coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13279 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: On fait le chemin inverse. La Trinité nous indique le vrai chemin de l’unité/ Ven 8 Nov - 12:55 | |
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On fait le chemin inverse. La Trinité nous indique le vrai chemin de l’unité. Partant des personnes divines, au lieu du concept de nature, les Orientaux ont dû expliquer d’une autre manière l’unité divine. Ils l’ont fait en élaborant la doctrine de la péricorèse. Appliquée à la Trinité, la péricorèse (c’est-à-dire la « compénétration mutuelle »), exprime l’union des trois personnes en une unique essence[4]. Grâce à elle, les trois personnes sont unies, mais non confondues ; chaque personne « s’identifie » à l’autre, se donne à l’autre et fait être l’autre. Le concept se fonde sur les paroles du Christ : « Je suis dans le Père et le Père est en moi. » (Jn 14, 11) Jésus a étendu ce principe à la relation qu’il y a entre lui et nous : « Je suis dans le Père, et vous en moi et moi en vous » (Jn 14, 20) ; « Moi en eux et toi en moi, afin qu’ils soient parfaits dans l’unité. » (Jn 17, 23) Le chemin de la vraie unité est dans l’imitation entre nous, dans l’Église, de la péricorèse divine. Saint Paul en indique le fondement quand il dit que « nous sommes membres les uns des autres » (Rm 12, 5). En Dieu, la péricorèse se base sur l’unité de la nature, en nous, sur le fait que nous sommes « un seul corps et un seul esprit ». L’Apôtre nous aide à comprendre ce que signifie, en pratique, vivre entre nous la péricorèse, ou la compénétration mutuelle : « Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est à l’honneur, tous se réjouissent avec lui » (1 Co 12, 26) ; « Portez les fardeaux les uns des autres, ainsi vous accomplirez la loi du Christ. » (Ga 6, 2) Les « fardeaux » des autres sont les maladies, les limites, les soucis, mais aussi les défauts et les péchés. Vivre la péricorèse signifie « s’identifier » à l’autre, se mettre – comme on dit – dans sa peau, chercher à comprendre avant de juger. Les trois personnes divines sont toujours occupées à se glorifier réciproquement. Le Père glorifie le Fils ; le Fils glorifie le Père (Jn 17, 4) ; le Paraclet glorifiera le Fils (Jn 16, 14). Chaque personne se donne à connaître en faisant connaître l’autre. Le Fils enseigne à crier « Abba ! » ; l’Esprit Saint enseigne à crier « Jésus est Seigneur ! » et « Viens, Seigneur », Maranatha. Ils n’enseignent pas à prononcer leur propre nom, mais celui des autres personnes. Il n’y a qu’un seul « endroit » dans le monde où la règle « aime ton prochain comme toi-même » est mise en pratique, dans un sens absolu, et c’est la Trinité ! Chaque personne divine aime l’autre exactement comme elle-même. L’atmosphère serait bien différente dans un corps social si l’on essayait de vivre avec ces idéaux sublimes devant les yeux ! Pensons à une famille dans laquelle le mari défend et exalte sa femme devant ses enfants et des étrangers, de même la femme par rapport à son mari ; pensons à une communauté dans laquelle on s’efforce de mettre en pratique la recommandation de saint Jacques : | |
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