coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13281 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: 39/Homélie-mots avec le mot pharisiens pape François Sam 6 Aoû - 23:55 | |
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Chers frères et sœurs, bonjour! Avant tout, je dois m’excuser du retard, mais il y a eu un incident: je suis resté enfermé dans l’ascenseur pendant 25 minutes! Il y a eu une panne d’électricité et l’ascenseur s’est arrêté. Grâce à Dieu, les pompiers sont venus — je les remercie beaucoup! — et après 25 minutes de travail, ils ont réussi à le faire repartir. Un applaudissement pour les pompiers!
L’Évangile de ce dimanche (Lc 14, 1.7-14) nous montre Jésus qui participe à un banquet dans la maison d’un chef des pharisiens. Jésus regarde et observe que les invités courent, se dépêchent pour occuper les premières places. C’est une attitude plutôt répandue, même de nos jours, et pas seulement quand on est invité à un déjeuner: d’habitude, on cherche la première place pour affirmer une prétendue supériorité sur les autres. En réalité, cette course aux premières places fait mal à la communauté, tant civile qu’ecclésiale, parce qu’elle nuit à la fraternité. Nous connaissons tous ces personnes: des grimpeurs, qui grimpent toujours pour aller plus haut, plus haut... Ils font du mal à la fraternité, ils nuisent à la fraternité. Devant cette scène, Jésus rapporte deux brèves paraboles.
La première parabole est adressée à celui qui est invité à un banquet, et l’exhorte à ne pas s’asseoir à la première place «de peur — dit-il — qu’un plus digne que toi n’ait été invité par ton hôte, et que celui qui vous a invités, toi et lui, ne vienne te dire: “Cède-lui la place”. Et alors tu devrais, plein de confusion, aller occuper la dernière place» ( vv. 8-9). En revanche, Jésus enseigne à adopter l’attitude opposée: «Lorsque tu es invité, va te mettre à la dernière place, de façon qu’à son arrivée celui qui t’a invité te dise: “Mon ami, monte plus haut”» (v. 10). Donc, nous ne devons pas prendre l’initiative de rechercher l’attention et la considération des autres, mais plutôt laisser les autres nous les accorder. Jésus nous montre toujours la voie de l’humilité — nous devons apprendre la voie de l’humilité! — parce que c’est la plus authentique, qui permet également d’avoir des relations authentiques. La véritable humilité, pas la fausse humilité, celle qui dans le Piémont, s’appelle la mugna quacia, non, pas celle-là. La véritable humilité.
Dans la seconde parabole, Jésus s’adresse à celui qui invite, et, se référant à la façon de sélectionner les invités, il dit: «Lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles; heureux seras-tu alors de ce qu’ils n’ont pas de quoi te le rendre!» (vv. 13-14). Ici aussi, Jésus va complètement à contre-courant, en manifestant comme toujours la logique de Dieu le Père. Et il ajoute également la clé pour interpréter son discours. Et quelle est la clé? Une promesse: si tu fais ainsi, «cela te sera rendu lors de la résurrection des justes» (v. 14). Cela signifie que celui qui se comporte ainsi aura la récompense divine, très supérieure à la contrepartie humaine: je te rends ce service en attendant que tu m’en rendes un autre. Non, cela n’est pas chrétien. L’humble générosité est chrétienne. La récompense humaine, en effet, fausse d’ordinaire les relations, les rend «commerciales», en introduisant l’intérêt personnel dans un rapport qui devrait être généreux et gratuit. En revanche, Jésus invite à la générosité désintéressée, pour nous ouvrir la voie vers une joie beaucoup plus grande, la joie de participer à l’amour même de Dieu, qui nous attend, tous, au banquet céleste.
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.
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