Michel Blogue/1/Les trois valises de coeurtendre/2/Non à la violence physique et verbale dans la vie d'un couple/3/Oui à la douceur/Non à la colère/

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Michel Blogue/1/Les trois valises de coeurtendre

Chers(ères) amis(es) internautes, je vais vous raconter une histoire qui fait partie de l'un de mes faits vécus. Un jour, je reçois une demande pour aller donner une conférence dans un café chrétien, sur la violence, la maltraitance et le pardon. Après avoir écouté ma conférence, la responsable du café chrétien me dit : Je trouve que vous avez le don de la parole tellement facile, comme je ne l'ai jamais vu et encore moins entendu de ma sainte vie. Mais dites-moi, pour l'amour de Dieu, comment faites-vous, Seigneur, pour vous exprimer ainsi sans aucun texte devant vous?

Je lui répondis : Vous avez presque répondu à votre question, (c'est le Seigneur), il suffit de Lui ouvrir la porte de notre coeur, à Lui, le Seigneur. Il suffit de lui dire notre seul et unique oui dans une seule vie, et Dieu nous séduit, Il nous trace notre chemin de vie intérieure si nous sommes tout à Lui comme Lui Il est tout à nous au-dedans de chacun de nous.

Dans une deuxième étape, Il (Le Seigneur) nous propose de Le suivre sur le seul et unique chemin de la crèche à la croix, qu'il nous a tracé pour nous permettre d'avoir accès à Sa Demeure. C'est en marchant sur le chemin de l'Évangile dans un esprit de prière, de méditation et d'oraison qu'il nous sera possible d'accomplir notre mission dans le monde de la nouvelle évangélisation, avec le Christ mais jamais sans Lui. Nous commençons à avoir accès à Sa Demeure à partir du moment où nous Lui donnons accès à notre coeur, pour Lui permettre d'en faire ce qu'Il Veut, quand Il le Veut, et comme Il le Veut.

Alors après ma conférence je dis à la dame responsable du café chrétien : Ça vous va la conférence y compris les réaction du public? Elle me répondit : Oui, ça me va tellement que j'aimerais vous inviter à venir nous rendre visite, à moi et à mon mari, car j'aurais une petite confidence à vous faire en vous racontant une histoire très triste qui me bouleverse depuis trois mois. J'aurais besoin de votre discernement, au moins d'un petit conseil, car j'ai grandement confiance en vous. Je me suis mis d'accord avec elle pour aller leur rendre une petite visite amicale, mais en lui disant que je n'avais jamais fait de miracle de ma vie. J'ai ajouté : Nous allons mettre votre confidence entre les mains de la Providence, en attendant notre rencontre.

Dans les jours qui ont suivi, je me suis présenté à la maison de cette dame, puis elle me présenta son mari, et dès que j'ai rencontré le regard de cet homme, il m'a semblé nerveux, mais il me sourit en me souhaitant la bienvenue. Selon ma longue expérience d'accompagnement auprès des couples en difficulté, il y avait deux histoires qui m'attendaient : celle de la dame et celle que Dieu me permettrait de découvrir avec le Regard de Sa Providence. Mais j'étais loin de m'attendre à une histoire qui me ferait peur.

La dame me dit : Maintenant, asseyez-vous, j'ai quelque chose de très important à vous dire, vous êtes le premier à qui j'en parle car j'ai vraiment confiance en vous et je suis certaine que je peux compter sur vous. Je vous le redis, j'ai une grande confiance en vous.

Elle commença en me disant : C'est moi qui suis la première responsable du café chrétien, et depuis trois mois j'ai un gros problème à résoudre mais je ne sais pas comment m'y prendre, pas plus que toutes les autres personnes qui travaillent avec moi dans le conseil d'administration. Depuis trois mois, un homme du conseil d'administration était comptable. Un jour, sans me dire un seul mot, il est parti avec les deux valises des documents administratifs du conseil d'administration du café chrétien. Quand je l'appelle par téléphone, il ne répond jamais, et il ne fréquente plus le café chrétien. Il lui arrive parfois de venir quand je suis absente. Je vous le demande à vous, comment faire pour récupérer les deux valises des documents? Quel est votre conseil?

