regard du cœur sur la Vierge Marie, Mère de Jésus-Christ, Fils de Dieu. En effet, comme l'enseigne le Concile à la suite des Pères, elle nous « précède » dans ce pèlerinage (cf. Const. dogm. Lumen gentium, numéro 58) et elle nous offre un exemple sublime que j'ai cherché à mettre en relief également dans la récente encyclique, publiée en vue de l'Année mariale à laquelle nous nous préparons. Nous découvrons aussi en elle, la Vierge immaculée, le mystère de la fécondité surnaturelle par l'action de l'Esprit-Saint qui fait d'Elle la « figure » de l'Église. Car l'Église « devient à son tour une Mère... : par la prédication en effet, et par le baptême, elle engendre à une vie nouvelle et immortelle des fils conçus du Saint-Esprit et nés de Dieu » (Const. dogm. Lumen gentium, numéro 64), selon le témoignage de l'Apôtre Paul : « Mes petits enfants, vous que j'enfante à nouveau dans la douleur » (Ga 4, 19) ; et elle le devient en souffrant comme une mère qui « s'attriste parce que son heure est venue ; mais lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus des douleurs, dans la joie qu'un homme soit venu au monde » (Jn 16, 21). Ce témoignage n'atteint-il pas à l'essentiel de notre vocation particulière dans l'Église ? Toutefois – disons-le en concluant –, pour que le témoignage de l'Apôtre puisse devenir aussi le nôtre, il faut que nous revenions constamment au Cénacle et à Gethsémani, et que nous retrouvions le centre même de notre sacerdoce dans la prière et par la prière. Quand, avec le Christ, nous prions : « Abba, Père », alors « l'Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu » (Rm 8, 15-16).« Pareillement l'Esprit vient au secours de notre faiblesse : car nous ne savons que demander pour prier comme il faut ; mais l'Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables ; et Celui qui sonde les coeurs sait quel est le désir de l'Esprit » (Rm 8, 26-27). | |
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