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 Mgr-Gaume_Bon-Larron/ Chapitre 4 - Vie du bon laron/

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coeurtendre
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coeurtendre

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Mgr-Gaume_Bon-Larron/ Chapitre 4  - Vie du bon laron/ Empty
MessageSujet: Mgr-Gaume_Bon-Larron/ Chapitre 4 - Vie du bon laron/   Mgr-Gaume_Bon-Larron/ Chapitre 4  - Vie du bon laron/ Icon_minitimeSam 23 Avr - 17:28

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Mgr-Gaume_Bon-Larron/ Chapitre 4  - Vie du bon laron/ Dimas



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origine sérieuse à la tradition qui nous l'a transmis.
Chapitre 4  - Vie du bon laron.

Son père était un chef de bande. - Le bon Larron naquit au milieu des voleurs. - Il grandit avec eux. - Il commit tous les crimes que commettent les brigands. - Témoignages de l'histoire profane, de saint Ambroise, de saint Chrysostome, de saint Léon, de l'évêque Eusèbe. - Meurtrier de son propre frère. - Passages de saint Euloge et de saint Grégoire le Grand. - Preuve de son extrême culpabilité : le crucifiement. - Usage du crucifiement chez les païens ; exemples cités par les historiens de l'Orient et de l'Occident. - Dimas voleur de grands chemins, pendant trente ou quarante ans. - Jugé, diton, à Jéricho, et conduit à Jérusalem pour donner plus d'éclat à son supplice. - Détails sur sa prison.L'eau qui sort d'une source bourbeuse peut-elle être pure ? l'arbre dont la racine est empoisonnée, peut-il porter de bons fruits ? Si la première devient limpide, si le second, se dépouillant de ses qualités natives, produit des fruits excellents ; c'est un miracle de la nature. Il en est de même dans l'ordre moral. 

Tel père, tel fils. Dans sa généralité, le proverbe est vrai. Le reste n'est que l'exception, et l'exception confirme la règle. Voulons-nous savoir quel fut le bon Larron ? Demandons quel fut son père. Son père était un chef de brigands : Princeps latronum. Dans les différents états de la société, dans l'état militaire par exemple, on parvient aux grades élevés par le sang-froid, par le courage, par des actions d'éclat, par une science reconnue de l'art de la guerre. Lutte du bandit contre la société, le métier de brigand ne fait pas exception. Pour devenir chef de bande, les qualités requises sont l'habileté dans la science du crime, l'audace et la force qui ne reculent ni devant l'escalade ni devant l'effraction ; la cupidité et la cruauté qui se font un jeu du meurtre, du pillage et de l'incendie. Un chef de brigands doit être un héros du crime. La raison le dit et l'histoire le confirme.Tel était le père de Dimas. Le fils fut digne du père. Les détails que l'histoire profane nous a conservés sur les brigands de la Palestine, au temps de Notre-Seigneur, permettent d'affirmer, avec vraisemblance, que Dimas naquit dans une caverne de voleurs. D'une part, nous avons vu le chef de bande Éléazar, défiant les gendarmes de l'époque et même  des corps entiers de troupes romaines, tenir pendant vingt ans le pays dans de continuelles alarmes. On conçoit qu'il eut  le temps de se marier et d'avoir des enfants. D'autre part, saint Chrysostome semble indiquer assez clairement que le  berceau du bon Larron fut placé dans un repaire de voleurs. «Cet homme, dit-il, qui n'avait jamais connu que les déserts ; Comne tempus in desertis lotis transegerat». 