Je demande à la dame : Avez-vous son numéro de téléphone et son adresse? Elle me répondit : Oui, je vais vous les donner. J'ajoutai : Je ne ferai sûrement pas de miracle, mais aujourd'hui nous sommes samedi et lundi je vous promets de venir vous porter vos deux valises.

La dame me regarda et regarda son mari, puis elle dit, en éclatant de rire : Tu l'as entendu, tu l'as vraiment entendu? Il a dit que lundi il va me rapporter les deux valises. Il se prend pour le Bon Dieu, lui, alors que moi, la maudite folle, ça fait trois mois que j'essaie de convaincre ce maudit gars-là et je n'ai pas réussi, pi lui en trois jours y va réussir ce que mouez j'ai pas réussi en trois mois!! Elle regarde son mari et lui demande : Tu crois à ça, touez? Le pauvre mari, yé figé ben raide et il ne donne aucune réponse. Il est devenu l'homme du silence.

Comme il n'y avait aucune réponse, j'ai regardé la dame et je lui ai dit : Vous savez, Mme, avec la douceur on peut tout. Au moment où j'ai prononcé le mot douceur, son pauvre mari a éclaté de rire, il riait à s'en faire craquer les os. De toute ma vie je n'ai jamais vu un homme si triste devenu si joyeux en si peu de temps. La dame me regarda et me dit : Vous n'allez pas me croire, j'en suis certaine, ça fait 25 ans que nous sommes mariés pi cé la première fois que mon bonhomme rit, va donc comprendre ce rire que je n'ai jamais vu dans notre couple... Ya quelque chose qui ne va pas, j'en suis certaine...

Le mari riait tellement, qu'il partit en direction d'une chambre et il ferma la porte. La femme me demanda : Vous, est-ce que vous comprenez quelque chose dans le comportement de mon mari? Est-ce qu'il rit de vous ou de moi? Pourquoi rire autant alors qu'il n'a jamais ri depuis que nous sommes mariés?

Au lieu de répondre directement à sa question, je lui demandai la permission de lui poser une question pour mieux comprendre la réaction du mari, comme celle de la dame, qui elle, ne comprend pas le rire de son mari, même après 35 ans de mariage ; oh là là, moi ça m'interroge drôlement! Elle me dit : C'est quoi, votre question?

Au tout début de votre mariage, j'ai peine à croire que votre mari ne vous a pas souri un peu pour vous séduire, non...? un tout petit sourire avec quelques petits clins d'oeil..., non, non, vous êtes certaine...? Pour la première fois, elle partit à rire et me dit : Oui, oui, au début, avant notre mariage, mais après quelques mois de notre mariage, j'ai tombé devant un homme figé ben raide, plus de sourire et encore moins de fou-rire comme aujourd'hui ; jusqu'à aujourd'hui où il passe en quelques secondes du rire au fou-rire et il se sauve dans la chambre. Moi je ne comprends rien du tout, rien, rien, rien... Selon moi, il a un problème.

Je la regardai en souriant et je lui dis : Puis-je vous dire un petit secret entre moi et vous? Elle répondit : Oui, c'est quoi votre secret? Mais attention, venez en bas dans le sous-sol, je ne veux pas qu'il entende le secret. Elle semblait nerveuse, comme si elle avait peur de mon secret. Alors je lui dis la vérité sur ce que j'avais vu chez son mari : Moi, j'ai remarqué quelque chose de très important chez votre mari. Depuis que je suis entré chez vous... Est-ce que vous voulez vraiment que je partage avec vous le résultat de mon discernement ? Car je ne veux pas vous rendre mal à l'aise avec mon secret. Elle me dit froidement : C'est quoi, ce maudit secret-là?

Dès que j'ai prononcé le mot douceur, c'est à partir de ce moment-là que votre mari a attrapé le (fou-rire). Je crois que la douceur pourrait être la formule la meilleure pour faire renaître l'homme et la femme de la joie dans votre vie de couple, mais ce n'est que mon discernement.

