coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13281 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Michel blogue Sujet/ l'aveugle de Jéricho/en lien avec d'autres versets Bibliques/+Fait vécu/ Lun 14 Nov - 22:05 | |
|
Pape François a écrit, dans un angélus concernant l'aveugle de Jéricho : Bartimée n’utilise pas beaucoup de mots. Il dit l’essentiel et il s’en remet à l’amour de Dieu, qui peut faire refleurir sa vie en accomplissant ce qui est impossible aux hommes. C’est pourquoi, il ne demande pas l’aumône au Seigneur, mais il manifeste tout, sa cécité et sa souffrance, qui allaient au-delà du fait de ne pas pouvoir voir. La cécité n’était que la pointe de l’iceberg, mais dans son cœur, il devait y avoir des blessures, des humiliations, des rêves brisés, des erreurs, des remords. Il priait avec son cœur. Et nous? Quand nous demandons une grâce à Dieu, mettons-nous, nous aussi, dans la prière, notre propre histoire, nos blessures, nos humiliations, nos rêves brisés, nos erreurs, nos remords?
«Fils de David, Jésus, aie pitié de moi!». Faisons nous aussi cette prière aujourd’hui. Et demandons-nous : «Comment va ma prière?» Que chacun de nous se demande : «Comment va ma prière?» Est-elle courageuse, a-t-elle la bonne insistance de celle de Bartimée, sait-elle «saisir» le Seigneur qui passe, ou se contente-t-elle de lui faire un petit salut formel de temps en temps, quand je m’en souviens? Ces prières tièdes qui n’aident pas du tout. Et puis : ma prière est-elle «riche», met-elle mon cœur à nu devant le Seigneur? Michel partage avec son coeur :Le pape François aime beaucoup poser plusieurs questions. Je me demande quelles sont les personnes sur Facebook qui aimeraient répondre à une seule des questions du pape François? Dans un angélus ou une audience, y compris dans ses homélies, il peut y avoir de 4 à 17 questions, et plus. Pour moi, le fait qu'il pose autant de questions, c'est un très bon signe, il veut entendre la voix de Jésus dans le coeur de ceux qui ont écouté Sa Parole, car il a confiance en Dieu qui peut faire naître une réponse surprise dans le coeur d'un pauvre, qui, à l'exemple de l'aveugle de Jéricho priait de tout son coeur en disant « Jésus, fils de David, prends pitié de moi !
Michel partage: Moi, je ne suis pas aveugle ; si je me guide sur ma première rencontre avec Dieu, je n'ai pas crié mais je me suis mis à pleurer en disant une simple phrase qui est sortie de ma bouche sans que j'en comprenne la raison, car juste entendre le mot Dieu, la peur était au rendez-vous. J'ai dit : Seigneur, si Tu existes réellement, je ne veux ni or ni argent, mais fais-moi connaître la joie de Ta Présence. C'est à partir de cette simple phrase, qui avait été provoquée par les multiples blessures de mes 15 années de vie d'enfance, à partir de cette simple demande, comme l'Aveugle de Jéricho, que le Seigneur m'a guéri de toutes mes blessures en plus de me faire sentir une Joie indescriptible dans mon coeur d'enfant blessé, qui était devenu un coeur d'enfant guéri, où la souffrance de mes blessures avait disparu pour faire place à cette Joie mystérieuse et merveilleuse de La Douce Présence de Dieu. Oui, Dieu existe réellement dans le coeur de chaque homme.
Je me souviens que dans les années qui ont suivi ma guérison - je n'avais que 17 ans 1/2 -, je me suis fait engager pour devenir responsable d'un foyer de neuf personnes handicapées physiques, y compris des personnes ayant un handicap mental, alors que je n'avais jamais reçu aucune formation avant d'être nommé responsable du foyer. Dans les années qui ont suivi, l'association a décidé de fermer le foyer, parce que le gouvernement avait mis sur pied un nouveau projet pour permettre aux personnes handicapées de se prendre en charge en vivant dans un appartement, avec le suivi des travailleurs(ses) sociaux(ales).
