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 80/La formation pastorale : communier à la charité de Jésus Christ, Bon Pasteur/

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coeurtendre
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80/La formation pastorale : communier à la charité de Jésus Christ, Bon Pasteur/ Empty
MessageSujet: 80/La formation pastorale : communier à la charité de Jésus Christ, Bon Pasteur/   80/La formation pastorale : communier à la charité de Jésus Christ, Bon Pasteur/ Icon_minitimeVen 21 Juin - 1:21

Exclamation La formation pastorale : communier à la 
charité de Jésus Christ, Bon Pasteur Exclamation

 Toute la formation des candidats au sacerdoce est destinée à les disposer d'une façon plus particulière à communier à la charité du Christ Bon Pasteur. Cette formation doit donc, dans ses divers aspects, avoir un caractère essentiellement pastoral. Le décret conciliaire Optatam totius l'affirmait clairement en parlant des grands séminaires : « L'éducation complète des élèves des grands séminaires doit tendre à faire d'eux de véritables pasteurs d'âmes, à l'exemple de notre Seigneur Jésus Christ, Maître, Prêtre et Pasteur. Ils seront donc préparés au ministère de la parole, afin qu'ils comprennent toujours mieux la parole révélée de Dieu, qu'ils la possèdent par la méditation et qu'ils l'expriment par leur voix et par leur vie ; au ministère du culte et de la sanctification, afin que, s'adonnant à la prière et aux célébrations liturgiques, ils accomplissent l'œuvre du salut par le sacrifice eucharistique et les sacrements ; au ministère de pasteur, afin qu'ils sachent rendre présent aux hommes le Christ, qui "n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour les multitudes" (Mc 10, 45 ; Jn 13, 12-17), et pour que, devenus les serviteurs de tous, ils en gagnent un plus grand nombre (1 Co 9, 19) » (179).

Le texte conciliaire insiste sur la profonde coordination qui existe entre les divers aspects de la formation humaine, spirituelle et intellectuelle, et en même temps sur leur finalité spécifiquement pastorale. En ce sens, la finalité pastorale assure à la formation humaine, spirituelle et intellectuelle des contenus déterminés et des caractéristiques précises, pour unifier et spécifier toute la formation des futurs prêtres.Comme toute autre formation, la formation pastorale se réalise par une mûre réflexion et des exercices pratiques ; elle plonge ses racines vivantes dans un esprit qui est le centre de tout et constitue une force d'impulsion et de développement.

L'étude d'une véritable discipline théologique est donc nécessaire : la théologie pastorale ou pratique, réflexion scientifique sur l'Église qui se construit chaque jour, avec la force de l'Esprit, au cours de l'histoire, donc sur l'Église comme « sacrement universel de salut » (180), comme signe et instrument vivant du salut de Jésus Christ dans la Parole, dans les sacrements et dans le service de la charité. La pastorale n'est pas seulement un art, ni un ensemble d'exhortations, d'expériences, de recettes ; elle possède sa pleine dignité théologique, parce qu'elle reçoit de la foi les principes de l'action pastorale de l'Église dans l'histoire, d'une Église qui « engendre » tous les jours l'Église elle-même, selon l'heureuse expression de saint Bède le Vénérable : « Nam et Ecclesia quotidie gignit Ecclesiam » (181). Parmi ces principes et ces critères, il y a celui, particulièrement important, du discernement évangélique de la situation socio-culturelle et ecclésiale dans laquelle se développe l'action pastorale.

L'étude de la théologie pastorale doit éclairer l'action concrète à laquelle les candidats au sacerdoce doivent s'adonner en faisant des stages de pastorale, de façon progressive et toujours en harmonie avec les autres exigences de la formation. Ces « expériences » pastorales constitueront éventuellement un vrai « noviciat pastoral » qui pourra durer un certain temps et devra être évalué de manière méthodique.Mais l'étude et l'activité pastorales renvoient à une source intérieure que la formation aura soin de préserver et de mettre en valeur : la communion toujours plus profonde avec la charité pastorale de Jésus. Comme elle a constitué l'origine et la force de l'action salvifique de Jésus, de même elle doit aussi, grâce à l'effusion de l'Esprit dans le sacrement de l'Ordre, constituer l'origine et la force du ministère du prêtre. Il s'agit d'une formation destinée non seulement à assurer une compétence pastorale scientifique et une habileté pratique, mais aussi et surtout à garantir la croissance d'une manière d'être en communion avec les sentiments et les comportements mêmes du Christ Bon Pasteur : « Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus » (Ph 2, 5).

 Ainsi entendue, la formation pastorale ne peut évidemment pas se réduire à un simple apprentissage, destiné à se familiariser avec des techniques pastorales. Le projet éducatif du séminaire se propose d'apprendre aux étudiants à acquérir une sensibilité pastorale, à assumer avec conscience et maturité leurs propres responsabilités, à s'entraîner intérieurement à évaluer des situations, à établir des priorités et à trouver les moyens de les réaliser, le tout à la lumière de la foi et selon les exigences théologiques de la pastorale elle-même.Par cette expérience initiale et progressive du ministère, les futurs prêtres pourront être introduits dans la tradition pastorale vivante de leur Église particulière ; ils apprendront à élargir l'horizon de leur esprit et de leur cœur à la dimension missionnaire de la vie ecclésiale ; ils s'exerceront à certaines formes de collaboration entre eux et avec les prêtres auprès desquels ils seront envoyés. À ces derniers revient une responsabilité éducative pastorale de grande importance, en liaison avec l'enseignement donné au séminaire.

