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 Michel blogue Sujet/Dernier rassemblement des mots/Liturgiques pour l'Abécédaire/Cette page est en construction/

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coeurtendre
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MessageSujet: Re: Michel blogue Sujet/Dernier rassemblement des mots/Liturgiques pour l'Abécédaire/Cette page est en construction/   Michel blogue Sujet/Dernier rassemblement des mots/Liturgiques pour l'Abécédaire/Cette page est en construction/ - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Avr - 10:55




L' « Évangile » à portée de main. Lire chaque jour une page de Arrow l’ « Évangile » pendant 
«dix, quinze minutes et pas plus», en gardant «le regard fixé sur Jésus» pour 
«m’imaginer dans la scène et parler avec lui, comme mon cœur me le suggère»
: telles sont les caractéristiques de la «prière de contemplation», véritable 
source d’espérance pour notre vie. Dans la première lecture, «l’auteur de la 
Lettre aux Hébreux (12, 1-4) rappelle la mémoire des premiers jours après la 
conversion, après la rencontre avec Jésus, et il rappelle aussi la mémoire de nos 
pères: “Combien ils ont souffert, quand ils sont partis sur le chemin”». Mais 
aujourd'hui, «l’auteur de la Lettre parle de l’autre référence, c’est-à-dire de 
l’espérance». Ensuite «il explique ce qu’est précisément le noyau de l’espérance: 
“garder le regard fixé sur Jésus”». Voilà le point: « si nous n’avons pas notre 
regard fixé sur Jésus, difficilement nous pouvons avoir l’espérance ». 
Peut-être « pouvons-nous avoir de l’optimisme, être positifs, mais 
l’espérance Question ». Du reste, «l’espérance ne s’apprend qu’en regardant 
Jésus, en contemplant Jésus; elle s’apprend avec la prière de 
contemplation ». Le Pape a également posé une question: « Mais toi, 
fais-tu la prière de contemplation Question ». Une interrogation peut-être un peu 
surprenante, au point que quelqu’un pourrait dire: « Qu’est-ce que c’est, père Question 
Comment est cette prière Question Comment la fait-on Question ». La réponse est claire: 
« On ne peut la faire qu’avec l’Évangile à la main». Concrètement, «  Arrow tu prends 
l’« Évangile », tu choisis un passage, tu le lis une fois, tu le lis deux fois; imagine-le, 
comme si tu voyais ce qui arrive et contemple Jésus». Pour donner une indication
 pratique, le Pape a pris comme exemple précisément le passage de l’Évangile
 de Marc (5, 21-43) proposé par la liturgie, qui «nous enseigne tant de belles
 choses». En partant de cette page, il a demandé: « Comment dois-je procéder
 dans la contemplation avec l’Évangile d’aujourd’hui Question ». Et, partageant son 
expérience personnelle, il a proposé une première réflexion: « Je vois que Jésus
 était parmi la foule, autour de lui il y avait beaucoup de foule. A cinq reprises
 ce passage cite la parole “foule”. Mais Jésus ne se reposait pas Question 


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MessageSujet: Re: Michel blogue Sujet/Dernier rassemblement des mots/Liturgiques pour l'Abécédaire/Cette page est en construction/   Michel blogue Sujet/Dernier rassemblement des mots/Liturgiques pour l'Abécédaire/Cette page est en construction/ - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Avr - 14:18


Les « Femmes au Arrow service de l'Évangile »/Nous sommes parvenus
 aujourd'hui au terme de notre parcours parmi les témoins 
des débuts du christianisme que mentionnent les écrits néo-
testamentaires. Et au cours de la dernière étape de ce premier
 parcours, nous consacrerons notre attention aux nombreuses
 figures de femmes qui ont accompli un rôle efficace et précieux
 dans la diffusion de l'Évangile. Leur témoignage ne peut
 être oublié, conformément à ce que Jésus lui-même dit de 
la femme qui lui versa de huile sur la tête, peu avant la Passion: 
 "En vérité, je vous le dis, partout où sera proclamé cet Évangile,
 dans le monde entier, on redira aussi, à sa mémoire, ce qu'elle 
vient de faire" (Matthieu 26, 13; Marc 14, 9). Le Seigneur veut 
que ces témoins de l'Évangile, ces figures qui ont apporté une 
contribution afin de faire croître la foi en Lui, soient connues et
 que leur mémoire soit vivante dans l'Église. Sur le plan historique,
 nous pouvons distinguer le rôle des femmes dans le christia
nisme des origines, au cours de la vie terrestre de Jésus et 
au cours des événements de la première génération chrétienne.
 Bien sûr, comme nous le savons, Jésus choisit parmi ses 
disciples douze hommes comme Pères de la nouvelle Israël; il
 les choisit pour "être ses compagnons et pour les envoyer 
prêcher" (Marc 3, 14-15). Ce fait est évident mais, outre les 
Douze, piliers de l'Eglise, pères du nouveau Peuple de Dieu, 
de nombreuses femmes sont également choisies au nombre 
des disciples. Je n'évoquerai que très brièvement celles qui 
se trouvent sur le chemin de Jésus lui-même, en commençant
 par la prophétesse Anne ( Luc 2, 36-38) jusqu'à la Samaritaine
 (Jean 4, 1-39), à la femme syrophénicienne (Marc 7, 24-30), à
 l'hémorroïsse ( Matthieu 9, 20-22) et à la pécheresse pardonnée
 (Luc 7, 36-50). Je ne me réfère pas non plus aux protagonistes 
de certaines paraboles efficaces, par exemple la femme qui 
fait le pain (Matthieu 13, 33), la femme qui perd une drachme 
(Luc 15, 8-10), la veuve qui importune le juge (Luc 18, 1-8)
Les femmes qui ont joué un rôle actif dans le cadre de la mission
 de Jésus sont plus importantes pour notre réflexion. En premier
 lieu, ma pensée se tourne naturellement vers la Vierge Marie, 
qui à travers sa foi et son oeuvre maternelle, collabora de façon
 unique à notre Rédemption, au point qu'Elisabeth put la proclamer
 "bénie entre les femmes" (Luc 1, 42), en ajoutant "bienheureuse
 celle qui a cru" (Luc 1, 45). Devenue disciple du Fils, Marie 
manifesta à Cana une entière confiance en Lui ( Jean 2, 5) et le 
suivit jusque sous la Croix, où elle reçut de Lui une mission 
maternelle pour tous ses disciples de tout temps, représentés
 par Jean ( Jean 19, 25-27)
 

/2/Devant un aussi grand don qui a été fait aux Galates, l’apôtre ne réussit pas à 
s’expliquer comment il est possible qu’ils pensent à accueillir un autre “évangile”, 
peut-être plus sophistiqué, plus intellectuel… un autre «évangile». Il faut cependant 
noter que ces chrétiens n’ont pas encore abandonné l’Évangile annoncé par Paul. L’apôtre sait qu’il est encore temps pour eux de ne pas commettre un faux pas, mais il les admoneste avec force, avec beaucoup de force. Sa première argumentation va directement au fait que la prédication accomplie par les nouveaux missionnaires – ceux qui prêchent la nouveauté –  Arrow « ne peut pas être l’Évangile » . C’est même une annonce qui déforme le vrai Évangile, parce qu’elle empêche d’atteindre la liberté – un mot-clé –acquise en venant à la foi. Les Galates sont encore des « débutants » et leur désorientation est compréhensible. Ils ne connaissent pas encore la complexité de la Loi mosaïque et l’enthousiasme en embrassant la foi dans le Christ les pousse à écouter ces nouveauxprédicateurs, avec l’illusion que leur message est complémentaire à celui de Paul. Et il n’en est pas ainsi.

/3/Cependant, l’apôtre ne peut pas risquer que se créent des compromis sur un 
 le sien parce que c’est lui qui l’a annoncé, non! Il ne dit pas cela. Ce serait présomptueux, ce serait vaniteux. Il affirme plutôt que «son» Évangile, le même que les autres apôtres allaient annoncer ailleurs, est le seul authentique, car il est celui de Jésus Christ. Il écrit ceci: « Sachez-le, en effet, mes frères, l'Évangile que j'ai annoncé n'est pas à mesure humaine: ce n'est pas non plus d'un homme que je l'ai reçu ou appris, mais par une révélation de Jésus Christ » (Galates 1, 11). On comprend alors pourquoi Paul utilise des termes très durs. A deux reprises, il utilise l’expression «anathème», qui indique l’exigence de garder éloigné de la communauté ce qui menace ses fondements. Et ce nouvel «évangile» menace les fondements de la communauté. Sur ce point, l’apôtre ne laisse donc pas place aux négociations: on ne peut pas négocier. On ne peut pas négocier avec la vérité de l’Evangile. Ou tu reçois l’Évangile tel qu’il est, comme il a été annoncé, ou tu reçois une autre chose. Mais on ne peut pas négocier avec l’Évangile. On ne peut pas faire de compromis: la foi en Jésus n’est pas une marchandise à négocier : elle est salut, elle est rencontre, elle est rédemption. On ne la vend pas à bon marché

/4/Il est intéressant de remarquer que très souvent Jésus a été dénoncé pour avoir violé la loi de Dieu alors qu’il faisait preuve de compassion pour les faibles, les pauvres, les malades, les femmes et les pécheurs publics. Il offrait une vie nouvelle à ceux qui étaient tenus pour impurs, en mangeant avec eux, en se mêlant à eux. Il les assurait que Dieu n’était pas distant, qu’il y avait de l’espoir en la miséricorde aimante de Dieu. Mais lui, il n’a reçu aucune miséricorde de ses adversaires, il n’a reçu d’eux que des railleries, que du ridicule parce qu’il aurait désobéi aux lois qui étaient sensées incarner la volonté de Dieu. Jésus a souffert de s’être offert lui-même pour ceux que Dieu aimait, mais il n’a jamais hésité à se sacrifier. Et ce faisant, il a dénoncé les faux dieux qu’adoraient les gens, les notions erronées de sainteté et l’aveuglement des gens sûrs de leurs vertus et qui se fermaient à l’avènement de Dieu. Le sacrifice de Jésus dévoilait le lien entre le culte des faux dieux et l’insensibilité aux besoins des pauvres.  Ceux qui « Adorent les faux dieux»  Arrow (se ferment aux besoins du prochain). L’idolâtre n’a pas de compassion pour les faibles. Alors même que Jésus était jugé, c’est lui en fait qui jugeait et qui condamnait le faux culte qui aveuglait les gens et qui les rendait incapables de voir le vrai Dieu et les pauvres
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« Jeune homme, je te le dis, « Lève-toi !  »/L’Évangile ne dit pas le nom de ce garçon ressuscité par Jésus à Naïm. C’est une invitation au lecteur à s’identifier à lui. Jésus parle à toi, à moi, à chacun de nous, et il dit : « Lève-toi ! ». Nous savons bien que nous aussi, les chrétiens, nous tombons et que nous devons toujours nous relever. C’est seulement celui qui ne marche pas qui ne tombe pas, mais il n’avance pas non plus. C’est pourquoi il faut accueillir l’action du Christ et faire un acte de foi en Dieu. Le premier pas est d’accepter de se relever. La vie nouvelle qu’il nous donnera sera bonne et digne d’être vécue, parce qu’elle sera soutenue par Quelqu’un qui nous accompagnera aussi à l’avenir sans jamais nous abandonner, en nous aidant à dépenser notre existence de manière digne et féconde.C’est réellement une nouvelle création, une nouvelle naissance. Ce n’est pas un conditionnement psychologique. Probablement, dans les moments difficiles, beaucoup d’entre vous avez entendu répéter les paroles “magiques” qui sont à la mode aujourd’hui et qui devraient tout résoudre : “Tu dois croire en toi-même”, “Tu dois trouver les ressources en toi”, “Tu dois prendre conscience de ton énergie positive”… Mais ce sont toutes de simples mots et pour celui qui est vraiment “mort intérieurement” ça ne marche pas. La parole du Christ est d’une autre profondeur, elle est infiniment supérieure. Elle est une parole divine et créatrice, qui, seule, peut redonner la vie là où elle s’était éteinte.

La vie nouvelle “de ressuscité”/« Le jeune, dit l’Évangile », Arrow « se mit à parler » (Luc 7, 15). La première réaction d’une personne qui a été touchée et rendue à la vie par le Christ est de s’exprimer, de manifester sans peur et sans complexes ce qui l’habite, sa personnalité, ses désirs, ses besoins, ses rêves. Peut-être ne l’avait-elle jamais fait auparavant, convaincue que personne ne pouvait la comprendre ! Parler signifie aussi entrer en relation avec les autres. Lorsqu’on est “mort” on se referme en soi, les relations s’interrompent ou deviennent superficielles, fausses, hypocrites. Lorsque Jésus nous redonne vie, il nous “rend” aux autres (verset, 15).Souvent, aujourd’hui, il y a “connexion” mais pas de communication. L’utilisation des dispositifs électroniques, si elle n’est pas équilibrée, peut nous rendre toujours rivés à un écran. Avec ce message je voudrais aussi lancer, avec vous les jeunes, le défi d’un tournant culturel à partir de ce « Lève-toi ! » de Jésus. Dans une culture qui veut des jeunes isolés et repliés sur des mondes virtuels, faisons circuler cette parole de Jésus : « Lève-toi ! ». C’est une invitation à s’ouvrir à une réalité qui va bien au-delà du virtuel. Cela ne veut pas dire mépriser la technologie, mais l’utiliser comme un moyen et non comme une fin. « Lève-toi » signifie aussi “rêve”, “risque”, “engage-toi pour changer le monde”, ranime tes désirs, contemple le ciel, les étoiles, le monde autour de toi. « Lève-toi et deviens ce que tu es ! ». Grâce à ce message, beaucoup de visages éteints de jeunes autour de nous s’animeront et deviendront beaucoup plus beaux que n’importe quelle réalité virtuelle

/1/Je vous apporte les chaleureuses salutations de l’Église des Philippines. Nous sommes arrivés à cette partie du Congrès qui est consacrée à notre réflexion sur la vie du Christ dans nos vies. Ceci correspond très bien au chapitre IV du Document théologique de base. Ces derniers jours, nous avons affirmé que l’« Église vit par le don de la vie du Christ ». Cette partie très essentielle de notre foi se vit de façon très unique et spéciale dans l’Eucharistie où l’Église reçoit la vie du Christ pour qu’elle devienne sa propre vie. Quel mystère merveilleux que de vivre de la vie du Christ!  Ce n’est pas seulement nos vies que nous vivons mais c’est la vie du Christ qui se poursuit. La mission de Jésus est de donner sa vie pour que d’autres puissent vivre. En Jean 6, 51, Jésus dit :  « Je suis le Pain vivant » qui est Arrow descendu du ciel . Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai c’est ma chair pour la vie du monde. » Jésus, le pain de vie, est un don du Père, un don qui nous vient du ciel. Ceux qui mangent de ce pain, qui reçoivent Jésus dans leur vie, dans leur personne même, auront la vie. Jésus va donner sa vie pour que d’autres aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. À chaque Eucharistie, nous proclamons : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle (Jean 3, 16). Étant donné que la vie du Christ est toujours orientée vers les autres, l’Église doit partager cette vie avec le monde. La vie du Christ est le don à l’Église qui doit être le don de l’Église au monde «  Arrow Donc, dans l’Eucharistie, non seulement nous recevons la vie du Christ, mais ce don précieux nous pousse à louer et adorer le Dieu trinitaire, le Père, le Fils et le Saint Esprit. Enfin l’Eucharistie ne manque pas de faire naître, dans les coeurs reconnaissants, la louange et l’adoration que Dieu mérite mais, dans notre culte et notre adoration, nous nous rendons compte que c’est Jésus qui nous guide vers le véritable culte et adoration. Donc nous allons traiter ces deux éléments de la vie de l’Eucharistie, un culte spirituel et une adoration authentique. Ma catéchèse, aujourd’hui, se composera de trois volets. Premièrement, je vais faire une description du sacrifice de Jésus; deuxièmement, je vais parler du culte spirituel de l’Église des baptisés et, troisièmement, j’apporterai quelques réflexions sur l’adoration authentique»

/2/Le « Sacrifice de Jésus Christ »/Dans cette première partie du culte du sacrifice du Christ, la tradition catholique se réfère à l’Eucharistie comme le sacrement du sacrifice de Jésus. Dans la tradition judaïque, l’offrande des sacrifices rituels occupait une place centrale dans le culte du peuple de Dieu. Aujourd’hui, nous nous demandons : Est-ce que le sacrifice de Jésus n’était point différent des autres sacrifices faits au temple comme, par exemple, le sang des animaux ou les offrandes brûlées Question Qu’est-ce qui a constitué précisément ce sacrifice de Jésus Question Le temps est venu de vraiment considérer le culte unique de Jésus qui est contenu dans son sacrifice unique. Pour cela, tournons-nous vers la lettre aux Hébreux. Dans 7, 27, on dit : « Il n’a pas besoin comme les autres grands-prêtres d’offrir chaque jour des sacrifices d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple. Cela il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même.» Il s’est offert lui-même. Dans Hébreux 9, 12, on nous dit : « Il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang ayant obtenu ainsi la rédemption éternelle. » Jésus a offert son propre sang, sa propre vie, non pas la vie de n’importe quel animal ou n’importe quel substitut. Plus tard, on dit, en 10, 10 : « C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés par l’offrande du corps de Jésus Christ, faite une fois pour toutes. » Le sacrifice du Christ consiste donc à offrir son corps, son sang et sa vie. Le point culminant de ce sacrifice c’est cette offrande de lui-même qu’il fait sur la croix et qui arrive à sa plénitude dans le Saint Sanctuaire ou dans sa glorification en présence du Père. Donc, mes frères et soeurs, nous sommes allés bien au-delà d’un pur sacrifice rituel, nous sommes passé au sacrifice vivant que Jésus Christ a donné lui-même par amour. En fait le culte de Jésus atteint son point culminant dans l’abandon de son humanité et dans son entrée en présence de Dieu pour la vie du monde

/3/À ce moment-ci, nous porterons notre attention sur la question du comment cette offrande de Jésus lui-même devient un véritable culte et sacrifice. Beaucoup de gens s’offrent eux-mêmes à quelque chose, à quelqu’un, mais est-ce que cette offrande de soi-même est toujours un  « Sacrifice » Question Nous connaissons des gens qui s’offrent, qui se donnent complètement comme des parents, des enseignants, des professionnels et même des criminels. Mais est-ce qu’on peut qualifier tout cela comme un culte sacrificiel Question Donc, nous nous posons la question : Comment est-ce que Jésus, en offrant « Arrow son corps, son sang », acquiert précisément cette qualité de sacrifice authentique Question  Et la lettre aux Hébreux nous donne encore deux éléments de ce sacrifice de Jésus. Premièrement, dans Hébreux 5, 7-8, « Au cours de sa vie terrestre, Jésus a offert prières et supplications avec des cris et des larmes à celui qui était capable de le sauver de la mort et il a été exaucé en raison de sa soumission et, même s’il était le fils, il a appris l’obéissance par ses souffrances. » Ceci c’est le premier aspect qui fait de cette offrande de soi-même un acte de culte, surtout son obéissance ou sa grande soumission au Père qui voulait que les peuples soient sauvés et glorifiés. Donc rappelons-nous ici que si cette offrande de soi-même est motivée par le désir de se prouver soi-même, d’atteindre un succès, de promouvoir ses ambitions ou ses intérêts, alors là cette offrande n’est plus sacrifice. Le véritable sacrifice de louange qui se fait dans le don total de soi doit être similaire à ce que Jésus a fait. Le sacrifice de Jésus n’était pas centré sur lui-même ou ses intentions, mais plutôt c’était sa réponse obéissante au Père qui l’a envoyé. Or la réalisation de cette volonté de salut, le Père l’accueille avec plaisir plus que n’importe quel autre sacrifice puisque cette obéissance à Dieu est vraiment un don de soi. C’est le premier élément du culte de Jésus dans son sacrifice

/4/Deuxièmement, cette louange inclut sa « Solidarité avec les Arrow pécheurs faibles ». En Hébreux 4, 15-16, on dit : « Ainsi puisque nous avons un grand prêtre éminent qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme la foi que nous professons. Car nous n’avons pas un grand prêtre qui ne puisse compatir à nos faiblesses. Au contraire, il a été tenté comme nous en toute chose sans commettre le péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce pour être secourus dans nos besoins. » En fait, cette unicité de Jésus avec l’humanité faible était extrêmement importante pour son sacrifice au nom de son peuple. He 2, 17-18 le dit avec éloquence : « En conséquence, il a dû être rendu semblable en toute chose à ses frères afin de devenir un grand prêtre miséricordieux en même temps qu’accessible auprès de Dieu pour effacer les péchés du peuple. Étant donné que lui-même avait été éprouvé par ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont éprouvés. » Chers frères et soeurs, ici, vous avez l’image d’un service sacerdotal où le culte est appliqué à la mission rédemptrice de Jésus. Sa façon d’embrasser toutes les souffrances des êtres humains l’a fait un frère qui peut maintenant intercéder véritablement pour eux la miséricorde du Père au lieu d’aimer juger avec sévérité. Sa supplication à Dieu vient de sa compassion pour tous les pécheurs. En d’autres mots, la prière de Jésus au Père donne une voix aux lamentations de l’humanité, des espérances qu’il a considérées comme étant les siennes

/5/En résumé, nous pouvons dire que le culte de Jésus et le sacrifice de sa propre vie offerte pour réaliser la volonté du Père de sauver les pécheurs, dont il partage les faiblesses, a pour but de les conduire à la miséricorde d’un grand prêtre compatissant. L’obéissance à Dieu et l’action compatissante en faveur des pécheurs forment vraiment un seul acte dans le sacrifice de Jésus. « Ces deux aspects ne peuvent pas être séparés Michel blogue Sujet/Dernier rassemblement des mots/Liturgiques pour l'Abécédaire/Cette page est en construction/ - Page 2 Icon_arrow l’un de l’autre ». Je ne peux pas dire je vais me concentrer sur l’obéissance et non pas sur la compassion. Je ne peux pas dire, non plus, je vais me concentrer surtout sur la compassion, mais non pas sur l’obéissance. Ces deux éléments deviennent un dans cet acte unique du sacrifice. Finalement, nous voyons dans le culte de Jésus son incarnation des commandements principaux comme aimer Dieu de tout son être et aimer son prochain comme soi-même. Chaque fois que nous nous approchons de l’Eucharistie, Jésus renouvelle son sacrifice unique et nous invite à partager son culte de l’offrande de soi en obéissance au Père et en compassion pour l’humanité pécheresse

