Cette Parole de l'Évangile, nous la vivons encore aujourd'hui, même si notre façon de la vivre est différente de celle du temps de Jésus-Christ. Les scribes étaient des hommes très instruits, ils avaient une très grande connaissance des Saintes Écritures, et étaient chargés de les expliquer au peuple, comme le mentionne l'Évangile selon saint Marc 3,22-30. Que ce soit au temps de Jésus-Christ ou aujourd'hui, des femmes et des hommes instruits ayant plusieurs diplômes en théologie, cela a toujours existé. C'est un très grand privilège de pouvoir se rendre jusqu'à l'université, mais si nous ne sommes pas instruit dans un coeur à Coeur avec Jésus-Christ, sur le terrain de la vie, nous manquons le meilleur.
Si je me guide sur ma pauvre connaissance que j'ai de Dieu, il y a une différence entre expliquer les Saintes Écritures à partir d'une connaissance qui nous a permis d'obtenir plusieurs diplômes en théologie, et vivre l'évangile sur le terrain de la vie, à l'exemple des disciples, des Apôtres de Jésus, y compris du Bon Larron, et du Pèlerin Russe dont j'aime beaucoup méditer les récits, qui me fait grandir en restant petit devant Dieu et devant les hommes. La mission du Pèlerin Russe et du Bon Larron a commencé par une conversion du coeur. Comme les scribes, il nous est possible, même en 2023, d'avoir une très grande connaissance de Dieu tout en ayant un coeur vide de la vraie connaissance de Dieu. Ne l'oublions jamais, au grand jamais, il y a des milliers de catégories de pauvres dans tous les pays du monde, qui appartiennent à Dieu. Dieu a créé une petite école de vie avec le coeur de chaque pauvre, où Dieu nous attend pour nous instruire de Sa Vie et nous aider à grandir, afin de nous préparer à passer de l'université de la vie terrestre à l'Université de La Vie Céleste. Quand Dieu séduit le coeur de chaque homme avec Son Amour Compassion, c'est pour transmettre Sa Connaissance dans chaque coeur humain appelé à devenir Connaissance du Divin, pour recevoir notre diplôme de la Vie Éternelle. Cet Évangile contient un avertissement pour tous, y compris pour moi le premier.
Connaître Dieu avec sa raison ou Le connaître avec son coeur en passant par le chemin de la prière et de l'oraison, il y a une différence indescriptible, inexplicable avec nos mots humains. Nous devons faire la différence entre le dialogue humain et le dialogue entre l'humain et le Divin.
En lisant et méditant cet Évangile, la première pensée qui surgit dans mon coeur de pauvre, c'est qu'il faut vivre l'Évangile sur le terrain des grandes souffrances de la vie avant même de partager cette connaissance que nous avons de Dieu, et pas seulement à partir de nos diplômes en théologie. L'homme, en lisant des livres sur la théologie, peut toujours réfléchir sur Dieu pour essayer de comprendre la profondeur de certains mystères sur la vie et la mort, ainsi que sur la souffrance et le mal, etc. Mais si nos connaissances en théologie se limitent seulement à nos pauvres diplômes, nous risquons de devenir les diplômés d'une (théologie sans Dieu). J'aime beaucoup méditer cette Parole de Dieu qui dit : En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. »
Celui ou celle qui se laisse séduire par la prière, la méditation et l'oraison, peut faire encore mieux, il peut faire encore plus, il peut rencontrer Dieu tout en Le faisant rencontrer aux autres sans même s'en rendre compte. J'aime beaucoup quand le pape écrit : "Celui qui étudie le mystère de Dieu doit se mettre à genoux, car Dieu se révèle plus volontiers à un cœur humble." La question qui devrait surgir dans le coeur de chaque théologien, c'est bien celle-ci : Est-ce que je veux faire connaître les connaissances que j'ai acquises dans mes cours de théologie, ou est-ce que je veux faire connaître Dieu en suivant Jésus-Christ de la crèche à la croix?