Quand j'ai appris cette nouvelle, après 4 ans de travail, je me suis demandé comment j'allais pouvoir poursuivre mon travail auprès d'une catégorie de personnes pauvres qui avait besoin d'une écoute attentive. Un jour, je me promenais sur la rue et je me demandais si le choix de poursuivre mon travail auprès des pauvres venait de moi ou de Dieu. Alors, pour avoir une réponse, j'ai demandé à Dieu : Si c'est un projet qui vient de Toi, je Te demande aujourd'hui même de me faire entrer dans une maison pauvre où il y aura un pauvre qui aura besoin d'aide. Je vais mettre un lien ci-dessous qui prouve que j'ai reçu beaucoup plus qu'une réponse.
Comme un pauvre disciple de Jésus, je suis parti de la Ville de Matane pour vivre à Québec, où j'ai travaillé comme laïc avec les Frères de la Charité, dans un foyer qui appartenait aux Frères de la Charité dans la Ville de Québec. Dans mes temps libres, je donnais mon témoignage sur comment j'avais rencontré Jésus-Christ dans ma vie. Ensuite, après avoir franchi la première étape pour connaître Jésus-Christ en profondeur autant par la méditation que par mon engagement sur le terrain des grandes souffrances de la vie, j'ai abordé la seconde étape.
La prochaine étape était de reproduire dans mon milieu de vie la gratuité de l'Amour que Dieu avait eu pour moi, en méditant en profondeur La Parole de Dieu et en rendant témoignage de la guérison de mes blessures de 15 ans 1/2 de maltraitance qui m'avaient rendu silencieux. Cette guérison a fait disparaître les mauvais silences qui m'avaient été imposés, surtout par la maltraitance excessive que j'ai vécue alors que j'avais seulement 2 et 3 ans, où ma vie aurait pu atteindre sa fin. J'ai une de mes soeurs qui a été handicapée à vie mentalement, alors que moi, en plus de me guérir, Dieu m'a donné le don de la parole pour annoncer la Bonne Nouvelle de l'Évangile. Si je compare ma guérison avec celle de Bartimée, l'aveugle de Jéricho, j'ai vécu le contraire de celui-ci. La raison en est simple, Bartimée était aveugle, et moi je voyais clair, je vivais l'expérience de la paralysie de la peur qui avait pour cause une maltraitance excessive, qui m'a fait hériter d'un trop long et mauvais silence. Si je me guide sur la pauvre comparaison de ma professeur de catéchèse, si Dieu m'était apparu, je serais mort de peur en pensant qu'Il venait pour reproduire la même maltraitance que m'avait fait subir mon pauvre père ; alors Dieu a gardé le Silence, pour m'apprivoiser à accueillir la Joie de Sa Présence sans faire aucun bruit.
Ainsi, vous comprendrez sûrement la raison sérieuse pour laquelle je ne voulais pas connaître Dieu, à cause de la mauvaise comparaison que m'en avait fait ma prof de catéchèse. La seconde étape consistait à ouvrir l'Évangile de Jésus-Christ pour connaître le vrai profil de Jésus-Christ, Fils de Dieu, en méditant Sa Parole dans un esprit de prière et d'oraison, pour Le remercier de cette guérison qui a fait de moi l'enfant du miracle. J'ai commencé à rendre témoignage et à donner des conférences sur des sujets en lien avec l'Évangile, et aussi avec des sujets sensibles comme la maltraitance, le pardon et le suicide, la dépendance à la boisson et à la drogue, etc.
Remarque importante : Quand j'étais rendu à la fin de mon témoignage ou d'une conférence, je permettais à l'assemblée de réagir, soit en exprimant ce que l'un ou l'autre avait ressenti, soit encore en posant une question qui leur venait à l'esprit. Très souvent je m'approchais d'une personne et je lui disais : Toi, est-ce que tu as quelque chose à nous partager sur le sujet de la conférence?