/6/« Le culte spirituel du  Arrow « Baptisé »/Je passe maintenant à la deuxième partie de ma communication qui est consacrée au culte spirituel des baptisés. Dans le baptême, nous avons commencé à partager, avoir part, au sacrifice de Jésus, ce sacrifice d’obéissance au Père en solidarité avec les pécheurs. Le baptême nous unit à la mort sacrificielle de Jésus et à la nouveauté de sa vie. Saint Paul nous dit dans l’épître aux Romains 6, 3-4 : « Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés dans le Christ Jésus, c’est dans sa mort que nous avons été baptisés Question Par conséquent, nous avons été enseveli avec lui par le baptême dans sa mort pour que, de même que le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous puissions nous aussi mener une vie nouvelle. » En union avec le Christ, dans la puissance de l’Esprit Saint, nous sommes, nous, les baptisés, habilités à offrir notre vie pour Dieu et cela comprend le fait de mourir au péché. L’obéissance à Dieu comprend la mort au péché. La renonciation au péché et la foi en Dieu forment le culte et le sacrifice fondamentaux des baptisés qui sont rendus possibles par le fait que nous avons part au sacrifice et au culte de Jésus. Dans cette perspective, nous pouvons comprendre ce que dit saint Paul au chapitre 12,1 des Romains: « Je vous exhorte donc, mes frères et soeurs, par la miséricorde de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce sera là votre culte spirituel. » Par conséquent, comme Jésus, nous allons offrir un sacrifice vivant, non pas une immolation de boeufs, de chèvres, ou de céréales, mais le sacrifice de nos vies consacrées à Dieu. Ce sacrifice vivant, uni au sacrifice du Christ, construit aussi la communauté chrétienne. La première lettre de Pierre, chapitre 2, verset 4, dit : « Venez à lui, la pierre vivante, qui, même si elle a été rejetée par les mortels, a été choisie et précieuse aux yeux de Dieu et, telles des pierres vivantes, laissez-vous édifier pour former un temple spirituel créé, un sacerdoce saint qui offrira un sacrifice spirituel agréable à Dieu

/7/Il est évident, mes amis, que le sacrifice vivant des baptisés comporte des conséquences éthiques. Saint Paul nous dit, dans la même lettre, que le fait d’offrir nos corps en sacrifice vivant ne pourra se faire que si nous ne sommes plus conformes à ce monde, mais si nous sommes transformés par le renouveau de nos esprits de manière à pouvoir discerner la volonté de Dieu, ce qui est bon et acceptable et parfait. La conformité à la « Volonté de Dieu » est la clé du Arrow sacrifice de la vie que font tous les baptisés. Cela comprend aussi le fait de vivre un amour authentique, de répondre aux besoins des autres, de nous réjouir avec ceux qui se réjouissent, de pleurer avec ceux qui pleurent (Romains 12, 9-21). Donc nous en sommes revenus à notre point de départ. Le sacrifice de Jésus, son sacrifice d’obéissance au Père et sa communion avec la faiblesse des pécheurs est le même sacrifice que les baptisés sont appelés à offrir comme don au monde. Et cela, parce que d’abord nous avons reçu la vie de Jésus au baptême. Et dans chaque mémorial eucharistique du sacrifice du Christ, nous sommes assumés par l’Esprit Saint dans cette puissance porteuse de vie pour que nous puissions la partager pour la vie du monde

/8/Il est ironique cependant que, pendant son ministère public, Jésus n’a pas toujours été regardé ou reconnu comme quelqu’un qui offrait un sacrifice agréable à Dieu. Au lieu d’être louangé pour son obéissance à Dieu, il a souvent été accusé de désobéissance, accusé d’avoir transgressé la loi de Dieu. D’ailleurs certaines personnes ont même attribué ses miracles à la puissance du prince des démons « Béelzébul », au lieu de Arrow « (reconnaître l’intervention divine) ». Ces critiques ont même pris ses affirmations d’unité avec Dieu pour un blasphème au lieu d’y voir la révélation de la vérité de Dieu. Ils en ont conclu que Dieu n’était pas heureux de ce qu’il faisait, comme eux-mêmes, d’ailleurs, n’étaient pas heureux de le voir faire. Il était un danger pour la nation et pour le Temple. Car, en fait, le sacrifice d’obéissance de Jésus prenait une allure apparemment désobéissante ou irrévérente

/9/Il est intéressant de remarquer que très souvent Jésus a été dénoncé pour avoir violé la loi de Dieu alors qu’il faisait preuve de compassion pour les faibles, les pauvres, les malades, les femmes et les pécheurs publics. Il offrait une vie nouvelle à ceux qui étaient tenus pour impurs, en mangeant avec eux, en se mêlant à eux. Il les assurait que Dieu n’était pas distant, qu’il y avait de l’espoir en la miséricorde aimante de Dieu. Mais lui, il n’a reçu aucune miséricorde de ses adversaires, il n’a reçu d’eux que des railleries, que du ridicule parce qu’il aurait désobéi aux lois qui étaient sensées incarner la volonté de Dieu. Jésus a souffert de s’être offert lui-même pour ceux que Dieu aimait, mais il n’a jamais hésité à se sacrifier. Et ce faisant, il a dénoncé les faux dieux qu’adoraient les gens, les notions erronées de sainteté et l’aveuglement des gens sûrs de leurs vertus et qui se fermaient à l’avènement de Dieu. Le « Sacrifice de Jésus dévoilait » Arrow le lien entre le culte des faux dieux et l’insensibilité aux besoins des pauvres. Ceux qui adorent les faux dieux se ferment aux besoins du prochain. L’idolâtre n’a pas de compassion pour les faibles. Alors même que Jésus était jugé, c’est lui en fait qui jugeait et qui condamnait le faux culte qui aveuglait les gens et qui les rendait incapables de voir le vrai Dieu et les pauvres

/10/L’Église qui vit de la vie du Christ, l’Église qui prétend offrir son vrai sacrifice ne peut se dérober à sa mission, à la mission de Jésus qui est de dénoncer les faux dieux adorés par notre monde. Combien de gens ont échangé le vrai Dieu pour des idoles, comme le profit, le prestige, le plaisir et le pouvoir. Ceux qui adorent des faux dieux vont aussi leur donner leur vie. En réalité, ces faux dieux ne sont que de l’égoïsme, les faux dieux c’est, au fond, moi-même. Alors pour préserver ces faux dieux, leurs fidèles offrent des sacrifices, mais la triste réalité c’est que, aux faux dieux, ce sont d’autres personnes qu’on sacrifie pour préserver mes intérêts, mon égoïsme. Combien d’ouvriers et d’ouvrières se voient refuser un juste salaire au nom du dieu appelé profit, combien de femmes sont immolées au dieu de la domination, combien Arrow d’« Enfants sont sacrifiés » au dieu du plaisir, combien d’arbres, de fleuves, de montagnes sont sacrifiés au dieu du progrès et combien de pauvres sont immolés au dieu de la cupidité, et combien de sans-défense sont sacrifiés au dieu de la sécurité nationale

/11/L’Église cependant doit aussi constamment examiner sa propre fidélité au sacrifice du Christ, au sacrifice d’« Obéissance à Dieu » et à la  Arrow (compassion pour les pauvres. Nous ne pouvons pas simplement dénoncer les autres pour leur demander d’examiner leur conscience. Nous devons nous aussi faire notre examen de conscience. Comme ceux qui se sont opposés à Jésus au nom de la religion authentique, nous pourrions être aveugles à Dieu et à notre prochain à cause de notre propre fierté, à cause de notre étroitesse d’esprit. Les coutumes ecclésiastiques, quand elles sont glorifiés de façon trop naïve, deviennent des obstacles au véritable culte et à la vraie compassion. Je vais vous faire un aveu : je suis troublé de voir certaines personnes qui ne me connaissent pas personnellement conclure que, parce que je suis évêque, je devrais être plus proche de Dieu qu’elles-mêmes. Mes paroles seraient les paroles de Dieu, mes désirs seraient les désirs de Dieu, ma colère serait la colère de Dieu et mes gestes seraient les gestes de Dieu. C’est beaucoup ça! Quel pouvoir! Je continue ma confession : si je ne fais pas attention, je pourrais finir par le croire et je pourrais commencer à exiger vos sacrifices, vos offrandes, vous demander vos meilleurs aliments, les meilleurs vins, de l’argent, une voiture, une maison, votre admiration et votre soumission, après tout, je suis Dieu! Et je pourrais tellement prendre de plaisir à mon statut et à tous ses avantages que je pourrais finir par devenir insensible aux besoins des pauvres et aux besoins de la terre

/12/Je me rappelle une expérience que j’ai faite sur la place du marché de notre petite ville d’Imus, qui est le siège de notre diocèse. Un samedi matin, je suis allé au marché pour voir le prix des marchandises et la condition des vendeurs et des vendeuses au marché. J’ai vu une femme qui vendait des fruits et des légumes dans un coin. Elle était l’une de celles qui viennent à la messe le dimanche. Il n’était que 10 heures du matin et je voyais qu’elle fermait son  échoppe . Alors je lui ai demandé pourquoi. Elle m’a dit : « Je fais partie d’un groupe de prière et nous avons une grande assemblée de prière, cet après-midi, et on m’a confié certaines responsabilités, alors je veux arriver tôt. » En entendant cela, mon côté pragmatique est ressorti et je lui ai répondu : « Le Seigneur va comprendre si vous travaillez un peu plus longtemps. Il faut que vous fassiez vivre votre famille. Vous pourriez avoir besoin d’un peu plus de revenu, je suis certain que le Seigneur va comprendre.» Avec un sourire, elle m’a répondu : « Mais, Monseigneur, le Seigneur a toujours été très bon pour nous. Le « Seigneur nous a toujours soutenus ». Nous ne sommes pas riches, mais nous ne manquons de rien, pourquoi est-ce que j’aurais peur Question  » Puis, ensuite, elle m’a regardé et m’a dit : « Est-ce que vous n’êtes pas évêque Question Est-ce que vous ne seriez pas supposé m’Encourager dans ma foi  Question » Vous savez, frères et soeurs, j’étais très embarrassé. Mais pour moi c’était une expérience de culte spirituel. Moi qui suis sensé être la présence reconnue de Dieu, j’étais l’objet d’une révélation et on me montrait que je représentais mal Dieu. Cette femme toute simple qui faisait don d’elle-même à Dieu dans la confiance et dans l’amour de sa famille est devenue pour moi révélation de la présence de Dieu. Elle a apporté le sacrifice eucharistique et le culte spirituel de Jésus, elle l’a fait passer de l’élégante cathédrale au marché, à la place du marché, avec son bruit et toute sa saleté. Je suis sûr que Dieu était ravi

/13/J’ai visité un quartier pauvre d’une paroisse qui avait mis sur pied un programme d’alimentation pour les enfants sous-alimentés. Les parents étaient invités à superviser les repas des enfants. Alors que j’étais dans la salle assez bruyante, une adolescente qui était en train de faire manger un jeune garçon a retenu mon attention. Elle était probablement sa soeur aînée, je pensais. Alors je me suis approché d’eux et je leur ai demandé où était la mère. Elle cherchait un travail, ce jour-là, m’a-t-on répondu. Alors elle avait envoyé sa grande fille pour faire manger le petit garçon. Pensant qu’elle avait aussi faim que le petit, je lui ai demandé : « Tu as mangé? » « Non », m’a-t-elle dit, « Je ne fais pas partie du programme, j’ai déjà treize ans. » J’étais très surpris par son honnêteté. Pour des enfants affamés, c’était l’occasion de tricher, personne ne regarde, une cuillère pour toi, une cuillère pour moi, Mais elle était tout à fait honnête. Je lui ai répondu : « Arrow Je vais demander à un bénévole de te donner un repas, s’il reste un peu de nourriture après que tous les enfants auront mangé. » Reconnaissante mais un peu gênée, elle a dit : « Arrow Non, Monseigneur, il y a beaucoup d’autres enfants qui ont faim dans ce village, donnez-leur, à eux, la nourriture qui restera , » J’étais plongé dans un silence profond. «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi ces enfants ont-ils faim Question » Et je priais. Mais je me suis quand même exclamé : « Je ne m’attendais pas à trouver autant d’amour, d’honnêteté et de partage en ce lieu de mort. Vraiment, ce sont là des enfants de Dieu! »

/1/En prenant congé des disciples (Jean 14, 15-21), Jésus leur donne la sérénité, leur donne la paix, avec une promesse: «Je ne vous laisserai pas orphelins» (verset,18). Il les protège de cette douleur, de ce sentiment douloureux, de se sentir orphelins. Aujourd'hui, dans le monde, il y a un profond sentiment d'être orphelins: beaucoup de gens ont beaucoup de choses, mais le Père manque. Et dans l'histoire de l'humanité, cela se répète: quand le Père manque, il manque quelque chose et il y a toujours l'envie de rencontrer, de retrouver le Père, même dans les mythes antiques. Pensons aux mythes d' Arrow Oedipe, de Télémaque , tant d'autres: toujours cette recherche du Père qui manque. Aujourd'hui, nous pouvons dire que nous vivons dans une société où le Père manque, il y a un sentiment d'être orphelins qui touche précisément l'appartenance et la fraternité. C'est pourquoi Jésus promet: «Je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet» (verset, 16). “Je m'en vais – dit Jésus – mais un autre viendra, qui vous enseignera l’accès au Père. Il vous rappellera l'accès au Père”. L'Esprit Saint ne vient pas pour “se faire des clients”; il vient pour signaler l'accès au Père, pour rappeler l'accès au Père, celui que Jésus a ouvert, celui que Jésus a fait voir. Il n'existe pas une spiritualité du Fils seul, de l'Esprit Saint seul: le centre est le Père. Le Fils est l'envoyé du Père et retourne au Père. L'« Esprit Saint » est envoyé Arrow par le Père pour rappeler et enseigner l'accès au Père
vivre en paix entre nous. Les guerres, que ce soit les petites guerres ou les grandes guerres, ont toujours une dimension liée au sentiment d'être orphelins: il manque le Père qui fasse la paix. C'est pourquoi, quand Pierre dit à la première communauté de répondre aux gens en expliquant pourquoi ils sont chrétiens (1 Pierre 3, 15-18), il dit: «Mais que ce soit avec douceur et respect, en possession d'une bonne conscience» (verset, 16), c'est-à-dire avec la douceur que donne l'Esprit Saint. L'Esprit Saint nous enseigne cette douceur, cette douceur des enfants du Père. L'Esprit Saint ne nous enseigne pas à insulter. Et l'une des conséquences du sentiment d'être orphelins est l'insulte, les guerres, car s'il n'y a pas de Père, il n'y a pas de frères, on perd la fraternité. Cette douceur, ce respect, cette mansuétude sont des attitudes d'appartenance, d'appartenance à une famille qui est certaine d'avoir un Père. «Je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet» (Jean 14, 16) qui vous rappellera l'accès au Père, qui vous rappellera que nous avons un Père qui est le centre de tout, l’origine de tout, l'unité de tous, le salut de tous parce qu'il a envoyé son Fils pour nous sauver tous. Et à présent, il envoie l'Esprit saint nous rappeler l'accès à Lui, au Père et cette paternité, cette attitude fraternelle de douceur, de mansuétude, de paix. Demandons à l'Esprit Saint qu'il nous rappelle toujours, toujours, cet accès au Père, qu'il nous rappelle que nous avons un Père. Et qu'il donne à cette civilisation, qui a le profond sentiment d'être orpheline, la grâce de retrouver le Père, le Père qui donne sens à toute la vie et qui fait que les hommes soient une famille

admissible qu’une incrédule apparaisse choisie pour engendrer le Fils unique de Dieu. Et comment se pourrait-il faire - sauf bien entendu le privilège d’une mère, qui avait assurément droit à plus d’égards, mais enfin, son privilège étant plus grand, une foi plus grande devait lui être assurée - comment donc se pourrait-il faire que Zacharie, pour n’avoir pas cru, fut condamné au silence et Marie, qui n’aurait pas cru, honorée de la pénétration de l’Esprit Saint  Question Mais Marie ne devait ni refuser de croire, ni se précipiter à la légère: refuser de croire à l’ange, se précipiter sur les choses divines. Il n’était pas aisé de connaître « le mystère caché depuis les siècles en Dieu » (Éphés., III, 9 et Coloss., I, 26), que même les Puissances d’en haut n’ont pu connaître. Et pourtant elle n’a pas refusé sa foi, ni ne s’est dérobée à son rôle, mais elle a rangé son vouloir, promis ses services; car en disant :« Comment cela se fera-t-il Question », elle n’a pas mis en doute l’effet, mais demandé le comment de cet effet.Combien plus de mesure en cette réponse que dans les paroles du prêtre ! Celle-ci dit: « Comment cela se fera-t-il  Question » Lui a répondu: a Comment le saurai-je ? » Elle traite déjà de l’affaire, lui doute encore de la nouvelle. Il déclare ne pas croire en déclarant ne pas savoir, et il semble, pour croire, chercher encore un autre garant ; elle se déclare prête à la réalisation et ne doute pas qu’elle ait lieu, puisqu’elle demande comment elle pourra se produire ; car vous lisez : « Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme  Question » Cet enfantement incroyable et inouï, il fallait l’entendre exposer avant d’y croire. Qu’une vierge enfante, c’est la marque d’un mystère divin, non humain ; aussi bien « prenez pour vous ce signe, est-il dit : voici qu’une vierge concevra et enfantera un fils » (Isaïe., 7, 14). Marie l’avait lu, aussi a-t-elle cru à l’accomplissement ; mais comment cela s’accomplirait-il, elle ne l’avait pas lu, car ce comment n’avait pas été révélé, même à un si grand prophète. C’est que l’annonce d’un tel mystère devait tomber des lèvres non d’un homme, mais d’un ange ; aujourd’hui pour la première fois on entend : « L’Esprit Saint descendra sur vous » On l’entend et on le croit
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/1/« Au terme de l’Avent », nous nous rencontrons pour les vœux traditionnels. Dans quelques jours, nous aurons la joie de célébrer Noël ; l’événement de Dieu qui se fait homme pour sauver les hommes ; la manifestation de l’amour de Dieu qui ne se limite pas à nous donner quelque chose ou à nous envoyer quelque message ou tels messagers mais qui se donne lui-même à nous; le mystère de Dieu qui prend sur lui notre condition humaine et nos péchés pour nous révéler sa Vie divine, sa grâce immense et son pardon gratuit. C’est le rendez-vous avec Dieu qui naît dans la pauvreté de la grotte de Bethléem pour nous enseigner la puissance de l’humilité. En effet, Noël est aussi la fête de la lumière qui n’est pas accueillie par les « élus » mais par les pauvres et les simples qui attendaient le salut du Seigneur. Avant tout, je voudrais souhaiter à tous - collaborateurs, frères et sœurs, Représentants pontificaux dispersés dans le monde entier - et à tous ceux qui vous sont chers, une sainte fête de Noël et une heureuse Nouvelle Année. Je désire vous remercier cordialement, pour votre engagement quotidien au service du Saint-Siège, de l’Église catholique, des Églises particulières et du Successeur de Pierre. Puisque nous sommes des personnes et non des numéros ou de simples dénominations, je voudrais faire mémoire d’une façon particulière de ceux qui, durant cette année, ont terminé leur service à cause de la limite d’âge ou pour avoir assumé d’autres rôles, où parce qu’ils ont été rappelés à la Maison du Père. À eux tous et à leurs proches vont aussi ma pensée et ma reconnaissance. Je désire avec vous élever vers le Seigneur un vif et sincère remerciement pour l’année qui s’achève, pour les événements vécus et pour tout le bien qu’il a voulu accomplir généreusement à travers le service du Saint-Siège, lui demandant humblement pardon pour les fautes commises “ en pensées, en paroles, par action et par omission”. Et, en partant justement de cette demande de pardon, je voudrais que notre rencontre et les réflexions que je vais partager avec vous deviennent, pour nous tous, un soutien et un stimulant pour un véritable examen de conscience afin de préparer notre cœur à la sainte fête de Noël

/2/En pensant à notre rencontre, l’image de l’Église comme Corps mystique de Jésus Christ m’est venue à l’esprit. Comme l’a expliqué le Pape  Arrow Pie XII ,c’est une expression, qui « découle, qui fleurit pour ainsi dire, de ce que nous exposent fréquemment les Saintes Écritures et les écrits des saints Pères [1] ». À ce sujet, saint Paul écrit : « De même, en effet, que le corps est un tout en ayant plusieurs membres et que tous les membres du corps en dépit de leur pluralité ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il du Christ » (1 Colossiens 12, 12) [2] . En ce sens, le nous rappelle que « dans l’édification du Corps du Christ règne également une diversité de membres et de fonctions. Unique est l’Esprit qui distribue des dons variés pour le bien de l’Église à la mesure de ses richesses et des exigences des services (1 Corinthiens 12, 11) [3] ».Par conséquent, « le Christ et l’Église c’est donc le “Christ total” ‑ Christus totus‑. L’Église est une avec le Christ » [4] . Il est beau de penser à la Curie Romaine comme à un petit modèle de l’Église, c'est-à-dire comme à un « corps » qui cherche sérieusement et quotidiennement à être plus vivant, plus sain, plus harmonieux et plus uni en lui-même et avec le Christ. En réalité, la Curie Romaine est un corps complexe, composé de beaucoup de Dicastères, de Conseils, de Bureaux, de Tribunaux, de Commissions et de nombreux éléments qui n’ont pas tous la même tâche, mais qui sont coordonnés pour un fonctionnement efficace, constructeur, discipliné et exemplaire, malgré les différences culturelles, linguistiques et nationales de ses membres. [5] 

