doucecolombe
Nombre de messages : 25779 Age : 67 Réputation : 13 Date d'inscription : 07/05/2008
| Sujet: 96/C’est en effet l’expérience spirituelle personnelle qui permet de vivre dans la fidélité.../ Sam 22 Juin 2019 - 14:27 | |
| Ce qui compte avant tout pour le prêtre, c’est l’édification et la croissance de sa vie spirituelle, fondée sur une relation quotidienne avec le Christ, structurée par la célébration eucharistique, la Liturgie des Heures, la lectio divina et l’oraison. C’est cette relation qui fait l’unité de l’être sacerdotal et du ministère. Plus la charge est lourde, plus il importe d’être proche du Seigneur afin de trouver en lui les grâces nécessaires au service pastoral et à l’accueil des fidèles. C’est en effet l’expérience spirituelle personnelle qui permet de vivre dans la fidélité et de raviver sans cesse le don reçu par l’imposition des mains. L'importance, la diversité et la lourdeur de la mission que les prêtres de la génération présente ont à assumer donnent l’impression d’un ministère éclaté et n’invitent sans doute pas toujours des jeunes à suivre leurs devanciers. À ce propos, je voudrais saluer le courage, le zèle et la ténacité des prêtres, qui accomplissent leur ministère dans des conditions souvent très difficiles, au sein d’une société où ils ne sont pas tellement reconnus. Puissent-ils ne pas se décourager, mais trouver dans le Christ l’audace pour accomplir la mission qui leur est confiée ! Avec eux je rends grâce pour leur fidélité, signe de leur amour profond pour le Christ et pour l’Église. Qu’ils n’oublient jamais que par les actes de leur ministère ils rendent présente la tendresse de Dieu et qu’ils communiquent aux hommes la grâce dont ils ont besoin ! Portez-leur l’affection du Successeur de Pierre, qui les accompagne quotidiennement par sa prière ! Invitez-les, dans les rencontres avec les jeunes et dans leurs homélies, à rendre compte du bonheur qu’il y a à suivre le Christ dans le sacerdoce diocésain ! Ma prière affectueuse rejoint tout spécialement les prêtres âgés ou malades, qui, par leur vie d’intercession et par un ministère à la mesure de leurs forces, continuent de servir l’Église, d’une autre manière. Les urgences de la mission et les sollicitations multiples des hommes font courir aux prêtres, trop peu nombreux, le risque de négliger ou de laisser s’affadir leur vie spirituelle; de même, ils ont à concilier les exigences de l’existence quotidienne, du ministère, de la formation permanente et de leur temps de repos pour refaire leurs forces, afin de ne pas mettre en péril leur équilibre de vie humain et affectif. Ce qui compte avant tout pour le prêtre, c’est l’édification et la croissance de sa vie spirituelle, fondée sur une relation quotidienne avec le Christ, structurée par la célébration eucharistique, la Liturgie des Heures, la lectio divina et l’oraison. C’est cette relation qui fait l’unité de l’être sacerdotal et du ministère. Plus la charge est lourde, plus il importe d’être proche du Seigneur afin de trouver en lui les grâces nécessaires au service pastoral et à l’accueil des fidèles. C’est en effet l’expérience spirituelle personnelle qui permet de vivre dans la fidélité et de raviver sans cesse le don reçu par l’imposition des mains (2 Tm 1, 6). De même, comme je le rappelais dans l’exhortation apostolique post-synodale Pastores dabo vobis, les réponses à la crise du ministère que connaissent beaucoup de pays résident dans un acte de foi total à l’Esprit Saint, dans une structuration toujours plus forte de la vie spirituelle des prêtres eux-mêmes, qui les maintiennent dans une marche exigeante dans la voie de la sainteté (19-20), et dans une formation permanente, qui est comme l’âme de la charité pastorale (70-81). Il vous revient de veiller à ce que les membres du presbyterium enracinent leur mission sur une vie de prière régulière et fidèle, et sur la pratique du sacrement de la pénitence. Des prêtres, notamment parmi les plus jeunes, éprouvent le besoin d’une expérience sacerdotale fraternelle, voire d’une démarche communautaire, pour se soutenir et atténuer les difficultés que certains peuvent éprouver face à l’inévitable solitude liée au ministère, bien que, parfois de manière paradoxale, ils vivent leur ministère de façon trop individuelle. Je les encourage à développer leur désir de vie fraternelle et de collaboration mutuelle, qui ne peut qu’affermir la communion au sein du presbyterium diocésain, autour de l’Évêque. Il vous revient, avec les membres de votre conseil épiscopal de prendre en compte ce désir, en proposant aux prêtres des insertions ministérielles où ils puissent, si possible, établir des liens forts avec des confrères. Je vous invite, vous aussi, à être toujours plus proches de vos prêtres, qui sont vos premiers collaborateurs. C’est d’abord avec eux que vous devez sans cesse développer une relation pastorale et fraternelle forte, marquée par la confiance réciproque et par la proximité affectueuse. Il est bon que, à intervalles réguliers, comme certains le font déjà, vous puissiez vous rendre chez les prêtres, mesurant ainsi davantage leurs conditions de vie et de ministère, et manifestant votre attention à la réalité quotidienne de leur existence. De même, j’encourage les prêtres, toutes générations confondues, à être toujours davantage proches les uns des autres, à développer leur fraternité sacerdotale et les collaborations pastorales, sans peur des différences, ni des sensibilités spécifiques, qui peuvent être bénéfiques pour le dynamisme de l’Église locale. Dans cet esprit, la participation à une association sacerdotale constitue une aide précieuse. Plus les liens de communion et d’unité seront forts entre l’Évêque et ses prêtres, et entre les prêtres eux-mêmes, plus sera grande la cohésion diocésaine, plus sera fort le sens de la mission commune et plus les jeunes pourront avoir envie de rejoindre le presbyterium. La vie fraternelle des ministres de l’Église est sans aucun doute une façon concrète de proposer la foi et d’appeler les fidèles à développer des relations renouvelées, à vivre davantage dans l’amour qui nous vient du Seigneur. Car c’est à cela, comme le dit l’Apôtre, que nous serons reconnus comme disciples et que nous pourrons annoncer la Bonne Nouvelle de l’Évangile. Plus encore, en cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, comment ne pas nous sentir responsables de l’unité au sein même du presbyterium, comme y exhortait saint Ignace d’Antioche: « Votre presbyterium, digne de sa réputation, digne de Dieu, est accordé à l’Évêque comme les cordes à la cithare; ainsi, dans l’accord de vos sentiments et l’harmonie de votre charité, vous chantez Jésus Christ [...]. Il est donc utile que vous soyez dans une irréprochable unité, pour être toujours participants de Dieu. » (Lettre aux Éphésiens 4, 1-2). | |
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