Au début, la personne semblait nerveuse, ensuite elle s'exprimait tellement bien que juste au moment où elle finissait de partager, le groupe l'applaudissait. Ce qui m'a surpris le plus avant mon départ, c'est le moment où la personne qui avait été applaudie par l'assemblée, est venue me dire ceci : Je vous remercie infiniment car c'est la première fois qu'une personne comme vous me donne la chance de m'exprimer en public, mais je ne me serais jamais attendue à ce que les personnes m'applaudissent à la fin, j'ai repris confiance en moi.
J'ai vite compris qu'annoncer la Bonne Nouvelle de l'Évangile, c'est très important, mais il faut que celui qui a reçu la mission d'annoncer la Bonne Nouvelle soit assez humble pour donner la chance au public de prendre la parole après l'annonce de La Bonne Nouvelle de l'Évangile, sinon on manque le meilleur de l'ensemencement de La Parole de Dieu dans le coeur de chaque pauvre. Selon mon expérience sur le terrain de la vie dans le monde de la nouvelle évangélisation, je crois que c'est beaucoup plus important que l'on pense, de donner la possibilité à ceux qui ont écouté La Parole de Dieu, de partager cette Bonne Nouvelle, surtout si on met notre confiance en Celui qui a le Don de donner vie à ceux qui ont accueilli cette Bonne Nouvelle de l'Évangile, pour laisser naître Cette Bonne Nouvelle dans le coeur de chaque pauvre, à l'exemple de Jésus avec l'aveugle de Jéricho.
Pour faire quelques pas de plus avec la simplicité de ma réflexion, je mets ci-dessous la réaction de Jérémie et celle de Moïse ; ils n'étaient pas aveugles comme Bartimée, mais tous les deux reconnaissaient ne pas savoir parler, et pourtant Dieu a fait d'eux des prophètes. Cela veut presque dire que Dieu leur a appris à parler en leur faisant vivre cette expérience du silence afin d'être à l'écoute de leur coeur, pour entendre la Parole de Celui qui a donné vie à leur coeur de prophète qui selon eux ne savait pas parler.
Pape François a écrit, dans un Angélus : J’ai apprécié votre choix de modeler cette rencontre d’Assise sur la prophétie. J’ai aimé ce que vous avez dit sur les prophéties. La vie de François d’Assise, après sa conversion, a été une prophétie, qui continue également à notre époque. Dans la Bible, la prophétie a beaucoup à voir avec les jeunes. Quand Samuel fut appelé, c’était un enfant, Jérémie et Ezéchiel étaient jeunes ; Daniel était un jeune garçon lorsqu’il prophétisa l’innocence de Suzanne et la sauva de la mort (Deutéronome 13, versets 45 50); et le prophète Joël annonce au peuple que Dieu répandra son Esprit et que «vos fils et vos filles prophétiseront» (3, verset 1). Selon les Écritures, les jeunes sont porteurs d’un esprit de science et d’intelligence. C’est le jeune David qui a humilié l’arrogance du géant Goliath (1 Sam 17, versets 49 51). En effet, lorsque la communauté civile et les entreprises sont privées des capacités des jeunes, c’est toute la société qui se fane, la vie de tous qui s’éteint. Il manque la créativité, l’optimisme, l’enthousiasme, le courage de prendre des risques. Une société et une économie sans jeunes sont tristes, pessimistes, cyniques. Si vous voulez voir cela, allez dans les universités ultra-spécialisées en économie libérale, et regardez le visage des jeunes qui y étudient. Mais, grâce à Dieu, vous êtes là: non seulement vous serez là demain, vous êtes là aujourd’hui ; vous n’êtes pas seulement le «pas encore», vous êtes aussi le «déjà», vous êtes le présent.
Michel partage : Selon ma propre expérience de ma première rencontre avec Dieu, moi aussi je ne savais pas parler, je ne savais rien de Dieu ; maintenant je sais que c'est par le coeur que Dieu forme et transforme le coeur de chaque pauvre, quand celui-ci éprouve du plaisir à écouter Sa Parole, où la prochaine étape sera de la mettre en pratique avant de l'annoncer, à l'exemple du petit Samuel quand le prophète Élie lui a donné une petite formule qui se résume dans cette courte phrase : Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.
