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 Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 7 - Préludes de l'exécution/

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coeurtendre
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Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 7 - Préludes de l'exécution/ Empty
MessageSujet: Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 7 - Préludes de l'exécution/   Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 7 - Préludes de l'exécution/ Icon_minitimeSam 23 Avr 2022 - 17:46

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Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 7 - Préludes de l'exécution/ Dimas



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Chapitre 7 - Préludes de l'exécution

Année, jour et heure de l'exécution. - Nombreux passages des Pères et des historiens, entre autres : Tertullien, saint - Augustin, saint-Chrysostome, Pétau, Mariana, Baronius. - Lieu où fut rendue la sentence : le Prétoire. - Ce qu'était le Prétoire : description. - Conduite des condamnés au lieu de l'exécution. - Description de la Voie douloureuse. - La Porte Judiciaire. -




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 Pourquoi les anciens rendaient la justice à la porte des villes.C'était le vendredi 25 mars, la trente-quatrième année de l'ère chrétienne et la dix-huitième du règne de Tibère, sous le consulat de Rubellius Geminus et de Rufius Geminus, entre la cinquième et la sixième heure du jour, c'est-à-dire, comme nous allons le montrer, entre onze heures et midi. Telles sont les dates précises que l'Écriture et les anciens Pères, mieux placés que nous pour connaître l'époque des événements, assignent au crucifiement de Notre-Seigneur et par conséquent de Diluas.

«La Passion, dit Tertullien, ou, suivant le mot du Prophète, l'extermination du Seigneur, eut lieu pendant les soixante douze semaines de Daniel, sous Tibère César, étant consuls Rubellius Geminus et Rufius Geminus, au mois de mars, au temps de Pâque, le huitième jour des calendes d'avril, premier des Azymes» (Dans les Fastes consulaires de Goltzius, le second consul est nommé C. Fufius Geminus). Saint Augustin tient le même langage que Tertullien. «Notre-Seigneur a souffert, personne ne le conteste, le sixième jour avant le Sabbat. C'est pourquoi ce sixième jour est consacré au jeûne. La tradition des anciens, reçue par l'autorité de l'Église, nous apprend que Notre-Seigneur a été conçu le 25 mars et qu'il a souffert le même jour. Notre-Seigneur est donc mort sous le consulat des deux Geminus, le 25 mars»




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 Même témoignage dans saint Chrysostome. «Notre-Seigneur, dit-il, a souffert le 8 des calendes d'avril, au mois de mars, qui est le jour de la Pâque de la Passion du Seigneur, et de Sa Conception ; car il est mort le jour même où il a été  conçu» Résumant l'antique tradition, en faveur de laquelle il serait aisé de citer d'autres témoins, Bède s'exprime ainsi ; «Notre-Seigneur a été crucifié et enseveli le vendredi. Qu'il ait été crucifié le 8 des calendes d'avril, et qu'il soit ressuscité  le 6, c'est un sentiment devenu vulgaire par l'autorité d'un grand nombre de docteurs de l'Église» Terminons en ajoutant que cette date a été inscrite dans le Martyrologe romain, et qu'elle est tellement respectée  dans l'Église, que Roger Bacon, à la fin du XIIIè siècle, et Alphonse Tostat, au siècle suivant, s'étant permis de la contester, furent sévèrement réprimandés par l'autorité compétente. A cette vénérable tradition, plusieurs ont voulu opposer certaines tables astronomiques.Dans ses Règles sur l'usage de la critique, le savant Honoré de Sainte-Marie a montré que  ces tables ne s'accordaient pas entre elles. 



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Après les avoir soigneusement examinées, le P. Pétau ne les trouve pas plus exactes Passons à l'heure du crucifiement. On sait que les Juifs divisaient le jour et la nuit en quatre parties égales, appeléesheures. Chaque heure judaïque en formait trois des nôtres. Les heures du jour portaient des noms que l'Église, en mémoire des différentes scènes de la Passion, conserve religieusement dans l'office divin. La première appelée prime, prima, datait du lever du soleil. Puisque nous sommes à l'équinoxe du printemps, elle avait, le jour de la mort de Dimas, commencé à six heures. La seconde appelée tierce, tertia, durait de neuf heures à midi. La troisième appelée sexte, sexta, de midi à trois heures. La quatrième appelé none, nona, de trois heures du soir à six heures.Le bon Larron fut crucifié en même temps que Notre-Seigneur, mais ici se présente une difficulté. Saint Marc dit que Jésus fut crucifié à la troisième heure. De son côté, saint Jean, témoin oculaire, écrit : «C'était la veille de la Pâque, environ la sixième heure, lorsque Pilate dit aux Juifs : «Voilà votre Roi». Et ils criaient : «Mort, mort ; crucifie-le !» Alors donc il Le leur livra pour être crucifié, et ils prirent Jésus et L'emmenèrent» (XIX 14, 15, 16). 