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Quoi qu'il en soit de la naissance de Dimas, le texte que nous venons de citer apprend que son éducation se fit au milieu des voleurs et par des voleurs. Le malheureux jeune homme ne connut les autres hommes que par le mal qu'il leur vit faire, ou que lui-même leur fit, et il leur en fit beaucoup. Tel est le témoignage de la tradition, dont les Pères de l'Église se sont faits les interprètes.D'abord, il y était forcé par sa profession. Pour en vivre, il fallait voler ; et dans ce but attaquer, blesser, et au besoin tuer. Pour se défendre, il fallait commettre les mêmes crimes. Pour exercer des représailles, en cas d'insuccès, il fallait recourir aux mêmes moyens, peut-être à de plus odieux. On peut ajouter l'obligation de se montrer digne de son père ; une certaine émulation d'amour-propre, afin de se distinguer parmi ses camarades ; enfin, le besoin d'inspirer une plus grande terreur, pour mieux réussir. Ces conditions, dont la réalité est facile à comprendre, constituaient pour Dimas autant de motifs de se perfectionner dans la scélératesse ; sans cela on n'est pas bon voleur de profession.  Dimas était élevé à trop bonne école pour ne pas le comprendre. Au témoignage de saint Ambroise, il vécut et il vieillit  dans les plus grands crimes. Lui-même en fit l'aveu et attira sur lui le glaive de la justice. Quels étaient ces crimes ? Saint  Léon et saint Chrysostome en citent quelques-uns. C'étaient des arrestations à main armée sur les routes, des effractions, des meurtres, tout ce que la scélératesse peut inspirer contre la vie et la fortune d'autrui. Comme le séjour dans la  tombe fait tomber le corps en pourriture, ainsi la longue habitude du crime avait corrompu toutes les facultés de son âme À tant de forfaits, saint Grégoire le Grand et saint Euloge en ajoutent un autre qui les surpasse ; c'est le fratricide. «Il  est doux, dit le premier, d'arrêter nos regards sur ce voleur, qui du gouffre du crime monte sur la croix dans le paradis. 



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Voyons quel il vient au gibet, et quel il en sort. II y vient coupable du sang fraternel, il y vient couvert de sang ; mais la grâce intérieure le transforme sur la croix. Celui qui avait donné la mort à son frère, prêche la vie du Seigneur mourant, par ces paroles : Souvenez-vous de moi, quand Vous serez dans Votre royaume». Le second : «Quel obstacle a été pour le larron du Calvaire, d'être monté sur la croix souillé du sang de son frère ? Par quels miracles a-t-il brillé dans les angoisses de la mort ? Cet homme avait, pour ainsi dire, rempli toute sa vie de brigandages, de rapines et de déprédations. Pourtant, un seul instant de repentir, non seulement le tire d'un si grand crime, mais encore le rend digne d'accompagner le Rédempteur et d'entrer le premier dans le ciel, suivant la promesse du Seigneur lui-même : Aujourd'hui vous serez avec Moi dans le paradis». Ce dernier crime, le fratricide, en dit plus que tous les discours. De quoi ne fut pas capable celui qui, méconnaissant les liens les plus sacrés, ne craignit pas de tremper les mains dans le sang de son frère ? Aussi, pour caractériser d'un seul mot le nouveau Caïn, l'évêque Eusèbe l'appelle un insigne scélérat, un homme tout enveloppé de crimes. Enfin, les témoignages des Pères sont confirmés avec éclat, par le supplice auquel Dimas fut condamné. De tous les genres de mort, le crucifiement était le plus cruel et le plus ignominieux. «Crime, dit Cicéron, de lier un citoyen romain, scélératesse de le battre de verges, presque parricide de le mettre à mort. Que dirai je, de le crucifier ? Supplice cruel, atroce entre tous ; je ne trouve pas de mot pour qualifier un pareil forfait». Saint Chrysostome fait remarquer que, pour déshonorer Notre-Seigneur, les Juifs le condamnèrent au supplice de la croix. «En effet, dit-il, la mort de la croix est une mort honteuse, déshonorante, mort cruelle et la plus cruelle de toutes les morts, malédiction chez les Juifs, abomination  chez les Gentils». Aussi, dans toute l'antiquité, ce genre de mort était réservé à ce qu'il y avait de plus vil et de plus criminel. Tacite l'appelle le supplice des esclaves ; Servile supplicium. Or, personne ne peut ignorer que, chez les anciens, rien n'était plus vil qu'un esclave. 




