coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13281 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Re: Michel blogue /la fessée/en citation réflexion/Une mère/Un père/Un jardinier/vue 1407 fois/ Lun 4 Juil 2022 - 20:48 | |
| "Quand la main d'un adulte fesse, frappe ou bat un enfant, son petit cœur à lui, va battre au rythme de la peur qui accélère la vitesse excessive des battements de son coeur d'enfant." "Quand un parent est parent dans son coeur avant d'en avoir le titre, il comprend que le cœur d'un petit enfant n'est pas fait pour subir toute forme d'action violente, qui cause en lui une peur tellement intense qu'elle déséquilibre et paralyse le système émotionnel de l'enfant." "Ce n'est pas bon pour la santé de l'enfant, surtout quand son cœur est figé par la peur : le coeur de l'enfant ne bat plus de façon naturelle, son coeur bat au pas de course."
Quand j'écris que le coeur fige, c'est la peur qui empêche les émotions de s'exprimer naturellement tellement cette peur est intense ; elle paralyse les mouvements de l'individu, elle le cloue littéralement sur place. Quand il s'agit d'un enfant sans aucune défense, son coeur bat plus vite que celui d'un adulte qui a les moyens de se mettre à l'abri de son agresseur. "C'est comme courir, on ne peut pas courir tout le temps" Il y a une différence entre courir parce que nous avons peur, et courir librement parce que nous avons du plaisir à courir au coeur de la nature. Avez-vous déjà couru parce que vous aviez peur? Moi oui, et je sais que plus on court vite plus le coeur bat, et plus on s'éloigne de l'agresseur plus on ressent la joie de se savoir en sécurité. Dès que l'on se sent à l'abri, on ralentit le pas de la course, et le coeur reprend son battement en équilibre. Selon mes multiples expériences de terrain dans mon travail comme accompagnateur, j'ai connu trois façons de courir. 1/Courir vers une personne en danger pour lui sauver la vie, car le désir de sauver une vie en danger nous fait oublier toutes les peurs... 2/Courir en suivant une personne que l'on aime, où on a l'impression que c'est l'amour qui nous permet d'accélérer au pas de course... 3/Courir pour échapper à son agresseur... Si je me guide sur mes propres expériences, c'est la course qui fait battre le coeur 3 fois plus vite, comme c'est elle qui active en nous la peur de l'agresseur, surtout quand l'agresseur est plus grand et que la victime est un petit enfant comme moi, quand j'avais 2 ans ... L'enfant, lui, n'a rien de cela, il est tout petit, il arrive il est sans défense, il ne fait que commencer à vivre, il a besoin de se faire prendre dans les bras d'un plus grand que lui pour apprendre à grandir au ralenti de l'amour. L'amour ne fesse pas, normalement c'est l'amour du plus grand qui aime, qui accueille l'amour du plus petit en respectant l'évolutivité de sa petitesse et en lui manifestant sa tendresse comme parent. "On ne fait pas grandir un enfant en le fessant, on le fait grandir en l'aimant." "Quand l'enfant est aimé, le cœur bat tendrement, au rythme de l'amour." Alors dis-moi quel est ton amour pour ton enfant et je te dirai qui tu es comme parent. Un enfant c'est comme une fleur, on en prend soin en respectant la différence et la variété de la diversité de chaque fleur. Pour comprendre la sensibilité comme la fragilité de chaque enfant, je crois que la profession de jardinier est la meilleure comparaison, car il est possible de connaître les qualités d'un jardinier d'après la beauté de son jardin. Pour qu'un jardin soit beau il faut que le jardinier y soit présent très souvent, même dans les moments où il pourrait choisir de s'absenter. Un vrai jardinier ne vient pas dans son jardin juste pour y travailler, il vient s'y reposer en contemplant la beauté de chaque plan ensemencé. Au début c'est le jardinier qui ensemence la terre, et dans les semaines qui suivent c'est le jardin qui ensemence sa beauté dans le regard du jardinier. Cette réflexion sous forme de citation tend surtout à expliquer qu'il faudrait que chaque parent aime son enfant comme un jardinier aime chaque fleur de son jardin. Le jour où les jardiniers vont donner la fessée à leur plant de fleurs comme à tous les autres plants de leur jardin, les jardins ne pourront plus présenter leur beauté et encore moins ensemencer leur beauté dans le regard du jardinier. | |
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