Dans mes dernières paroles, elle est devenue toute rouge et elle m'a regardé en me disant : Vous pi votre maudite douceur, j'en ai assez. Je suis convaincue à 100% que lundi vous allez revenir les mains vides, sans ces deux maudites valises. Comme je ne connaissais pas trop la dame, je me suis dit : Je la connais peu et j'ai déjà peur d'elle! Alors je me suis dirigé vers la porte de sortie à grands pas de géant et j'ai revu l'homme triste qui semblait avoir écouté notre conversation ; il repartit vers sa chambre sans fou-rire cette fois-ci, en me faisant un petit bye bye de la main à l'insu de sa femme.

Je saluai la dame et je suis sorti en lui disant que je reviendrais lui porter les deux valises lundi. Elle répéta : Les deux valises lundi, les deux valises lundi! Vous rêvez, vous rêvez, franchement revenez sur terre car moi ça fait trois mois et je n'ai aucune valise. Quand je fus sorti, elle réouvrit la porte pour me dire : N'oubliez pas que moi, j'ai pris 3 mois et je n'ai aucune valise, oké, vous pi votre maudite douceur!

Ho là là, comme ça fait du bien de prendre l'air... Je me disais intérieurement : Juste une petite rencontre de 3 quarts d'heure et je sors de cette maison avec la peur au coeur qui me bat comme une petite vieille qui se retrouve seule devant des voleurs. Dire que lui, le pauvre homme, ça fait 25 ans qu'il vit ce que moi j'ai vécu pendant trois quarts d'heure!... Je me suis dit : Ha, Mon Dieu, cette expérience ne me donne pas du tout le goût du mariage, surtout avec une femme comme celle-là. Dieu merci, je reste chez les pères comme laïc engagé et non laïc enragé.

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''2ème partie : COEURTENDRE RAPPORTE LES VALISES''

Après qu’elle m’eut pratiquement mis à la porte, je retournai chez moi, et le lendemain je pris rendez-vous avec le comptable, dans un restaurant, en lui demandant de me rapporter les valises. Lui me connaissait de vue parce qu'il avait assisté à mes rencontres de groupe que j'animais au café chrétien. Je vais lui prêter mon prénom, dans ce message. Dans les quelques soirées où il est venu, la dame responsable n'était pas présente et moi je n'étais pas encore au courant de leur histoire. Mais maintenant que j'ai eu une rencontre de trois quarts heures avec la pauvre dame, j'avais comme l'impression de comprendre la raison pour laquelle l'homme ne voulait pas être en contact avec cette dame. Voici les résultats de ma rencontre avec le comptable.

Coeurtendre : Bonjour, Michel, comment vas-tu?

Coeurtendre dit : Il ne me répond pas, il a vraiment l'air plus que gêné, je dirais une gêne paralysante, une gêne qui m'a fait comprendre en une fraction de seconde pourquoi il ne voulait pas revoir cette femme!!! À moi aussi, ça me demandait une foi à transporter les montagnes pour persévérer dans nos rencontres. Le pauvre petit coeurtendre que je suis, je ne veux même pas me fâcher envers moi, pour ne pas me faire peur!!!

Alors, imaginez !!! une femme pas trop

loin des trois cents livres en colères.

Mon Dieu!!!

Mon Dieu!!! Seigneur, je comprends pourquoi le pauvre homme ne parlait plus, ne riait plus : trois cents livres de douceur, c'est pas si mal que ça, mais trois cents livres avec un caractère qui s'exprime avec violence, c'est beaucoup… Pauvre petit homme, je me demande s'il est encore en vie ; à chaque fois que je vois une valise, je pense à lui et je prie pour mon petit homme en danger. Si cette femme avait été à la place de Notre Seigneur, je pense bien qu'avec la voix de tonnerre qu'elle avait, elle n'aurait pas eu besoin de fouet pour chasser les vendeurs du Temple, ils auraient tous pris la poudre d'escampette avant même qu'elle arrive. C'est bien sûr que je comprends Michel, j'espère une seule chose pour lui..., c'est qu'il rapporte les valises.

Alors je demande : Michel, tu as les valises ? Michel dit : Non !