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Il était moins que vil, il n'était rien : Non tam vilis, quam nullus. «Asiaticus, qui était un affranchi, dit cet historien, expira par le supplice des esclaves l'abus qu'il avait fait de sa puissance».  Dans Juvénal, nous voyons une femme romaine disant : «C'est un esclave, crucifie-le». À l'occasion d'une conjuration d'esclaves : «Sur-le-champ, écrit Denys d'Halicarnasse, les uns furent arrachés des maisons, les autres retirés des places publiques, et touscrucifiés».Capitolin nous parle de Macron qui, pour déshonorer les soldats, ne manquait pas de les faire mettre en croix comme des esclaves. Dans la Vie de celui qu'on appelait le Divin Auguste, et dont plusieurs louent encore la clémence, on trouve un trait qui prouve et la valeur des éloges décernés à certains hommes, et le fait historique dont nous nous occupons. Après la guerre de Sicile, le doux Octave fit rechercher les esclaves qui avaient combattu. Ceux dont on trouva les maîtres furent rendus. On crucifia les autres ; ils étaient au nombre de six mille. Au siège de Jérusalem, Titus, les délices du genre humain, montrait de la même manière la bonté de son âme et l'estime qu'il faisait des Juifs.




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 Un témoin oculaire, Josèphe, écrit : «Pendant le siège, Titus fit crucifier chaque jour cinq cents Juifs, et plus. Et à cause de la multitude, l'espace manquait aux croix, et les croix aux corps». Après l'esclave, rien n'était plus vil que le voleur de grands chemins. Au mépris se joignait l'horreur, et le supplice de la croix traduisait ces deux sentiments. «Il a paru convenable, disait le code pénal des Romains, que les brigands fameux fussent crucifiés aux lieux mêmes où ils avaient exercé leurs brigandages». Résumant toute la législation criminelle des anciens, le savant Père Lamy s'exprime en ces termes : «Des esclaves, des brigands, des assassins, des séditieux, le supplice était la croix. Ils y demeuraient pendus, jusqu'à ce qu'ils mourussent de faim, de soif, de douleurs ; après leur mort, pâture des chiens et des corbeaux. Ainsi, chez les Romains, pas de supplice plus infâme ni plus cruel». Faisons remarquer ici un miracle trop peu remarqué et un usage toujours subsistant, dont peu de personnes sans doute connaissent la signification. Autant la croix était une chose ignominieuse, ou incomprise, dans l'antiquité païenne, autant elle est, depuis l'événement du Calvaire, un signe éloquent, glorieux et sacré, chez les peuples chrétiens. Entre mille autre marques de respect, les anciens empereurs, dans les actes publics, apposaient toujours une croix devant leur signature. C'était l'affirmation sacrée de ce qu'ils venaient d'exprimer. En preuve de la vérité de leurs paroles, les évêques ont retenu le même usage. Toujours, et même aujourd'hui, les personnes qui ne savent pas écrire, signent avec une croix. C'est un acte de foi en écriture publique.Ce n'était pas seulement pour punir les scélérats fameux qu'était employé le supplice de la croix, c'était encore pour donner un grand éclat à leur châtiment, et produire une profonde et durable impression sur les multitudes. À ce titre, Dimas, un des plus insignes brigands de son époque, avait droit au crucifiement. Nous avons dit une impression durable ; car, excepté chez les Juifs, il était d'usage de laisser sur la croix les corps des suppliciés, jusqu'à ce qu'ils fussent dévorés par les oiseaux de proie, ou qu'ils tombassent en lambeaux.



