coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: «Que puis-je faire de bon pour l’Évangile?» Jeu 31 Mar 2022 - 22:06 | |
| Qu’a été le synode
Chers frères et sœurs, bonjour!La Messe célébrée ce matin à Saint-Pierre a conclu l’assemblée spéciale du synode des évêques pour la région pan-amazonienne. La première lecture du livre du Siracide nous a rappelé le point de départ de ce chemin: la prière du pauvre qui «pénètre les nuées», car «Dieu écoute l’appel de l’opprimé» (Si 35, 21.16). Le cri des pauvres, avec celui de la terre, nous est venu de l’Amazonie. Après ces trois semaines, nous ne pouvons pas faire semblant de ne pas l’avoir entendu. Les voix des pauvres, avec celles de tant d’autres personnes à l’intérieur et à l’extérieur de l’assemblée synodale — pasteurs, jeunes, scientifiques — nous poussent à ne pas rester indifférents. Nous avons souvent entendu la phrase «plus tard, c’est trop tard»: cette phrase ne peut pas rester un slogan.Qu’a été le synode? Il a été, comme le dit le mot, une marche ensemble, réconfortés par le courage et les consolations qui viennent du Seigneur. Nous avons marché en nous regardant dans les yeux et en nous écoutant, avec sincérité, sans cacher les difficultés, en faisant l’expérience de la beauté d’aller de l’avant unis, pour servir. L’apôtre Paul nous inciter à cela dans la deuxième lecture aujourd’hui: à un moment dramatique pour lui, alors qu’il sait qu’il «va être offert en sacrifice — c’est-à-dire exécuté — et que le moment de son départ est venu» (cf. 2 Tm 4 , 6), il écrit, à ce moment-là: «Le Seigneur, lui, m’a assisté et m’a rempli de force afin que, par moi, le message fût proclamé et qu’il parvînt aux oreilles de tous les païens» (v. 17). Voici le dernier désir de Paul: ce n’est pas quelque chose pour lui-même ou pour quelqu’un des siens, mais pour l’Évangile, afin qu’il soit annoncé à toutes les nations. Cela passe avant tout et compte plus que tout. Chacun de nous se sera demandé de nombreuses fois ce qu’il faut faire de bon pour sa propre vie; aujourd’hui, c’est le moment; demandons-nous: «Que puis-je faire de bon pour l’Évangile?».Pendant le synode nous nous le sommes demandé, désireux d’ouvrir de nouvelles voies à l’annonce de l’Évangile, nous nous le sommes demandé. On n’annonce que ce que l’on vit. Et pour vivre de Jésus, pour vivre de l’Évangile, il faut sortir de soi-même. Alors, nous nous sommes sentis encouragés à prendre le large, à quitter les rives confortables de nos ports sûrs pour avancer en eaux profondes: non dans les eaux marécageuses des idéologies, mais en pleine mer, là où l’Esprit nous invite à lancer nos filets.Pour le chemin à venir, invoquons la Vierge Marie, vénérée et aimée comme Reine de l’Amazonie. Elle l’est devenue non pas en conquérant, mais en «s’inculturant»: avec le courage humble d’une mère, elle est devenue la protectrice de ses enfants, la défense des opprimés. Toujours en allant vers la culture des peuples. Il n’y a pas de culture standard, il n’y a pas de culture pure, qui purifie les autres; il y a l’Évangile, pur, qui s’inculture. A Elle, qui a pris soin de Jésus dans la pauvre maison de Nazareth, nous confions nos enfants les plus pauvres et notre maison commune.
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
| |
|