Coeur dit : Écoute-moi Michel, si tu ne les remets pas, c'est toi qui vas être le plus malheureux, tu ne fais pas honneur à ton nom en agissant ainsi. Tu sais, j'avais très hâte de te rencontrer, pas pour les valises, mais pour te connaître, mon cher ami ; tu me permets de te poser une question ?!!! pour mieux te connaître?

Michel dit : Oui !!!

Coeur dit : Dis-moi, mon cher ami, pourquoi tu prends tant de temps à remettre des documents qui ne t'appartiennent pas ? En agissant ainsi, tu détruis ton nom, et tu t'empêches d'être heureux.

Michel dit : La femme a piqué des crises de nerfs en ma présence aux réunions du conseil d'administration, et parfois devant tout le monde ; elle fait peur, il y en a qui partent et ne reviennent plus. Moi, je ne suis plus capable de l'approcher. Elle nous dit que le Seigneur avait ses raisons de piquer une sainte crise de colère dans le Temple, et elle dit qu'elle a ses raisons de piquer des colères pareilles. Elle nous dit qu'elle veut notre bien mais moi la violence me fait peur.

Coeurtendre dit : Mon cher Michel, le Seigneur t'aime parce que tu es simple, mais tu sais, si elle, elle pique des crises de colère, toi tu n'es pas obligé de piquer les valises, tu comprends ? Tu es chanceux parce que moi je ne pique pas de crises de colère, je ne suis qu'un petit ange entre les deux parties. Je sais que tu n'es pas voleur, mais ne pas remettre les valises fait de toi un voleur, même si tu ne le veux pas. Tout simplement parce que tu détiens quelque chose qui ne t'appartient pas. Et puis dis-moi, qu'en penses-tu ?

Michel dit : Hihihihihi okay ! Voulez-vous venir à la maison, je vais vous présenter ma mère?

Coeurtendre dit : Il riait parce que je lui avais dit : Ce n’est pas parce qu'elle piquait des crises qu'il était obligé de piquer les valises du conseil d'administration. Alors je me suis rendu chez Michel, j'y ai passé quelques heures et ensuite je suis reparti avec les saintes valises, et en marchant j'étais tellement content, je n'en croyais pas mes yeux, je n'en croyais pas mes mains. J'étais tellement content que je disais : "- Petites valises, que je vous aime !" et mon coeur avait osé dire dans la foi : Je les retrouverai en peu de temps. Pour la première fois de ma vie, je parlais avec des valises et je marchais comme une bande dessinée…

Le lundi matin, j'avais tellement hâte d'arriver chez la dame que j'y courais de tout mon coeur.

Quand je me suis retrouvé devant la porte, j'ai caché les valises pour que la dame ne les voie pas tout de suite, car elle avait voulu me convaincre que ce serait impossible que je lui rapporte les deux valises en si peu de temps... Je sonne à la porte et je me retrouve devant la dame.

Coeurtendre dit : Bonjour, ma pauvre dame...

Dame dit : Les valises, vous n'avez pas les valises ?

Coeurtendre dit : Vous savez, je vous l'avais dit, coeurtendre ne fait pas de miracles.

La dame dit : Elle se tourne vers son mari en (((grognant))) et lui lance : Je te l'avais bien dit, je te l'avais bien dit, hein !...

Coeurtendre dit : Elle augmentait le volume de plus en plus envers son mari, pour ne pas dire son pauvre et malheureux mari...

La dame dit à son mari : CHU pas (((folle))) "hein" chu pas (((folle))), ça fait trois mois que je cours après ces maudites valises, je le savais et je vous l'ai dit, ça ne marchera pas, douceur, douceur, douceur, mais les valises ne sont pas là, par exemple,"hein"!

Coeurtendre dit : En regardant cette femme, j'étais découragé pour ce pauvre homme, je comprends maintenant pourquoi il ne parle pas, ne rit pas... avec une femme qui a le coeur vide de douceur, de bonté ; mon pauvre coeur battait comme un tambour. Je regardais le pauvre homme qui avait l'air si joyeux l'autre jour, il riait à s'en faire craquer les os.

