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 Michel blogue/Que ce soit une maison ou une cabane, /l'important c'est la pauvre dame qui l'habitait/

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coeurtendre
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coeurtendre

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Michel blogue/Que ce soit une maison ou une cabane, /l'important c'est  la pauvre dame qui l'habitait/  Empty
MessageSujet: Re: Michel blogue/Que ce soit une maison ou une cabane, /l'important c'est la pauvre dame qui l'habitait/    Michel blogue/Que ce soit une maison ou une cabane, /l'important c'est  la pauvre dame qui l'habitait/  Icon_minitimeDim 1 Mai - 16:56

Michel blogue/Que ce soit une maison ou une cabane, /l'important c'est  la pauvre dame qui l'habitait/  206640364E57B95223FD03


Voici un fait vécu qui restera inoubliable pour moi.


Dans les années 70, j'étais responsable d'un foyer de 9 personnes handicapées physiques et mentales depuis 3 ans et plus. Un jour, durant une journée de congé, je me promenais dans les rues de la ville et je réfléchissais à mon avenir, parce que j'avais entendu parler que l'association avait l'intention de fermer le foyer, pour la création d'un projet subventionné par le gouvernement, afin d'apprivoiser les personnes handicapées à vivre en appartement ; pour leur permettre de se prendre en main tout en étant accompagnées par un travailleur social qui demeurerait dans le même bâtiment.

Je ne sais comment l'expliquer, mais dans une réflexion intérieure il m'est venu à l'esprit de dire à Dieu : Si, après mon départ de ce foyer, tu veux réellement que je poursuive mon travail à être au service des pauvres, permets-moi aujourd'hui même d'entrer dans une des maisons les plus pauvres, pour me mettre en contact direct avec une personne pauvre.

Je marchais, je marchais, encore et encore, mais j'étais dans un lieu où il n'y avait que des maisons pour les  riches. Cependant, en regardant au loin, très loin sur une côte, j'aperçus une cabane et j'ai attrapé le fou-rire, en me disant intérieurement : Voyons donc, c'est impossible, non, non, non, impossible, il ne peut y avoir aucune personne qui habite dans cette cabane, ce serait horrible, inhumain. Je ne sais pas du tout pourquoi, mais une petite voix intérieure me disait : "Je veux exaucer ta prière, et tu refuses de te rendre dans cette maison pauvre qui selon toi ressemble à une cabane!

Moi je te le dis, va et tu verras..., car toi tu n'as jamais manqué de rien, tu sembles voir une cabane, mais la personne qui l'habite, c'est sa pauvre maison, parce qu'elle n'a jamais connu mieux, comme par exemple l'endroit où tu demeures." Rendu devant cette très pauvre cabane, j'étais convaincu plus que jamais que ma demande à Dieu n'était qu'une illusion de ma croyance devenue trop imaginaire. Je frappe trois coups à la porte et j'attends une réponse, avec un certain malaise de voir des voisins me surveiller quand je frappe à la porte de cette cabane, que je ne pouvais pas appeler une maison, même si ma petite voix intérieure me l'avait suggéré. Pas de réponse. Je frappe une deuxième fois, une troisième fois, et toujours pas de réponse. Au moment même où je fais volte-face en me disant intérieurement : "J'étais convaincu que personne n'habitait cette cabane", j'entends un bruit très fort qui attire mon attention vers une fenêtre, où je vois l'ombre d'une personne avec un manche à balai qui passe devant la vitre. Je me pensais toujours plongé dans mon imaginaire. Mais, à ma très grande surprise, la porte s'est ouverte avec un énorme bruit de grincement, et je me suis retrouvé devant la réalité d'une dame qui m'a demandé : Que voulez-vous? Je n'en revenais pas du tout ; sa question surprise me ramena à la demande que j'avais faite à Dieu dans le silence de ma vie intérieure. Alors, avec un langage improvisé, je lui ai répondu : Je viens vous rendre visite, au nom du Seigneur.

