doucecolombe
Nombre de messages : 25781 Age : 67 Réputation : 13 Date d'inscription : 07/05/2008
| Sujet: /91 E/saint-Jean-Paul ll/Sujet1/ curé d'Ars/L’Eucharistie : offrande de la messe, communion, adoration/ Sam 22 Juin - 11:28 | |
| Les deux sacrements de réconciliation et d’Eucharistie restent étroitement unis. Sans une conversion constamment renouvelée et l’accueil de la grâce sacramentelle du pardon, la participation à l’Eucharistie ne parviendrait pas à sa pleine efficacité rédemptrice . De même que le Christ commençait son ministère par "Convertissez-vous et croyez à l’Évangile", de même le Curé d’Ars commençait généralement chacune de ses journées par le ministère du pardon. Mais il était heureux d’orienter ses pénitents réconciliés vers l’Eucharistie. L’Eucharistie était bien au centre de. sa vie spirituelle et de sa pastorale. Il disait: "Toutes les bonnes œuvres réunies n’équivalent pas au sacrifice de la messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes et la sainte messe est l’œuvre de Dieu" . C’est là qu’est rendu présent le sacrifice du Calvaire pour la Rédemption du monde. Évidemment, le prêtre doit unir le don quotidien de lui-même à l’offrande de la messe: "Qu’un prêtre fait donc bien de s’offrir à Dieu en sacrifice tous les matins" ! "La sainte communion et le saint sacrifice de la messe sont les deux actes les plus efficaces pour obtenir le changement des cœurs" . Aussi la messe était-elle pour Jean-Marie Vianney la grande joie et le réconfort de sa vie de prêtre. Il prenait grand soin, malgré l’afflux des pénitents, de s’y préparer silencieusement durant plus d’un quart d’heure. Il célébrait avec recueillement, exprimant bien son adoration aux moments de la consécration et de la communion. De façon réaliste, il observait: "La cause du relâchement du prêtre, c’est qu’on ne fait pas attention à la messe" ! Le Curé d'Ars était particulièrement saisi par la permanence de la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. C’était généralement devant le tabernacle qu’il passait de longues heures d’adoration, avant le lever du jour, ou le soir ; c’est vers lui qu’il se tournait souvent durant ses homélies, en disant avec émotion: "Il est là!" C’est encore pour cela que lui, si pauvre, dans son presbytère, n’hésitait pas à dépenser beaucoup pour embellir son église. Le résultat appréciable, c’est que ses paroissiens prirent vite l’habitude de venir prier devant le Saint-Sacrement, découvrant, à travers l’attitude de leur curé, la grandeur du mystère de la foi. Au regard d’un tel témoignage, nous pensons à ce que le Concile Vatican II nous dit aujourd’hui au sujet des prêtres: "C’est dans le culte eucharistique que s’exerce par excellence leur charge Sacrée" . Et tout récemment, le Synode extraordinaire (décembre 1985) rappelait: "La liturgie doit favoriser et faire resplendir le sens du sacré. Elle doit être imprégnée de révérence, d’adoration et de glorification de Dieu . . . L’Eucharistie est la .source et le sommet de toute la vie chrétienne" (. Chers Frères prêtres, l’exemple du Curé d'Ars nous invite à un sérieux examen de conscience: quelle place faisons-nous, dans notre vie quotidienne, à la messe? Est-elle, comme au jour de notre ordination - ce fut notre premier acte de notre ordination - ce fut notre premier acte de prêtres! - le principe de notre action apostolique et de notre sanctification personnelle? Quel soin mettons-nous à nous y préparer? A la célébrer? À prier devant le Saint-Sacrement? A y entraîner nos fidèles? A faire de nos églises la Maison de Dieu où la présence divine attire nos contemporains qui ont trop souvent l’impression d’un monde vide de Dieu? | |
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