coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13281 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: 34/Homélie-mots avec le mot pharisiens pape François Sam 6 Aoû - 22:02 | |
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On peut penser être bons catholiques mais ne pas se comporter en bons chrétiens: c’est contre le style «accusateur, mondain et égoïste» que le Pape François a mis en garde, en indiquant en revanche le style des Béatitudes pour pouvoir véritablement «réciter avec le cœur le credo et le Notre Père».
«Ce passage de l’Evangile commence par un conflit», a observé le Pape, en se référant au passage évangélique de Marc (2, 18-22). «Les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient, mais les apôtres non». Et «les premiers sont un peu scandalisés: comment se fait-il qu’ils ne jeûnent pas?». A cette question, Jésus répond en disant «une chose qui est un peu confuse, une chose nouvelle: il y a l’époux, il y a la fête, il y a une joie nouvelle, en ce moment nous devons nous réjouir de cette nouveauté, de cette nouveauté, puis viendront des jours au cours desquels nous devrons tous jeûner, quand l’époux ne sera plus là». Mais eux «n’avaient pas compris». «Nous non plus, nous ne comprenons pas ce que veut dire le Seigneur». Il est opportun de se poser «la question: qu’est-ce que le style nouveau, qu’est-ce que le style chrétien?». «A vin nouveau, outres nouvelles, tel est le style chrétien». «Pour comprendre ce qu’est le style chrétien», il est «préférable de comprendre sans doute nos attitudes qui relèvent d’un style non chrétien, puis nous pourrons voir». «J’en mentionnerai trois uniquement: le style accusateur, le style mondain, et le style égoïste». «Le style accusateur est le style de ces chrétiens qui cherchent toujours à accuser les autres, qui vivent en accusant». C’est «un style de promoteurs de justice manqué: ils sont toujours en train de chercher à accuser les autres». Mais ce faisant, «ils ne se rendent pas compte que c’est le style du diable: dans la Bible, on appelle le diable le “grand accusateur”, qui est toujours en train d’accuser les autres. Et c’est une mode entre nous». Mais «il y a tant de catholiques: “Moi je suis catholique” — “Pourquoi?” — “Je récite le credo, je crois tout et je suis catholique”. Mais tu n’as pas le style chrétien, sans doute te crois-tu bon catholique, mais tu es un mauvais chrétien, parce que tu as seulement le vin et pas les outres, pas le style». Il est certain que «vivre en accusant les autres, en cherchant les défauts, n’est pas chrétien».
Il y a ensuite le «style mondain: Jésus aussi parle de cela et critique beaucoup l’esprit du monde, le style du monde, et il prie aussi lors de la dernière Cène le Père pour ses disciples: ne les ôte pas du monde, mais défends-les de l’esprit du monde». «Tu crois sans doute être un bon catholique parce que tu peux réciter le credo mais tu n’es pas un bon chrétien, tu es mondain: le Seigneur t’a offert le vin nouveau mais tu n’as pas changé les outres, tu n’as pas changé». «Enfin, il y a un troisième style non chrétien qui se constate aussi dans nos communautés: le style égoïste». Et «Jean est celui qui pointe cela du doigt: si quelqu’un dit aimer Dieu, qu’il ne voit pas, et s’il n’aime pas son prochain, son frère, qu’il voit, c’est un menteur». Et «ce qu’il dit est clair: c’est l’esprit égoïste, je me regarde moi, je me crois bon catholique, je fais les choses, mais je ne me préoccupe pas des problèmes des autres; je ne me préoccupe pas des guerres, des maladies, des gens qui souffrent et même de mon prochain. Non, non, je suis indifférent, c’est-à-dire l’esprit de l’indifférence, et cela n’est pas le style chrétien». Si tu veux savoir ce qu’est le style chrétien, lis les Béatitudes». Pour être un bon chrétien, il faut avoir la capacité de réciter le credo avec le cœur, mais aussi de réciter le Notre Père avec le cœur».
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
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