Dans le choix des lieux et des services en vue des expériences pastorales, on devra accorder une attention particulière à la paroisse (182), cellule vitale des différentes expériences pastorales, dans laquelle les stagiaires se trouveront en face des problèmes particuliers de leur futur ministère. Les Pères synodaux ont fourni une série d'exemples concrets, comme la visite aux malades, le soin des émigrés, des exilés et des nomades, le zèle de la charité qui se traduit en des œuvres sociales diverses. Ils écrivent en particulier : « Il est nécessaire que le prêtre soit témoin de la charité du Christ lui-même, qui "est passé en faisant le bien" (Ac 10, 38) ; le prêtre doit aussi être le signe visible de la sollicitude de l'Église qui est Mère et Maîtresse. Et, parce que l'homme d'aujourd'hui est frappé par tant d'épreuves, spécialement l'homme qui est écrasé par une pauvreté inhumaine, par la violence aveugle et par le pouvoir injuste, il est nécessaire que l'homme de Dieu, bien préparé à toute œuvre bonne (2 Tm 3, 17), revendique les droits et la dignité de l'homme. Qu'il se garde, cependant, d'adhérer à de fausses idéologies, et, alors qu'il veut promouvoir le progrès, d'oublier que le monde est racheté par la seule croix du Christ » (183).

L'ensemble de ces activités et d'autres semblables éduque le futur prêtre à vivre comme un « service » sa mission d'« autorité » dans la communauté, en s'abstenant de toute attitude de supériorité ou de l'exercice d'un pouvoir qui ne serait pas toujours et uniquement justifié par la charité pastorale.Pour une formation adaptée, il est nécessaire que les différentes expériences des candidats au sacerdoce revêtent un caractère « ministériel », restant intimement liées à toutes les exigences qui sont propres à la préparation au presbytérat et (sans que ce soit au détriment des études) en référence au service de la Parole, du culte et de la présidence. Ces services peuvent devenir la traduction concrète des ministères de lectorat, acolytat et diaconat.

Parce que l'action pastorale est destinée par sa nature à animer l'Église qui est essentiellement « mystère », « communion », « mission », la formation pastorale devra tenir compte de ces dimensions dans l'exercice du ministère.Il est fondamental d'avoir conscience que l'Église est « mystère », c'est-à-dire œuvre divine, fruit de l'Esprit du Christ, signe efficace de la grâce, présence de la Trinité dans la communauté chrétienne. Cette conscience, loin d'atténuer le sens de la responsabilité propre au pasteur, le convaincra que la croissance de l'Église est une œuvre gratuite de l'Esprit et que son service - confié par grâce divine à la libre responsabilité humaine - est celui du « serviteur inutile » de l'Évangile (Lc 17, 10).

De plus, la conscience que l'Église est « communion » préparera le candidat au sacerdoce à pratiquer une pastorale communautaire en cordiale collaboration avec les divers membres de l'Église : prêtres et évêques, prêtres diocésains et religieux, prêtres et laïcs. Mais une telle collaboration suppose d'abord la connaissance et l'estime des différents dons et charismes, des diverses vocations et responsabilités que l'Esprit offre et confie aux membres du corps du Christ. Elle exige aussi un sens vif et précis de son identité et de celle des autres dans l'Église. Elle réclame en outre confiance mutuelle, patience, douceur, capacité de compréhension et d'écoute ; enfin et surtout, elle s'enracine dans un amour de l'Église plus grand que l'amour que l'on a pour soi et pour les groupes auxquels on appartient. Il est particulièrement important de préparer les futurs prêtres à la collaboration avec les laïcs, pour qu'ils « soient prêts - dit le Concile - à écouter l'avis des laïcs, en tenant compte fraternellement de leurs aspirations et en s'aidant de leur expérience et de leur compétence dans les différents domaines de l'activité humaine, afin de pouvoir avec eux lire les signes des temps » (184).

 De même, le récent Synode a insisté sur la sollicitude pastorale envers les laïcs : « Il faut que le candidat au sacerdoce devienne capable d'intéresser et d'initier les fidèles laïcs, surtout les jeunes, aux différentes vocations (au mariage, aux services sociaux, à l'apostolat, aux ministères, aux responsabilités d'ordre pastoral, à la vie consacrée, aux charges de la vie politique et sociale, à la recherche scientifique, à l'enseignement). Surtout, il est nécessaire d'éclairer et de soutenir les laïcs dans leur vocation à s'engager dans le monde et à le transformer à la lumière de l'Évangile, en reconnaissant la valeur de cet engagement et en le respectant »(185).

Enfin, la conscience de l'Église comme communion « missionnaire », aidera le candidat au sacerdoce à aimer et à vivre la dimension missionnaire essentielle de l'Église et des diverses activités pastorales ; à être ouvert et disponible à toutes les possibilités offertes aujourd'hui d'annoncer l'Évangile, sans oublier le service précieux que les moyens de communication sociale peuvent et doivent rendre en cette matière (186) ; à se préparer à un ministère qui, concrètement, pourra exiger de lui la disponibilité, en réponse à l'Esprit-Saint et à l'évêque, pour être envoyé prêcher l'Évangile au-delà des frontières de son pays (187).


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