Tenant son balai entre ses deux mains, elle me répondit : Entrez, Seigneur. Je suis entré, elle m'a fait asseoir et elle m'a demandé : Seigneur, est-ce que vous avez  faim? J'étais assis proche de son frigidaire et je lui ai répondu oui, surtout pour savoir si elle avait de quoi manger. Quand elle ouvrit son frigidaire, mes yeux ne croyaient pas ce qu'ils voyaient. Il y avait des boîtes de conserve rouillées, des chaînes, un marteau, et quelques morceaux de bois, mais aucune lumière qui pouvait me prouver qu'elle avait du courant dans sa maison. Il y avait une odeur nauséabonde, dans cette cabane que je n'étais toujours pas capable de nommer comme une maison habitable, même pour les plus pauvres parmi les pauvres.

Comme j'avais une santé extra fragile, quand elle m'approcha pour m'offrir sa nourriture dont je ne savais pas du tout quel était le produit qu'elle voulait m'offrir, je lui dis : Le Seigneur, depuis sa Résurrection, n'a pas besoin de manger, Il Prie, la prière est sa nourriture. Elle me dit : je vais aller vous en chercher. Elle est revenue avec une vieille sacoche pleine de plusieurs chapelets entre-mêlés. Elle me les montra, et ensuite elle me dit : Seigneur, j'ai ma machine à coudre dans le grenier et depuis très longtemps je voudrais la descendre en bas, mais je n'ai personne pour m'aider. Comme je voulais voir ce qu'il y avait dans sa maison, je lui ai dit que c'était un plaisir pour moi de réaliser son désir.

Maintenant que j'avais réussi à franchir la porte de cette cabane et que j'étais devenu témoin qu'elle était habitée par une personne qui n'avait presque rien à manger, son frigidaire étant transformé en coffre à outils, j'ai prévenu le Clsc (Centre local de services communautaires), mais comme réponse on m'a dit que ça prendrait un certain temps car ils en avaient beaucoup sur la liste ; il ne faut pas l'oublier, le Clsc, c'était une nouvelle naissance de services à la population qui débutaient, il y avait de multiples demandes. Comme c'était un nouveau service, ils devaient s'apprivoiser aux multiples demandes de la clientèle qui avait de grands besoins à combler. Alors j'ai décidé d'essayer de comprendre par moi-même comment une dame pouvait en arriver à se retrouver dans une situation de pauvreté extrême dans une ville aussi belle que Matane.

Pour en revenir au moment où la dame m'a fait monter dans son grenier pour  descendre sa machine à coudre afin de la mettre au premier étage, j'ai vu que dans le grenier, il y avait des rats, des souris, des selles humaines, des selles de chiens, et plein de sacs de vidange dont plusieurs étaient ouverts, avec des vieux manteaux de toutes sortes. J'ai même appris des voisins les plus proches que la pauvre dame avait hébergé un jeune drogué pendant un certain temps, et que l'on avait retrouvé  mort dans la rue d'une overdose de drogue forte. Je crois que cette dame âgée, malgré son gros problème de santé mentale, a été plus charitable que bien des personnes envers ce jeune drogué qui n'avait aucune place pour vivre. La dame n'avait plus ses dents, elle avait perdu ses lunettes, j'avais peine à croire que cette forme de pauvreté pouvait exister au Québec sans que le voisinage la dénonce.

Pendant un mois j'ai surveillé le va-et-vient de la maison, mais surtout le lendemain du premier du mois car je savais déjà depuis plusieurs années que beaucoup d'enfants abusaient de leurs parents en leur volant une partie de leur argent provenant de leur chèque de pension. Le lendemain du premier, en surveillant la maison de loin et en marchant d'une rue à une autre rue, j'ai vu une dame d'un certain âge arriver à pied avec un sac poubelle vert qui était semblable à ceux que j'avais vus dans le grenier.

