coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: 84/Les professeurs de théologie/ Ven 21 Juin - 17:00 | |
| Ceux qui introduisent et accompagnent les futurs prêtres dans la doctrine sacrée par l'enseignement théologique ont une responsabilité éducative particulière, qui, à l'expérience, se révèle souvent plus décisive que celle des autres éducateurs dans le développement de la personnalité du futur prêtre. La responsabilité des enseignants de théologie, avant de concerner les relations pédagogiques avec les candidats au sacerdoce, porte sur la conception qu'ils doivent eux-mêmes avoir de la nature de la théologie et du ministère sacerdotal, comme aussi sur l'esprit et le style selon lesquels ils doivent exposer leur enseignement théologique. En ce sens, les Pères synodaux ont affirmé à juste titre que « le théologien doit bien avoir conscience que, dans son enseignement, il ne tire pas son autorité de lui-même, mais qu'il doit susciter et communiquer l'intelligence de la foi au nom du Seigneur et de l'Église. De cette façon, le théologien, tout en utilisant les nouvelles ressources de la science, exerce son ministère par mandat de l'Église et collabore avec l'évêque dans son devoir d'enseigner. Parce que les théologiens et les évêques sont au service de la même Église dans la promotion de la foi, ils développeront et cultiveront une confiance réciproque et, dans cet esprit, surmonteront aussi les tensions et les conflits ( le développement dans l'Instruction de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur "la vocation ecclésiale du théologien") » . Le professeur de théologie, comme tout autre éducateur, doit rester en communion et collaborer cordialement avec toutes les autres personnes engagées dans la formation des futurs prêtres et apporter avec une rigueur scientifique, avec générosité, humilité et passion, sa contribution originale et qualifiée ; celle-ci n'est pas seulement la communication d'une doctrine - même si c'est la sainte doctrine - ; elle est surtout la présentation de la perspective qui unifie dans le dessein de Dieu tous les savoirs humains et les différentes expressions de vie. En particulier, la spécificité et l'efficacité formatrice des enseignants de théologie se mesure à leur qualité d'être avant tout « hommes de foi et pleins d'amour pour l'Église, convaincus que le sujet adéquat de la connaissance du mystère chrétien reste l'Église comme telle, persuadés, en conséquence, que leur devoir d'enseigner est un authentique ministère d'Église, étant assez riches de sens pastoral pour discerner dans l'exercice de ce ministère non seulement les contenus mais aussi leur présentation adaptée. Une totale fidélité au Magistère est requise des enseignants : témoins de la foi, ils enseignent au nom de l'Église » .Les communautés de provenance, les associations et mouvements de jeunes.Les communautés d'où provient le candidat au sacerdoce continuent, malgré le nécessaire détachement que comporte le choix de la vocation, d'exercer une influence non négligeable sur la formation du futur prêtre. Elles doivent alors être conscientes de leur part spéciale de responsabilité. Il faut nommer en premier lieu la famille: les parents chrétiens, comme aussi les frères et sœurs et les autres membres du noyau familial, ne devront jamais chercher à ramener le futur prêtre dans les étroites limites d'une logique trop humaine, sinon mondaine, même s'ils s'inspirent d'une sincère affection (Mc 3, 20-21. 31-35). Animés eux-mêmes de la volonté d'« accomplir la volonté de Dieu », ils sauront, au contraire, accompagner le parcours formateur par la prière, le respect, l'exemple des vertus familiales et l'aide spirituelle et matérielle, surtout dans les moments difficiles. L'expérience enseigne que, dans beaucoup de cas, cette aide multiforme s'est révélée décisive pour le candidat au sacerdoce. Même dans le cas de parents et de familles indifférents ou opposés au choix de la vocation, l'expression sereine et claire de leur position et la stimulation qui en découle pour le séminariste peuvent être d'un grand secours pour que la vocation sacerdotale mûrisse d'une façon plus consciente