« Sarment qui se dessèche », Arrow meurt peu à peu et est jeté au loin. La prière quotidienne, la participation assidue aux Sacrements, en particulier à l’Eucharistie et à la réconciliation, le contact quotidien avec la Parole de Dieu et la spiritualité traduite en charité vécue sont pour chacun de nous l’aliment vitalQu’il soit clair pour nous tous, que, sans lui, nous ne pouvons rien faire ( Jean, 15, 8). Par conséquent, la relation vivante avec Dieu nourrit et renforce aussi la communion avec les autres, c’est-à-dire que plus nous sommes intimement unis à Dieu, plus nous sommes unis entre nous parce que l’Esprit de Dieu unit et l’esprit du malin divise. La Curie est appelée à s’améliorer, à s’améliorer toujours, et à croître en communion, sainteté et sagesse pour réaliser pleinement sa mission. [7]  Cependant, comme tout corps, comme tout corps humain, elle est exposée aussi aux maladies, aux dysfonctionnements, à l’infirmité. Et je voudrais ici mentionner certaines de ces probables maladies, des maladies curiales. Ce sont les maladies les plus habituelles dans notre vie de Curie. Ce sont des maladies et des tentations qui affaiblissent notre service du Seigneur. Je crois que le « catalogue » de ces maladies dont nous parlons aujourd’hui - à l’instar des Pères du désert, qui faisaient de tels catalogues - nous aidera: il nous aidera à nous préparer au sacrement de la Réconciliation, qui sera pour nous tous une belle étape pour nous préparer à Noël

/4/« La Maladie de se sentir “immortel »”, “à l’abri” et même “indispensable”, outrepassant les contrôles nécessaires ou habituels. Une Curie qui ne s’autocritique pas, qui ne se met pas à jour, qui ne cherche pas à s’améliorer est un corps infirme. Une simple visite au cimetière pourrait nous permettre de voir les noms de nombreuses personnes, dont certaines pensaient être immortelles, à l’abri et indispensables ! C’est la « Maladie du riche insensé » de l’Évangile qui pensait vivre éternellement (Luc 12, 13-21) et aussi de ceux qui se transforment en patrons et se sentent supérieurs à tous et non au service de tous. Elle dérive souvent de la pathologie du pouvoir, du “complexe des élus”, du narcissisme qui regarde passionnément sa propre image et ne voit pas l’image de Dieu imprimée sur le visage des autres, spécialement des plus faibles et des plus nécessiteux. [8] L’antidote à cette épidémie est la grâce de nous sentir pécheurs et de dire de tout cœur : « Nous sommes de simples serviteurs ; nous avons fait ce que nous devions faire » (Luc 17, 10). Une autre: la maladie du “marthalisme” (qui vient de Marthe), d’une activité excessive ; ou de ceux qui se noient dans le travail et qui négligent, inévitablement “la meilleure part”: le fait de s’asseoir aux pieds de Jésus (Luc 10, 38-42). C’est pourquoi Jésus a appelé ses disciples à “se reposer un peu” (Marc 6, 31), car négliger le repos nécessaire conduit au stress et à l’agitation. Le temps du repos, pour celui qui a accompli sa mission, est nécessaire, juste et doit être vécu sérieusement : en passant un peu de temps avec la famille et en respectant les vacances comme moments de ressourcement spirituel et physique; nous devons apprendre ce qu’enseignait le Qohéleth qu’“il y a un temps pour tout”(3,1-15)

 /5/Il y a aussi la « Maladie de “la pétrification” Arrow mentale et spirituelle » : de ceux qui ont un cœur de pierre et une “nuque raide” (Actes des Apôtres 7, 51-60); de ceux qui, chemin faisant, perdent la sérénité intérieure, la vitalité et l’audace, et qui se cachent sous les papiers devenant “des machines à dossiers” et non plus des “hommes de Dieu”(Hébreux 3, 12). Il est dangereux de perdre la sensibilité humaine nécessaire pour nous faire pleurer avec ceux qui pleurent et nous réjouir avec ceux qui se réjouissent ! C'est la maladie de ceux qui perdent “les sentiments de Jésus” (Philippiens 2, 5-11) parce que leur cœur, au fil du temps, s’endurcit et devient incapable d’aimer sans condition le Père et le prochain (Matthieu 22, 34-40). Être chrétien, en effet, signifie avoir “les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus”(Philippiens 2, 5), sentiments d’humilité et de don de soi, de détachement et de générosité [9]. La maladie de la planification excessive et du fonctionnarisme. Quand l’apôtre planifie tout minutieusement et croit que les choses progressent effectivement en faisant une parfaite planification, se transformant ainsi en expert-comptable ou en fiscaliste. Il est nécessaire de tout bien préparer, mais sans jamais tomber dans la tentation de vouloir enfermer et piloter la liberté de l’Esprit Saint, qui reste toujours plus grande, plus généreuse que toute planification humaine (Jean 3, 8 ). On tombe dans cette maladie, car « il est toujours plus facile et plus commode de se caler dans ses propres positions statiques et inchangées. En réalité, l’Église se montre aussi fidèle à l'Esprit Saint dans la mesure où elle n’a pas la prétention de le régler ni de le domestiquer - domestiquer l’Esprit Saint ! - ... Il est fraîcheur, imagination, nouveauté » [9]La maladie de la mauvaise coordination. Quand les membres perdent la communion entre eux et que le corps perd son fonctionnement harmonieux et sa tempérance, devenant un orchestre qui produit du vacarme parce que ses membres ne collaborent pas et ne vivent pas l’esprit de communion et d’équipe. Quand le pied dit au bras : « je n’ai pas besoin de toi », ou la main à la tête : « c’est moi qui commande », causant ainsi embarras et scandales

/1/Ce discours comprend deux parties. Dans la première, saint Augustin explique d'abord brièvement en quoi consiste chacune des six premières béatitudes: il indique ensuite comment dans chacune la récompense est admirablement proportionnée au mérite; il rappelle enfin que tous les bienheureux verront Dieu, quoique la vision divine ne soit promise expressément qu'à ceux dont le coeur est pur. La seconde partie est consacrée à enseigner le moyen de parvenir à la vision de Dieu, c'est-à-dire à la pureté du coeur qui mérite de voir Dieu. Or 1. le grand moyen c'est la foi, non pas la foi sans les oeuvres, comme celle des démons, mais la foi qui agit par l'amour, et conséquemment la foi accompagnée d'espérance et de charité. 2. Cette foi doit avoir soin de ne pas se faire de Dieu des idées indignes et matérielles. 3. En s'attachant à comprendre qu'elles sont la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur représentées par la croix du Sauveur, c'est-à-dire en pratiquant le bien avec persévérance, avec des intentions toutes célestes et avec la grâce de Dieu, la foi sera, sûrement admise au bonheur de contempler Dieu. La solennité de cette vierge sainte qui a rendu témoignage au Christ et qui a mérité que le Christ lui rendit témoignage, qui a été immolée en public et couronnée en secret, est pour nous un avertissement. Elle nous dit d'entretenir votre charité de ce discours évangélique où le Sauveur vient de nous faire connaître les voies diverses qui conduisent à la vie bienheureuse. Il n'est personne qui n'aspire à cette vie; on ne peut trouver personne qui ne veuille être heureux. Ah! si seulement on désirait mériter la récompense avec autant d'ardeur qu'on soupire après la récompense elle-même! Qui ne prend son essor quand on lui dit: Tu seras bienheureux Question Il devrait donc entendre avec plaisir aussi à quelle condition il le sera. Doit-on refuser le combat lorsqu'on cherche la victoire Question La vue de la récompense ne devrait-elle pas enflammer le coeur pour le travail qui l'obtient Question À plus tard ce que nous demandons; mais c'est maintenant qu'il nous est commandé de mériter ce que nous obtiendrons plus tard. Commence à rappeler les divines paroles, les commandements et les récompenses évangéliques. - « Bienheureux les pauvres de gré, parce qu'à eux appartient le royaume des cieux. - Tu posséderas plus tard ce royaume des cieux; sois maintenant pauvre de gré. Veux-tu réellement posséder plus tard ce magnifique royaume Question Vois quel esprit t'anime et sois pauvre de gré. Mais qu'est-ce qu'être pauvre de gré Question Demandes-tu peut-être. Aucun orgueilleux n'est pauvre de gré; le pauvre de gré est donc l'homme humble. Le royaume 
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/1/En contemplant la splendeur du « Visage du Christ » En contemplant le visage crucifié et glorieux du Christ et en témoignant de son amour dans le monde, les personnes consacrées accueillent avec joie, au début du troisième millénaire, l'invitation pressante du Pape Jean-Paul II à avancer au large: « Duc in altum! » (Luc 5, 4). Ces paroles, qui ont retenti dans toute l'Église, ont suscité de nouveau une grande espérance, ont ravivé le désir d'une vie évangélique plus intense, ont élargi les horizons du dialogue et de la mission. Plus que jamais peut-être l'invitation de Jésus à avancer au large est aujourd'hui une réponse au drame de l'humanité, victime de la haine et de la mort. L'Esprit Saint est toujours à l'œuvre dans l'histoire et il peut tirer des drames humains un discernement des événements qui s'ouvre au mystère de la miséricorde et de la paix entre les hommes. L'Esprit, en effet, à partir du trouble même des nations, suscite chez un grand nombre de personnes la nostalgie d'un monde différent qui est déjà présent parmi nous. C'est ce que Jean-Paul II assure aux jeunes lorsqu'il les invite à être les «sentinelles du matin» qui veillent, fortes dans l'espérance, dans l'attente de l'aurore. Les événements dramatiques qui ont eu lieu dans le monde ces dernières années ont certainement suscité dans les peuples de nouvelles interrogations plus profondes, qui se sont ajoutées à celles qui étaient déjà présentes, nées à propos de l'orientation d'une société mondialisée, ambivalente dans sa réalité, dans laquelle « ne se sont pas seulement mondialisées la technologie et l'économie, mais également l'insécurité et la peur, la criminalité et la violence, les injustices et les guerres ». Face à cette situation les personnes consacrées sont appelées par l'Esprit à une conversion constante pour donner une force nouvelle à la dimension prophétique de leur vocation. Celles-ci, en effet « appelées à placer leur propre existence au service de la cause du Royaume de Dieu, quittant tout et imitant de près la forme de vie de Jésus-Christ, assument un rôle éminemment pédagogique pour le Peuple de Dieu tout entier ». Le Saint-Père s'est fait l'interprète de cette attente dans son Message aux membres de la dernière Assemblée plénière de notre Congrégation: « L'Église - écrit-il - compte sur le dévouement constant de ce groupe élu de ses fils et de ses filles, sur leur aspiration à la sainteté et sur l'enthousiasme de leur service pour favoriser et soutenir la tension de chaque chrétien vers la perfection et renforcer l'accueil solidaire du prochain, en particulier du plus démuni. C'est de cette façon qu'est témoignée la Présence vivifiante de la charité du Christ parmi les hommes »

/2/« Dociles à l'Esprit Saint » Nous nous trouvons à une époque où l'Esprit fait irruption, ouvrant de nouvelles possibilités. La dimension charismatique des diverses formes de vie consacrée, toujours en marche et jamais accomplie, prépare dans l'Église, en accord avec le Paraclet, l'avent de Celui qui doit venir, de Celui qui est déjà l'avenir de l'humanité en marche. De même que la Très Sainte Vierge Marie, la première consacrée, par la force de l'Esprit Saint et par le don total d'elle-même a engendré le Christ pour racheter l'humanité par un don d'amour, de même les personnes consacrées, en demeurant ouvertes à l'Esprit créateur et en restant humblement dociles, sont aujourd'hui appelées à miser sur la charité, «dans l'engagement d'un amour actif et concret envers tout être humain». Il existe un lien vital et dynamique particulier entre l'Esprit Saint et la vie consacrée, c'est pourquoi les personnes consacrées doivent persévérer dans la docilité à l'Esprit Créateur. Il agit selon la volonté du Père à la louange de la grâce qui leur a été accordée dans le Fils bien-aimé. Et c'est le même Esprit qui fait rayonner la splendeur du mystère sur l'existence tout entière, donnée pour le Royaume de Dieu et le bien d'une multitude de personnes, indigentes et abandonnées. L'avenir de la vie consacrée est lui aussi confié au dynamisme de l'Esprit, auteur et dispensateur des charismes ecclésiaux, placés par Lui au service de la plénitude de la connaissance et de la réalisation de l'Évangile de Jésus Christ

/3/Le « Courage d'affronter les épreuves » et les défis Un regard réaliste porté sur la situation de l'Église et du monde nous oblige à saisir aussi les difficultés que la vie consacrée doit affronter. Nous sommes tous conscients des épreuves et des purifications auxquelles celle-ci est aujourd'hui soumise. Le grand trésor du don de Dieu est conservé dans des vases d'argile (2 Colossiens 4, 7) et le mystère du mal poursuit également ceux qui consacrent toute leur vie à Dieu. Si l'on prête une certaine attention aux souffrances et aux défis qui travaillent aujourd'hui la vie consacrée ce n'est pas pour porter un jugement critique ou pour condamner, mais pour montrer, une fois encore, toute la solidarité et la proximité pleine d'amour de ceux et celles qui veulent partager non seulement les joies mais également les souffrances. En considérant certaines difficultés particulières, on cherchera à avoir le regard de celui qui sait que l'histoire de l'Église est conduite par Dieu et que tout concourt au bien de ceux qui l'aiment (Romains 8, 28). Dans cette vision de foi, les éléments négatifs peuvent également être l'occasion de prendre un nouveau départ, si l'on y reconnaît le visage du Christ, crucifié et abandonné, qui a choisi d'être solidaire de nos limites, «lui qui, sur le bois, a porté lui-même nos fautes dans son corps»  (1 Pierre 2, 24).41 La grâce de Dieu se manifeste pleinement dans la faiblesse (2 Colossiens 12, 9).

/4/Repartir du Christ/Il est donc nécessaire d'adhérer toujours plus au Christ, centre de la vie consacrée, et reprendre avec vigueur un chemin de conversion et de renouveau qui, comme dans l'expérience primitive des Apôtres, avant et après sa résurrection, a été une manière de repartir du Christ. Oui, il faut repartir du Christ, car c'est de lui que sont partis les premiers disciples en Galilée; c'est de lui que sont partis, au cours de l'histoire de l'Église, des hommes et des femmes de toute condition et de toute culture qui, consacrés dans l'Esprit en vertu de leur appel, ont quitté pour lui leur famille et leur patrie et l'ont suivi sans condition, se rendant disponibles pour annoncer le Royaume et faire du bien à tous (Actes des Apôtres 10, 38). La conscience de leur pauvreté et de leur fragilité et, en même temps, de la grandeur de l'appel, a souvent conduit à redire avec l'Apôtre Pierre: «Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un pécheur» (Luc 5, 8 ). Le don de Dieu a pourtant été plus fort que l'incapacité humaine. En effet, c'est le Christ lui-même qui s'est rendu présent dans les communautés de ceux qui, au cours des siècles, se sont réunis en son nom, qui leur a parlé de lui et de son Esprit, qui les a orientés vers le Père, qui les a guidés sur les routes du monde à la rencontre de leurs frères et de leurs sœurs, qui les a fait devenir les instruments de son amour et les constructeurs du Royaume en communion avec toutes les autres vocations dans l'Église. Les personnes consacrées peuvent et doivent repartir du Christ car c'est lui qui, le premier, est venu à leur rencontre et qui les accompagne sur le chemin  (Luc 24, 13-22). Leur vie est la proclamation du primat de la grâce; sans le Christ elles ne peuvent rien faire (Jean 15, 5); elles peuvent tout, en revanche, en celui qui donne la force (Philippiens 4, 13). Repartir du Christ signifie proclamer que la vie consacrée est une sequela Christi spéciale, «mémoire vivante du mode d'existence et d'action de Jésus comme Verbe incarné par rapport à son Père et à ses frères ». Cela comporte une communion d'amour particulière avec lui, qui est devenu le centre de la vie et source permanente de toute initiative. Il s'agit, comme le rappelle l'Exhortation apostolique Vita consecrata, d'une expérience de partage, d'« une grâce spéciale d'intimité », il s'agit de « s'identifier à lui, en ayant les mêmes sentiments et la même forme de vie»; il s'agit d'une vie «saisie par le Christ», «que la main du Christ touche, que sa voix rejoint, que sa grâce soutient ».

/5/Toute la vie de consécration ne peut être comprise que de ce point de départ: les conseils évangéliques ont un sens dans la mesure où ils aident à conserver et à favoriser l'amour pour le Seigneur dans la pleine docilité à sa volonté; la vie fraternelle est motivée par le Christ,qui rassemble autour de lui, et son objectif est de jouir de sa présence constante; la mission est son mandat et elle incite à rechercher son visage dans le visage de ceux à qui on est envoyé, afin de partager avec eux l'expérience du Christ. Telles ont été les intentions des fondateurs et des fondatrices des différentes communautés et instituts de vie consacrée. Tels sont les idéaux qui ont animé des générations de femmes et d'hommes consacrés. Repartir du Christ signifie donc retrouver le premier amour, l'étincelle inspiratrice à partir de laquelle a commencé la sequela Christi. Le primat de l'amour lui revient. La sequela Christi est une réponse d'amour à l'amour de Dieu. « Si  Nous aimons »  Arrow c'est « parce qu'il nous a aimés le premier » (Jean 4, 10.19). Cela signifie reconnaître son amour personnel avec cette profonde conscience qui faisait dire à l'Apôtre Paul: «Le Fils de Dieu m'a aimé et s'est livré pour moi» (Galates 2, 20). Seule la conscience d'être l'objet d'un amour infini peut aider à surmonter toute difficulté personnelle et de l'Institut. Les personnes consacrées ne pourront pas être créatives, capables de renouveler l'Institut et d'ouvrir de nouvelles voies de pastorale, si elles ne se sentent pas animées par cet amour. C'est cet amour qui rend forts et courageux, qui donne de l'audace et qui fait tout oser. Les vœux par lesquels les personnes consacrées s'engagent à vivre les conseils évangéliques confèrent tout leur caractère radical à la réponse d'amour. La virginité élargit le cœur à la mesure de celui du Christ et rend capable d'aimer comme il a aimé. La pauvreté rend libre de l'esclavage des choses matérielles et des besoins artificiels auxquels pousse la société de consommation, et elle fait redécouvrir le Christ, l'unique trésor pour lequel il vaut vraiment la peine de vivre. L'obéissance place entièrement la vie entre ses mains, afin qu'il la réalise selon le dessein de Dieu et en fasse un chef-d'œuvre. Il faut avoir le courage d'entreprendre une sequela Christi généreuse et joyeuse

/6/Contempler les visages du Christ/Le chemin que la vie consacrée est appelée à entreprendre au début de ce nouveau millénaire est guidé par la contemplation du Christ, notre regard étant «plus que jamais fixé sur le visage du Seigneur». Mais où contempler concrètement le visage du Christ Question Il existe une multiplicité de présences qu'il faut redécouvrir de manière toujours nouvelle. Il est réellement présent dans sa Parole et dans les sacrements, de façon très particulière dans l'Eucharistie. Il vit dans son Église, il se rend présent dans la communauté de ceux qui sont réunis en son nom. Il est face à nous dans chaque personne, s'identifiant de manière particulière avec les petits, les pauvres, ceux qui souffrent et sont les plus démunis. Il vient à notre rencontre dans chaque événement, qu'il soit heureux ou triste, dans l'épreuve et dans la joie, dans la souffrance et dans la maladie. La sainteté est le fruit de la rencontre avec Lui, dans les nombreuses présences où nous pouvons redécouvrir son visage de Fils de Dieu, qui est à la fois un visage empreint de souffrance et le visage du Ressuscité. De même qu'il s'est rendu présent dans le quotidien de la vie, aujourd'hui encore il est présent dans la vie quotidienne, où il continue à révéler son visage. Un regard de foi est nécessaire pour le reconnaître, un regard qui naît de la familiarité avec la Parole de Dieu, de la vie sacramentelle, de la prière et surtout de l'exercice de la charité, car seul l'amour permet de connaître pleinement le Mystère. Nous pouvons rappeler certains lieux privilégiés dans lesquels il est possible de contempler le visage du Christ, pour un engagement renouvelé dans la vie de l'Esprit. Ce sont les parcours d'une spiritualité vécue, engagement prioritaire de notre époque, occasion de relire dans la vie et dans l'expérience quotidienne les richesses spirituelles du propre charisme, à travers un contact renouvelé avec les sources qui ont fait naître, de l'expérience de l'Esprit des fondateurs et des fondatrices, l'étincelle de la vie nouvelle et des œuvres nouvelles, les relectures spécifiques de l'Évangile qui se trouvent dans chaque charisme

/7/La Parole de Dieu/« Vivre la spiritualité » Arrow signifie tout d'abord repartir de la personne du Christ, vrai Dieu et vrai homme, présent dans sa Parole, «première source de toute spiritualité», comme le rappelle Jean-Paul II aux personnes consacrées. La sainteté n'est concevable qu'à partir d'une écoute renouvelée de la Parole de Dieu. « Il est nécessaire, en particulier - lisons-nous dans Novo millennio ineunte -, que l'écoute de la Parole devienne une rencontre vitale... permettant de puiser dans le texte biblique la parole vivante qui interpelle, qui oriente, qui façonne l'existence ». C'est là, en effet, que le Maître se révèle, éduque le cœur et l'esprit. C'est là que mûrit la vision de foi, en apprenant à regarder la réalité et les événements avec le regard même de Dieu, jusqu'à avoir «la pensée du Christ» (1 Colossiens 2, 16). Pour les fondateurs et les fondatrices c'est l'Esprit Saint qui a donné à la Parole de Dieu un éclairage nouveau . Tout charisme vient de là, toute Règle veut en être l'expression. En continuité avec les fondateurs et les fondatrices, leurs disciples sont aujourd'hui aussi appelés à accueillir et à garder dans leur cœur la Parole de Dieu, afin qu'elle continue à être une lampe pour éclairer leurs pas et la lumière sur leur chemin (Psaunes 118, 105). L'Esprit Saint pourra alors les conduire à la vérité tout entière (Jean 16, 13). La Parole de Dieu nourrit la vie, la prière et la marche quotidienne, elle est le principe d'unification de la communauté dans une unité de pensée, l'inspiration pour un renouvellement constant et pour la créativité apostolique. Le Concile Vatican II avait déjà indiqué dans le retour à l'Évangile le premier grand principe du renouvellement.

