coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13257 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Question 5/ Je m'appelle Gianni /Sujet prisonnier/ Lun 14 Oct 2019 - 12:42 | |
| Questions 3
Je m’appelle Gianni, je viens du secteur g8. Votre Sainteté, on m’a appris que le Seigneur voit et lit en nous, je me demande pourquoi l’absolution a été déléguée aux prêtres? Si je la demandais tout seul, dans une pièce, en m’adressant au Seigneur, est-ce qu’il m’absoudrait? Ou bien est-ce que cela serait une absolution de valeur différente? Quelle serait la différence? Réponse Oui: c’est effectivement une grande question profonde que vous me présentez. Je dirais deux choses, la première est que, naturellement, si vous vous agenouillez et, avec un véritable amour pour Dieu, vous priez que Dieu vous pardonne, Il vous pardonne. La doctrine de l’Eglise est que si quelqu’un, en se repentant vraiment, c’est-à-dire pas seulement pour éviter les peines, les difficultés, mais par amour du bien, par amour de Dieu, demande pardon, il reçoit le pardon de Dieu. Cela est la première partie. Si je reconnais réellement que j’ai fait du mal, et si en moi l’amour du bien est né à nouveau, la volonté du bien, le repentir pour ne pas avoir répondu à cet amour, et que je demande à Dieu, qui est le Bien, le pardon, Il me le donne. Mais il y a un deuxième élément: le péché n’est pas seulement une chose «personnelle», individuelle, entre Dieu et moi. Le péché a toujours également une dimension sociale, horizontale. Avec mon péché personnel, même peut-être si personne ne le sait, j’ai également porté atteinte à la communion de l’Eglise, j’ai sali la communion de l’Eglise, j’ai sali l’humanité. Et cette dimension sociale, horizontale du péché, exige donc que je sois absous également au niveau de la communauté humaine, de la communauté de l’Eglise, presque de manière corporelle. Cette seconde dimension du péché, qui n’est pas seulement contre Dieu mais qui concerne donc également la communauté, exige le sacrement, et le sacrement est le grand don dans lequel je peux, dans la confession, me libérer de cette chose et où je peux réellement recevoir le pardon, également en vue d’une pleine réadmission dans la communauté de l’Eglise vivante, du Corps du Christ. Et ainsi, en ce sens, l’absolution nécessaire de la part du prêtre, le sacrement, n’est pas une imposition qui — disons — limite la bonté de Dieu, mais, au contraire, elle est une expression de la bonté de Dieu car elle me démontre que concrètement aussi, dans la communion de l’Eglise, j’ai reçu le pardon et je peux recommencer à nouveau. Je dirais donc de garder présentes à l’esprit ces deux dimensions: la dimension verticale, avec Dieu, et la dimension horizontale, avec la communauté de l’Eglise et de l’humanité. L’absolution du prêtre, l’absolution sacramentelle est nécessaire pour m’absoudre réellement de ce lien du mal et me ré-intégrer dans la volonté de Dieu, dans l’optique de Dieu, totalement dans son Eglise, et me donner la certitude, même presque corporelle, sacramentelle: Dieu me pardonne, il me reçoit dans la communauté de ses fils. Je pense que nous devons apprendre à comprendre le sacrement de la pénitence dans ce sens: une possibilité de trouver, presque corporellement la bonté du Seigneur, l’assurance de la réconciliation.
| |
|