Quand la dame est ressortie de la maison, je l'ai suivie jusque chez elle pour connaître son adresse et lui faire une visite dans les jours suivants, et pour connaître les liens qui existaient entre elle et cette pauvre et malheureuse dame. Quand je suis venu lui faire une première visite, j'ai vu la ressemblance entre elle et la dame, alors je savais par cette ressemblance qu'elle était sa fille. Après une longue enquête auprès des voisins de cette dame âgée, j'en ai suffisamment appris pour savoir que cette dame était vraiment sa fille et qu'elle venait la voir le premier de chaque mois afin d'échanger son chèque de pension contre la remise du linge qu'elle achetait dans une oeuvre de charité, pour le revendre à sa mère en profitant de sa maladie mentale ; elle lui vendait un sac de vieux linge pour une grande partie de son chèque de pension, profitant de sa santé mentale pour lui faire croire que c'était du neuf. Sa fille avait une auto neuve et une très belle maison, mais elle ne voulait pas admettre qu'elle était la fille de cette pauvre dame, etc.

Pourtant elle avait une ressemblance avec sa mère, mais elle disait qu'elle n'était pas sa fille. Alors soyez bien assurés, chers(ères) amis(es), que je ne suis pas surpris aujourd'hui que l'on veuille convaincre les personnes à faible mobilité qu'elles seraient mieux mortes que vivantes, car c'est moins de responsabilité pour les enfants et plus payant pour l'État, ça libère des lits dans (''les CHSLD ''), les Centres d'hébergement et de soins de longue durée, qui en fait devraient porter le nom de  Centres d'hébergement et de soins de courte durée, parce qu'ils provoquent la mort des patients avec leur programme d'"aide à mourir".

À bien y réfléchir, c'est à n'y rien comprendre, car d'un côté le gouvernement paie pour lutter contre le suicide chez toutes les catégories de personnes, et d'un autre côté on voudrait aider des personnes à mourir pour économiser en libérant des lits et ainsi désengorger les Urgences. 
 
Quand on sait le peu de visites que les enfants font à leurs parents hospitalisés ou en Centre d'hébergement, ne soyons pas surpris que ces pauvres malheureux ne pensent qu'à la mort, pour la simple raison qu'ils se sentent abandonnés de leurs enfants, et qu'ils sont pris en charge par des personnes qui font leur job à une vitesse éclair par manque de personnel, sans oublier que certains font leur travail avec une négligence non-professionnelle, ne respectant pas le code de déontologie médicale en préférant le code de leur idéologie du moi.

Je me souviens avoir eu, il n'y a pas si longtemps, une conversation avec une infirmière en chef ; elle me dit : C'est dommage que plusieurs jeunes femmes viennent travailler sur l'étage et après trois semaines ou un mois, quittent parce qu'elles n'ont pas la vocation. Comme on dit par chez nous, (j'ai resté figé ben raide), car ça faisait des années que je n'avais pas entendu une infirmière prononcer le mot de vocation.

Elle poursuivit le dialogue en me disant : Certaines vont jusqu'à dire : Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de merde à ramasser. L'infirmière achève le dialogue en prenant une grande respiration et me dit : Toutes ces jeunes femmes qui viennent passer trois semaines à un mois en pensant devenir infirmières, je ne voudrais pas être à la place des patients(es), pour ne pas voir le regard de ces femmes qui, malheureusement, vont repartir en laissant derrière elles une mauvaise expérience qui restera gravée dans le cœur des patients(es).

Alors ne soyons pas surpris qu'aujourd'hui on crée des œuvres qui ne font que parler de mort aux vivants, en leur disant que  la mort c'est plein de vie dedans, surtout pour ceux qui ont un riche testament. Si certains veulent faire lire le récit de cette pauvre dame, je le mettrai sur ma page Facebook dans les jours à venir. Ceci n'est qu'un commencement, surtout si on se guide sur la jeune dame autochtone Joyce Echaquan, qui est décédée à l'Hôpital de Joliette mais qui a eu le temps de créer une vidéo où l'on voit qu'elle a été exposée à la violence raciste. Selon moi, l'avenir nous réserve des surprises ; achetons notre caméra de surveillance. Prions, et espérons un monde meilleur et plus proche du vrai bonheur. Le bonheur n'est vrai que quand il est partagé entre un coeur qui le cherche et un autre coeur qui l'a trouvé. À chaque jour quand j'y pense, je me sens déjà un peu plus proche d'un coeur qui cherche le même bonheur que celui que je porte dans mon coeur, et qui passe et repasse dans ma prière de chaque jour.