/8/Comme dans toute l'Église, au sein des communautés et des groupes de personnes consacrées, s'est également développé ces dernières années un contact plus vivant et plus immédiat avec la Parole de Dieu. C'est une voie qu'il faut continuer à parcourir avec une intensité toujours nouvelle. « Il est nécessaire - a dit le Pape -, « Que vous ne vous lassiez pas de méditer sur l'Écriture Sainte » Arrow et, en particulier, sur les saints Évangiles, afin que se gravent en vous les traits du Verbe incarné». La vie fraternelle en commun favorise également la redécouverte de la dimension ecclésiale de la Parole: il faut l'accueillir, la méditer, la vivre ensemble, communiquer les expériences qui en sont le fruit et avancer ainsi dans une authentique spiritualité de communion. Dans ce contexte, il convient de rappeler la nécessité d'une référence constante à la Règle, car dans la Règle et dans les Constitutions « un itinéraire est tracé pour la sequela Christi, correspondant à un charisme propre authentifié par l'Église ». Cet itinéraire traduit l'interprétation particulière de l'Évangile donnée par les fondateurs et les fondatrices, dociles au souffle de l'Esprit, et il aide les membres de l'Institut à vivre concrètement selon la Parole de Dieu. Nourris par la Parole, devenus des femmes et des hommes nouveaux, libres, évangéliques, les consacrés pourront être d'authentiques serviteurs de la Parole dans l'engagement de l'évangélisation. Ils accomplissent ainsi une priorité pour l'Église au début du nouveau millénaire: « Il faut raviver en nous l'élan des origines, en nous laissant pénétrer de l'ardeur de la prédication apostolique qui a suivi la Pentecôte »

/9/Prière et contemplation/La prière et la contemplation sont le lieu Arrow d'accueil de la Parole de Dieu et, en même temps, elles naissent de l'écoute de la Parole. Sans une vie intérieure d'amour qui attire le Verbe, le Père, l'Esprit (Jean 14, 23), il ne peut pas y avoir de regard de foi; en conséquence la vie perd progressivement son sens, le visage des frères devient terne et il est impossible d'y découvrir le visage du Christ, les événements de l'histoire demeurent ambigus, voire privés d'espérance, la mission apostolique et caritative se transforme en activités qui n'aboutissent à rien. Toute vocation  à la vie consacrée est née dans la contemplation, de moments d'intense communion et d'une profonde relation d'amitié avec le Christ, de la beauté et de la lumière qui ont resplendi sur son visage. C'est de là qu'a mûri le désir  de rester pour toujours avec le Seigneur - «Il est heureux que nous soyons  ici! » (Matthieu 17, 4) - et de le suivre. Toute vocation doit constamment mûrir dans cette intimité avec le Christ

/10/« Votre premier engagement - rappelle Jean-Paul II aux personnes consacrées - ne peut donc qu'être dans la lignée de la contemplation. Chaque réalité de vie consacrée naît et se  régénère chaque jour dans la « Contemplation incessante du visage du Christ ». Les moines et les moniales, ainsi que les ermites sous des modalités diverses, consacrent une plus  grande place à la louange de Dieu, ainsi qu'à la prière silencieuse prolongée. Les membres des Instituts séculiers, de même que les vierges consacrées dans le monde, offrent à Dieu les joies et les souffrances, les aspirations et les supplications de tous les hommes et ils « Contemplent le visage du Christ » qu'ils reconnaissent dans le visage de leurs frères et dans les événements de l'histoire, dans l'apostolat et dans le travail quotidien. Les religieux et les religieuses qui se consacrent à l'enseignement, aux malades et aux pauvres rencontrent le visage du Seigneur dans cette activité. Les missionnaires et les membres des Sociétés de vie apostolique vivent l'annonce de l'Évangile, sur l'exemple de l'Apôtre Paul, comme un culte authentique (Romains 1, 6).Toute l'Église tire profit et bénéficie de la pluralité des formes de prière et de la variété des façons de contempler l'unique visage du Christ.

/11/En même temps on remarque que, depuis de nombreuses années désormais, la prière liturgique des Heures et la célébration de l'Eucharistie ont acquis une place centrale dans la vie de tous les types de communauté et de fraternité, leur redonnant une vigueur biblique et ecclésiale. Elles favorisent également l'édification mutuelle et peuvent devenir un témoignage pour être, devant Dieu également et avec lui, maison et école de la communion. Une vie spirituelle authentique demande que tous, quelle que soit la diversité des vocations, consacrent régulièrement, chaque jour, des moments appropriés pour un colloque silencieux et profond avec Celui dont ils se savent aimés, afin de partager avec lui ce qu'ils ont vécu et recevoir la lumière pour poursuivre leur chemin quotidien. Il s'agit d'un exercice auquel ils doivent être fidèles, car nous sommes constamment menacés par l'aliénation et la dissipation provenant de la société actuelle, en particulier des moyens de communication. « La fidélité à la prière »  Arrow personnelle et liturgique demandera parfois un effort authentique pour ne pas se laisser dévorer par un activisme effréné. On ne porte pas de fruit autrement: « De même que le sarment ne peut pas de lui-même porter du fruit, sans demeurer sur le cep, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez en moi » (Jean 15, 4).

/12/Accorder une place prioritaire à la spiritualité signifie repartir de la position centrale retrouvée par la célébration eucharistique, lieu privilégié de la rencontre avec le Seigneur. En ce lieu, « Le Seigneur se rend à nouveau présent parmi ses disciples » , Arrow explique l'Écriture, réchauffe le cœur et éclaire l'esprit, ouvre les yeux et se fait reconnaître (Luc 24, 13-35). L'invitation que Jean-Paul II a adressée aux personnes consacrées est particulièrement pressante: «Très chers amis, rencontrez-le et contemplez-le de façon toute particulière dans l'Eucharistie, célébrée et adorée chaque jour, comme source et sommet de l'existence et de l'action apostolique». Dans l'Exhortation apostolique Vita consecrata, il exhortait à participer chaque jour au sacrement de l'Eucharistie et à son «adoration assidue et prolongée». L'Eucharistie, mémorial du sacrifice du Seigneur, cœur de la vie de l'Église et de chaque communauté, façonne de l'intérieur l'offrande renouvelée de la propre existence, le projet de vie communautaire, la mission apostolique. Nous avons tous besoin chaque jour du viatique de la rencontre avec le Seigneur pour insérer le quotidien dans le temps de Dieu, que la célébration du mémorial de la Pâque du Seigneur rend présent. C'est là que peut pleinement se réaliser l'intimité avec le Christ, l'identification à lui, le désir d'être totalement configurés à lui, auxquels les personnes consacrées sont appelées par vocation. Dans l'Eucharistie, en effet, le Seigneur Jésus nous associe à lui dans sa propre offrande pascale au Père: nous offrons et nous sommes offerts. La consécration religieuse elle-même assume une structure eucharistique: elle est un total don de soi, étroitement associé au sacrifice eucharistique.
/13/C'est là que se concentrent toutes les formes de prière, qu'est proclamée et accueillie la Parole de Dieu, que l'on est interpellé sur les rapports avec Dieu, avec les frères, avec tous les hommes: c'est le sacrement de la filiation, de la fraternité et de la mission. Sacrement de l'unité avec le Christ, l'Eucharistie est à la fois le sacrement de l'unité ecclésiale et de l'unité de la communauté des consacrés. Elle apparaît en définitive comme «la source de la spiritualité des personnes et des Instituts». Afin que les fruits attendus de communion et de renouveau puissent être pleinement produits, il existe des conditions essentielles qui ne peuvent pas faire défaut, en particulier « Le pardon réciproque et l'engagement de l'amour réciproque. » Arrow Selon l'enseignement du Seigneur, la pleine réconciliation fraternelle est nécessaire avant de présenter l'offrande à l'autel (Matthieu 5, 23). On ne peut pas célébrer le sacrement de l'unité en restant indifférents les uns aux autres. On doit, par ailleurs, garder à l'esprit que ces conditions essentielles sont également le fruit et le signe d'une Eucharistie célébrée comme il faut. Car c'est avant tout dans la communion avec Jésus-Eucharistie que nous puisons la capacité d'aimer et de pardonner. En outre, chaque célébration doit devenir une occasion pour renouveler l'engagement de donner la vie les uns pour les autres, dans l'accueil et dans le service. Alors la promesse du Christ vaudra réellement de façon éminente pour la célébration eucharistique: « Quand deux ou trois sont réunis en mon Nom, je suis là, au milieu d'eux » (Matthieu 18, 20), et la communauté se renouvellera chaque jour autour de cette célébration. C'est à ces conditions que la communauté des consacrés qui vit le mystère pascal, renouvelé chaque jour dans l'Eucharistie, devient témoin de la communion et signe prophétique de fraternité pour la société divisée et blessée. En effet, de l'Eucharistie naît la spiritualité de communion qui est si nécessaire pour établir le dialogue de la charité, dont le monde a aujourd'hui besoin

/14/Le visage du Christ dans l'épreuve/ Arrow Vivre la spiritualité en repartant sans cesse du Christ signifie commencer toujours à partir du moment suprême de son amour - et l'Eucharistie en conserve le mystère -, lorsqu'il donne sa vie sur la Croix dans la totalité du don de soi. Ceux qui ont été appelés à vivre les conseils évangéliques à travers la profession ne peuvent manquer de vivre intensément la contemplation du visage du Crucifié. 84 C'est le livre dans lequel ils apprennent ce qu'est l'amour et comment aimer Dieu et l'humanité, la source de tous les charismes, la synthèse de toutes les vocations.  La consécration, sacrifice total et holocauste parfait, est la manière que leur a suggérée l'Esprit pour revivre le mystère du Christ crucifié, venu dans le monde pour donner sa vie en rachat pour une multitude (Matthieu 20, 28; Marc 10, 45), et pour répondre à son amour infini. L'histoire de la vie consacrée a exprimé cette configuration au Christ sous de nombreuses formes ascétiques, qui «ont constitué, et constituent toujours, un soutien puissant pour un cheminement authentique vers la sainteté. L'ascèse... est vraiment indispensable pour que la personne consacrée reste fidèle à sa vocation et « suive Jésus sur le chemin de la Croix ». Aujourd'hui, les personnes consacrées, tout en conservant l'expérience des siècles, sont appelées à trouver des formes adaptées à notre époque; en premier lieu celles qui accompagnent les difficultés du travail apostolique et assurent la générosité du service. Aujourd'hui, la croix qu'il faut prendre sur soi chaque jour (Luc 9, 23) peut également acquérir un caractère collectif, tel que le vieillissement de l'Institut, les structures inadaptées, l'incertitude quant à l'avenir.

 /15/Face aux multiples situations de souffrance personnelles, communautaires et sociales, peut s'élever du cœur d'individus ou de celui de communautés tout entières le cri de Jésus sur la Croix: « Pourquoi m'as- tu abandonné : Question : » (Marc 15, 34). Dans ce cri adressé au Père, Jésus fait comprendre que sa solidarité avec l'humanité est devenue radicale au point de pénétrer, de partager et d'assumer tout ce qui est négatif, jusqu'à la mort, fruit du péché. «Pour rendre à l'homme le visage de son Père, Jésus a dû non seulement assumer le visage de l'homme, mais se charger aussi du “visage” du péché». Repartir du Christ signifie reconnaître que le péché est encore radicalement présent dans le cœur et dans la vie de tous, et découvrir dans le visage empreint de souffrance du Christ l'offrande qui a réconcilié l'humanité avec Dieu.

/16/Au cours de l'histoire de l'Église, les personnes consacrées ont su contempler le visage empreint de souffrance du Seigneur, également en dehors d'elles-mêmes. Elles l'ont reconnu dans les malades, les détenus, les pauvres, les pécheurs. Leur lutte a été menée en particulier contre le péché et ses funestes conséquences; l'annonce de Jésus: « Convertissez- vous et croyez à l'Évangile » (Marc 1, 15) a conduit leurs pas sur les routes des hommes et a donné l'espérance d'une vie nouvelle là où régnaient le découragement et la mort. Leur service a conduit de nombreuses personnes à faire l'expérience de l'amour miséricordieux de Dieu le Père, dans le sacrement de Pénitence. Aujourd'hui aussi, il y a besoin de proposer à nouveau avec force ce ministère de la réconciliation ( 2 Colossiens 5, 18) confié par Jésus-Christ à son Église. C'est le mysterium pietatis dont les personnes consacrées sont appelées à faire fréquemment l'expérience dans le sacrement de Pénitence. De nouveaux visages apparaissent aujourd'hui, dans lesquels il faut reconnaître, aimer et servir le visage du Christ, là où il s'est rendu présent: il s'agit des nouvelles pauvretés matérielles, morales et spirituelles que la société contemporaine produit. Le cri de Jésus sur la croix révèle qu'il a pris sur lui tout ce mal, afin de le racheter. La vocation des personnes consacrées continue à être celle de Jésus et, comme lui, elles assument la souffrance et le péché du monde en les consumant dans l'amour

/17/La Spiritualité de communion/Si «la vie spirituelle doit être à la première place dans le projet des Familles de vie consacrée», elle devra tout d'abord être une spiritualité de communion, comme le requiert le moment présent: «Faire de l'Église la maison et l'école de la communion: tel est le grand défi qui se présente à nous dans le millénaire qui commence, si nous voulons être fidèles au dessein de Dieu et répondre aussi aux attentes profondes du monde».Sur ce chemin de l'Église tout entière, la contribution décisive de la vie consacrée est attendue, en raison de sa vocation spécifique à la vie de communion dans l'amour. « Aux personnes consacrées - lit-on dans Vita consecrata -, il est demandé d'être véritablement expertes en communion et d'en pratiquer la spiritualité, comme témoins et artisans du projet de communion qui est au sommet de l'histoire de l'homme selon Dieu ».Nous rappelons en outre que l'une des tâches confiées aujourd'hui aux communautés de vie consacrée est celle «de développer la spiritualité de la communion d'abord à l'intérieur d'elles-mêmes, puis dans la communauté ecclésiale et au-delà de ses limites, en poursuivant constamment le dialogue de la charité, surtout là où le monde d'aujourd'hui est déchiré par la haine ethnique ou la folie homicide».92 Il s'agit d'une tâche qui demande des personnes spirituelles intérieurement forgées par le Dieu de la communion pleine d'amour et de miséricorde, et des communautés mûres où la spiritualité de communion est la règle de vie

/18/
Mais qu'est-ce que la Spiritualité de la communion Question Par des paroles incisives, capables de renouveler les rapports et les programmes, Jean-Paul II enseigne: «Une spiritualité de la communion consiste avant tout en un regard du cœur porté sur le mystère de la Trinité qui habite en nous, et dont la lumière doit aussi être perçue sur le visage des frères qui sont à nos côtés». Et également: «Une spiritualité de la communion, cela veut dire la capacité d'être attentif, dans l'unité profonde du Corps mystique, à son frère dans la foi, le considérant donc comme “l'un des nôtres”». De ce principe dérivent avec une logique implacable plusieurs conséquences de la façon de sentir et d'agir: partager les joies et les souffrances des frères; deviner leurs désirs et prendre soin de leurs besoins; leur offrir une amitié véritable et profonde. La spiritualité de la communion est également la capacité de voir surtout ce qu'il y a de positif dans l'autre, pour l'accueillir et le valoriser comme un don de Dieu; c'est savoir donner une place à son frère, en portant ensemble les fardeaux les uns des autres. Sans ce cheminement spirituel, les moyens extérieurs de la communion serviraient à bien peu de chose.La spiritualité de communion se présente comme l'atmosphère spirituelle de l'Église au début du troisième millénaire, tâche active et exemplaire de la vie consacrée à tous les niveaux. Il s'agit de la voie royale d'un avenir de vie et de témoignage. La sainteté et la mission passent par la communauté, parce que le Christ se fait présent en elle et à travers elle. Notre frère et notre sœur deviennent sacrement du Christ et de la rencontre avec Dieu, la possibilité concrète et, plus encore, la nécessité incontournable afin de pouvoir vivre le commandement de l'amour réciproque et donc la communion trinitaire.Ces dernières années, les communautés et les divers types de fraternités de personnes consacrées ont toujours été davantage entendus comme des lieux de communion, où les relations apparaissent moins formelles et où l'accueil et la compréhension mutuelle sont facilités. On redécouvre également la valeur divine et humaine du fait d'être ensemble gratuitement, en tant que disciples, hommes et femmes, autour du Christ Maître, en toute amitié et en partageant aussi les moments de détente et de loisirs. On remarque, en outre, une communion plus intense entre les diverses communautés au sein des Instituts. Les communautés multiculturelles et internationales, appelées à «entretenir le sens de la communion entre les peuples, les races, les cultures»,94 sont déjà une réalité positive dans bien des cas, où l'on fait l'expérience de la connaissance, du respect, de l'estime, de l'enrichissement mutuels. Elles se révèlent comme des lieux d'entraînement pour l'intégration et l'inculturation, et elles constituent en même temps un témoignage de l'universalité du message chrétien.L'Exhortation Vita consecrata, en présentant cette forme de vie comme un signe de communion dans l'Église, a souligné toute la richesse et les exigences requises par la vie fraternelle. Notre Dicastère avait, quant à lui, précédemment promulgué le document Congregavit nos in unum Christi amor, sur la vie fraternelle en communauté. Chaque communauté devra périodiquement revenir à ces documents pour y confronter son propre chemin de foi et ses progrès dans la fraternité
 Congregavit nos in unum Christi amor /Traduction Arrow du Latin en français/ Arrow L'amour du 
Christ nous a réunis/
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/1/Nous avons entendu que « Jésus leur dit : “Venez à ma suite” [...]. Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent » (Marc 1, 17-18). La force de la Parole de Dieu est grande, comme nous l’avons entendu dans la première Lecture : « La parole du Seigneur fut adressée de nouveau à Jonas : “Lève-toi, va à Ninive […], proclame le message” […]. Jonas se leva et partit […] selon la parole du Seigneur » (Jean 3, 1-3). La Parole de Dieu libère la puissance de l’Esprit Saint. Elle est une force qui attire à Dieu, comme cela arriva à ces jeunes pêcheurs, foudroyés par les paroles de Jésus. Et c’est une force qui envoie vers les autres, comme pour Jonas qui alla vers ceux qui étaient loin du Seigneur. La Parole attire à Dieu et envoie vers les autres. Elle attire à Dieu et envoie vers les autres voilà son dynamisme ! Elle ne nous laisse pas enfermés en nous-mêmes, mais elle dilate le cœur, fait inverser la tendance, renverse les habitudes, ouvre des scénarios nouveaux, entrouvre des horizons insoupçonnés

/2/Frères et sœurs, la Parole de Dieu veut faire cela en chacun de nous. Comme pour les premiers disciples, qui en accueillant les paroles de Jésus laissèrent les filets et commencèrent une aventure merveilleuse, de même sur les rivages de notre vie, près des barques de nos familles et des réseaux du travail, la Parole suscite l’appel de Jésus. Il nous appelle à prendre le large avec Lui, pour les autres. Oui, la Parole suscite la mission, elle fait de nous des messagers et des témoins de Dieu pour un monde rempli de paroles, mais assoiffé de cette Parole qu’il ignore souvent. L’Église vit de ce dynamisme : elle est appelée par le Christ, attirée par Lui, et elle est envoyée dans le monde pour témoigner de Lui. C’est cela le dynamisme dans l’Église.Nous ne pouvons pas nous passer de la Parole de Dieu, de sa douce force qui, comme dans un dialogue, touche le cœur, s’imprime dans l’âme, la renouvelle avec la paix de Jésus qui rend inquiets pour les autres. Si nous regardons les amis de Dieu, les témoins de l’Évangile dans l’histoire, les saints, nous voyons que, pour chacun, la Parole a été décisive. Pensons au premier moine, saint Antoine, qui, frappé par un passage de l’Évangile lorsqu’il était à la Messe, laissa tout pour le Seigneur ; pensons à saint Augustin dont la vie changea quand une parole divine lui guérit le cœur ; pensons à sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui découvrit sa vocation en lisant les lettres de saint Paul. Et je pense au saint dont je porte le nom, François d’Assise, qui, après avoir prié, lit dans l’Évangile que  « Jésus envoie ses disciples » prêcher et s’exclama : « Cela je le veux, cela je le demande, cela je désire le faire de tout mon cœur »  Arrow (Tommaso da Celano, Vita prima IX, 22) Ce sont des vies changées par la Parole de vie, par la Parole du Seigneur. Mais je me demande : pourquoi n’arrive-t-il pas la même chose pour beaucoup d’entre nous  Question Très souvent nous écoutons la Parole de Dieu, elle entre d’une oreille et ressort de l’autre. Pourquoi  Question Peut-être parce que, comme nous le montrent ces témoins, il ne faut pas être “sourd” à la Parole. C’est notre risque : submergés par mille paroles, nous laissons la Parole de Dieu glisser sur nous. Nous l’entendons, mais nous ne l’écoutons pas ; nous l’écoutons, mais nous ne la gardons pas ; nous la gardons mais nous ne nous laissons pas provoquer pour changer. Surtout, nous la lisons mais nous ne la prions pas, alors que « la prière doit aller de pair avec la lecture de la Sainte Écriture, pour que s’établisse un dialogue entre Dieu et l’homme »  (Dei Verbum numéro 25,N’oublions pas les deux dimensions fondatrices de la prière chrétienne : l’écoute de la Parole et l’adoration du Seigneur. Faisons place à la Parole de Jésus, à la Parole de Jésus priée et il arrivera pour nous ce qui est arrivé aux premiers disciples. Revenons donc à l’Évangile d’aujourd’hui qui nous rapporte deux gestes qui résultent de la Parole de Jésus : « Laissant leurs filets, ils le suivirent » (Marc 1, 18). Ils laissèrent et le suivirent. Arrêtons-nous brièvement sur cela.

