Rose Marie Leemans : C'est tellement vrai qu'il vaut mieux-être seule que mal accompagnée merci Seigneur Amen
Michel réagit : Bonjour Mme Rose Marie, votre commentaire me rappelle le jour où j'ai rencontré ma riche maman, qui a eu la malchance de vivre en couple avec un homme pervers narcissique en plus d'être alcoolique presque de chaque jour. Mon pauvre père est décédé en sortant d'un Bar pour se rendre dans un autre Bar. Elle me raconta qu'elle avait connu le vrai profil de mon pauvre père 3 mois après son mariage. C'est la mère de mon père qui lui a fait parvenir une lettre par l'entremise de l'une de ses filles. Mais celle-ci a oublié de la lui remettre avant son mariage. Elle la lui a remise seulement 3 mois après son mariage.
Quand elle me raconta cette histoire, elle se mit à pleurer en me disant : Si tu as vécu autant de maltraitance, c'est de ma faute, car si je ne m'étais pas mariée avec cet homme, tu n'aurais pas vécu cette maltraitance à partir de tes 2 ans. Je me suis approché de ma chère maman et je lui ai dit : Maman, si tu ne t'étais pas mariée avec cet homme, comme tu le dis, aujourd'hui je ne serais pas présent avec toi, ma riche maman, tu as été pour tes 10 enfants une maman merveilleuse. Ton coeur a toujours été plein d'amour et de générosité. C'est notre pauvre père qui est la cause de tes deux maladies, il a ensemencé de multiples obstacles sur ton chemin de vie, ce qui t'a empêché d'être pour tes enfants ce que ton coeur désirait. Elle me regarda en pleurant puis attrapa le fou-rire en me disant : Tu as raison, mon garçon, la vie que m'a imposée ton père a été une vie d'horreur.
Dans les jours qui ont suivi, j'ai reçu un appel téléphonique de maman et elle me posa la question que voici : Michel, veux-tu savoir pourquoi j'ai pardonné à ton père?Je lui répondis : Oui, mais ne te sens pas obligée de me le dire ; sois bien libre, maman chérie. Après 5 minutes de silence, je lui ai demandé : Maman, est-ce que tu es encore là? Pas de réponse, mais tout à coup elle commença à réciter le Notre-Père, et rendue à "pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé", (((elle haussa tellement la voix) que j'ai dû éloigner le téléphone de mon oreille... Ensuite elle me dit : Voilà pourquoi j'ai pardonné à ton père.
Je n'ai jamais oublié cet appel téléphonique de ma riche maman et son pardon envers mon pauvre père, mais une surprise inattendue m'attendait dans les mois à venir. Le jour de ses funérailles, organisées par un de mes neveux qui n'avait aucune croyance, personne n'avait choisi les textes liturgiques pour la célébration des funérailles de maman. Alors le prêtre a pris l'Évangile du jour, qui était sur le sujet du Notre Père.
Dès que j'ai entendu l'Évangile du jour, j'ai eu l'impression d'être au téléphone et d'entendre maman me reposer la question : Sais-tu pourquoi j'ai pardonné à ton père? Ensuite elle me donna la réponse en récitant son Notre-Père.
Personnellement je me suis marié à 51 ans ; certains pourraient bien se demander pourquoi avoir attendu aussi longtemps. J'avais peur de rencontrer une femme qui aurait le même profil que feu mon pauvre père. Comme j'ai vécu 15 ans en tant que laïc avec des religieux, et 5 ans avec des prêtres au Montmartre Canadien, très souvent on me demandait si un laïc aussi religieux que moi finirait par se marier un jour. Ma réponse fut très simple et la voici. Si un jour je venais à me marier, je ferais le contraire de tous les hommes, et voici comment.
Normalement c'est l'homme qui fait sa demande de mariage à une femme ; avec moi, si Dieu veut vraiment que je me marie, il va falloir que ce soit le contraire, il faudra que ce soit une femme qui m'en fasse la demande ; et c'est exactement ce qui m'est arrivé.