Un prêtre accepte de venir rencontrer la pauvre dame

Quand je suis parti de la maison de cette dame qui avait beaucoup plus la ressemblance d'une cabane, je lui ai demandé : Voulez-vous que je revienne vous voir un jour? Elle me répondit : Oui, Seigneur ; alors elle me prenait vraiment pour le Seigneur.

À ma très grande surprise, j'ai entendu un bruit tellement fort que j'ai pensé qu'il y avait une autre personne dans la maison. Un gros chien qui grognait s'en venait vers la dame, et il fit demi-tour quand la dame lui montra son balai qu'elle pointait vers lui et courut vers le chien ; j'entendis une porte se refermer. Cette cabane était tellement horrifiante et terrifiante, que même à ma sortie j'avais toujours l'impression de ne pas y être entré, comme si j'avais fait un rêve.

La première image qui m'est revenue à l'esprit, c'est le regard du chien envers la dame, il semblait avoir la rage. Je me demandais : Si la dame n'avait pas eu son balai entre les mains, quelle aurait été la réaction du chien envers elle? Le lendemain, j'avais toujours l'impression que la maison n'existait pas, même après avoir franchi la porte de cette cabane qui ne méritait pas d'être appelée maison. J'ai alors pris rendez-vous avec le prêtre qui était responsable de l'association des personnes handicapées. Après lui avoir raconté mon histoire, il m'a dit : Viens, nous allons retourner voir si cette cabane et cette dame existent. Nous nous étions entendus, moi et le prêtre, que je me présenterais seul, pour ne pas faire peur à la dame.

Comme j'ai l'habitude d'avoir un esprit imaginatif d'après chaque situation différente que je rencontre, j'ai expliqué à la dame que mon père viendrait me chercher et qu'elle pourrait le connaître en passant. Une demi-heure après mon arrivée, le prêtre frappa à la porte à son tour et la dame lui ouvrit. L'objectif premier de cette rencontre était de permettre à une autre personne de voir ce que moi j'avais vu, comme preuve que la cabane et la dame existaient réellement. La visite n'a pas été très longue mais le prêtre et moi nous avons été si surpris que ma demande à Dieu ait été complètement exaucée - dans le 100% -, que j'avais besoin d'un témoin pour la rendre crédible mon témoignage.

Dans les années qui ont suivi, j'ai appris par le prêtre que la dame avait été hospitalisée parce qu'elle avait échappé son chien dehors, et qu'en voulant rattraper son chien, celui-ci lui avait sauté dessus et lui avait mordu différentes parties de son corps. Nous n'avons pas compris qu'après son hospitalisation, elle soit retournée chez elle comme si elle vivait dans une maison et non dans une cabane dangereusement infectée. Pourquoi les services sociaux n'avaient-ils pas mené une enquête sur son milieu de vie? C'était incompréhensible. Elle est décédée quelques mois après et sa cabane fut détruite peu de temps après son décès, question de sécurité publique, surtout pour le voisinage qui était tout proche.

Depuis que j'ai vécu cette expérience qui était imprévue dans ma vie, je sonne et je frappe à plusieurs reprises à une porte avant de me convaincre qu'il n'y a personne à l'intérieur. Encore une fois, avec un tel récit, je peux dire que les apparences sont trompeuses, à savoir que même si une maison  avait l'apparence d`une cabane, il était très difficile de se convaincre qu'une personne pouvait se trouver à l'intérieur. 

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