Mais aujourd'hui, il était comme figé et très malheureux. Quand elle m'a demandé pourquoi son mari parlait avec moi et pas avec elle, je me suis dit que ce n'est pas facile de parler avec une femmours !!! Sûrement que certains d'entre vous comprendront la peur que vivait cet homme, son silence et sa tristesse, pour ne pas dire son malheur.

À vous qui me lisez, vous vous souvenez que je vous avais parlé d'un miracle, je suis sûr que vous aussi, vous êtes comme cet homme..., vous avez perdu confiance en ce coeurtendre, mais, je vous le dis : "- Suivez-moi, ensemble nous allons marcher sur les duretés du chemin, et au bout du chemin nous allons découvrir une lumière qui brille, ensemble nous allons, à la fin seulement, voir... qu'il y a eu un petit miracle qui aura plus de valeur que le contenu des deux valises.

Coeurtendre dit : Après avoir écouté les lamentations de Jérémie (de la femmours), je dis à la dame que j'avais besoin de prendre un peu l'air pour réfléchir ; je lui dis : "Vous savez, il faut avoir confiance et agir avec douceur." Alors le mari qui avant partait à rire, en entendant ce beau petit mot, resta la tête basse, on aurait dit qu'il se préparait à passer à l'abattoir dans un silence imposé par l'absence des pauvres valises. La dame riait comme jamais je ne l'avais vue, elle disait : "- Vous, pis vote douceur, hihihihi...", mais son rire était vide, vide, vide d'amour, je dirais un rire de méchanceté car elle était contente d'avoir raison ; mais une surprise l'attendait.

Coeurtendre dit : Je me dirigeai vers la porte, je sortis pendant quelques minutes tout en restant proche de la maison, et j'entendis la femme et son "fouettage" avec des paroles dures envers son pauvre mari. Je l'entendais lui dire : Tu n'as pas voulu me croire, tu n'as pas voulu me croire, hein... Regarde, maintenant, et dis-moi où sont donc les deux maudites valises, hein?... Dis-moi au moins que j'avais raison et qu'il ne réussirait pas ce que je n'ai pas réussi en trois mois...

Coeurtendre dit : Il était préférable que j'entre dans la maison avant qu'elle fasse sauter celle-ci avec sa "sainte colère", ce n'est vraiment pas drôle de vivre avec un ours enragé. Avant qu'elle avale son mari, je vais entrer !!!

Je sonne de nouveau, mais à ma très grande surprise, c'est le mari qui ouvre la porte, et me voyant avec "ces maudites valises", comme disait sa femme, il est resté figé, debout, me regardant avec une joie indescriptible ; il s'est alors mis à crier de tous ses poumons : ((((((les 2 valises !))))) l'homme a encore crié : ((((((les 2 valises !))))) , il a réussi, je te l'avais dit... Il regarda sa femme en prenant une très grande respiration, et lui dit : Il a réussi, il a réussi ! Il riait, hihihihihi, et pleurait de joie ; une troisième fois, il regarda sa femme dans les yeux et lui dit : Il a réussi avec la douceur, tu comprends? lui dit-il. L'homme disparut en pleurant, se dirigeant vers sa chambre. Le pauvre coeurtendre resta seul dans le salon : J'avais vraiment peur qu'elle me saute dessus... Seigneur, viens à mon secours!

La dame me dit : Je veux vous parler, venez en bas dans le sous-sol !!!

Coeurtendre dit : Ma pauvre Fanny, ainsi que tous(tes) les lecteurs(rices), en me lisant, vous comprendrez pourquoi le mot abattoir m'a sauté au yeux. Avec cette femmours, je me sentais entraîné vers l'abattoir.

LA dame dit : Êtes-vous malade ?

Coeurtendre dit : Non, mais je suis un peu fatigué de ma journée... Et vous, pas trop malheureuse ?

Dame dit : Je ne vous pensais pas comme cela, (((vous))) !!!