/3/Ils laissèrent. Qu’ont-ils laissé  Question La barque et les filets, c’est-à-dire la vie qu’ils avaient menée jusqu’à ce moment. Très souvent, nous peinons à laisser nos sécurités, nos habitudes, parce que nous restons pris en elles comme les poissons dans un filet. Mais celui qui est en contact avec la Parole guérit des liens du passé, parce que la Parole vivante réinterprète la vie, elle guérit aussi la mémoire blessée en y greffant le souvenir de Dieu et de ses œuvres pour nous. L’Écriture nous établit dans le bien, elle nous rappelle qui nous sommes : des enfants de Dieu sauvés et aimés. « Les paroles toutes parfumées du Seigneur »  Arrow (Saint - François d’Assise, Lettre aux fidèles) sont comme le miel, elles rendent la vie savoureuse : elles suscitent la douceur de Dieu, elles nourrissent l’âme, elles éloignent la peur, elles sont vainqueur de la solitude. Et de même qu’elles ont fait que ces disciples abandonnent la répétitivité d’une vie faite de barques et de filets, de même elles renouvellent en nous la foi, la purifiant et la libérant de nombre de débris, la ramenant aux origines, à la pureté naissante de l’Évangile. Avec le récit des œuvres de Dieu pour nous, la Sainte Écriture défait les amarrages d’une foi paralysée et nous fait savourer à nouveau la vie chrétienne telle qu’elle est vraiment : Une histoire d’amour avec le Seigneur.

/4/Les disciples laissèrent donc ; puis ils suivirent - ils laissèrent et ils suivirent : derrière le Maitre, ils firent des pas en avant. En effet, sa Parole, tout en libérant des encombrements du passé et du présent, fait mûrir dans la vérité et dans la charité : elle ravive le cœur, l’ébranle, le purifie des hypocrisies et le remplit d’espérance. La Bible elle-même atteste que la Parole est concrète et efficace “comme la pluie et la neige” pour la terre (Is 55, 10-11) ; « comme un feu », « comme un marteau qui fracasse le roc » (Jérrémie 23, 29) ; comme une épée tranchante qui « juge des intentions et des pensées du cœur » (Hébreux 4, 12) ; comme « une semence impérissable » (1 Pierre 1, 23) qui, petite et cachée, germe et porte du fruit (Matthieu 13). « La force et la puissance que recèle la Parole de Dieu sont si grandes qu’elles constituent […] la nourriture de l’âme, la source pure et permanente de la vie spirituelle » (Conc. Œcum. Vat. II, Const. Dogm. Arrow (Dei Verbum numéro 21).

/5/Frères et sœurs, que le Dimanche de la Parole de Dieu nous aide à retourner avec joie aux 
sources de la foi, qui naît de l’écoute de Jésus, Verbe du Dieu vivant. Alors que l’on dit et qu’on lit continuellement des paroles sur l’Église, que celles-ci nous aident à redécouvrir la Parole de vie qui résonne dans l’Église ! Autrement nous finissons par parler davantage de nous que de Lui ; et souvent nos pensées et nos problèmes restent au centre, au lieu du Christ avec sa Parole. Retournons aux sources pour offrir au monde l’eau vive qu’il ne trouve pas ; et, tandis que la société et les réseaux sociaux accentuent la violence des paroles, resserrons-nous la douceur de la Parole de Dieu qui sauve, qui est douce, qui ne fait pas de bruit, qui entre dans le cœur.

/6/Et posons-nous, enfin, quelques questions. Quelle place est-ce que je réserve à la Parole de Dieu là où j’habite  Question Il y a des livres, des journaux, des télévisions, des téléphones, mais où est la Bible  Question Dans ma chambre, Est-ce que j’ai l’Évangile à portée de main  Question Est-ce que je le lis tous les jours pour y retrouver la direction de la vie  Question Est-ce que j’ai dans le sac un petit exemplaire de l’Évangile pour le lire  Question J’ai très souvent conseillé de toujours avoir l’Évangile avec soi, dans sa poche, dans son sac, dans son téléphone portable : si le Christ m’est plus cher que tout, comment puis-je le laisser à la maison et ne pas emporter sa Parole avec moi  Question Et une dernière question : ai-je lu au moins un des quatre Évangiles en entier  Question L’Évangile est le livre de la vie, il est simple et il est bref, et pourtant beaucoup de croyants ne l’ont jamais lu du début à la fin. Frères et sœurs, Dieu, dit l’Écriture, est « le créateur et l’auteur de la beauté » (Sagesse 13, 3) : laissons-nous conquérir par la beauté que la Parole de Dieu apporte dans la vie.
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/1/Dans une interview récente, avec une expression insolite, j’ai affirmé que « Le pardon est un droit humain ». Arrow Nous avons tous le droit d’être pardonné. Tous. En effet, c’est ce à quoi le cœur de tout homme aspire le plus profondément parce qu’au fond, être pardonné signifie être aimé pour ce que nous sommes, malgré nos limites et nos péchés. Et le pardon est un « droit » dans le sens où Dieu, dans le mystère pascal du Christ, l’a donné de manière totale et irréversible à tous les hommes disponibles pour l’accueillir, avec un cœur humble et repenti. En dispensant généreusement le pardon de Dieu, nous, confesseurs, nous collaborons à la guérison des hommes et du monde ; nous coopérons à la réalisation de cet amour et de cette paix à laquelle tout cœur humain aspire si intensément ; avec le pardon nous contribuons, permettez-moi l’expression, à une « écologie » spirituelle du monde. Je voudrais vous proposer quelques points de réflexion et de révision de vie autour de trois mots-clés : accueil, écoute, accompagnement. Accueil, écoute, accompagnement. Trois dimensions essentielles du ministère du confesseur ; trois visages de l’amour, auxquelles il faut ajouter la joie qui l’accompagne toujours. L’accueil doit être la première caractéristique du confesseur. C’est ce qui aide le pénitent à s’approcher du sacrement dans un esprit juste, à ne pas rester replié sur lui-même et sur son péché, mais à s’ouvrir à la paternité de Dieu et au don de la grâce. L’accueil est la mesure de la charité pastorale, que vous avez mûri pendant votre chemin de formation au sacerdoce et il est riche en fruits pour le pénitent comme pour le confesseur lui-même, qui vit sa paternité, comme le père du fils prodigue, plein de joie en raison du retour de son fils. Avons-nous cet accueil et cette joie  Question La sérénité d’un pasteur qui sait accueillir, le jour ou le soir : « Assieds-toi », et laisse parler. Créer un climat de paix, de joie aussi

/2/Le troisième mot-clé est accompagnement. Le confesseur ne décide pas à la place du fidèle, il n’est pas le maître de la conscience de l’autre. Simplement, le confesseur accompagne, avec toute la prudence, le discernement et la charité dont il est capable, à la reconnaissance de la vérité et de la volonté de Dieu dans l’expérience concrète du pénitent. Parfois, dire une ou deux paroles, mais justes, et ne pas faire une homélie dominicale. Le pénitent veut s’en aller le plus tôt possible, on comprend cela. Dire ce qui est juste pour accompagner, toujours. Il est toujours nécessaire de distinguer l’entretien de la confession proprement dite, lié par le sceau, du dialogue de l’accompagnement spirituel, confidentiel lui aussi, bien que sous une forme différente. À ce propos, je voudrais clarifier une chose. J’ai compris que, dans tel groupe ou telle association, on en arrive à une relativisation du sceau sacramentel. On dit par exemple : le sceau c’est le péché, mais ensuite, tout ce qui vient après le péché ou avant le péché, tu peux le dire. Non ! Et certains groupes soutiennent cela ; et ensuite, le confesseur dit les autres choses au supérieur. Non ! Le sceau englobe tout, du moment où l’on commence jusqu’au moment de la fin. Mais si au milieu vous avez parlé de cette chose…  Question Rien, tout est sous le sceau. Pour être sûrs de cela, je veux que les confesseurs soient tous des « Spécialistes de l’écoute ». Et si il sort une chose que le pénitent aussi voudrait que l’on sache  Question Il faut demander la permission à propos ce que tu m’as dit en confession : « Redis-le-moi ou dis-moi si je peux en parler ». Être clairs. Certains théologiens peuvent dire : « Mais la chose n’est pas ainsi, c’est plus vaste » Il appartient à la doctrine commune - au moins sous ce pontificat ! - que le sceau va du début jusqu’à la fin. Voilà la doctrine à suivre, sans entrer dans ces nuances « d’ici jusque-là », qui ensuite servent à mal gouverner. Le confesseur a toujours pour objectif l’appel universel à la sainteté  Lumen
 gentium numéro (39-42)  et d’accompagner vers celle-ci avec discrétion. Accompagner signifie prendre soin de l’autre, marcher avec l’autre. Il ne suffit pas d’indiquer un but, si l’on n’est même pas disposé à faire un bout de chemin ensemble. Aussi bref que puisse être l’entretien de la confession, quelques détails suffisent pour connaître les besoins du frère ou de la sœur : c’est à ces besoins que nous sommes appelés à répondre, en accompagnant surtout à la compréhension et à l’accueil de la volonté de Dieu, qui est toujours la voie du plus grand bien, la voie de la joie et de la paix

/3/Chers frères, je rends grâce avec vous au Seigneur pour le ministère que vous exercez, ou qui vous sera bientôt confié - parce qu’il y a ici des diacres - au service de la sanctification du fidèle peuple de Dieu. Et vous aussi, je vous en prie, confessez-vous. Vous, vous allez demander pardon pour vos péchés, n’est-ce pas  Question C’est très salutaire cela. Cela nous fait du bien à nous, confesseurs, de le faire. Mais je vous le recommande : habitez volontiers le confessionnal, accueillez, écoutez, accompagnez, en sachant que tous, mais vraiment tous, ont besoin du pardon, c’est-à-dire de se sentir aimés en tant qu’enfants de Dieu le Père. Les paroles que nous prononçons : « Je te pardonne tes péchés », signifient également « toi, mon frère, ma sœur, tu es précieux, précieuse pour Dieu ; c’est bien que tu sois là ». Et c’est un remède très puissant pour l’âme, et aussi pour le psychisme de chacun

/4/Je voudrais revenir sur un détail que j’ai mentionné auparavant. Deux témoignages. Le détail, je l’ai dit à propos de la difficulté de dire les péchés, et de ce fait, le pénitent n’en dit qu’une partie, mais nous comprenons que la chose est plus grande. Alors il faut arrêter et ne pas torturer le pénitent : « J’ai compris, continue !». « Mais je dois, je suis juge, je dois juger ». Tu as compris Question  Pardonne ce que tu as compris. Point. C’est vrai que parfois c’est un jugement, mais de miséricorde. Il y a un bel opéra pop qu’ils ont fait il y a trois ou quatre ans, un de ces groupes de jeunes musiciens d’aujourd’hui, avec cette musique que je ne comprends pas, mais on dit qu’elle est belle. C’est une œuvre sur la parabole de l’enfant prodigue. A la fin de l’histoire, dans la dernière partie, le fils, le pauvre, déjà sali par beaucoup de péchés, par tant de choses, vaincu par ces choses, ressent le besoin de revenir vers son Père et il dit à un ami : « Mais moi je ne sais pas si mon père va me recevoir… ». Et ils chantent cela : « Est-ce qu’il me recevra  Question Il me recevra Question ». Son ami lui donne un conseil : « Envoie une lettre à ton père et dis-lui : papa, je veux me repentir et te le dire en face, mais j’ai peur de venir à toi, est-ce que tu seras ou non capable de me recevoir… Je veux venir seulement pour te demander pardon, je ne mérite pas de m’appeler ton fils, seulement pour cela ». Et, suivant le conseil de l’ami il a écrit ceci : « Si tu es disposé à cela, s’il te plaît, met à la fenêtre un mouchoir blanc. Ainsi, quand je m’approcherai de ta maison, je verrai le mouchoir et je viendrai. Si je ne vois pas le mouchoir, je repars ». L’opéra continue et au dernier acte, le fils parcourt la route qui conduit à la maison. Il regarde celle-ci : elle était toute pleine de mouchoirs blancs, pleine ! C’est-à-dire que la miséricorde de Dieu n’a pas de limites. La miséricorde d’un confesseur, de même. Pensez aux mouchoirs blancs ! C’est beau cela, cela m’a plu.

/5/Et puis deux témoignages de deux confesseurs que j’ai connus. L’un, très bon, un sacramentin, un jeune très bon, il est mort à 92 ans ! Il était le confesseur de tout le clergé de Buenos Aires. On allait tous chez lui, et tellement de laïcs… Il était comme cela. Un grand confesseur. En tant que provincial aussi - il a été provincial de son Ordre - il trouvait toujours sa place dans la basilique où il habitait, pour confesser. Moi, quand j’ai été provincial, « J’allais me confesser à lui » - Arrow pour ne pas me confesser à un jésuite pour qu’ils ne sachent pas les choses -. Il disait tout le temps : « Ça va, ça va… courage, continue ! ». Et il te pardonnait. Un dimanche de Pâques - j’étais déjà vicaire général, je suis descendu au secrétariat pour voir s’il y avait un fax - à cette époque il n’y avait pas encore -d’e-mail -, j’ai vu un fax de 23h30, juste avant de commencer la veillée pascale : « À 20h30 le père Aristi est mort à l’âge de 93 ans ». J’avais l’habitude d’aller déjeuner avec les prêtres de la maison de repos, à Pâques et à Noël, et j’ai pensé : après déjeuner j’irai là. Et c’est ce que j’ai fait. J’entre dans la basilique, il n’y avait personne, le cercueil était ouvert. Deux petites vieilles étaient là à prier le rosaire. Je me suis approché du cercueil. Pas de fleurs. « Mais toi, qui as pardonné les péchés de tout le monde… ainsi Question ». Je suis sorti, je suis allé dans la rue - il y a des fleuristes - j’ai acheté des fleurs, je suis revenu. Et alors que je plaçais les fleurs, j’ai vu son rosaire et j’ai eu une grande tentation et j’ai cédé : je lui ai dérobé le crucifix du rosaire. Il est parti sans crucifix. A ce moment-là, je lui ai dit : « Donne-moi la moitié de ta miséricorde », en pensant à Elie et à Elysée, et à cette histoire. Je lui ai demandé cette grâce. Et cette croix, je la porte, ici, toujours avec moi, et je demande au Seigneur qu’il me donne de la miséricorde. Je voulais partager cela
Il est au sanctuaire de la Vierge de Pompéi à Buenos Aires. Toujours une file devant le confessionnal : laïcs, laïques, prêtres, évêques, religieuses, jeunes, vieux, pauvres, riches, tous. Un vrai fleuve de personnes. Et cet homme est venu me trouver ici, au début du pontificat, parce qu’il avait un congrès. Quand j’étais archevêque, cet homme avait alors 86-87 ans, il est venu à moi et il m’a dit : « Enlève-moi cette torture que j’ai ! » - « Pourquoi  Question - « Mais, tu sais, je pardonne toujours, je pardonne tout, je pardonne trop » -. « C’est pour cela que les gens te cherchent » - « Oui, mais parfois je sens un scrupule » - « Et dis-moi qu’est-ce que tu fais quand tu ressens le scrupule d’avoir trop pardonné Question  » - « Je vais à la chapelle et je demande pardon au Seigneur et je dis : “Excuse-moi, Seigneur, aujourd’hui, j’ai trop pardonné”. Mais je ressens immédiatement quelque chose en moi : “Mais, attention, Seigneur, parce que c’est toi qui m’a donné le mauvais exemple” ». Voilà les témoignages de grands confesseurs. J’ai rencontré le supérieur général des capucins, il y a quelques mois, et il m’a dit: « Dites-moi, Saint-Père, si vous en avez besoin je vous amène ici votre ami confesseur ». Comme on le sait le Pape aussi a besoin d’être pardonné de choses pas belles qu’il ne réussit pas à dire aux autres. Une belle chose, un beau témoignage. Vous avez devant vous le témoignage de grands confesseurs, de ceux qui savent bien pardonner, avec un sens de l’Église, avec justice, mais avec un grand amour. Avec un grand amour.
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Question 1 « La vérité chrétienne » et attrayante et convaincante parce qu’elle répond au besoin profond de l’existence humaine, en annonçant de façon convaincante que le Christ est l’unique Sauveur de tout l’homme et de tous les hommes ». Saint-Père, vos paroles nous ont profondément frappés : elles expriment de façon directe et radicale l’expérience que chacun de nous désire vivre surtout en l’Année de la foi et à l’occasion de ce pèlerinage qui nous a conduits ici ce soir. Nous sommes devant vous pour renouveler notre foi, pour la confirmer, pour la renforcer. Nous savons que la foi ne peut pas être une fois pour toutes. Comme le disait Benoît XVI dans Porta fidei : « La foi n’est pas un présupposé évident ». Cette affirmation ne concerne pas seulement le monde, les autres, la tradition dont nous provenons : cette affirmation concerne avant tout chacun de nous. Trop souvent, nous nous rendons compte que la foi est une semence de nouveauté, un début de changement, mais qu’elle a du mal ensuite à investir la vie tout entière. Elle ne devient pas l’origine de toutes nos connaissances et de nos actions. Sainteté, comment avez-vous pu atteindre dans votre vie la certitude de la foi Question Et quelle voie pouvez-vous nous indiquer pour que chacun de nous puisse vaincre la fragilité de la foi Question 

Réponses 1 du Pape François: La première question : « Comment avez-vous pu atteindre dans votre vie la certitude de la foi Question Et quelle voie pouvez-vous nous indiquer pour que chacun de nous puisse vaincre la fragilité de la foi  Question », est une question historique, parce qu’elle concerne mon histoire, l’histoire de ma vie ! J’ai eu la grâce de grandir dans une famille dans laquelle la foi se vivait de façon simple et concrète; mais c’est surtout ma grand-mère, la mère de mon père, qui a marqué mon chemin de foi. C’était une femme qui nous expliquait, qui nous parlait de Jésus, elle nous enseignait le catéchisme. Je me souviens toujours que le Vendredi Saint, elle nous emmenait, le soir, à la procession aux flambeaux, et à la fin de cette procession arrivait le (la statue du) ‘Christ gisant’ et notre grand-mère nous faisait mettre à genoux - nous, les enfants - et disait : « Regardez, il est mort, mais demain il ressuscitera ». J’ai reçu la première annonce chrétienne précisément de cette femme, de ma grand-mère ! C’est très beau, cela ! La première annonce à la maison, avec la famille ! Et cela me fait penser à l’amour de tant de mères et de grands-mères dans la transmission de la foi. Ce sont elles qui transmettent la foi. Cela avait lieu également dans les premiers temps, parce que saint Paul disait à Timothée : « J’évoque le souvenir de la foi de ta mère et de ta grand-mère » ( 2 Timothée 1, 5). Toutes les mères qui sont ici, toutes les grands-mères, pensez à cela ! Transmettez la foi. Parce que Dieu nous place aux côtés des personnes qui aident notre chemin de foi. Nous ne trouvons pas la foi dans l’abstrait ; non ! C’est toujours une personne qui prêche, qui nous dit qui est Jésus, qui nous transmet la foi, qui nous donne la première annonce. Ainsi, cela a été la première expérience de foi que j’ai eue. Mais il y a un jour très important pour moi : c’est le 21 septembre 1953. J’avais presque 17 ans. C’était la ‘Journée de l’étudiant’, pour nous un jour de Printemps - chez vous c’est un jour d’automne. Avant d’aller à la fête, je suis passé par la paroisse que je fréquentais, j’ai trouvé un prêtre, que je ne connaissais pas, et j’ai senti le besoin de me confesser. Cela a été pour moi une expérience de rencontre : j’ai trouvé quelqu’un qui m’attendait. Mais je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je ne me souviens pas, je ne sais vraiment pas pourquoi c’était ce prêtre là, que je ne connaissais pas, pourquoi j’ai ressenti ce désir de me confesser, mais la vérité est que quelqu’un m’attendait. Il m’attendait depuis longtemps. Après la confession, j’ai senti que quelque chose avait changé. Je n’étais plus le même. J’avais senti véritablement comme une voix, un appel : j’étais convaincu que je devais devenir prêtre. Cette expérience dans la foi est importante. Nous disons que nous devons chercher Dieu, aller vers lui pour lui demander pardon, mais lorsque nous allons, Lui nous attend, Lui est déjà là ! En espagnol, nous avons un terme qui explique bien cela : « Le Seigneur nous ‘primerea’ », il nous précède, il nous attend ! Et cela est vraiment une grande grâce : trouver quelqu’un qui nous attend. Tu vas en pécheur, mais Lui t’attend pour te pardonner. Telle est l’expérience que les prophètes d’Israël décrivent en disant que le Seigneur est comme la fleur d’amandier, la première fleur du Printemps (Jérémie 1, 11-12). Avant que n’arrivent les autres fleurs, il est là, qui nous attend. Le Seigneur nous attend. Et lorsque nous le cherchons, nous trouvons cette réalité : que c’est Lui qui nous attend pour nous accueillir, pour nous donner son amour. Et cela suscite dans ton cœur un tel émerveillement que tu n’y crois pas, et ainsi grandit la foi ! A travers la rencontre avec une personne, à travers la rencontre avec le Seigneur. Certains diront : « Non, moi je préfère étudier la foi dans les livres ! ». Il est important de l’étudier, mais vous savez, seulement cela ne suffit pas ! L’important est la rencontre avec Jésus, la rencontre avec Lui et cela te donne la foi, parce que c’est précisément Lui qui te la donne ! Vous aussi vous parliez de la fragilité de la foi, de la façon de la vaincre. L’ennemi le plus grand de la fragilité - c’est curieux, n’est-ce pas  Question - est la peur. Mais n’ayez pas peur ! Nous sommes fragiles, et nous le savons. Mais Lui est plus fort ! Si tu vas avec Lui, il n’y a pas de problème ! Un enfant est très fragile - j’en ai vu beaucoup aujourd’hui - mais il est avec son père et sa mère ; il est en sécurité ! Avec le Seigneur, nous sommes en sécurité. La foi croît avec le Seigneur, précisément de la main du Seigneur ; cela nous fait croître et nous rend forts. Mais si nous pensons pouvoir nous débrouiller seuls... Pensons à ce qui est arrivé à Pierre : « Seigneur je ne te renierai jamais ! » ( Matthieu 26, 33-35) ; puis le coq a chanté et il l’avait renié trois fois ! ( verset, 69-75). Pensons : lorsque nous avons trop confiance en nous-mêmes, nous sommes plus fragiles, plus fragiles. Toujours avec le Seigneur ! Et dire avec le Seigneur signifie dire avec l’Eucharistie, avec la Bible, avec la prière ... Mais aussi en famille, aussi avec la mère, aussi avec elle, parce que c’est elle qui nous conduit au Seigneur; c’est la mère, qui sait tout. Il faut donc prier également la Vierge et lui demander que, comme mère, elle nous rende forts. Voilà ce que je pense de la fragilité, tout au moins est-ce mon expérience. Il y a une chose qui me rend fort tous les jours, c’est de prier le Rosaire à la Vierge. Je sens une force si grande parce que je vais vers elle et je me sens fort.

