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 Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 11 - Les douleurs/

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coeurtendre
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coeurtendre

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Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 11 - Les douleurs/ Empty
MessageSujet: Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 11 - Les douleurs/   Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 11 - Les douleurs/ Icon_minitimeSam 23 Avr - 18:28

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Chapitre 11 - Les douleurs

Les condamnés fixés à la croix non avec des cordes, mais avec des clous. - Passages d'Artémidore, de saint Augustin, de saint Chrysostome, de Molanus, de Juste Lipse. - Nombre des clous. - Témoignages d'Innocent III, de Luc de Tuy, de Grégoire de Tours, de Baronius et de plusieurs autres. - Tortures des crucifiés. - Le Suppedaneum. - Hauteur des croix. - Les condamnés crucifiés nus. - Ignominie et douleurs du supplice de la croix. - Blasphèmes des larrons.Nous avons laissé les trois condamnés, renversés par terre et couchés sur leurs croix. Les bourreaux commencent leur cruelle opération. Entendez les coups de marteau qui retentissent sur les clous patibulaires. En effet, c'était avec des clous, et non avec des cordes, comme voudraient le faire croire certaines peintures, que les crucifiés étaient attachés à  leur instrument de supplice : l'usage était général. «La croix, dit un auteur païen, se compose de deux choses : du bois et des clous».



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Saint Augustin, si bien instruit des coutumes de l'antiquité, s'exprime en ces termes : «Les malheureux attachés à la croix avec des clous souffraient longtemps : leur mains étaient fixées avec des clous, et leurs pieds en étaient transpercés. Le bon Larron avait le corps percé de clous, mais son âme était intacte et son intelligence n'était pas crucifiée». Même témoignage dans saint Chrysostome : «Comment ne pas admirer le bon Larron qui, transpercé de clous, conservait toute sa présence d'esprit ?». Ainsi parlent tous les organes de la tradition. Afin d'éviter les longueurs, nous omettons leurs paroles. L'usage des clous dans le crucifiement était tellement invariable, que le savant Gretzer conclut : «Le crucifiement ne peut se comprendre sans les clous». Quel était le nombre des clous ? Il fut le même pour les larrons que pour Notre-Seigneur. Rien n'autorise à supposer le contraire. Or, la tradition des anciens Pères nous dit que Notre-Seigneur fut attaché à la croix, avec quatre clous : deux aux mains et deux aux pieds. Luc de Tuy, appelé le Salomon de l'Espagne, rapporte et commente le passage suivant d'Innocent III : «Quatre clous transpercèrent le Sauveur. 



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C'est le témoignage de ce grand vicaire de Dieu, le docteur de l'Église, le marteau des hérésies, Innocent III : "Il y eut, dit-il, dans la Passion de Notre-Seigneur quatre clous, qui servirent à fixer les pieds et les mains". Quoi de plus autorisé que ce témoignage ? Quoi de plus vrai que ces paroles, descendues du trône de Dieu, c'est-à-dire de l'Église romaine, par la bouche sacrée du Père de tous, Innocent ?» Représenter Notre- Seigneur et les larrons, attachés a la croix avec trois clous, est donc contraire à l'ancienne tradition, et même à la raison. Comment percer d'un seul clou les deux pieds superposés ? Même pour des bourreaux, l'opération parait difficile. Au contraire, sans peine elle se conçoit avec quatre clous. Les pieds posés à plat sur le suppedaneum, pouvaient être facilement transpercés et solidement fixés avec les clous patibulaires. Ces clous, dont Rome conserve un précieux échantillon, étaient de forme carrée, longsd'environ 5 pouces, d'une grosseur proportionnée et à tête de champignon.




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Chassés à grands coups de marteau, ils traversent de part en part les mains des condamnés. Les membranes, les veines, les fibres, les os, les muscles, tous les tissus nerveux, siège de la sensibilité, sont déchirés et broyés. Le sang s'échappe à gros bouillons : d'inexprimables douleurs se font sentir. Des mains on passe aux pieds. Étendus jusqu'au suppedaneum, contre lequel ils battent, les pieds sont, comme les mains, perforés d'outre en outre et fixés à la croix. Les contorsions et les cris des victimes attristent ou réjouissent les spectateurs.Nous venons de nommer le suppedaneum : il faut dire ce qu'il était.Suspendre un corps humain seulement par quatre clous, dont deux traversaient la paume des mains, n'offrait pas assez de solidité. Entraînée par le poids, la partie supérieure des mains pouvait se fendre en deux et laisser tomber le patient. 