Pour moi, ce n'est pas juste le théologien qui doit se former en étudiant la théologie ; il doit avant, pendant et après ses études, se laisser conduire par le Christ sur la montagne, lieu de la formation et de la transformation, où il y aura transfiguration de tout son être intérieur et extérieur. J'affirme avec une certitude absolue qu'il y a deux catégories de théologiens : le théologien qui s'éclaire lui-même avec son raisonnement basé sur ses propres recherches, à partir de celles des autres mais sans avoir recours à une vie de prière et d'oraison ; c'est ce que j'appelle la théologie du raisonnement, qui n'a qu'une valeur bien pauvre à côté de la théologie du théologien qui prend un bain de prière, pour ne pas écrire un bain de Dieu, afin de donner un sens Christique à sa théologie.
Ensuite il y a le théologien qui est un homme très simple, homme de prière, homme de longue méditation qui cherche, à l'exemple du Christ et de Ses apôtres, le lieu de la montagne pour poursuivre de longues oraisons dans le silence recherché avec Dieu. Cette forme de théologie m'intéresse comme jamais. Dans la simplicité de mon langage humain, j'appelle cette théologie la théologie du coeur qui se promène entre la raison et l'oraison, entre le coeur et l'esprit, entre le pauvre et Jésus-Christ.
Toute sa vie, un théologien se promènera entre Dieu et les hommes, entre les hommes et Dieu. Voilà un vrai théologien, disciple du Christ Rédempteur et Sauveur du monde.
Mais attention, attention, soyons d'une extrême prudence et vigilance, car cet Évangile ne s'adresse pas juste aux prêtres, aux évêques et aux cardinaux, mais aux laïcs aussi. Que ce soit l'un ou l'autre, nous devons faire la différence entre une théologie qui a sa Source dans le Coeur de (L'Évangile« et» de l'Église), et une théologie sans l'Église, dans un esprit d'individualisme, où je présente la théologie de ma raison sans Dieu. Quand ma raison a du plaisir à prendre l'ascenseur de son intelligence pour descendre dans le coeur, elle devient une oraison en floraison quatre saisons, où je ne pense plus à la théologie mais où j'ai un plaisir indescriptible à devenir Évangile de Jésus Christ.
Oui, je le réécris une deuxième fois, que nous soyons l'un ou l'autre, juste le fait de vouloir trop paraître, on finit par oublier qu'un jour on va disparaître. En lisant et méditant la vie du Pèlerin Russe, on s'aperçoit qu'il est très important de ne pas trop attirer l'attention sur celui qui a reçu la mission d'annoncer la Bonne Nouvelle, parce que le don qu'il a reçu ne lui appartient pas à lui, mais à Dieu. Annoncer La Bonne Nouvelle, c'est un don de Dieu ; Dieu c'est le Don, et le Don c'est toujours Dieu, rien ne nous appartient.
Le mot théologie rime avec nouvelle technologie, mais nous devons faire la différence entre l'utilisation des nouvelles technologies et la nouvelle évangélisation.
Dans un document, le Pape François rappelle son message pour la Journée mondiale des communications 2022, centré sur l'écoute comme « premier et indispensable ingrédient du dialogue et de la bonne communication ». Une écoute à faire avec « l'oreille du cœur ». C'est précisément cet « apostolat de l'écoute » qui revient aux communicateurs catholiques, écrit le Pape : « La communication, en effet, n'est pas seulement une profession, mais un service au dialogue et à la compréhension entre les individus et les communautés plus larges, dans la recherche d'une coexistence sereine et pacifique ».
Et demandons à la Vierge Marie de prier avec nous et pour nous le Père céleste, afin qu’il répande sur tous les croyants l’Esprit Saint, feu divin qui réchauffe les cœurs et nous aide à être solidaires avec les joies et les souffrances de nos frères.