Coeurtendre dit : Moi non plus ; vous savez, avec la douceur on peut tout, avec la douceur on peut récupérer des valises ; la douceur, vous savez, peut faire rire un homme, peut faire parler un homme et une femme, la douceur pourrait même vous guérir, mais faut le vouloir !!! "Je ne vous fais qu'une proposition…"

La pauvre femme ne bougeait plus, elle était comme un programme d'ordinateur figé. Elle prenait de plus en plus de couleurs qui me faisaient une sainte peur... Quand je l'ai vue prendre sa grande (((respiration))), j'ai pensé lui dire, pour l'aider à baisser son thermomètre intérieur : Êtes-vous contente un petit peu ? j'ai réussi à vous rapporter vos deux belles valises !!! C'est quand même pas si mal, non ?

La dame dit : ((Arrêtez)), (((arrêtez))), vous allez me rendre ((((folle)))) ! Partez, ((((partez)))), vous m'avez comprise ? Elle m’a envoyé au diable : (((Allez))) vous-en..., je ne ((((((veux plus vous voir)))))) !!

Coeurtendre dit : J'ai attendu d'être dans le cadre de la porte pour lui demander : "- Gardez-vous les valises ? Mon Dieu, mon Dieu, elle a lâché un cri de mort en criant : (((((Dehors !!))))) vous m'avez(((((comprise ?))))) (((((dehors))))) !!!

C'est bien sûr que j'ai compris..., hein !!!

PS: Dans le prochain message, je vous parle de mon petit miracle de douceur, il est petit, mais il est vrai, vous allez vous réjouir avec moi. OUI, quand Dieu donne de la joie, Il en donne toujours trop.

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3ème partie : LE PETIT MIRACLE INATTENDU DE COEURTENDRE

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3 ème partie : LE PETIT MIRACLE INATTENDU DE COEURTENDRE

Chers(ères) Amis(es) dans la foi, vous qui m'avez lu sûrement avec courage, je ne vous connais pas en personne, mais je me doute que votre coeur n'est pas resté indifférent envers cet homme qui subissait une forme de violence qui coupait la vraie communication dans la vie de leur couple. Pourtant cette femme participait à un café chrétien, elle se rendait dans les groupes de prière charismatiques chaque semaine, et à la messe presque tous les jours. En me lisant, vous vous êtes aperçu du genre de ministère qu'elle accomplissait auprès de son mari ! Si elle avait eu le don de (((lévitation))), elle aurait donné à son mari le don de (l'éviter).

L'intensité de sa colère a contraint son mari d'accueillir le don du silence, le don de ne plus rire, de ne plus parler. C'est une forme d'enfer... (des dons à la diablerie). Comme on dit parfois, ce n'est pas avec l'eau bénite que l'on peut régler ce genre de problème à l'intérieur de la vie d'un couple ; il faut entreprendre des démarches sérieuses pour rencontrer des personnes ressources qui ont les qualifications professionnelles requises afin de prendre en main ces situations si pénibles et si compliquées, pour ne pas dire si malheureuses et douloureuses pour celui ou celle qui doit subir cette violence verbale pendant plusieurs années.

Qu'il s'agisse de relation interpersonnelle dans la vie du couple, de vie sexuelle, ou d'autres situations difficiles qui peuvent se vivre dans un couple, internet n'est pas l'endroit idéal pour guérir nos gros bobos. Si le moteur de ta voiture fonctionne mal, tu vas rencontrer un bon garagiste, si le feu se déclare chez toi, tu appelles les pompiers, si tu as besoin d'argent, tu fais appel à une institution financière. Alors si ta vie de couple fonctionne mal, pourquoi te priver de ressources qui pourraient vous aider à redécouvrir la vraie joie et le bonheur de la vie à deux ? Je crois qu'il est préférable de prendre rendez-vous avec un prêtre de votre diocèse qui saura vous diriger vers les ressources qui correspondent à vos besoins. Cette démarche sérieuse peut empêcher votre situation personnelle de s'éterniser, comme l'a vécu ce couple.

Je crois que cette femme savait la souffrance qu'elle faisait vivre aux autres. Mais selon moi, le savoir dans son for intérieur est une chose, et le verbaliser en est une autre. On peut savoir dans son coeur qu'on a péché, qu'on a blessé trois coeurs, celui de la personne blessée, le Coeur du Christ présent dans la personne qui subit la blessure, et le troisième, celui de la personne qui blesse... Beaucoup de personnes croient que si quelqu'un blesse une autre personne, il ne se sent pas blessé de la blessure qu'il inflige aux autres. Moi je crois que si ; la seule différence est que la personne qui blesse cache sa blessure, plus facilement que celui ou celle qui doit la subir. Mais, comme dans tout, parfois il y a des exceptions. Nous savons très bien, chacun(e) d'entre nous, que bien des criminels se sont cachés pour fuir la justice, et, plusieurs années après, décident de se rendre à la justice pour payer leurs crimes.