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En prévision d'un pareil danger, la croix était garnie d'un tasseau, sur lequel venait s'appuyer la plante des pieds. Dans les anciens auteurs, ce tasseau est appelée sedile, siège ; suppedaneum, escabeau, solistaticulum, petit appui. Le Pape Innocent III en parle ainsi : «Quatre bois composèrent la croix du Seigneur : la tige, la traverse, le tasseau et l'écriteau» Cloués 'pour n'en plus descendre sur leur lit de douleurs, les condamnés étaient élevés de terre, afin que tout le peuple pût jouir du spectacle de leur supplice. La croix tombant dans l'ouverture préparée, imprimait à tout leur corps une secousse, dont la seule pensée donne le frisson. Des coins et des clous, vigoureusement chassés, continuaient le douloureux ébranlement et rendaient immobile l'arbre patibulaire.Quelle en était la hauteur ? Ainsi que nous l'avons vu, la hauteur de la croix variait suivant la dignité du coupable. Toutefois, la croix de Notre-Seigneur ne paraît pas avoir été plus haute que celle des voleurs. Saint Augustin dit qu'elles étaient toutes trois semblables, et on sait qu'il fallut, plus tard, un miracle éclatant pour faire reconnaître la vraie croix.




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Une tradition autorisée donne à la croix du Seigneur 15 pieds de long, avec des croisillons de 8 pieds de large. Cette dimension n'a rien d'invraisemblable. En supposant la croix, enfoncée d'un pied et demi dans le sol, la tête de NotreSeigneur, et par conséquent de ses compagnons, se serait trouvée à 13 pieds et demi au-dessus de terre. On peut croire qu'il en était ainsi, puisque pour atteindre à la bouche sacrée du Sauveur, lorsqu’Il dit : J'ai soif, on fut obligé d'adapter une éponge au bout d'un roseau.Soit par l'empressement que les Juifs avaient de satisfaire leur aveugle fureur, soit par la crainte que quelque miracle ne vînt leur enlever l'auguste Victime, soit par le désir de Le faire passer pour le plus coupable des trois condamnés, Notre-Seigneur fut crucifié le premier, et sur la cime la plus élevée du Calvaire, tandis que les croix des voleurs furent plantées un peu au-dessous. Il paraît même que les Juifs et les soldats, désormais satisfaits, ne procédèrent que lentement au crucifiement des deux voleurs.«Après qu'ils l'eurent crucifié, dit saint Matthieu, ils partagèrent ses vêtements en tirant au sort, et ils placèrent audessus de sa tête la cause de Sa condamnation, ainsi écrite : Celui-ci est Jésus, Roi des Juifs. Alors furent crucifiés avec lui deux voleurs, l'un à droite, et l'autre à gauche» (XXVII, 35). Il est probable qu'ils eurent aussi leurs écriteaux. 



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Mais ce qui ne paraît pas douteux, ils furent comme Notre-Seigneur crucifiés nus. Tel était l'usage de l'antiquité. II nous est confirmé par cette plaisanterie d'assez mauvais goût, rapportée dans Artémidore : «Être crucifié est un bien pour le pauvre, parce qu'il est élevé ; c'est un mal pour le riche, parce qu'il est crucifié nu». En ce moment fondirent sur eux des torrents de douleurs physiques et morales, dont rien ne peut donner l'idée.«Entre tous les genres de mort, dit saint Augustin, il n'en est pas d'aussi atroce que le crucifiement. Cela est si vrai que nous appelons croix et crucifiements les douleurs arrivées au plus haut point d'intensité. Pendus au bois du supplice, ayant les pieds et les mains percés de clous, les crucifiés mouraient lentement. Crucifier n'était pas tuer : on vivait longtemps sur la croix. Ce genre de supplice était choisi, non, pour prolonger la vie, mais pour retarder la mort, afin que la  douleur ne finît pas trop vite».




