doucecolombe
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| Sujet: Notre Dame des Douleurs Dim 24 Nov - 22:49 | |
| Notre Dame des Douleurs Brebis contemplant son agneau qu’on traînait à l’abattoir (Is 53,7), consumée de douleur, Marie suivait avec les autres femmes, en criant ainsi : « Où vas-tu, mon enfant ? Pourquoi achèves-tu ainsi ta course rapide (Ps 18,6) ? Y a t-il encore d’autres noces à Cana, est-ce là maintenant que tu vas si vite pour leur faire du vin avec de l’eau ? Puis-je t’accompagner, mon enfant, ou vaut-il mieux t’attendre ? Dis-moi un mot, Verbe, ne passe pas devant moi en silence…, toi qui es mon fils et mon Dieu…« Tu marches vers une mort injuste et personne ne partage ta souffrance. Pierre ne t’accompagne pas, lui qui disait : « Jamais, je ne te renierai, même si je devais mourir » (Mt 26,35). Il t’a quitté ce Thomas qui s’exclamait : « Mourons tous avec lui » (Jn 11,16). Et les autres aussi, les intimes, ceux qui doivent juger les douze tribus (Mt 19,28), où sont-ils maintenant ? Il n’en reste plus un seul ; mais toi, tout seul, mon enfant, tu meurs pour tous. C’est ton salaire pour avoir sauvé tous les hommes et les avoir servi, mon fils et mon Dieu. »Se retournant vers Marie, celui qui est sorti d’elle s’écria : « Pourquoi pleures-tu, mère ? … Moi, ne pas souffrir ? ne pas mourir ? Comment donc sauverais-je Adam ? Ne pas habiter le tombeau ? Comment ramènerais-je à la vie ceux qui demeurent au séjour des morts ? Pourquoi pleures-tu ? Crie plutôt : ‘C’est volontairement qu’il souffre, mon fils et mon Dieu.’ Vierge sage, ne te rends pas semblable aux insensées (Mt 25,1s) ; tu es dans la salle des noces, ne fais donc pas comme si tu te tenais dehors… Ne pleure donc plus, mais dis plutôt : ‘Prends pitié d’Adam, sois miséricordieux pour Ève, toi mon fils et mon Dieu.’« Rassure-toi, mère, la première tu me verras sortir du tombeau. Je viendrai te montrer de quels malheurs j’ai racheté Adam, quelles sueurs j’ai versées pour lui. À mes amis, j’en révélerai les marques que je montrerai dans mes mains. Alors tu verras Ève vivante comme autrefois, et tu crieras dans ta joie : ‘Il a sauvé mes parents, mon fils et mon Dieu !’» | |
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