La Parole de Dieu dit : Le prophète Jérémie n’est qu’un enfant. C’est ce qu’il dit de lui-même à l’appel de Dieu. Et il insiste : « Je ne sais pas parler ! » Mais la voix qui l’appelle répond : « Ne dis pas : Je suis un enfant, je ne sais pas parler. Partout où je t’envoie, va ! Je suis avec toi. Et tu parleras, pour des peuples entiers. Tu diras ma parole !» Le Seigneur alors lui toucha la bouche et dit : « Vois, je mets mes paroles en ta bouche !» (Jérémie 1). Jérémie vit ce que vécurent tous les prophètes, l’expérience de leur silence, de la non-pertinence de leur propre parole. Moïse lui-même insista un jour : « Je ne sais pas parler ! Envoie mon frère Aaron ». Et le Seigneur envoya Moïse. Il parlerait et Aaron… serait son prophète (Exode 6,12 ;verset 7,1 2).
Michel partage : Si on se guide sur ce que nous voyons aujourd'hui, surtout dans le monde du virtuel, on fait le contraire de Jérémie, Moïse et Aaron, Ézéchiel et Samuel, on fait le contraire de ce que Jésus-Christ Lui-Même a enseigné à ses disciples et apôtres. Jésus, après sa Résurrection, se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier, et proclamez l’Évangile à toute la création. » Marc (16, 15 20). Jésus n'a pas dit aux Apôtres : Allez dans le monde entier, et vendez l’Évangile à toute la création. L'Évangile de Jésus-Christ a toujours été comme Il restera toujours du gratuit pour du gratuit.
Personnellement, je trouve que la gratuité de l'annonce de l'Évangile de Jésus-Christ, ça nous manque beaucoup aujourd'hui, surtout de la part de ceux qui disent qu'ils font partie du monde de la nouvelle évangélisation et refusent de rendre témoignage de leur foi en Jésus-Christ. J'annonce La Bonne Nouvelle, ensuite ma mission est de donner la parole aux personnes de l'assemblée, car le Seigneur nous donne la possibilité de récolter la journée même, les fruits de l'annonce de cette Bonne Nouvelle qu'Il a ensemencée dans le coeur de ceux qui ont accueilli au moment présent (La Bonne Nouvelle, avec le désir de suivre le Christ sur le Chemin de l'Évangile). Écouter avec son coeur La Bonne Nouvelle de l'Évangile dans un esprit de prière, qui va conduire notre coeur au coeur d'une oraison en floraison et qui va nous faire comprendre la simplicité de la démarche du petit Samuel quand il a dit : (Parle, Seigneur, ton serviteur écoute), et non (écoute, seigneur, Ton Serviteur te Parle). Comme c'est beau, comme c'est grand un prêtre, après son homélie, 1/quand il propose aux personnes de l'assemblée : Quelqu'un a-t-il quelque chose dans son coeur à partager sur l'Évangile que vous venez d'entendre? 2/Dans l'homélie que vous avez entendue, quelqu'un a-t-il quelque chose à ajouter? Ou si vous avez des questions, je vais y répondre avec plaisir. Quand je réponds aux questions, si quelqu'un a quelque chose à ajouter, vous êtes tous(tes) les bienvenus(es), car l'Église c'est nous tous ensemble avec Jésus-Christ. Voilà en quoi consiste le monde de la nouvelle évangélisation.
Résumé de ma réflexion: Tout pour écrire quand une personne crie autour de nous avec le désir de rencontrer Jésus-Christ, à l'exemple de l'Aveugle de Jéricho, il faut faire le contraire de ceux qui marchaient en tête, se faisant plus proches de Jésus tout en rabrouant Bartimée pour le faire taire. L'histoire de l'aveugle de Jéricho renvoie la mémoire de mon coeur au moment où les disciples de Jésus empêchaient les enfants de venir vers Jésus, mais Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. » Il leur imposa les mains, puis il partit de là. Matthieu (19, 13 15)
Dernière édition par coeurtendre le Ven 18 Nov - 1:45, édité 28 fois | |
|