On n'a pas de peine à concilier les évangélistes et à montrer que tous deux disent l'exacte vérité. Avec saint Marc, les Pères de l'Église affirment que Notre-Seigneur et ses compagnons furent attachés à la croix à la fin de la troisième heure, c'est-à-dire un peu avant midi ; et, avec saint Jean, vers le commencement de la sixième heure. En d'autres termes ; le crucifiement eut lieu au moment précis qui unissait la fin de la troisième heure, au commencement de la sixième. «A la sixième heure, disent les Constitutions apostoliques, ils L'attachèrent à la croix, à la troisième, ils obtinrent la sentence qui Le condamnait».




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La sentence du crucifiement portée pendant la troisième heure, c'était le crucifiement en principe, dont l'exécution eut lieu à la fin de cette même heure et au commencement de la suivante. «Ainsi, continue saint Ignace d'Antioche, la veille de Pâque, à la troisième heure, Pilate condamna Jésus par la permission du Père Éternel, et à la sixième Il fut crucifié». Nous connaissons l'heure de la sentence, entre onze heures et midi. Quel en fut le lieu ? L'arrêt de mort de NotreSeigneur et de Ses deux compagnons de supplice, fut rendu dans le Prétoire de Pilate. Qu'était ce lieu devenu si tristement et si glorieusement célèbre ? On appelait Prétoire, le préteur. Chez les Romains, le préteur était un magistrat chargé de rendre la justice. Comme les grands magistrats, civils et militaires envoyés en mission étaient revêtus de la puissance judiciaire, on les appelait aussi préteurs et leur habitation Prétoire.



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En résidence, le Prétoire, proprement dit, était une salle du palais prétorial, où le magistrat rendait la justice. En campagne, c'était la tente même du général qui devenait le Prétoire. Afin d'inspirer plus de respect pour la dignité et l'autorité des chefs, on plaçait cette tente au lieu le plus propre à découvrir tout le camp, et au milieu d'une place carrée, dont chaque côté était à 100 pieds de distance de cette tente. Les tentes destinées à la garde du général s'élevaient aux quatre coins de la place. Quand le général voulait donner l'ordre du combat, on arborait un étendard rouge au haut de sa tente, d'où tous les soldats pouvaient l'apercevoir. C'est aussi dans cette tente que les officiers s'assemblaient pour recevoirvoir ses ordres, et que lui-même, assis sur une estrade circulaire, rendait la justice.

À Jérusalem, le Prétoire de Pilate était l'ancien palais du roi Hérode Ier. Ce palais était au pied du rocher sur lequel s'élevait la tour ou forteresse Antonia. On en voit encore aujourd'hui les restes, et le palais est changé en caserne turque. À l'instar des prétoires militaires, tout près de là, sous le portique situé à l'ouest et qui avait vue sur le mont Calvaire, était la garde romaine. Elle était ordinairement établie au rez-de-chaussée du Prétoire, où l'on renfermait les prisonniers. La place, située devant le palais, était pavée en mosaïque, d'après le luxe de ce temps-là : luxe tellement répandu alors, que César, jusque dans les camps, faisait paver en mosaïque le lieu où il plaçait son tribunal.C'est sur cette place qu'étaient les prêtres, les anciens et tout le peuple, demandant la mort de Notre-Seigneur. 




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Une arcade, formant estrade ou portique, attenante au palais et voisine de la place, fut le lieu d'où Pilate montra l'HommeDieu flagellé en disant : «Voilà l'homme, Ecce homo». Quelle consolation pour le chrétien de penser que cette arcade, à moitié ruinée, a été de nos jours achetée par les Religieuses de Sion ; et que, dans l'église où ce vénérable monument est renfermé, les filles d'Israël offrent leurs prières et leurs larmes, pour expier le crime de leurs pères et obtenir la conversion de leurs frères ! Il était plus de onze heures, lorsque Pilate tenta un dernier moyen de sauver le Juste. En mémoire de leur délivrance d'Égypte, les Juifs avaient conservé l'usage de donner, aux fêtes de Pâque, la liberté à un criminel. Pilate ne leur proposa ni Dimas ni son compagnon, apparemment qu'ils n'étaient pas assez odieux au peuple. Mais il leur nomma Barabbas,  espérant sans doute qu'ils n'oseraient le préférer à Jésus. Vain espoir !  Ici, nous entrons dans la série des profonds mystères, qui vont se succéder jusqu'à la mort de Notre-Seigneur et de Ses deux compagnons. 