et plus déterminée. En lien profond avec la famille se trouve la communauté paroissiale ; l'une et l'autre s'unissent sur le plan de l'éducation à la foi. De plus, la paroisse, grâce à une pastorale spéciale des jeunes et des vocations, exerce un rôle de suppléance, par rapport à la famille. Surtout, en tant que réalisation plus immédiate du mystère de l'Église, la paroisse offre une contribution originale et particulièrement précieuse à la formation du futur prêtre. La communauté paroissiale doit continuer à considérer le jeune en chemin vers le sacerdoce comme une partie vivante d'elle-même. Elle doit l'accompagner par la prière, l'accueillir cordialement pendant les périodes de vacances, respecter et favoriser la formation de son identité sacerdotale, en lui offrant des occasions opportunes et des expériences propres à éprouver sa vocation à la mission sacerdotale. Même les associations et les mouvements de jeunes, signe et confirmation de la vitalité que l'Esprit assure à l'Église, peuvent et doivent contribuer à la formation des candidats au sacerdoce, en particulier de ceux qui sont marqués par l'expérience chrétienne, spirituelle et apostolique vécue dans ces communautés. Les jeunes qui ont reçu leur formation de base dans de telles associations et qui s'y réfèrent pour leur expérience d'Église ne devront pas se sentir invités à se déraciner de leur passé et à interrompre les relations avec le milieu qui a contribué à les faire répondre à leur vocation. Ils ne devront pas effacer les traits caractéristiques de la spiritualité qu'ils y ont reçue et vécue, en tout ce qu'ils contiennent de bon, d'édifiant et d'enrichissant . Pour eux aussi, ce milieu d'origine continue à être source d'aide et de soutien sur le chemin de la formation au sacerdoce. Les occasions d'éducation de la foi et de croissance chrétienne et ecclésiale que l'Esprit offre à tant de jeunes, à travers les multiples formes de groupes, de mouvements et d'associations d'inspiration évangélique variée, doivent être considérées et vécues comme le don d'une source nourrissante à l'intérieur et au service de l'institution. En effet, un mouvement particulier ou une spiritualité particulière « n'est pas une structure de remplacement de l'institution. C'est au contraire la source d'une présence qui en régénère continuellement l'authenticité existentielle et historique. Le prêtre doit donc trouver, dans un mouvement, la lumière et la chaleur qui le rendent capable de fidélité à son évêque, qui le disposent à remplir les obligations de l'institution et à être attentif à la discipline ecclésiastique, en sorte que l'élan de sa foi et le goût de sa fidélité soient plus intenses » . Il est donc nécessaire que, dans la nouvelle communauté du séminaire où ils sont réunis par l'évêque, les jeunes provenant d'associations et de mouvements ecclésiaux apprennent « le respect des autres voies spirituelles et l'esprit de dialogue et de coopération », qu'ils s'en tiennent avec rigueur et cordialité aux indications de formation données par l'évêque et par les éducateurs du séminaire, en suivant avec une confiance sincère leurs consignes et leurs jugements . Cette attitude prépare, en effet, et en quelque sorte anticipe le choix authentique du prêtre au service de tout le peuple de Dieu, dans la communion fraternelle du presbyterium et en obéissance à l'évêque. La participation du séminariste et du prêtre diocésain à des spiritualités particulières et à des groupes ecclésiaux est certainement en soi un facteur bienfaisant de croissance et de fraternité sacerdotale. Cependant, elle ne doit pas gêner, mais au contraire, aider l'exercice du ministère et la vie spirituelle propres au prêtre diocésain, qui « reste toujours le pasteur de l'ensemble. Il n'est pas seulement le "permanent" disponible pour tous, mais il préside à la rencontre de tous - il est en particulier à la tête des paroisses -, afin que tous trouvent l'accueil qu'ils sont en droit d'attendre dans la communauté et dans l'Eucharistie qui les réunit, quels que soient leur sensibilité religieuse et leur engagement pastoral » . | |
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