coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13279 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Nous voulons tous l’unité. Après le mot « bonheur », il n’y en a aucun autre qui corresponde à un besoin plus profond du cœur humain que le mot « unité/ Ven 8 Nov - 12:42 | |
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Nous voulons tous l’unité. Après le mot « bonheur », il n’y en a aucun autre qui corresponde à un besoin plus profond du cœur humain que le mot « unité ». Nous sommes « des êtres finis, capables d’infini », ce qui veut dire que nous sommes des créatures limitées qui aspirent à dépasser notre limite, pour être « en quelque sorte tout », quodammodo omnia, dit-on en philosophie. Nous ne nous résignons pas à être uniquement ce que nous sommes. Qui n’a pas le souvenir, dans ses années de jeunesse, de moments où le besoin profond d’unité se faisant sentir, il aurait voulu voir l’univers entier rassemblé en un seul point et être avec tous les autres dans cet unique point, tant le sentiment de séparation et de solitude dans le monde était fort et douloureux ? Saint Thomas d’Aquin explique tout cela en disant : « Puisque l’unité (unum) est un principe de l’être comme la bonté (bonum), il en découle que chacun désire naturellement l’unité, comme il désire le bien. Ainsi, de même que l’amour ou le désir du bien cause de la souffrance, de même l’amour ou le désir de l’unité. » Tous, donc, nous voulons l’unité, tous nous la désirons du plus profond de notre cœur. Pourquoi est-il alors tellement difficile de faire l’unité, si nous la désirons tous aussi ardemment ? C’est parce que nous voulons l’unité, oui, mais… autour de notre point de vue. Cela nous semble tellement évident, tellement raisonnable, que nous sommes surpris que les autres ne s’en rendent pas compte et qu’ils insistent au contraire sur leur point de vue. Nous traçons même délicatement la route aux autres pour qu’ils viennent là où nous sommes et qu’ils nous rejoignent dans notre centre. Le problème est que celui qui est devant moi fait exactement la même chose avec moi. Par ce chemin-là, on ne parviendra jamais à l’unité. | |
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