Deux hommes sont en présence : le nouvel Adam tout couvert de plaies ; le vieil Adam, tout couvert de crimes ; le nouvel Adam représenté par l'Homme-Dieu, se laissant condamner pour sauver le vieil Adam ; Barabbas représentant le vieil Adam et sauvé par la condamnation du nouveau. Comme le Juste par excellence personnifie toute l'humanité régénérée, le grand scélérat personnifie l'humanité dégradée, et, depuis quatre mille ans, coupable de sédition, de meurtre et de vol.À peine prononcée, la condamnation du Juste ouvre à Barabbas les portes de sa prison. Ainsi, la mort du nouvel Adam va tirer l'humanité tout entière de la prison ténébreuse où elle languissait depuis tant de siècles, et l'introduire dans  la liberté des enfants de Dieu. Cet instant est le plus solennel de l'histoire et le plus fécond en résultats pour le passé et pour l'avenir. Une fois le Juste substitué au coupable, on tire de leur prison les deux voleurs, et on les éunit au Fils de Dieu. 




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Tous  trois sont chargés de leur croix. Jésus est couvert de Sa robe sans couture ; les voleurs sont nus. Une foule immense,  avide, haletante, frémissante, se presse sur la place du Prétoire et encombre la rue que doivent parcourir les condamnés.Toute la cohorte romaine, environ douze cents hommes, suffit à peine pour la contenir. Le signal du départ fut donné vers  les onze heures et demie, car l'exécution eut lieu à midi ; et du Prétoire au Calvaire on compte un peu plus d'un kilomètre.  C'est l'espace qu'on appelle à juste titre la Voie douloureuse. Le cortège passa sous l'arcade, du haut de laquelle Notre-Seigneur avait été montré au peuple. La rue dans laquelle  elle se trouve, longue d'environ 200 pas, est en pente, et descend jusqu'à la rencontre de celle qui vient de la porte de  Damas, autrefois d'Éphraïm. Sur la gauche en descendant, se trouvait la sainte Vierge, qui, durant cette cruelle matinée, s'était tenue dans les environs du Prétoire. Voulant voir son Fils pour la dernière fois, elle se plaça sur son passage et à sa vue tomba en pâmoison. En sortant de cette rue, les condamnés passèrent devant la maison du mauvais riche, dont parle l'Évangile, et entrèrent dans une nouvelle rue, droite et assez rapide. Vers le milieu, sur la gauche, était la maison de sainte Véronique. 




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C'est là que la courageuse et sainte femme, traversant la haie de soldats qui bordaient la rue, vint essuyer, avec un linge,  devenu immortel, le visage du Sauveur.Dimas et son compagnon furent témoins de cet acte héroïque. Que durent-ils penser de leur compagnon de supplice,  objet d'un si ardent amour ? Surtout quel dut être leur étonnement, lorsqu'ils Le virent, calme et doux, se retourner vers la  multitude de gens du peuple et de femmes qui Le suivaient en pleurant, puis leur dire : Filles ;de Jérusalem, ne pleurez  pas sur Moi ; mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Il ne faut pas, ce semble, une grande pénétration pour  reconnaître dans ces faits, ménagés par la Providence, autant d'opérations préparatoires de la grande conversion qui allait bientôt s'accomplir.

À l'extrémité de la rue se trouvait la Porte Judiciaire, sous laquelle les condamnés durent passer, avant d'arriver au lieu du supplice. C'est là que finissait la ville du temps de Notre-Seigneur. Aujourd'hui encore, il est facile de reconnaître qu'il y avait là une ancienne porte. Dans toutes les villes de Judée se trouvait la Porte Judiciaire. On lui donnait ce nom parce que les anciens y rendaient la justice.Si un homme, dit le Deutéronome, a un fils insolent et rebelle, qui refuse d'écouter son père et sa mère et demeure insoumis, malgré leurs corrections, il le prendra et le conduira aux anciens de sa ville, à la Porte Judiciaire, et il leur dira : "Notre fils que voilà est un insolent et un rebelle, qui méprise nos avertissements et qui se livre à la débauche et à laluxure". Le peuple de cette ville le lapidera, et il mourra et vous ôterez le mal du milieu de vous» (Deuter., XXI, 18). 




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Pourquoi les anciens avaient-ils établi leurs tribunaux ou prétoires aux portes des villes ? On en donne plusieurs raisons. La première, afin que les étrangers, qui entraient dans la ville, fussent frappés de respect au spectacle de l'autorité. De là vient que, chez les Juifs, le mot porte était synonyme de puissance. Il continue de l'être dans cette phrase, que beaucoup prononcent sans la comprendre : la Sublime Porte, pour désigner la puissance turque.

Inutile d'ajouter que le plus solennel emploi de cette locution se trouve dans les paroles divines, qui constituent pour l'Église la charte de son immortalité : «Tu es Pierre et sur cette pierre Je bâtirai Mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle».La seconde raison était de maintenir la tranquillité dans l'intérieur de la ville, dont l'entrée était interdite aux plaideurs,  avant d'avoir terminé leurs procès et de s'être mis d'accord.





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