Alors, revenons à cette femm(ours) qui peut-être ne se cachait pas corporellement, mais qui, à cause de sa violence démesurée, voyait les innocents la fuir et se cacher d'elle. Quand elle m'a mis à la porte, j'ai fait comme tous les autres : Elle disait vouloir retrouver ses "maudites valises", alors moi je lui avais remis ses saintes valises avec douceur ; pour elle, la proposition de ma douceur envers son mari, c'était aussi des maudites douceurs.

Coeurtendre dit : Je suis convaincu qu'elle se maudissait elle-même intérieurement et qu'elle se détestait. Pour ma part, je n'ai fait que semer la douceur, et en moi-même je me suis dit : "-Seigneur, je suis un serviteur de bonne volonté, je n'ai vu que l'extérieur de la situation, mais Toi qui en connais l’intérieur, fais ce qu’il m'est impossible de faire pour cette pauvre femme..." Je me suis éloigné et, d'une façon ou d'une autre, je me suis fait mettre à la porte comme si je faisais équipe avec les vendeurs du Temple !

Coeurtendre dit : LE MIRACLE S'EN VIENT, un mois après, alors que je commençais à oublier cette malheureuse histoire avec peine et misère, parce que tous les jours je me promenais avec des valises, vous comprendrez qu'il était difficile pour moi d'oublier cette anecdote. Alors, un frère de la communauté où je travaillais comme laïc engagé, me dit qu'une personne voulait me parler au téléphone ; à ma grande surprise, c'était cette "dam'ours" qui commença en me disant le regret de son attitude à mon égard, qu'elle avait réfléchi sur tout ce que je lui avais dit.

Elle ajouta qu'elle me donnait raison, qu'elle et son mari avaient décidé d'un commun accord d'aller vivre une thérapie pour le genre de difficultés qui se vivaient à l'intérieur de leur vie de couple. Coeurtendre était aux anges : Autant j'avais vécu la lourdeur de cette situation, autant je sentais que Le Seigneur s'était servi d'un pauvre comme moi pour enfanter la douceur dans le coeur de cette femmours, qui finissait par retrouver le chemin de l'amour. Avant qu'elle me laisse, je lui ai demandé : Votre mari, comment vit-il cela ?

Mon mari, il m'a dit : Je savais que coeurtendre réussirait à rapporter les deux valises, mais jamais je n’aurais pensé qu'il réussirait à convaincre ma femme de changer sa façon de vivre.

J'ai conclu en lui disant : Moi aussi je savais que je réussirais à retrouver les deux petites valises, mais, jamais je n’aurais pensé sauver la troisième valise. Elle prit le fou rire hihihihihi... J'entendais son mari lui dire : "- Pourquoi tu ris ?" Elle lui répond : Coeurtendre ne pensait pas être capable de sauver la troisième valise !

Le mari dit : Ah! il y avait trois valises ?

Sa dame lui répond : La troisième valise, c'est moi ! elle riait, hihihihi, et lui aussi.

Coeurtendre dit : Elle m'a dit le mot douceur, ce mot-là, je ne l'oublierai jamais.

Chers(ères) Amis(es) dans la foi en Jésus, que ce soit sur les sites à caractère religieux, en répondant à des courriels, ou dans notre communauté chrétienne, dans notre milieu familial..., demandons au Seigneur par sa Parole, de nous aider à vivre à l'exemple de cette parole des Béatitudes, que toute parole prononcée avec douceur soit aussi une parole vécue dans la douceur et dans la tendresse du Christ Sauveur et Rédempteur du monde.

Coeurtendre dit : Tout a commencé dans la douleur :

( et tout se termine dans la joie et la douceur) sunny

…hihihihi.

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