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Il semble, au contraire, qu'elle devait finir promptement par la cessation de la vie. Comment le crucifié pouvait-il la conserver longtemps ? En lui tout souffrait, et souffrait mortellement. Suspendu sur quatre clous, son corps, en repos ou agité, éprouvait des lancinations qui portaient au cœur. Des spasmes violents contractaient les muscles et des convulsions bouleversaient les entrailles. La perte du sang rendant, de minute en minute, tous les membres plus faibles, les rendait plus impressionnables à la douleur. À tant de tortures s'ajoutait une soif dévorante, occasionnée par les ardeurs de la fièvre. Être en cet état avec la mort en perspective, l'attendre pendant de longues heures, au milieu des reproches et des sarcasmes de tout un peuple, sans rencontrer au dehors un regard compatissant, sans trouver au dedans de soi une pensée consolante : on devine le désespoir du criminel impénitent attaché à la croix ; on comprend ses blasphèmes.Ne sachant ni à quoi ni à qui s'en prendre, Dimas et son compagnon s'attaquent à Notre-Seigneur. A leurs côtés, ils voient ce personnage inconnu, dont le calme inaltérable et le silence contrastent si fort avec leurs imprécations et leurs agitations convulsives. Ils ont entendu dire qu'Il est le Fils de Dieu ; Son écriteau porte qu'Il est le roi des Juifs ; autour de Lui, ils voient des amis dévoués ; et si, parmi le peuple, beaucoup L'insultent, il en est beaucoup qui le pleurent.Alors, par un sentiment que l'excès de la douleur explique mais ne justifie pas, ils lui reprochent leurs tortures et l'en rendent responsable : convitiabantur ei (Marc. XV, 32). «Si Tu es le Fils de Dieu, délivre-Toi, et nous avec Toi : Si tu es Christus, salva temetipsum, et nos» (Luc., XXIII, 39). Et ils répètent contre l'innocente Victime toutes les insultes des prêtres, tous les outrages des anciens du peuple : Idipsum autem et latrones, qui crucifixi erant cum eo, improperabant ei(Matth., XXVII, 44).Mais est-il vrai que les deux voleurs se firent l'écho des blasphèmes lancés par les Juifs contre Notre-Seigneur ? 




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Saint Luc dit : «Un des voleurs qui étaient crucifiés avec Lui Le blasphémait, disant : Si Tu es le Christ, sauve-Toi Toi-même et nous» (Luc., XXIII, 39). Fondés sur ce texte, plusieurs Pères ont prétendu que le mauvais larron seul avait blasphémé. Le plus grand nombre est d'un avis contraire. Ils s'appuient sur l'autorité de saint Matthieu et de saint Marc qui accusent positivement du même crime les deux voleurs. Nous venons de citer leurs paroles. De savants commentateurs lèvent la difficulté. «On peut dire, écrit le cardinal Hugues, et cela est plus conforme à la vérité, que dans le principe le bon Larron blasphéma comme le mauvais ; mais qu'il cessa lorsque Notre-Seigneur daigna le visiter dans Sa miséricorde» (Math. XXVII). Un autre interprète, non moins autorisé, Tite, évêque de Bosra, nous donne, au IVè siècle, la même explication.«Pourquoi, demande-t-il, saint Mathieu et saint Marc assurent-ils que les deux voleurs insultèrent Notre-Seigneur, tandis que saint Luc n'en accuse qu'un seul ? Au commencement les deux larrons blasphémaient Notre-Seigneur comme les Juifs. Ils le faisaient peut-être, afin de se rendre agréables aux Juifs et d'obtenir leur grâce, ou du moinsquelque adoucissement à leurs tortures ; mais se voyant frustrés du bénéfice qu'ils attendaient, l'un des deux se repentit et engagea hautement son compagnon à rentrer en lui-même» (Luc, XXIII). Quoi qu'il en soit, si le bon Larron a blasphémé, sa conversion n'en est que plus admirable : nous allons la raconter. Il est temps qu'elle vienne reposer l'âme attristée du spectacle déroulé jusqu'ici devant ses yeux.




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