coeurtendre
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 | Sujet: Et ils pensent qu’ils sont des saints. D’accord, mais faites-vous du bien?  Mer 30 Mar - 23:04 | |
|   Chers frères et sœurs, et chers jeunes italiens, bonjour !
Dans la deuxième lecture d’aujourd’hui, saint Paul nous adresse une invitation urgente : « Ne pleurez pas l’Esprit Saint de Dieu, en qui vous avez été scellés pour le jour de la rédemption » (Ep 4, 30). Mais je me demande : comment le Saint-Esprit s’attriste-t-il ? Nous l’avons tous reçu dans le baptême et dans la confirmation. Ainsi, pour ne pas attrister l’Esprit Saint, il est nécessaire de vivre d’une manière cohérente avec les promesses du Baptême qui sont renouvelées dans la Confirmation. De manière cohérente, pas avec hypocrisie. Ne l’oubliez pas. Les chrétiens ne peuvent pas être hypocrites. Ils doivent vivre de manière cohérente. Les promesses du baptême ont deux aspects : rejeter le mal et s’accrocher au bien.
Rejeter le mal signifie dire « non » à la tentation, au péché, à Satan. Plus concrètement, cela signifie dire « non » à une culture de la mort qui se manifeste par une fuite de la réalité vers un faux bonheur qui s’exprime par le mensonge, la tromperie, l’injustice et le mépris des autres. « Non » à tout cela. La nouvelle vie qui nous est donnée dans le baptême a l’Esprit comme source et rejette tout comportement dominé par des sentiments de division et de discorde. C’est pourquoi l’apôtre Paul exhorte à ce que « toute amertume, colère, colère, clameur et calomnie soient éloignées de vos cœurs, avec toute la méchanceté » (cf. v. 31). C’est ce que dit Paul. Ces six éléments ou vices qui déstabilisent la joie de l’Esprit Saint, empoisonnent le cœur et conduisent à maudire Dieu et nos voisins. Mais il ne suffit pas de s’abstenir de faire le mal pour être un bon chrétien.
Il faut s’accrocher au bien et faire le bien. Et puis saint Paul poursuit : « Soyez bons les uns envers les autres, tendres, pardonnez-vous les uns les autres, comme Dieu en Christ vous l’a pardonné » (v. 32). Souvent, il nous arrive d’entendre quelqu’un dire : « Je ne fais
de mal à personne ». Et ils pensent qu’ils sont des saints. D’accord, mais faites-vous du bien? Combien de gens ne font pas de mal mais, en même temps, ne font pas de bien, et leur vie passe dans l’indifférence, l’apathie et la tiédeur. Cette attitude est contraire à l’Evangile et va aussi à l’encontre du tempérament de vous, les jeunes, qui êtes par nature dynamiques, passionnés et courageux. Rappelez-vous ceci – si vous vous en souvenez, nous pouvons le répéter ensemble : « Il est bon de ne pas faire de mal, mais c’est mauvais de ne pas faire de bien ».  Saint Alberto Hurtado avait l’habitude de dire cela.Aujourd’hui, je vous exhorte à être des protagonistes en bien ! Protagonistes en bien. Ne sentez pas que tout va bien quand vous vous abstenez de faire le mal. Tout le monde est coupable de ne pas avoir fait le bien qu’il aurait pu faire. Il ne suffit pas de s’abstenir de haine. Il faut pardonner. Il ne suffit pas de s’abstenir de porter rancune. Il faut prier pour ses ennemis. Il ne suffit pas de ne pas s’abstenir de provoquer des divisions. Nous devons apporter la paix là où il n’y en a pas. Il ne suffit pas de s’abstenir de dire du mal des autres. Nous devons interrompre lorsque nous entendons les autres dire du mal de quelqu’un : arrêter les commérages : c’est faire du bien. Si nous ne nous opposons pas au mal, nous le nourrissons tacitement. Il est nécessaire d’intervenir là où le mal se répand parce que le mal se répand en l’absence de chrétiens audacieux qui s’y opposent avec le bien, marchant dans l’amour (v 5, 2), selon l’avertissement de saint Paul.Chers jeunes, vous avez beaucoup marché ces jours-ci ! Par conséquent, vous êtes en bonne forme et je peux vous dire: marchez dans la charité, marchez dans l’amour! Et marchons ensemble vers le prochain Synode des évêques. Que la Vierge Marie nous soutienne par son intercession maternelle afin que, chaque jour, chacun de nous dise « non » au mal et « oui » au bien, par nos actions.
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
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