Pierre Cormier a écrit : Et toutes les personnes qui ont été massacrées par les iroquois, qui va les défendre
Bonjour, cher ami Pierre. Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais en posant votre question sur la page de notre Diocèse, vous avez une partie de la réponse sur votre page Facebook dans la citation suivante : "Je ne blâme pas Dieu pour ce qui arrive. Nous avons le libre arbitre et le bien et le mal est un choix."
Michel partage : Moi, quand j'étais un jeune étudiant, vers l'âge de 9 ans, quand je regardais mon livre d'histoire du Canada, je ne l'aimais pas du tout à cause de ces nombreuses violences, surtout que j'avais moi-même vécu l'expérience de multiples violences dès l'âge de deux ans jusqu'à mes 15 ans 1/2. Même si je n'avais que 9 ans, je me disais intérieurement : Moi, quand je vais être grand, je vais faire le contraire de ceux qui se sont entretués, y compris la violence extrême entre différentes nationalités. Je ne vous connais pas, comme je ne connais pas la raison de votre question en lien avec la bonne démarche du Diocèse de Trois-Rivières pour venir en aide aux Autochtones.
Personnellement, avant de me retrouver devant mon pauvre livre d'histoire du Canada, je me suis retrouvé devant un homme d'une extrême violence, ce n'était pas un Iroquois, ni un Autochtone. Ce n'était pas une personne d'une autre nationalité, ce n'était pas un étranger mais c'était mon pauvre père, un homme étrange et extrêmement dangereux. Feu mon pauvre père m'a cassé deux cuisses et une jambe alors que j'avais seulement deux ans, pour la simple raison que le petit enfant de 2 ans avait couru dans la maison. Ensuite à trois ans, il me casse le bras gauche pour m'apprendre à manger du bras droit. Dans les années qui ont suivi, il m'a cassé le nez sans qu'il y ait aucune réparation. Je suis devenu malentendant profond, il me reste seulement 30 % d'audition à l'oreille gauche. Dans la maltraitance, mon père avait la mauvaise habitude de soulever mon corps dans les airs en me prenant par les oreilles. J'ai passé une partie de mon enfance avec les oreilles ensanglantées.
Cette histoire qui est la mienne, ça se passait entre les années 59 et 74. Ces années-là, c'était les années des mauvais silences. Dans plusieurs familles, c'était l'homme qui était le boss de la famille, c'était lui qui avait le mauvais contrôle, sur tout, celui d'un pervers narcissique,exerçant sa violence autant sur sa femme que sur ses enfants.
Un jour, ma riche maman m'a expliqué que mon père avait vécu lui aussi la maltraitance durant sa vie d'enfance. Personnellement, j'ai tourné la page du passé au présent en accordant le pardon à mon père lors de mon départ de chez moi à l'âge de mes 15 ans 1/2. Si je vous raconte mon histoire, c'est pour vous permettre de comprendre que partout où il y a des hommes, il y a de l'hommerie, comme l'a écrit saint François de Sales.
Définition hommerie:Bassesse, corruption de
l'homme ; ses manifestations.combat, violence.
Si je me guide sur ma propre expérience pastorale durant 40 ans, si j'avais à choisir de renaître dans les années 57 à 70, ou naître en 2022, j'aurais moins peur de revivre la maltraitance qui m'a été imposée par feu mon pauvre père, que de me retrouver enfant dans le monde de l'aujourd'hui qui est aussi dangereux qu'autrefois, si l'on se guide sur la mauvaise gestion de nos gouvernements.
Si on regarde une autre de vos citations ci-dessous, présente sur votre page Facebook, vous le savez sûrement autant que moi, Seul Dieu connaît le coeur et l'histoire de chaque homme, c'est Lui qui fera l'examen et l'analyse du contenu du coeur de chaque homme. Notre mission à chacun de nous, c'est d'aimer les pauvres avec le même amour que Dieu nous aime. Si je me guide sur votre dernière citation, moi et vous comme tous les autres, nous avons encore le privilège de passer notre examen en espérant obtenir le diplôme qui nous permettra de passer de la vie terreste à la Vie Céleste. Je ne connais pas votre histoire, mais vous êtes sûrement une bonne personne. Que mon humble prière nous accompagne durant le temps que nous sommes en examen.
Pierre Cormier écrit sur sa page Facebook : Le paradis existe mais Dieu nous veut que du bien mais ont doit passé un examen quand même.