Question 2/Très Saint-Père, mon expérience de vie quotidienne est une expérience comme tant d’autres. Je m’efforce de vivre la foi dans mon milieu de travail au contact des autres comme un témoignage sincère du bien reçu dans la rencontre avec le Seigneur. Je suis, nous sommes « pensées de Dieu », touchés par un Amour mystérieux qui nous a donné la vie. J’enseigne dans une école et cette conscience me donne un motif pour me passionner pour mes jeunes et aussi pour mes collègues. Je constate souvent que nombre d’entre eux cherchent le bonheur dans tant d’itinéraires individuels dans lesquels la vie et ses grandes questions se réduisent souvent au matérialisme de celui qui veut tout avoir et demeure éternellement insatisfait ou au nihilisme selon lequel rien n’a de sens. Je me demande de quelle façon la proposition de la foi, qui est celle d’une rencontre personnelle, d’une communauté, d’un peuple, peut atteindre le cœur de l’homme et de la femme de notre temps. Nous sommes faits pour l’infini - « Mettez votre vie en jeu pour de grandes choses ! » avez-vous dit récemment - , et pourtant, tout autour de nous et de nos jeunes semble dire qu’il faut se contenter de réponses médiocres, immédiates et que l’homme doit s’adapter au fini sans rien chercher d’autre. Parfois, nous sommes intimidés, comme les disciples la veille de la Pentecôte. L’Église nous invite à la Nouvelle Évangélisation. Je pense que nous tous ici présents ressentons fortement ce défi, qui est au cœur de nos expériences. C’est pourquoi je voudrais vous demander, Saint-Père, de m’aider et de nous aider tous à comprendre comment vivre ce défi dans notre temps. Quelle est pour Vous la chose la plus importante vers laquelle nous tous, mouvements, associations et communautés devons nous tourner pour accomplir le devoir auquel nous sommes appelés  Question Comment pouvons-nous communiquer de façon efficace la foi aujourd’hui Question 

Réponses 2 du Pape François: « Je pense que nous tous ici présents ressentons fortement ce défi, le défi de l’évangélisation, qui est au cœur de nos expériences. C’est pourquoi je voudrais vous demander, Saint-Père, de m’aider et de nous aider tous à comprendre comment vivre ce défi dans notre temps. Quelle est pour vous la chose la plus importante vers laquelle nous tous, mouvements, associations et communautés devons nous tourner pour accomplir le devoir auquel nous sommes appelés  Question Comment pouvons-nous communiquer de façon efficace la foi aujourd’hui  Question ».Je ne dirai que trois mots. Le premier : Jésus. Qui est la chose la plus importante Question Jésus ! Si nous allons de l’avant avec l’organisation, avec d’autres choses, avec de belles choses, mais sans Jésus, nous n’allons pas de l’avant, cela ne va pas. Jésus est plus important. À présent, je voudrais faire un petit reproche, mais fraternellement, entre nous. Vous avez tous crié sur la place « François, François, le Pape François ! ». Mais Jésus où était-il  Question Moi, j’aurais voulu que vous criiez : « Jésus, Jésus est le Seigneur, et il est au milieu de nous ! ». Dorénavant, plus de « François ! », mais « Jésus ! » ! Le deuxième mot est : la prière. Regarder le visage de Dieu, mais surtout - et cela est lié à ce que j’ai dit auparavant - se sentir regardés. Le Seigneur nous regarde : il nous regarde avant. Ma première expérience est ce dont je fais l’expérience devant le sagrario [tabernacle] quand je vais prier, le soir, devant le Seigneur. Parfois, j’ai un peu sommeil ; c’est vrai, parce que la fatigue de la journée te donne un peu sommeil. Mais lui me comprend. Et je sens un grand réconfort quand je pense qu’Il me regarde. Nous, nous pensons que nous devons prier, parler, parler, parler ... Non ! Laisse-toi regarder par le Seigneur. Quand c’est Lui qui nous regarde, il nous donne de la force et nous aide à témoigner de Lui - parce que la question portait sur le témoignage de la foi, non  Question  D’abord « Jésus », puis « prière » - nous sentons que Dieu nous tient par la main. Je souligne alors l’importance de cela : se laisser guider par Lui. Cela est plus important que n’importe quel calcul. Nous sommes de vrais évangélisateurs en nous laissant guider par Lui. Pensons à Pierre : peut-être était-il en train de faire la sieste et il a eu une vision, la vision de la nappe avec tous les animaux, et il a entendu que Jésus lui disait quelque chose, mais lui ne comprenait pas. À ce moment-là, sont arrivés des non-juifs venus le chercher pour aller dans une maison et il a vu que le Saint-Esprit était là-bas. Pierre s’est laissé guider par Jésus pour arriver à cette première évangélisation aux gentils, qui n’étaient pas juifs : une chose inimaginable à cette époque (Actes des Apôtres 10, 9-33). Et ainsi, toute l’histoire, toute l’histoire ! Se laisser guider par Jésus. Il est vraiment le leader ; notre leader est Jésus.

Question 3/Très Saint-Père, j’ai écouté avec émotion les paroles que vous avez prononcées lors de l’audience aux journalistes après votre élection : « Comme je voudrais une Église pauvre et pour les pauvres ». Un grand nombre d’entre nous s’engagent dans des œuvres de charité et de justice : nous sommes une partie active de la présence enracinée de l’Église là où l’homme souffre. Je suis employée, j’ai une famille et dans la mesure de mes possibilités, je m’engage personnellement dans la proximité et l’aide aux pauvres. Mais ce n’est pas pour autant que je me sens en paix avec moi-même. Je voudrais pourvoir dire avec Mère Teresa : « Tout est pour le Christ ». La grande aide pour vivre cette expérience vient des frères et sœurs de ma communauté qui s’engagent dans le même but. Et dans cet engagement, nous sommes soutenus par la foi et la prière. Le besoin est grand. C’est ce que vous nous avez rappelé : « Combien de pauvres y a-t-il encore dans le monde et combien de souffrance rencontrent ces personnes ». Et la crise a tout aggravé. Je pense à la pauvreté qui frappe de nombreux pays et qui a fait son apparition également dans le monde du bien-être, au manque de travail, aux mouvements de migration de masse, aux nouvelles formes d’esclavage, à l’abandon et à la solitude de tant de familles, de tant de personnes âgées et de tant de personnes qui n’ont pas de maison ou de travail. Je voudrais vous demander, Saint-Père : comment puis-je, comment pouvons-nous tous, vivre une Église pauvre et pour les pauvres  Question  De quelle façon l’homme qui souffre est-il une question pour notre foi  Question Nous tous, comme mouvements et associations de laïcs, quelle contribution efficace pouvons-nous apporter à l’Église et à la société pour affronter cette grave crise qui touche l’éthique publique, le modèle de développement, la politique, bref, une nouvelle façon d’être hommes et femmes Question 

Réponses 3 du Pape François La troisième question : « Je voudrais vous demander, Saint-Père : comment puis-je, pouvons-nous tous, vivre une Église pauvre et pour les pauvres  Question De quelle façon l’homme qui souffre est-il une question pour notre foi  Question Nous tous, comme mouvements et associations de laïcs, quelle contribution efficace pouvons-nous apporter à l’Église et à la société pour affronter cette grave crise qui touche l’éthique publique » - cela est important ! - « le modèle de développement, la politique, bref, une nouvelle façon d’être hommes et femmes  Question » Je repars du témoignage. Avant tout, « Vivre l’Évangile »  Arrow est la principale contribution que nous pouvons apporter. L’Église n’est pas un mouvement politique, ni une structure bien organisée : ce n’est pas cela. Nous ne sommes pas une ‘ong’, quand l’Église devient une ‘ong’ elle perd son sel, elle n’a plus de goût, elle n’est plus qu’une organisation vide. Et en cela soyez malins, parce que le diable nous trompe, parce que l’on court le risque de l’efficacité à tout prix. C’est une chose de prêcher Jésus, c’en est une autre l’efficacité, être efficients. Non, cela est une autre valeur. La valeur de l’Église, fondamentalement, est de vivre l’Évangile et rendre témoignage de notre foi. L’Église est le sel de la terre, c’est la lumière du monde, elle est appelée à rendre présent dans la société le levain du Royaume de Dieu et elle le fait avant tout à travers son témoignage, le témoignage de l’amour fraternel, de la solidarité, du partage. Quand nous entendons certains dire que la solidarité n’est pas une valeur mais un ‘comportement primaire’ qui doit disparaître... cela ne va pas ! On pense à une efficacité uniquement du monde. Les moments de crise, comme ceux que nous sommes en train de vivre - mais tu as dit tout à l’heure que « nous sommes dans un monde de mensonges » - , ce moment de crise, faisons attention, ne consiste pas en une crise uniquement économique ; ce n’est pas une crise culturelle. C’est une crise de l’homme : ce qui est en crise c’est l’homme ! Et ce qui peut être détruit c’est l’homme ! Mais l’homme est image de Dieu ! C’est pourquoi c’est une crise profonde ! En ce moment de crise nous ne pouvons pas nous inquiéter uniquement de nous-mêmes, nous enfermer dans la solitude, dans le découragement, dans le sentiment d’impuissance face aux problèmes. Ne pas s’enfermer, s’il vous plaît ! C’est cela le danger : nous nous enfermons dans la paroisse, avec les amis, dans le mouvement, avec ceux avec qui nous pensons les mêmes choses.... mais savez-vous ce qui arrive  Question Quand l’Église devient fermée, elle tombe malade, elle tombe malade. Pensez à une pièce fermée pendant un an ; quand tu y retournes il y a une odeur d’humidité, il y a beaucoup de choses qui ne vont pas. Une Église fermée c’est la même chose : c’est une Église malade. L’Église dit sortir d’elle-même. Pour aller où  Question Vers les périphéries existentielles, quelles qu’elles soient, mais sortir. Jésus nous dit : « Allez dans le monde entier ! Allez ! Prêchez ! Proclamez l’Évangile » (Marc 16, 15)

Mais que se passe-t-il si quelqu’un sort de lui-même  Question Il peut se passer ce qu’il peut arriver à tous ceux qui sortent de chez eux et vont dans la rue : un accident. Mais je vous le dis : je préfère mille fois une Église qui a eu un accident, qui a affronté un accident, qu’une Église malade parce qu’elle est fermée ! Sortez dehors, sortez ! Pensez aussi à ce que dit l'Apocalypse. Elle dit une belle chose : que Jésus est à la porte et appelle, il appelle pour entrer dans notre cœur (cf. Ap 3, 20). Tel est le sens de l'Apocalypse. Mais posez-vous cette question : combien de fois Jésus est-il à l’intérieur et frappe à la porte pour sortir, pour sortir dehors, et nous ne le laissons pas sortir, en raison de nos certitudes, parce que très souvent nous sommes enfermés dans des structures caduques, qui servent seulement à nous rendre esclaves, et non des fils de Dieu libres  Question Dans cette ‘sortie’, il est important d’aller à la rencontre ; pour moi cette parole est très importante : la rencontre avec les autres. Pourquoi  Question Parce que la foi est une rencontre avec Jésus, et nous devons faire la même chose que Jésus : rencontrer les autres. Nous vivons une culture de l’affrontement, une culture de la fragmentation, une culture dans laquelle je jette ce qui ne me sert pas, la culture du déchet. Mais sur ce point, je vous invite à penser - et cela fait partie de la crise - aux personnes âgées, qui sont la sagesse d’un peuple, aux enfants ... la culture du déchet ! Mais nous devons aller à la rencontre et nous devons créer avec notre foi une ‘culture de la rencontre’, une culture de l’amitié, une culture où nous trouvons des frères, où nous pouvons aussi parler avec ceux qui ne pensent pas comme nous, aussi avec ceux qui ont une autre foi, qui n’ont pas la même foi. Tous ont quelque chose en commun avec nous : ils sont des images de Dieu, ce sont les fils de Dieu. Aller à la rencontre de tous, sans négocier notre appartenance. Et un autre point est important : avec les pauvres. Si nous sortons de nous-mêmes, nous trouvons la pauvreté. Aujourd’hui - cela fait mal au cœur de le dire -, aujourd’hui, trouver un clochard mort de froid n’est pas une nouvelle. Aujourd’hui ce qui est une nouvelle est, peut-être, un scandale. Un scandale : ah, ça c’est une nouvelle ! Aujourd’hui, Arrow penser que tant d’enfants n’ont pas à manger n’est pas une nouvelle. Arrow Cela est grave, cela est grave ! Nous ne pouvons pas rester tranquille ! Enfin ... les choses sont ainsi. Nous ne pouvons pas devenir des chrétiens amidonnés, des chrétiens trop bien élevés, qui parlent de choses théologiques alors qu’ils prennent le thé, tranquilles. Non ! Nous devons devenir des chrétiens courageux et aller chercher ceux qui sont précisément la chair du Christ, ceux qui sont la chair du Christ ! Quand je vais confesser - je ne peux pas encore, car pour sortir confesser ... d’ici on ne peut pas sortir, mais cela est un autre problème - quand j’allais confesser dans le diocèse précédent, certaines personnes venaient et je posais toujours cette question : “ Mais donnez-vous l’aumône  Question ” - “ Oui, père !”. “ Ah, c’est bien, c’est bien !”. Et j’en posais deux de plus : “ Dites-moi, quand vous donnez l’aumône, regardez-vous dans les yeux celui ou celle à qui vous donnez l’aumône  Question ” - “ Eh bien je ne sais pas, je ne m’en suis pas rendu compte ”. 

Deuxième question : “ Et quand vous donnez l’aumône, touchez-vous la main de celui à qui vous donnez l’aumône, ou lui jetez-vous la monnaie  Question ”. Voilà le problème : la chair du Christ, toucher la chair du Christ, prendre sur nous cette douleur pour les pauvres. La pauvreté, pour nous chrétiens, n’est pas une catégorie sociologique ou philosophique, ou culturelle : non, c’est une catégorie théologale. Je dirais qu’elle est peut-être la première catégorie, parce que ce Dieu, le Fils de Dieu, s’est abaissé, s’est fait pauvre pour marcher avec nous sur la route Et cela est notre pauvreté : la pauvreté de la chair du Christ, la pauvreté qui nous a apporté le Fils de Dieu avec son Incarnation. Une Église pauvre pour les pauvres commence par aller vers la chair du Christ. Si nous allons vers la chair du Christ, nous commençons à comprendre quelque chose, à comprendre ce qu’est cette pauvreté, la pauvreté du Seigneur. Et cela n’est pas facile. Mais il y a un problème qui ne fait pas du bien aux chrétiens : l’esprit du monde, l’esprit mondain, la mondanité spirituelle. Cela nous conduit à la suffisance, à vivre l’esprit du monde et non celui de Jésus. La question que vous posiez est : comment doit-on vivre pour affronter cette crise qui touche l’éthique publique, le modèle de développement, la politique. Étant donné que cette crise est une crise de l’homme, une crise qui détruit l’homme, c’est une crise qui dépouille l’homme de l’éthique. Dans la vie publique, dans la politique, s’il n’y pas d’éthique, une éthique de référence, tout est possible et on peut tout faire. Et nous voyons, quand nous lisons les journaux, combien le manque d’éthique dans la vie publique fait beaucoup de mal à l’humanité tout entière. Je voudrais vous raconter une histoire. Je l’ai déjà racontée deux fois cette semaine, mais je le ferai une troisième fois avec vous. C’est l’histoire que raconte un midrash biblique d’un rabbin du XIIe siècle. Celui-ci raconte l’histoire de la construction de la Tour de Babel et dit que, pour construire la Tour de Babel il était nécessaire de fabriquer des briques. Que signifie cela  Question Aller, mélanger de la boue, porter la paille, tout faire ... et ensuite mettre au four. Et quand la brique était faite, elle devait être portée en haut, pour la construction de la Tour de Babel. Une brique représentait un trésor, en raison de tout le travail qui était nécessaire pour la faire. Quand une brique tombait, c’était une tragédie nationale et l’ouvrier coupable était puni ; une brique était si précieuse que si elle tombait cela était un drame. Mais si un ouvrier tombait, il ne se passait rien, c’était une autre chose. Cela se produit aujourd’hui : si les investissements dans les banques baissent un peu ... c’est une tragédie... que doit-on faire  Question Mais si des personnes meurent de faim, si elles n’ont pas à manger, si elles ne sont pas en bonne santé, cela ne fait rien ! Voilà quelle est notre crise aujourd’hui ! Et le témoignage d’une Église pauvre pour les pauvres va contre cette mentalité.

Question 4/« Marcher, construire, confesser ». Voici votre ‘programme’ pour une Église-mouvement, du moins est-ce ainsi que je l’ai compris en écoutant l’une de vos homélies au début du pontificat ; elle nous a réconfortés et encouragés. Réconfortés, parce que nous nous sommes retrouvés dans une unité profonde avec nos amis de la communauté chrétienne et avec toute l’Église universelle. Encouragés, parce que dans un certain sens, vous nous avez obligés à nous débarrasser de la poussière du temps et de la superficialité de notre adhésion au Christ. Mais je dois dire que je n’arrive pas à surmonter le sentiment de trouble que l’une de ces paroles suscite en moi : confesser. Confesser, c’est-à-dire témoigner de la foi. Nous pensons à nos nombreux frères qui souffrent à cause d’elle, comme nous l’avons entendu il y a peu de temps. À ceux qui, le dimanche matin, doivent décider si aller à la Messe parce qu’ils savent qu’en allant à la Messe, ils risquent leur vie. À ceux qui se sentent assaillis et discriminés en raison de leur foi chrétienne dans tant, trop de parties de notre monde. Face à ces situations, il nous semble que ma confession, notre témoignage est timide et maladroit. Nous voudrions faire davantage, mais quoi  Question Et comment aider nos frères  Question  Comment soulager leurs souffrances si l’on ne peut rien faire, ou si peu, pour changer leur contexte politique et social  Question 

Réponses 4 du Pape François La quatrième question: « Devant ces situations, il me semble que ma confession, mon témoignage soit timide et maladroit. Je voudrais faire quelque chose de plus, mais quoi Question Et comment aider nos frères, comment alléger leur souffrance, alors que je ne peux rien faire, ou bien peu, pour changer leur contexte politique et social  Question ». Pour annoncer l’Évangile deux vertus son nécessaires : le courage et la patience. Eux [les chrétiens qui souffrent] sont dans l’Église de la patience. Ils souffrent et il y a plus de martyrs aujourd’hui que pendant les premiers siècles de l’Église ; plus de martyrs ! Nos frères et nos sœurs. Ils souffrent ! Eux portent leur foi jusqu’au martyre. Mais le martyre n’est jamais une défaite ; le martyre est le degré le plus élevé du témoignage que nous devons donner. Nous sommes en marche vers le martyre, de petits martyres : renoncer à cela, faire cela ... mais nous sommes en marche. Et eux, les pauvres, donnent leur vie, mais ils la donnent - comme nous avons entendu à propos de la situation au Pakistan - par amour pour Jésus, en témoignant de Jésus. Un chrétien doit toujours avoir cette attitude de douceur, d’humilité, précisément l’attitude qu’ils ont, en se confiant à Jésus, en se remettant à Jésus. Il faut préciser que de nombreuses fois ces conflits n’ont pas une origine religieuse ; souvent il y a d’autres causes, de type social et politique, et malheureusement les appartenances religieuses sont utilisées comme de l’huile sur le feu. Un chrétien doit toujours savoir répondre au mal par le bien, même si cela est souvent difficile. Nous cherchons à leur faire sentir, à ces frères et sœurs, que nous sommes profondément unis - profondément unis ! - à leur situation, que nous savons que ces sont des chrétiens ‘entrés dans la patience’. Quand Jésus va à la rencontre de la Passion, il entre dans la patience. Eux sont entrés dans la patience : leur faire savoir, mais aussi le faire savoir au Seigneur. Je vous pose la question : priez-vous pour ces frères et ces sœurs  Question Priez-vous pour eux  Question Dans votre prière de tous les jours  Question Je ne demanderai pas maintenant que celui qui prie lève la main : non ! Je ne le demanderai pas maintenant. Mais pensez-y bien. Dans la prière de tous les jours, disons à Jésus : « Seigneur, regarde ce frère, regarde cette sœur qui souffre tant, qui souffre tant ! ». Ils font l’expérience de la limite, précisément de la limite entre la vie et la mort. Et cette expérience doit nous conduire nous aussi à promouvoir la liberté religieuse pour tous, pour tous ! Chaque homme et chaque femme doivent être libres dans leur confession religieuse, quelle qu’elle soit. Pourquoi  Question Parce que cet homme et cette femme sont des enfants de Dieu.
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/1/Le mariage dans l’ordre de la création et la plénitude sacramentelle/ L’ordre de la rédemption illumine et réalise celui de la création. Le mariage naturel se comprend donc pleinement à la lumière de son accomplissement sacramentel : ce n’est qu’en fixant le regard sur le Christ que l’on connaît à fond la vérité sur les rapports humains. « En réalité, le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné. […] Nouvel Arrow Adam, le Christ, dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation ». Il apparaît particulièrement opportun de comprendre dans une optique christocentrique les propriétés naturelles du mariage, qui constituent le bien des époux (bonum coniugum), qui comportent l’unité, l’ouverture à la vie, la fidélité et l’indissolubilité. À la lumière du Nouveau Testament, selon lequel tout a été créé par le Christ et en vue du Christ (Colossiens 1, 16 ; Jean 1, 1), le Concile Vatican II a voulu exprimer qu’il appréciait le mariage naturel, ainsi que les éléments positifs présents dans les autres religions  Arrow (Lumen Getium, 16; numéro 2) et dans les diverses cultures, malgré des limites et des insuffisances (Romains, 55). Le discernement de la présence des “  Arrow (semina Verbi) ” dans les autres cultures ( Agée, 11) peut être appliqué aussi à la réalité conjugale et familiale. Outre le véritable mariage naturel, il existe des éléments positifs présents dans les formes matrimoniales d’autres traditions religieuses. Nous considérons que ces formes – fondées de toute manière sur la relation stable et vraie d’un homme et d’une femme -, sont ordonnées au sacrement. Le regard tourné vers la sagesse humaine des peuples, l’Église reconnaît aussi cette famille comme cellule de base nécessaire et féconde de la coexistence humaine