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Avec la même intention de déshonorer le condamné et d'intimider les esprits, nous trouvons le crucifiement employé dans des circonstances solennelles, que nous remet en mémoire un événement de date récente. Le monde civilisé par le christianisme a été saisi d'horreur, en apprenant la fin tragique de l'empereurMaximilien. En faisant fusiller ce malheureux prince, le sauvage Juarez a renouvelé ce que les païens se permettaient à l'égard des têtes couronnées. Quand ils voulaient brutalement assouvir leur haine, frapper de terreur les populations et rendre infâme un roi ou quelque personnage illustre, ils les crucifiaient. Tel a été le but du cruel Mexicain. Par l'organe d'Escobedo, son lieutenant, il n'a pas craint de le faire connaître au monde entier : «Par l'exécution de ces chefs des traîtres, j'ai mis partout la terreur à l'ordre du jour». Même intention chez les païens d'autrefois. A propos des. Égyptiens, Thucydide rapporte qu'ayant, comme Juarez, pris par trahison le roi Inarus, ils le crucifièrent. Ailleurs, nous trouvons Agathocle, condamné à mort, et, pour venger Eurydice, des matrones mises en croix. Chez les Carthaginois, les plus illustres personnages de la république, les généraux d'armée, coupables d'avoir remporté une victoire contrairement aux instructions du sénat, étaient impitoyablement condamnés au supplice de la croix.

 Enfin, Plutarque et Quinte-Curce nous apprennent qu'Alexandre ne s'était pas montré moins cruel qu'Auguste, Titus et les autres, puisqu'il fit crucifier le médecin Glaucus et un grand nombre de braves soldats, coupables d'avoir défendu courageusement la ville qui leur était confiée.Réservé lui-même au supplice de la croix, et comme brigand de profession et comme brigand célèbre, Dimas avait comblé la mesure de ses crimes. En admettant, d'après la tradition, qu'il était jeune homme lors de la rencontre de la sainte Famille, il aurait vécu trente à quarante ans dans le brigandage. Au moment de sa mort il pouvait donc être âgé de cinquante à soixante ans.Instrument de la justice divine, la justice humaine devait avoir son tour. C'est une loi immuable, sans laquelle nulle société ne serait possible. Si le crime devait, même en ce monde, demeurer toujours impuni, la terre deviendrait un coupe gorge, et le genre humain un troupeau de loups, qui se déchireraient à belles dents. II est vrai, pour une cause ou pour une autre, la justice divine est quelquefois lente à punir. 



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Mais souvent elle compense ses délais, par la rigueur du châtiment. Dimas en fit l'expérience. Heureusement pour lui, la justice fut l'avant-coureur de la miséricorde. La tradition ne fait connaître ni le lieu ni les circonstances de son arrestation. On dit qu'elle s'opéra aux environs de Jéricho et que lui et son compagnon furent jugés dans cette ville. Mais, sans doute par l'ordre de Pilate, on trouva bon de les diriger sur Jérusalem, afin de les exécuter aux fêtes de Pâque. C'était le moyen de donner le plus grand retentissement à leur supplice, et de rassurer les populations, témoins oculaires de la mort de ceux qui les avaient si longtemps effrayées.Sans qu'il soit besoin de le dire, les deux voleurs furent chargés de chaînes et jetés dans une affreuse prison. A Jérusalem la prison publique était attenante au palais d'Hérode et très voisine du prétoire de Pilate. C'est là qu'étaient détenus les grands coupables, en attendant leur exécution. Nous disons affreuse ; car telles étaient toutes les prisons des anciens ; cachots souterrains, noirs, humides, fermés par des portes de fer, où les malheureux, les pieds dans les ceps et le cou fixé au mur par un anneau, éprouvaient des  tortures non moins cruelles que la mort.

 Si l'on veut en avoir un échantillon, il suffit de visiter, à Rome, la prison Mamertine.Ce qu'elles étaient alors, elles le sont encore chez les Turcs, chez les Chinois, chez les Annamites, partout où le christianisme n'a pas été admis. Seule la loi de charité a diminué la rigueur des prisons et adouci le sort des prisonniers. Combien de temps Dimas resta-t-il en prison ? L'histoire ne le dit pas ; elle laisse seulement deviner ce qu'il eut à souffrir.





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