coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Michel Blogue/«Quand quelqu'un veut vivre, pourquoi dire 'c'est le temps de mourir?»/ Mer 20 Fév - 19:00 | |
| Autrefois la vie était plus belle, plus vivante, on embrassait la vie, on s'engageait dans le combat pour la vie parce qu'il y avait de l'amour autour de nous comme il y avait aussi plein de vie au-dedans de nous. Aujourd'hui on ne fait que parler de la mort, au lieu de réconforter et d'aimer les personnes qui souffrent, comme on le faisait autrefois. On prend un raccourci pour les convaincre que l'option du réconfort se trouve dans la mort et que la vie serait beaucoup plus belle pour elles dans l’au-delà, surtout quand on est le (tuteur) ou la (tutrice) de leur (coffre-fort qui donne accès au testament).
Je me souviens dans les années 70, lors d'une de mes visites nocturnes, d'avoir fait la grande découverte d'une vieille dame de 80 ans qui vivait dans une cabane indigne de porter le nom de maison. Après avoir réussi à la convaincre de me laisser entrer, je me suis aperçu qu'elle n'avait presque rien à manger, son frigidaire était transformé en coffre à outils. J'ai prévenu le Clsc (Centre local de services communautaires) mais comme réponse on m'a dit que ça prendrait un certain temps car ils en avaient beaucoup sur la liste ; il ne faut pas l'oublier, le Clsc c'était une nouvelle naissance de services à la population qui débutaient, il y avait beaucoup de demandes. Comme c'était un nouveau service, ils devaient s'apprivoiser aux multiples demandes de la clientèle qui avait de grands besoins à combler. Alors j'ai décidé d'essayer de comprendre par moi-même comment une dame pouvait en arriver à se retrouver dans une situation de pauvreté extrême dans une ville aussi belle que Matane. Je me souviens que la dame m'avait fait monter dans son grenier pour faire descendre sa machine à coudre afin de la mettre au premier étage. J'ai vu dans le grenier des selles humaines et plein de sacs de vidange dont plusieurs étaient ouverts, avec des vieux manteaux de toute sorte, y compris des rats comme des souris. J'ai même appris des voisins les plus proches que la pauvre dame avait hébergé un jeune drogué pendant un certain temps, et qu'il était mort d'une overdose de drogue forte. Je crois que cette dame âgée, malgré son gros problème de santé mentale, a été plus charitable que bien des personnes envers ce jeune drogué qui n'avait aucune place pour vivre. La dame n'avait plus ses dents, elle avait perdu ses lunettes, j'avais peine à croire que cette forme de pauvreté pouvait exister au Québec sans que le voisinage la dénonce.Pendant un mois j'ai surveillé le va-et-vient de la maison, mais surtout le lendemain du premier du mois car je savais déjà depuis plusieurs années que beaucoup d'enfants abusaient de leurs parents en leur volant une partie de leur argent provenant de leur chèque de pension. Le lendemain du premier, en surveillant la maison de loin et en marchant d'une rue à une autre rue, j'ai vu une dame d'un certain âge arriver à pied avec un sac poubelle vert qui ressemblait à ceux que j'avais vus dans le grenier. Quand la dame est ressortie de la maison, je l'ai suivie jusqu'à chez elle pour connaître son adresse et lui faire une visite dans les jours suivants, pour connaître les liens qui existaient entre elle et cette pauvre et malheureuse dame. Quand je suis revenu lui faire une première visite j'ai vu la ressemblance entre elle et la dame, alors je savais par cette ressemblance qu'elle était sa fille. Après une longue enquête auprès des voisins de cette dame âgée, j'en ai suffisamment appris pour savoir que cette dame qui était sa fille venait la voir le premier de chaque mois afin d'échanger son chèque de pension contre la remise du linge qu'elle achetait dans une oeuvre de charité, pour le revendre à sa mère en profitant de sa maladie mentale ; elle lui vendait un sac de vieux linge au prix de son chèque de pension, profitant de sa santé mentale pour lui faire croire que c'était du neuf. Sa fille avait une auto neuve et une très belle maison, etc.
Même si elle avait une ressemblance avec sa mère, elle disait qu'elle n'était pas sa fille. Alors soyez bien assurés chers(ères) amis(es), que je ne suis pas surpris aujourd'hui que l'on veuille convaincre les personnes à faible mobilité qu'elles seraient mieux mortes que vivantes, car c'est moins de responsabilité pour les enfants et plus payant pour l'État, ça libère des lits dans (''les CHSLD ''), les Centres d'hébergement et de soins de longue durée, qui en fait devraient porter le nom de Centres d'hébergement et de soins de courte durée en provoquant la mort du patient avec leur programme d'"aide à mourir".
À bien y réfléchir c'est à n'y rien comprendre, car d'un côté le gouvernement paie pour lutter contre le suicide chez toutes les catégories de personnes, et de l'autre ou voudrait aider des personnes à mourir pour économiser en libérant des lits et ainsi désengorger les Urgences. Quand on sait le peu de visites que les enfants font à leurs parents hospitalisés ou en centre d'hébergement, ne soyons pas surpris que ces pauvres malheureux ne pensent qu'à la mort, pour la simple raison qu'ils se sentent abandonnés de leurs enfants et pris en charge par des personnes qui font leur job à une vitesse éclair par manque de personnel, sans oublier que plusieurs autres font leur travail avec une négligence professionnelle.
Je me souviens avoir eu il n'y a pas si longtemps, une conversation avec une infirmière en chef ; elle me dit : C'est dommage que plusieurs jeunes femmes viennent travailler sur l'étage et après trois semaines ou un mois quitter parce qu'elles n'ont pas la vocation. Elle poursuit le dialogue en me disant : Certaines vont jusqu'à dire : Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de merde à ramasser. L'infirmière achève le dialogue en prenant une grande respiration et en disant : Toutes ces jeunes femmes qui viennent passer trois semaines à un mois en pensant devenir infirmières, je ne voudrais pas être à la place des patients(es) pour ne pas voir le regard de ces femmes, qui malheureusement vont repartir en laissant derrière elles une mauvaise expérience qui restera gravée dans le cœur des patients(es).
Alors ne soyons pas surpris qu'aujourd'hui on crée des œuvres qui ne font que parler de mort aux vivants, en leur disant que la mort c'est plein de vie dedans, surtout pour ceux qui ont un riche testament. Ceci n'est qu'un commencement, car l'avenir nous réserve des surprises ; achetons notre caméra de surveillance. Prions, et espérons un monde meilleur et plus proche du vrai bonheur. Le bonheur n'est vrai que quand il est partagé entre un coeur qui le cherche et un autre coeur qui l'a trouvé. À chaque jour quand j'y pense, je me sens déjà un peu plus proche d'un coeur qui cherche le même bonheur que celui que je porte dans mon coeur, et qui passe et repasse dans ma prière de chaque jour.
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