Perdre la passion de sa profession c'est comme si la profession disparaissait au même moment où l'on perd la passion. Autrefois la plupart des gens cherchaient un travail dans un domaine qui les fascinait, qui les passionnait depuis leur plus tendre enfance. Leur passion venait de quelqu'un qui leur avait transmis leur propre passion en imbibant chacune de leurs actions d'un amour compassionnel. Très malheureusement, aujourd'hui il y a trop de personnes qui cherchent un job : on veut vivre, on a besoin d'argent, un point c'est tout,''(au diable la passion)'', l'important c'est d'avoir une bonne pension jusqu'à la fin de nos jours.
C'est comme si la passion avait disparu parce que notre besoin en argent avait augmenté d'une façon excessive. Ex: Autrefois dans la plupart des sports on jouait par plaisir. Aujourd'hui on joue toujours, le plaisir est toujours là, mais c'est l'argent qui augmente le plaisir. Plus c'est payant plus le plaisir augmente, plus c'est payant plus la violence augmente. Tout pour écrire qu'autrefois on faisait du sport parce que l'on était des passionnés de sport ; aujourd'hui l'amour de l'argent a pris le dessus sur la passion.
Certains ont perdu la passion dans l'argent ; d'autres par contre, l'ont perdue dans l'épuisement, en travaillant trop longtemps par manque de relève. C'est bien beau la formation pour obtenir un diplôme qui vous permettra d'exercer votre profession ; mais si malheureusement ceux qui vous ont formé n'avaient pas assez de potentiel pour vous transmettre leur passion, il vous manque l’essentiel, pour ne pas écrire il vous manque le meilleur.
Perdre la passion pour les deux raisons mentionnées ci-dessus, si ça se passe dans le sport c'est pas si grave que ça, ce n'est que du sport, car c'est un choix plus personnel que pour ceux qui perdent la passion dans une profession comme infirmier(ère) ou médecin, et qui travaillent dans les centres hospitaliers ou dans les centres d'hébergement pour personnes âgées, sans oublier les soins à domicile.
Après tant d'années de travail dans les milieux difficiles, je crois dur comme fer que perdre la passion de notre profession c'est perdre aussi le vrai sens profond de la compassion dans notre mission de soulager la souffrance d'autrui.
''Ha misère de misère, ha misère noire, j'ai peine à y croire''
Quand je pense au docteur Barrette j'ai des crampes à l'estomac, je suis estomaqué surtout depuis que je l'ai entendu dire de par le passé qu'il voulait augmenter le nombre de patients de 1.000 à 1.500 par médecin, j'en ai eu la chair de poule. En entendant cette proposition, j'ai encore froid dans le dos jusqu'à la moelle des os et je me suis dit que cela n'avait aucun sens logique.
Dire que cet homme aujourd'hui est premier ministre de la santé! Pauline Marois avait un problème en voulant encharter les valeurs des Québécois(es), sans oublier son aide à mourir ; maintenant le docteur Barrette en imposant trop de patients par médecin, lui aussi va nous aider à mourir pour la simple raison qu'un médecin qui a trop de patients s'épuise et devient impatient, et préfère s'occuper du dossier sans écouter ni regarder le patient qui est devant lui. Ces malheureux médecins, ce sont des médecins de prescription, ils ont l'impression de ne plus avoir besoin d'écouter et de regarder le patient pour mieux comprendre l'état de santé de chacun.
Trop de dossiers ça veut dire être trop pressé pour pouvoir établir le contact du regard et de l'écoute avec chaque patient. Très malheureusement, pour ne pas écrire très douloureusement, plusieurs médecins avec leur surcharge de travail, finissent par se convaincre qu'il est possible de tout connaître sur le patient en regardant simplement son dossier sans établir de vrai contact avec lui... Je crois que la surcharge de travail chez les médecins comme chez les infirmiers(ères), peut conduire à faire de graves erreurs dans les milieux hospitaliers comme dans les résidences pour personnes âgées, sans oublier les multiples erreurs qui se font auprès des personnes qui ont droit à une aide à domicile ; oui, j'en suis un grand témoin.
Tout pour écrire qu'il faudrait que le gouvernement revoie son approche concernant la sélection des candidats(es), afin de savoir si ces personnes cherchent un job ou si elles ont réellement la passion de s'engager dans une profession qui demande un certain temps de réflexion ; pour savoir si elles ont un réel désir de s'y engager et possèdent réellement les talents qui correspondent aux exigences de cette profession qui demande amour, tendresse, passion et compassion, avant de plonger dans cette grande aventure pour aimer et protéger la vie des personnes ayant des besoins qui changeront au fil des jours, tout dépendant de la situation de chacun.
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