coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: 61/Le regard sur le sacerdoce/ Mer 19 Juin - 23:30 | |
| « Tous dans la Synagogue avaient les yeux fixés sur lui » (Lc 4, 20). Ce que dit l'évangéliste Luc au sujet de ceux qui étaient présents ce sabbat à la synagogue de Nazareth et ont écouté Jésus commenter le passage du livre du prophète Isaïe qu'il avait lu, peut s'appliquer à tous les chrétiens, toujours appelés à reconnaître en Jésus de Nazareth l'accomplissement définitif de l'annonce prophétique : « Alors il se mit à dire : "Aujourd'hui cette Écriture est accomplie pour vous qui l'entendez" (Lc 4, 21). Ce texte de l'Écriture disait : « L'Esprit du Seigneur est sur moi parce qu'il m'a consacré par l'onction pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en liberté les opprimés, proclamer une année de grâce du Seigneur » (Lc 4, 18-19 ; Is 61, 1-2).
Jésus se présente donc comme rempli de l'Esprit Saint, « consacré par l'onction », « pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres » : il est le Messie, le Messie prêtre, prophète et roi.Les chrétiens doivent garder les yeux de la foi et de l'amour fixés sur ce visage du Christ. C'est à la lumière de cette « contemplation » que les Pères synodaux ont réfléchi au problème de la formation des prêtres dans les circonstances actuelles. On ne peut répondre à cette question sans réfléchir au préalable à la finalité du processus de la formation : et la finalité, c'est le sacerdoce ministériel, plus précisément le sacerdoce ministériel comme participation au sacerdoce même de Jésus Christ, dans l'Église. La connaissance de la nature et de la mission du sacerdoce ministériel est le présupposé nécessaire et en même temps le guide le plus sûr et le stimulant le plus fort pour développer dans l'Église l'action pastorale, en vue de la promotion et du discernement des vocations sacerdotales et de la formation de ceux qui sont appelés au ministère ordonné. La recherche d'une connaissance exacte et profonde de la nature et de la mission du sacerdoce ministériel est donc la voie à suivre - c'est celle que le Synode a effectivement suivie - pour sortir de la crise de l'identité du prêtre : « Cette crise - comme je l'ai dit dans le discours de clôture du Synode - est apparue dans les années qui ont suivi immédiatement le Concile. Elle est née d'une interprétation erronée, parfois même volontairement tendancieuse, de la doctrine du Magistère conciliaire. Là se trouve indubitablement l'une des causes d'un grand nombre de défections alors subies par l'Église ; défections qui ont gravement atteint le service pastoral et les vocations au sacerdoce, en particulier les vocations missionnaires. C'est comme si le Synode de 1990, redécouvrant toute la profondeur de l'identité sacerdotale par tant d'interventions entendues dans cette Aula, était venu apporter l'espérance après les défections douloureuses. Ces interventions ont révélé notre conscience du lien ontologique spécifique qui unit le prêtre au Christ, Prêtre Suprême et Bon Pasteur. Cette identité est sous-jacente à la nature de la formation qui doit être donnée en vue du sacerdoce et ensuite durant toute la vie sacerdotale. C'était le but précis de ce Synode ». À cette fin, le Synode considère qu'il fallait rappeler, de manière synthétique, ce qui a trait aux fondements de la nature et de la mission du sacerdoce ministériel, nature et mission que la foi de l'Église a reconnues au cours de son histoire multiséculaire et que le Concile Vatican II a présentées aux hommes de notre temps. | |
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