 /2/Dans les paroles de vie éternelle que Jésus a laissées à ses disciples, dans son enseignement sur le mariage et la famille, on peut distinguer trois étapes fondamentales dans le projet de Dieu. Au départ, il y a la famille des origines, quand Dieu créateur a institué le mariage primordial entre « Adam et Ève », comme fondement solide de la famille. Dieu n’a pas seulement créé l’être humain homme et femme ( Genèse 1, 27), mais il les a aussi bénis pour qu’ils soient féconds et se multiplient ( Genèse 1, 28). Voilà pourquoi, «l’homme quittera son père et sa mère et s’unira à sa femme et les deux ne formeront qu’une seule chair » (Genèse 2, 24). Cette union, blessée ensuite par le péché, a connu diverses oscillations dans la forme historique du mariage au sein de la tradition d’Israël : entre la monogamie et la polygamie, entre la stabilité et le divorce, entre la réciprocité et la subordination de la femme à l’homme. La concession faite par Moïse sur la possibilité de la répudiation (Deutéronome 24,1), qui persistait au temps de Jésus, se comprend dans ce cadre. Enfin, avec l’avènement du Sauveur, la réconciliation du monde déchu non seulement réintègre le projet divin originel, mais conduit l’histoire du Peuple de Dieu vers un nouvel accomplissement. L’indissolubilité du mariage (Marc 10, 2-9), ne doit pas être comprise avant tout comme un joug imposé aux hommes, mais bien comme un don fait aux personnes unies par le mariage Le mariage dans l’ordre de la création et la plénitude sacramentelle L’ordre de la rédemption illumine et réalise celui de la création. Le mariage naturel se comprend donc pleinement à la lumière de son accomplissement sacramentel : ce n’est qu’en fixant le regard sur le Christ que l’on connaît à fond la vérité sur les rapports humains. « En réalité, le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné. […] Nouvel Adam, le Christ, dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l’homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation »  (Gaudium Spe,numéro 22)Il apparaît particulièrement opportun de comprendre dans une optique christocentrique les propriétés naturelles du mariage, qui constituent le bien des époux (bonum coniugum), qui comportent l’unité, l’ouverture à la vie, la fidélité et l’indissolubilité. À la lumière du Nouveau Testament, selon lequel tout a été créé par le Christ et en vue du Christ ( Colossiens 1, 16 ; Jean 1, 1 ), le Concile Vatican II a voulu exprimer qu’il appréciait le mariage naturel, ainsi que les éléments positifs présents dans les autres religions (Naoum, 2) et dans les diverses cultures, malgré des limites et des insuffisances (Romains, 55). Le discernement de la présence des “ semina Verbi ” dans les autres cultures ( Agée11) peut être appliqué aussi à la réalité conjugale et familiale. Outre le véritable mariage naturel, il existe des éléments positifs présents dans les formes matrimoniales d’autres traditions religieuses. Nous considérons que ces formes – fondées de toute manière sur la relation stable et vraie d’un homme et d’une femme -, sont ordonnées au sacrement. Le regard tourné vers la sagesse humaine des peuples, l’Église reconnaît aussi cette famille comme cellule de base nécessaire et féconde de la coexistence humaine

/2/Une ancienne légende juive, tirée du livre apocryphe : « La vie d’Adam et Ève », raconte que, pendant sa dernière maladie, Adam aurait envoyé son fils Set avec Ève dans la région du Paradis pour prendre l’huile de la miséricorde, afin d’être oint de celle-ci et ainsi être guéri. Après toutes les prières et les larmes des deux à la recherche de l’arbre de la vie, l’Archange Michel apparaît pour leur dire qu’ils n’obtiendraient pas l’huile de l’arbre de la miséricorde et qu’Adam devrait mourir. Plus tard, des lecteurs chrétiens ont ajouté à cette communication de l’Archange une parole de consolation. L’Archange aurait dit qu’après 5.500 ans, serait venu l’aimable Roi Christ, le Fils de Dieu, et qu’il aurait oint avec l’huile de sa miséricorde tous ceux qui auraient cru en Lui. « L’huile de la miséricorde, d’éternité en éternité, sera donnée à tous ceux qui devront renaître de l’eau et de l’Esprit Saint. Alors le fils de Dieu, riche d’amour, le Christ, descendra dans les profondeurs de la terre et conduira ton père au Paradis, auprès de l’arbre de la miséricorde ». Dans cette légende, devient visible toute l’affliction de l’homme face à son destin de maladie, de souffrance et de mort, qui nous a été imposé. La résistance que l’homme oppose à la mort apparaît évidente : quelque part – ont pensé à maintes reprises les hommes – il doit bien y avoir l’herbe médicinale contre la mort. Tôt ou tard, il devrait être possible de trouver le remède non seulement contre telle ou telle maladie, mais contre la véritable fatalité – contre la mort. En somme, le remède de l’immortalité devrait exister. Aujourd’hui aussi les hommes sont à la recherche de cette substance curative. La science médicale actuelle s’efforce, non d’exclure à proprement parler la mort, mais d’en éliminer toutefois le plus grand nombre possible de causes, de la reculer toujours plus ; de procurer une vie toujours meilleure et plus longue. Mais réfléchissons encore un instant : qu’en serait-il vraiment, si l’on parvenait, peut-être pas à exclure totalement la mort, mais à la reculer indéfiniment, à parvenir à un âge de plusieurs centaines d’années Question Serait-ce une bonne chose  Question L’humanité vieillirait dans une proportion extraordinaire, il n’y aurait plus de place pour la jeunesse. La capacité d’innovation s’éteindrait et une vie interminable serait, non pas un paradis, mais plutôt une condamnation. La véritable herbe médicinale contre la mort devrait être différente. Elle ne devrait pas apporter simplement un prolongement indéfini de la vie actuelle. Elle devrait transformer notre vie de l’intérieur. Elle devrait créer en nous une vie nouvelle, réellement capable d’éternité : elle devrait nous transformer au point de ne pas finir avec la mort, mais de commencer seulement avec elle en plénitude. La nouveauté et l’inouï du message chrétien, de l’Évangile de Jésus-Christ, était et est encore maintenant ce qui nous est dit : oui, cette herbe médicinale contre la mort, ce vrai remède de l’immortalité existe. Il a été trouvé. Il est accessible. Dans le Baptême, ce remède nous est donné. Une vie nouvelle commence en nous, une vie nouvelle qui mûrit dans la foi et n’est pas effacée par la mort de la vie ancienne, mais qui, seulement alors, est portée pleinement à la lumière

/3/À cela certains, peut-être beaucoup, répondront : le message, je le perçois certes, mais la foi me manque. De même, qui veut croire, demandera : mais en est-il vraiment ainsi  Question Comment devons-nous nous l’imaginer Question Comment se réalise cette transformation de la vie ancienne, si bien que se forme en elle la vie nouvelle qui ne connaît pas la mort. Encore une fois, un écrit juif ancien peut nous aider à avoir une idée de ce processus mystérieux qui débute en nous au Baptême. On y raconte que l’ancêtre Énoch est enlevé jusqu’au trône de Dieu. Mais il eut peur devant les glorieuses puissances angéliques et, dans sa faiblesse humaine, il ne put contempler le Visage de Dieu. « Alors Dieu dit à Michel – ainsi continue le livre d’Énoch – : "Prends Énoch et ôte-lui ses vêtements terrestres. Oint-le d’huile douce et revêt-le des habits de gloire !" Et Michel m’ôta mes vêtements, il m’oint d’huile douce, et cette huile était plus qu’une lumière radieuse… Sa splendeur était semblable aux rayons du soleil. Lorsque je me vis, j’étais comme un des êtres glorieux ». C’est précisément cela – le fait d’être revêtu du nouvel habit de Dieu – qui se produit au Baptême ; c’est ce que nous dit la foi chrétienne. Certes, ce changement de vêtements est un parcours qui dure toute la vie. Ce qui se produit au Baptême est le début d’un processus qui embrasse toute notre vie – nous rend capable d’éternité, de sorte que, dans l’habit de lumière de Jésus Christ, nous pouvons apparaître devant Dieu et vivre avec Lui pour toujours. Dans le rite du Baptême, il y a deux éléments dans lesquels cet événement s’exprime et devient visible également comme une exigence pour notre vie ultérieure. Il y a tout d’abord le rite des renoncements et des promesses. Dans l’Église primitive, celui qui devait recevoir le Baptême se tournait vers l’occident, symbole des ténèbres, du coucher du soleil, de la mort et donc de la domination du péché. Celui qui devait recevoir le Baptême se tournait dans cette direction et prononçait un triple « non » : au diable, à ses pompes et au péché. Par cet étrange parole « pompes », c’est-à-dire le faste du diable, était indiquée la splendeur de l’ancien culte des dieux et de l’ancien théâtre, où l’on éprouvait du plaisir à voir des personnes vivantes déchiquetées par des bêtes féroces. Ce triple refus était ainsi le refus d’un type de culture qui enchaînait l’homme à l’adoration du pouvoir, au monde de la cupidité, au mensonge, à la cruauté. C’était un acte de libération de l’imposition d’une forme de vie, qui se présentait comme un plaisir et qui, toutefois, poussait à la destruction de ce qui, dans l’homme, sont ses meilleures qualités. Ce renoncement – avec un déroulement moins dramatique – constitue aujourd’hui encore une partie essentielle du baptême. En lui, nous ôtons les « vêtements anciens» avec lesquels on ne peut se tenir devant Dieu. Ou mieux : nous commençons à les quitter. Ce renoncement est, en effet, une promesse dans laquelle nous tenons la main du Christ, afin qu’il nous guide et nous revête. Quels que soient les « vêtements » que nous enlevons, quelle que soit la promesse que nous prononçons, on rend évident quand nous lisons au cinquième chapitre de la Lettre aux Galates, ce que Paul appelle les « œuvres de la chair » – terme qui signifie justement les vêtements anciens que nous devons quitter. Paul les désigne de cette manière : « débauche, impureté, obscénité, idolâtrie, sorcellerie, haines, querelles, jalousie, colère, envie, divisions, sectarisme, rivalités, beuveries, gloutonnerie et autres choses du même genre » (Galates 5, 19). Ce sont ces vêtements que nous enlevons ; ce sont les vêtements de la mort. Puis celui qui allait être baptisé dans l’Église primitive se tournait vers l’orient – symbole de la lumière, symbole du nouveau soleil de l’histoire, nouveau soleil qui se lève, symbole du Christ. Celui qui va être baptisé détermine la nouvelle direction de sa vie : la  « foi dans le Dieu trinitaire » auquel il se remet. Ainsi Dieu lui-même nous revêt de l’habit de lumière, de l’habit de la vie. Paul appelle ces nouveaux « vêtements » « Fruit de l’Esprit » et il les décrit avec les mots suivants : Arrow « Amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi » (Galates 5, 22)

/4/Dans l’Église primitive, celui qui allait être baptisé était ensuite réellement dépouillé de ses vêtements. Il descendait dans les fonts baptismaux et il était immergé trois fois – symbole de la mort qui exprime toute la radicalité de ce dépouillement et de ce changement de vêtement. Cette vie, qui, de toutes façons est vouée à la mort, celui qui va recevoir le baptême la remet à la mort, avec le Christ, et, par Lui, il se laisse entraîner et élever à la vie nouvelle qui le transforme pour l’éternité. Puis, remontant des eaux baptismales, les néophytes étaient revêtus du vêtement blanc, du vêtement de lumière de Dieu, et ils recevaient le cierge allumé en signe de la nouvelle vie dans la lumière que Dieu lui-même avait allumée en eux. Ils le savaient : ils avaient obtenu le remède de l’immortalité qui, à présent, au moment de recevoir la sainte communion, prenait pleinement forme. En elle, nous recevons le Corps du Seigneur ressuscité et nous sommes, nous aussi, attirés dans ce Corps, si bien que nous sommes déjà protégés en Celui qui a vaincu la mort et qui nous porte à travers la mort. Au cours des siècles, les symboles sont devenus moins nombreux, mais l’évènement essentiel du Baptême est toutefois resté le même. Il n’est pas seulement un bain, encore moins un accueil un peu complexe dans une nouvelle association. Il est mort et résurrection, une renaissance à la vie nouvelle. Oui, l’herbe médicinale contre la mort existe. Le Christ est l’arbre de la vie, rendu à nouveau accessible. Si nous nous conformons à Lui, alors nous sommes dans la vie. C’est pourquoi nous chanterons, en cette nuit de la Résurrection, de tout notre cœur l’alléluia, le cantique de la joie qui n’a pas besoin de paroles. C’est pourquoi Paul peut dire aux Philippiens : « Soyez toujours dans la Arrow « Joie du Seigneur »; laissez-moi vous le redire : soyez dans la joie » (Philippiens 4, 4). La joie ne peut se commander. On peut seulement la donner. Le Seigneur ressuscité nous donne la joie : la vraie vie. Désormais, nous sommes pour toujours gardés dans l’amour de Celui à qui il a été donné tout pouvoir au ciel et sur la terre (Matthieu 28, 18). Sûrs d’être exaucés, demandons donc, par la prière sur les offrandes que l’Église élève en cette nuit : Avec ces offrandes, Seigneur, reçois les prières de ton peuple ; fais que le sacrifice inauguré dans le Mystère pascal nous procure la guérison éternelle. Amen.

/1/Le temps pascal que nous sommes en train de vivre dans la joie, guidés par la liturgie de l’Église, est par excellence le temps de l’Esprit Saint donné « sans mesure » (Jean 3, 34) par Jésus crucifié et ressuscité. Ce temps de grâce se conclut par la fête de la Pentecôte, où l’Église revit l’effusion de l’Esprit sur Marie et sur les apôtres réunis en prière au cénacle. Mais qui est l’Esprit Saint  Question Dans le Credo, nous professons avec foi : « Je crois en l’Esprit Saint » qui est Seigneur et qui donne la vie ». La première vérité à laquelle nous adhérons dans le Credo est que l’Esprit-Saint est Kyrios, Seigneur. Cela signifie qu’il est vraiment Dieu comme le sont le Père et le Fils, objet, de notre part, du même acte d’adoration et de glorification que celui que nous adressons au Père et au Fils. L’Esprit Saint, en effet, est la troisième personne de la Très Sainte Trinité ; il est le grand don du Christ Ressuscité qui ouvre notre esprit et notre cœur à la foi en Jésus comme le Fils envoyé par le Père, et qui nous guide à l’amitié, à la communion avec Dieu. Mais je voudrais m’arrêter surtout sur le fait que l’Esprit Saint est la source intarissable de la vie de Dieu en nous. L’homme de tous les temps et de tous les lieux désire une vie pleine et belle, juste et bonne, une vie qui ne soit pas menacée par la mort, mais qui puisse mûrir et grandir jusqu’à atteindre sa plénitude. L’homme est comme un marcheur qui, à travers les déserts de la vie, a soif d’une eau vive, jaillissante et fraîche, capable de désaltérer en profondeur son désir intime de lumière, d’amour, de beauté et de paix. Nous ressentons tous ce désir ! Et Jésus nous donne cette eau vive : c’est l’Esprit Saint, qui procède du Père et que Jésus répand dans nos cœurs. « Je suis venu pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait surabondante », nous dit Jésus (Jean 10, 10). Jésus promet à la Samaritaine de donner une « eau vive », en surabondance et pour toujours, à tous ceux qui le reconnaissent comme le Fils envoyé par le Père pour nous sauver ( Jean 4, 5-26 ; 3-17). Jésus est venu nous donner cette « eau vive » qu’est l’Esprit Saint pour que notre vie soit guidée par Dieu, soit animée par Dieu, soit nourrie par Dieu. C’est ce que nous voulons dire, lorsque nous disons que le chrétien est un homme spirituel: le chrétien est une personne qui pense et agit selon Dieu, selon l’Esprit Saint. Mais je me pose une question : et nous, est-ce que nous pensons selon Dieu  Question Est-ce que nous agissons selon Dieu  Question Ou nous laissons-nous guider par beaucoup d’autres choses qui ne sont pas vraiment Dieu  Question Chacun de nous doit répondre à cette question au plus profond de son cœur

/2/Nous pouvons maintenant nous demander : pourquoi cette eau peut-elle désaltérer en profondeur  Question Nous savons que l’eau est essentielle à la vie ; sans eau, on meurt ; l’eau désaltère, lave, féconde la terre. Dans la Lettre aux Romains, nous trouvons cette expression : « L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous fut donné » (5, 5). L’« eau vive », l’Esprit Saint, Don du Ressuscité qui établit sa demeure en nous, nous purifie, nous éclaire, nous renouvelle, nous transforme parce qu’elle nous rend participants de la vie même de Dieu qui est Amour. C’est pourquoi l’apôtre Paul affirme que la vie du chrétien est animée par l’Esprit et par ses fruits, qui sont « amour, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi » (Galates 5, 22-23). L’Esprit Saint nous introduit dans la vie divine comme « fils du Fils unique ». Dans un autre passage de la Lettre aux Romains, que nous avons rappelé plusieurs fois, saint Paul le synthétise par ces mots : « En effet, tous ceux qu’anime l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.. Aussi bien n’avez-vous pas reçu un esprit d’esclaves pour retomber dans la crainte ; vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier : “Abba ! Père !”. L’Esprit même se joint à notre esprit pour témoigner que nous sommes fils de Dieu. Et si nous sommes fils, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour être aussi glorifiés avec lui » (8, 14-17). Voilà le don précieux que l’Esprit Saint met dans nos cœurs : la vie même de Dieu, une vie de véritables fils, une relation d’intimité, de liberté et de confiance dans l’amour et dans la miséricorde de Dieu, qui a aussi pour effet de nous donner un regard nouveau sur les autres, qu’ils soient proches ou éloignés, que nous voyons toujours comme des frères et sœurs en Jésus, à respecter et à aimer. L’Esprit Saint nous apprend à regarder avec les yeux du Christ, à vivre notre vie comme le Christ a vécue la sienne, à comprendre la vie comme le Christ l’a comprise. Voilà pourquoi l’eau vive qu’est l’Esprit Saint désaltère notre vie, parce qu’il nous dit que nous sommes aimés de Dieu comme des fils, que nous pouvons aimer Dieu comme ses fils et que, avec sa grâce, nous pouvons vivre en fils de Dieu, comme Jésus. Et nous, écoutons-nous l’Esprit Saint Question Que nous dit l’Esprit Saint  Question Il dit : Dieu t’aime. Il nous dit ceci. Dieu t’aime. Dieu t’aime vraiment. Et nous, est-ce que nous aimons Dieu et les autres, comme Jésus Question Laissons-nous guider par l’Esprit Saint, laissons-le parler à notre cœur et nous dire ceci : que Dieu est amour, que Dieu nous attend, que Dieu est le Père, il nous aime comme un véritable Père, il nous aime vraiment et ceci, seul l’Esprit Saint le dit à notre cœur. Soyons attentifs à l’Esprit Saint, écoutons-le et avançons sur ce chemin d’amour, de miséricorde et de pardon. Merci.
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Michel blogue Sujet/Dernier rassemblement des mots/Liturgiques pour l'Abécédaire/Cette page est en construction/ - Page 2 Empty
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Dans l'Évangile de ce dimanche, nous rencontrons Jésus qui, s'étant retiré sur la montagne, prie tout au long de la nuit. Le Seigneur, à l'écart aussi bien des personnes que de ses disciples, manifeste son intimité avec le Père et la nécessité de prier dans la solitude, à l'abri des tumultes du monde. Cet éloignement, toutefois, ne doit pas être entendu comme un désintérêt envers les personnes ou un abandon des apôtres. Au contraire - raconte saint Matthieu - il fit monter les disciples sur la barque pour « le devancer sur l'autre rive » (Matthieu 14, 22), pour le rencontrer à nouveau. Entre temps, la barque « se trouvait déjà éloignée de la terre de plusieurs stades, harcelée par les vagues, car le vent était contraire » (verset, 24), et voici que « à la quatrième veille de la nuit, [Jésus] vint vers eux en marchant sur la mer » (verset, 25) ; les disciples furent troublés et le prenant pour un fantôme « pris de peur, ils se mirent à crier » (verset, 26), ils ne le reconnurent pas, ils ne comprirent pas qu'il s'agissait du Seigneur. Mais Jésus les rassure : « Ayez confiance, c'est moi, soyez sans crainte » (verset, 27). C’est un épisode dont les Pères de l'Église ont tiré une grande richesse de signification. La mer symbolise la vie présente et l’instabilité du monde visible; la tempête indique toutes sortes de tribulations, de difficultés, qui oppriment l'homme. La barque, en revanche, représente l'Église construite par le Christ et guidée par les apôtres. Jésus veut éduquer les disciples à supporter avec courage les adversités de la vie, en ayant confiance en Dieu, en Celui qui s'est révélé au prophète Élie sur l'Horeb dans le « bruit d'une brise légère » (1 R 19, 12). Ce passage se poursuit ensuite par le geste de l'apôtre Pierre qui, dans un élan d'amour envers le Maître, lui demande d'aller à sa rencontre, en marchant sur les eaux. « Mais, voyant le vent, il prit peur et, commençant à couler, il s'écria : « “ Seigneur, sauve-moi ! ” » (Mt 14, 30). Saint Augustin, imaginant s'adresser à l'apôtre, commente : le Seigneur « s'est abaissé et t'a pris par la main. Par tes seules forces, tu ne peux pas te relever. Serre la main de Celui qui descend jusqu'à toi » ( Psaumes 95,7  (36, 12-33) et il ne dit pas cela à Pierre uniquement, mais il nous le dit à nous aussi. Pierre marche sur les eaux non grâce à ses propres forces, mais par la grâce divine, en laquelle il croit, et lorsqu'il est emporté par le doute, lorsqu'il ne fixe plus le regard sur Jésus, mais qu'il a peur du vent, lorsqu'il ne se fie pas pleinement à la parole du Maître, cela veut dire qu’il est en train de s'éloigner intérieurement de Lui et c'est à ce moment-là qu’il risque de s'abîmer dans la mer de la vie, et il en est ainsi pour nous aussi : si nous nous regardons uniquement nous-mêmes, nous devenons dépendants des vents et nous ne pouvons plus passer sur les tempêtes, sur les eaux de la vie. Le grand penseur Romano Guardini écrit que le Seigneur « est toujours proche, puisqu'il est à la racine de notre être. Toutefois, nous devons faire l'expérience de notre rapport avec Dieu entre les pôles de l'éloignement et de la proximité. Par la proximité, nous sommes renforcés, par l'éloignement nous sommes mis à l’épreuve ».

/1/Catéchèse prononcée par Mgr Pierre Molières/ Dans sa méditation nocturne sur la foi de Thomas, le Pape a parlé à la foule des jeunes jubilaires du Cénacle comme du "laboratoire de la foi". Expression audacieusement moderne pour évoquer les attitudes du croyant, avec ses tâtonnements et ses hypothèses, ses expérimentations et ses élans, ses découvertes et ses nouveaux champs d'exploration, son humilité et son esprit d'équipe.. Cette expression éclairait à sa manière la question d'un jeune après la catéchèse: "Peut-on être saint sans croire en Dieu », et Arrow bon chrétien sans être saint Question ". Question radicale que la logique française excelle à poser. Question de jeunes de notre temps sécularisé mais insatisfait, en quête d'horizon. Il m'a paru qu'un éclairage symbolique était donné à ce type de questions par la première séquence de la veillée nocturne: On y a vu un homme âgé donnant la main à deux jeunes pour l'aider à franchir une porte. Or, cet homme à la démarche incertaine était le Pape. Qui étaient ces deux jeunes Question Peu importait au fond. Ce qui comptait, c'était le fait que le Successeur de Pierre avait besoin de s'appuyer, pour assurer sa marche, sur la jeunesse. La Porte était celle du Jubilé, symbole d'un seuil à franchir, d'une nouvelle étape. Ainsi y a-t-il des actions humaines d'une telle qualité qu'en silence, on peut y découvrir la présence agissante de l'Esprit Saint. Encore faudra-t-il que l'Église, par telle ou telle de ses interventions, tel ou tel de ses membres, exerce sa fonction de signe de salut et de messagère de l'Évangile du Christ pour ouvrir les personnes de bonne volonté à la rencontre de ce dernier. Car la sainteté est une expériene comblante de connaissance et d'amour. Marcher sur le chemin de la sainteté, c'est rencontrer le Christ sur nos routes, quelles qu'elles soient, comme Saul sur le chemin de Damas ou les disciples d'Emmaüs. Le Seigneur n'a pas son pareil pour se faire connaître et se proposer à nos libertés fragiles et rebelles. Les itinéraires des catéchumènes sont là pour le manifester. D'autre part, marcher dans cette voie de sainteté suppose une vie d'Église. La rencontre du Christ, dans sa fulgurance ou sa pénombre, appelle à vivre dans l'Église. Or, pour nos jeunes d'aujourd'hui, souvent peu instruits ou désinformés, l'Église paraît lointaine et inadaptée; son histoire, celle de raideurs, de turpitudes, ou d'erreurs.

/2/Comment donc la reconnaître sainte Question Question de beaucoup de jeunes aujourd'hui. Le catéchisme des évêques de France y répond nettement. - L'Église est sainte par son origine et sa nature mêmes qui lui viennent de Dieu. - sainte par son message présenté dans l'Écriture et ses Credos.- sainte par ses sacrements qui sont les signes d'alliance et de salut, chargés de la présence vivante du Christ. - sainte encore par ses ministères, qui contribuent à en faire une nation sainte, un peuple prophétique et royal, capable de s'opposer à bien des obstacles pour servir et relever la personne humaine tellement défigurée dans tous les domaines. - sainte, enfin, par la communion des saints, faite de gens innombrables et divers qui ont en commun, au cours des âges, d'être traversés par ces grandes forces spirituelles, infusées par Dieu, que sont les vertus théologales de Foi, d'Espérance et de Charité. Telle est la demande de sainteté: une rencontre et une vie ecclésiale à l'intérieur du quotidien. Pour terminer, une autre question de jeunes: "la sainteté n'est-elle pas une vertu que notre égoïsme nous pousse à rechercher Question Non, non, la sainteté n'est pas une affaire d'esthétique, ni d'image à plaire. Bien loin d'être narcissique, elle nous ouvre aux autres et à Dieu. Elle nous incite à entrer dans le coeur du Christ pour lui plaire et explorer sans cesse ses richesses inépuisables. Le Docteur Faust, dans son laboratoire, cherchait en vain le secret de la jeunesse. Jean-Paul II veut, plus humblement, introduire la jeunesse de ce temps dans ce laboratoire de foi, ou l'Apôtre Thomas, appelé Didyme, c'est-à-dire le jumeau, propose à ses cadets de faire l'expérience du Christ aux cicatrices et au coeur ouvert. A eux comme à Thomas, il ne cesse de dire: "Heureux ceux qui croient sans voir; Arrow heureux ceux qui sont capables de reconnaître l'Amour qui passe sur leur route pour les guider vers le bonheur". C'est là le but de son "laboratoire", qui, loin de détruire la vie ou de la manipuler, la respecte et la promeut. "Je suis venu, dit-il toujours, pour qu'ils aient la vie et qu'ils l'aient en abondance". Puissent les chrétiens de France bénéficier d'un tel laboratoire qui donne toutes ses chances à la vie et à la vie de Foi.

« casuistique», dans la « logique du “on peut” et “on ne peut pas”». Conscients qu’«en Dieu la justice est miséricorde et que la miséricorde est justice». «Il y avait trois groupes de personnes qui suivaient Jésus», a fait remarquer François, en se référant au passage évangélique de Marc (10, 1-12) proposé par la liturgie. Tout d’abord, « la foule le suivait pour apprendre. Le deuxième groupe était composé de «docteurs de la loi » qui, en revanche, « le suivaient pour le mettre à l’épreuve. Il y avait ensuite «les disciples, le troisième groupe: ils le suivaient parce qu’ils étaient attachés à lui. Marc raconte que le Seigneur «était approché par ces docteurs de la loi: c’est clair, l’Évangile le dit, pour le mettre à l’épreuve, ils demandaient à Jésus s’il est licite à un mari de répudier sa femme». Mais Jésus ne répond pas si cela est licite ou non; il n’entre pas dans leur logique casuistique, car eux ne pensaient à la foi qu’en termes de “on peut” ou “on ne peut pas”, jusqu’où “on peut”, jusqu’où “on ne peut pas”». Jésus leur «adresse une question: “Que vous a ordonné Moïse”». En pratique, il demande: « Qu’y a-t-il dans votre loi Question ”». En répondant à cette question de Jésus, les docteurs de la loi «expliquent la permission que Moïse a donnée pour répudier une femme, et ce sont précisément eux qui tombent dans le piège, parce que Jésus les qualifie de “durs de cœurs”». Et ainsi, Jésus «dit la vérité, sans casuistique, sans permission, la vérité: “Depuis le début de la création, Dieu les fit homme et femme”». C’est pourquoi «ils ne sont plus deux, mais une seule chair». Et cela «n’est ni casuistique, ni permission: c’est la vérité; Jésus dit toujours la vérité». Ensuite, dans son Évangile, Marc raconte également la réaction du «troisième groupe, les disciples, chez eux: ils l’interrogent. 

/2/Et «Jésus est encore très clair: “Qui répudie sa propre femme et en épouse une autre, commet un adultère envers elle; et si elle, répudiée par son mari, en épouse un autre, elle commet un adultère». Jésus dit donc «la vérité». Il «sort de la logique casuiste et explique les choses comme elles ont été créées, il explique la vérité». Mais «quelqu’un peut certainement penser: “Oui, la vérité est celle-ci, mais toi, Jésus, tu es allé là-bas parler avec une adultère!”». Et même «de nombreuses fois adultère ». « Une fois, on t’a amené une adultère  c’est clair pour tous: on l’a surprise commettant un adultère - et toi, à la fin, qu’as-tu dit -  Question  “Je ne te condamne pas, va, ne pèche plus”. Mais comment expliquer tout cela Question » pourrait-on donc objecter. « C’est le chemin chrétien», a été la réponse du Pape. Et « le chemin de Jésus, on le voit clairement, est le chemin qui va de la casuistique à la vérité et à la miséricorde: Jésus laisse la casuistique de côté ». Et « ceux qui voulaient le mettre à l’épreuve, ceux qui pensaient avec cette logique du “on peut”, il les qualifie d’hypocrites ». « La casuistique est hypocrite, c’est une pensée hypocrite: “on peut, on ne peut pas”». Mais il n’y a pas « seulement la vérité ». Il y a «également la miséricorde, car il est l’incarnation de la miséricorde du Père et il ne peut pas se renier lui-même». Et « il ne peut pas se renier lui-même parce qu’il est la miséricorde du Père ». Et « cela est la route que Jésus nous enseigne à parcourir: cela n’est pas facile, dans la vie, quand les tentations se présentent ».  « Seigneur, que je sois juste, mais juste avec miséricorde » est la prière suggérée par François.

/1/L'Évangile de ce dimanche présente « Jésus qui guérit dix lépreux», dont seulement l'un d'entre eux, samaritain et donc étranger, revient pour le remercier (Luc 17, 11-19). Le Seigneur lui dit : "Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé" (Luc 17, 19). Cette page évangélique nous invite à une double réflexion. Elle fait tout d'abord penser à deux niveaux de guérison : l'un, plus superficiel, concerne le corps ; l'autre, plus profond, touche l'être intime de la personne, ce que la Bible appelle le "cœur" et, à partir de là, rayonne dans l'existence tout entière. La guérison complète et radicale est le "salut". Le langage commun lui-même, en distinguant entre "santé" et "salut", Arrow nous aide à comprendre que le salut est bien plus que la santé. Il est, en effet, une vie nouvelle, pleine, définitive. En outre, Jésus, comme en d'autres circonstances, prononce ici l'expression : "Ta foi t'a sauvé". C'est la foi qui sauve l'homme, en le rétablissant dans sa relation profonde avec Dieu, avec lui-même et avec les autres ; et la foi s'exprime dans la reconnaissance. Celui qui, comme le Samaritain guéri, sait remercier, démontre qu'il ne considère pas toute chose comme un dû, mais comme un don qui, même lorsqu'il parvient par l'intermédiaire des hommes ou de la nature, provient en fin de compte de Dieu. La foi comporte alors l'ouverture de l'homme à la grâce du Seigneur, reconnaître que tout est don, tout est grâce. Ce trésor est caché dans un petit mot : "merci" ! Jésus guérit dix malades de la lèpre, une maladie alors considérée comme une "impureté contagieuse" qui exigeait une purification rituelle (Lévitiques 14, 1-37). En vérité, la lèpre qui défigure réellement l'homme et la société est le péché ; il s'agit de l'orgueil et de l'égoïsme qui engendrent dans l'âme humaine indifférence, haine et violence. Cette lèpre de l'esprit, qui défigure le visage de l'humanité, personne ne peut la guérir sinon Dieu, qui est Amour. En ouvrant son cœur à Dieu, la personne qui se convertit est guérie intérieurement du mal. "Convertissez-vous et croyez à l'Évangile" (Marc 1, 15). Jésus marqua le début de sa vie publique par cette invitation, qui continue à retentir dans l'Église, si bien que la Très Sainte Vierge elle-même, en particulier dans ses apparitions les plus récentes, a toujours renouvelé cet appel. Aujourd'hui, nous pensons en particulier à Fátima où, il y a précisément 90 ans, du 13 mai au 13 octobre 1917, la Vierge apparut aux trois pastoureaux : Lucie, Jacinthe et François. Grâce aux liaisons radiotélévisées, je voudrais me rendre spirituellement présent dans ce Sanctuaire marial, où le Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d'État, a présidé en mon nom les célébrations conclusives d'un anniversaire aussi significatif. Je le salue cordialement, ainsi que les autres Cardinaux et Évêques présents, les prêtres qui travaillent dans le Sanctuaire et les pèlerins venus de toutes les parties du monde pour l'occasion. Nous demandons à la Vierge pour tous les chrétiens le don d'une véritable conversion, pour que soit annoncé et témoigné avec cohérence et fidélité le message évangélique éternel, qui indique à l'humanité la voie de la paix authentique.
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Michel blogue Sujet/Dernier rassemblement des mots/Liturgiques pour l'Abécédaire/Cette page est en construction/ - Page 2 Empty
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/1/Les Mages se mettent en route à la recherche du Roi qui est né. Ils sont l’image des peuples en chemin à la recherche de Dieu, des étrangers qui sont désormais conduits sur la montagne du Seigneur ( Isaïe 56, 6-7), des personnes qui sont loin qui peuvent maintenant entendre l’annonce du salut ( Is 33, 13), de tous les égarés qui entendent l’appel d’une voix amicale. Car maintenant, dans la chair de l’Enfant de Bethléem, la gloire du Seigneur s’est révélée à toutes les nations ( Isaïe 40, 5) et « tout être vivant verra le salut de Dieu » (Luc 3, 6). C'est le pèlerinage humain de chacun d'entre nous, de la distance à la proximité. Les « Mages » ont le regard Arrow tourné vers le ciel, mais les pieds qui marchent sur la terre, et le cœur prosterné en adoration. Je répète : le regard tourné vers le ciel, les pieds qui marchent sur terre, le cœur prosterné en adoration. Tout d’abord, les Mages ont le regard tourné vers le ciel. Ils sont habités par la nostalgie de l’infini et leur regard est attiré par les astres. Ils ne vivent pas en regardant le bout de leurs pieds, repliés sur eux-mêmes, prisonniers d’un horizon terrestre, se traînant dans la résignation ou la plainte. Ils lèvent la tête, pour attendre une lumière qui éclaire le sens de leur vie, un salut qui vienne d’en haut. Et ainsi, ils voient surgir une étoile, plus brillante que toutes, qui les attire et qui les met en route. C’est la clé qui révèle le vrai sens de notre existence : si nous vivons enfermés dans le périmètre étroit des choses terrestres, si nous marchons tête baissée, otages de nos échecs et de nos regrets, si nous sommes affamés de biens et de consolations mondaines - qui sont là aujourd'hui et disparaîtront demain - au lieu de rechercher lumière et amour, notre vie s’éteint. Les Mages, qui sont pourtant étrangers et qui n’ont pas encore rencontré Jésus, nous enseignent à regarder vers le haut, à regarder vers le ciel, à lever les yeux vers les montagnes d’où viendra l’aide, car notre aide vient du Seigneur (Psaume 121, 1-2). Frères et sœurs, le regard tourné vers le ciel ! Nous devons avoir le regard tourné vers le haut pour apprendre aussi à voir la réalité d’en haut. Nous en avons besoin sur le chemin de la vie pour nous faire accompagner par l’amitié du Seigneur, par son amour qui nous soutient, par la lumière de sa Parole qui nous guide comme une étoile dans la nuit. Nous en avons besoin sur le chemin de la foi, afin qu’elle ne se réduise pas à un ensemble de pratiques religieuses ou à un habit extérieur, mais qu’elle devienne un feu qui brûle en nous et qu’elle nous fasse devenir des chercheurs passionnés du visage du Seigneur et des témoins de son Évangile. Nous en avons besoin dans l’Église, où, au lieu de nous diviser selon nos idées, nous sommes appelés à remettre Dieu au centre. Nous en avons besoin pour abandonner les idéologies ecclésiastiques, pour retrouver le sens de notre Sainte Mère l'Église, l'habitus ecclésial. Idéologies ecclésiastiques, non ; vocation ecclésiale, oui. Le Seigneur, et non nos idées ou nos projets, doit être au centre. Repartons de Dieu, cherchons-en Lui le courage de ne pas nous arrêter devant les difficultés, la force de surmonter les obstacles, la joie de vivre dans la communion et dans la concorde

/2/ Les Mages ne regardent pas seulement l'étoile, les choses élevées, mais ils ont également les pieds en marche sur la terre. Ils se mettent en route vers Jérusalem, et demandent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître  Question Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui » (Matthieu 2, 2). Une seule chose : des pieds en lien avec la contemplation. L’astre qui brille dans le ciel les renvoie parcourir les routes de la terre ; en levant la tête, ils sont poussés à descendre ; en cherchant Dieu ils sont envoyés pour le trouver dans l’homme, dans un Enfant couché dans une mangeoire, car Dieu qui est infiniment grand s’est révélé dans ce petit, infiniment petit. Il faut de la sagesse, il faut l'assistance de l’Esprit-Saint pour comprendre la grandeur et la petitesse de la manifestation de Dieu. Frères et sœurs, les pieds en marche sur la terre ! Le don de la foi ne nous est pas fait pour rester fixer le ciel (. Actes des Apôtres 1, 11), mais pour marcher sur les routes du monde comme témoins de l’Évangile ; la lumière qui éclaire notre vie, le Seigneur Jésus, ne nous est pas donnée seulement pour être consolés dans nos nuits, mais pour ouvrir des trous de lumière dans les ténèbres denses qui enveloppent tant de situations sociales ; le Dieu qui vient nous rendre visite, nous ne le trouvons pas en restant immobiles dans une quelconque belle théorie religieuse, mais seulement en nous mettant en chemin, en cherchant les signes de sa présence dans les réalités de chaque jour et, surtout, en rencontrant et en touchant la chair des frères. Contempler Dieu est une bonne chose, mais elle n'est féconde que si nous prenons le risque, le risque du service, de porter Dieu. Les « Mages cherchent Dieu », le grand Dieu, et trouvent un Arrow Enfant. Cela est important : rencontrer Dieu en chair et en os, sur les visages qui passent chaque jour à nos côtés, en particulier ceux des plus pauvres. Les Mages, en effet, nous enseignent que la rencontre avec Dieu nous ouvre toujours à une espérance plus grande qui nous fait changer de style de vie et qui nous fait transformer le monde. Benoît XVI affirmait : « Si la véritable espérance manque, on recherche le bonheur dans l’ivresse du superflu, dans les excès, et l’on se ruine soi-même, ainsi que le monde. […] C’est pourquoi il y a besoin d’hommes qui nourrissent une grande espérance et qui possèdent donc beaucoup de courage. Le courage des Mages, qui entreprirent un long voyage en suivant une étoile, et qui surent s’agenouiller devant un Enfant et lui offrir leurs dons précieux » Arrow (Homélie) 6 janvier 2008). 

/3/Enfin, considérons aussi que les « Mages » ont le cœur prosterné en adoration. Ils regardent l’étoile dans le ciel, mais ne se réfugient pas dans une dévotion détachée de la terre ; ils se mettent en voyage, mais ils n’errent pas comme des touristes sans but. Ils arrivent à Bethléem et, quand ils voient l’Enfant, « ils se prosternent devant lui et l’adorent » (Matthieu 2, 11). Ensuite ils ouvrent leurs coffrets et lui offrent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. « Celui qu’ils adorent, les mages le proclament donc aussi par leurs présents mystiques : comme roi par l’or, comme Dieu par l’encens, comme mortel par la myrrhe » Arrow (Saint Grégoire)  le Grand, Homélie X le jour de l’Épiphanie, 6). Un roi qui est venu nous servir, un Dieu qui s’est fait homme. Devant ce mystère, nous sommes appelés à plier le cœur et les genoux pour adorer : adorer le Dieu qui vient dans la petitesse, qui habite la normalité de nos maisons, qui meurt par amour. « Si les astres révélaient [Dieu] au loin dans le ciel, il fallait le chercher pour le trouver dans un étroit réduit ; et s’Il était faible dans ce petit corps et enveloppé des langes de l’enfance, Il n’en était pas moins adoré par les Mages et redouté des méchants »   Arrow (saint augustin, Sermons, 200) .Frères et sœurs, nous avons perdu l'habitude d’adorer, nous avons perdu cette capacité que l'adoration nous donne. Redécouvrons le goût de la prière d’adoration. Reconnaissons Jésus comme notre Dieu, comme notre Seigneur, et adorons. Aujourd'hui, les Mages nous invitent à l'adoration. C'est l'adoration qui fait défaut parmi nous aujourd'hui. Arrow Frères et sœurs, comme les Mages, tournons le regard vers le ciel, mettons-nous en chemin à la recherche du Seigneur, courbons le cœur en adoration. Regarder le ciel, marcher et adorer. Et demandons la grâce de ne jamais perdre le courage : le courage d’être des chercheurs de Dieu, des hommes d’espérance, des rêveurs intrépides qui scrutent le ciel, le courage de la persévérance dans la marche, avec la fatigue du vrai chemin, et le courage d'adorer, le courage de regarder le Seigneur qui illumine tout homme. Que le Seigneur nous donne cette grâce, surtout celle de savoir adorer

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