J'ai passé ma vie à faire de l'accompagnement auprès des jeunes de la rue, y compris des couples en difficulté qui trop souvent attendent d'être séparés ou divorcés pour ensuite faire une demande d'accompagnement. C'est pour cette raison que je comprends parfaitement votre petit commentaire, qui en dit long concernant le sujet de l'accompagnement.
Au temps où ma maman vivait en couple, dans les années 57 à 82, les femmes comme les enfants n'avaient pas droit de parole. Aujourd'hui c'est le contraire, la plupart des catégories de personnes qui subissent toute forme de maltraitance, ont maintenant le droit de parole ; mais très malheureusement, nous sommes en manque de personnes qui ont vraiment vécu l'expérience d'une écoute du coeur avec le Christ, avant de franchir l'étape d'une profession que l'on appelle aujourd'hui un simple job payant.
Fait vécu 1, en lien avec votre commentaire sur le manque d'accompagnement...
J'ai connu un prêtre qui accompagnait des couples en difficulté, ses week-ends s'appelaient "les soirées d'amour" du père Paul Émile Pelletier. En s'adressant aux couples, il leur disait : Quand un couple a besoin d'argent, que fait-il? Le couple prend un rendez-vous avec la banque. Quand un des conjoints tombe malade, que fait le couple? Il prend rendez-vous avec le médecin. Quand le couple a des problèmes avec leur auto, que fait le couple? Le couple prend un rendez-vous avec le garagiste. Quand ça sent le feu dans la maison, est-ce que le couple va attendre que la maison soit à moitié brûlée avant de faire appel aux pompiers? Tous les couples répondent : Non, le couple appelle les pompiers le plus vite possible. Le prêtre poursuit en disant : Dans un couple, pourquoi attendre les multiples drames de la vie conjugale qui conduisent à la séparation ou au divorce, avant de faire une demande d'accompagnement? Aujourd'hui, dans plusieurs pays du monde, on manque de tout, les femmes et les enfants battus n'ont pas le temps de dénoncer l'exploitation sexuelle et la maltraitance qu'ils subissent, on n'a qu'à penser aux féminicides. (Par exemple, seulement au Canada), dans un article de Radio-Canada, on mentionne qu'il y a eu 160 femmes qui sont mortes des suites d'un acte violent en 2020, ce qui correspond à une femme tuée tous les deux jours et demi. Durant la pandémie, la ligne d'assistance téléphonique pour les femmes victimes de violence, a enregistré une hausse de 60 % des appels pendant la deuxième vague de l’épidémie, par rapport à la même période en 2019. Selon les chiffres recueillis, 20.334 appels ont été reçus entre le 1er septembre et le 31 décembre 2020, par rapport à 12.352 au cours de la même période en 2019, a précisé Yvonne Harding, responsable du développement des ressources d'Assaulted Women’s Helpline. Fait vécu 2, en lien avec votre commentaire sur
le sujet du manque d'accompagnement. . .
Un jour, je vais à une conférence donnée par un prêtre que je ne connaissais pas du tout ; il avait tellement le don de la parole, qu'en l'écoutant je me disais intérieurement : (Mon Dieu, Mon Dieu, que j'aimerais avoir le don de parole comme ce prêtre, pour Annoncer la Parole de Dieu!). C'était tellement silencieux dans le sous-sol de l'église, que l'on se croyait dans un monastère pour les moines. Tout le monde était suspendu à ses lèvres, alors que moi je rêvais d'avoir le même don de la parole. Je me disais : Si je pouvais le rencontrer après sa conférence, j'aimerais bien l'avoir comme conseiller spirituel, si Dieu le veut, car pour moi la volonté de Dieu a toujours passé avant mes désirs. Mais une mauvaise surprise m'attendait après la fin de la conférence du prêtre.
Comme je suis d'une extrême prudence dans mon approche avec Mr et Mme (tout-le-monde), je me suis dis : Je vais attendre, pour voir comment les gens vont aller vers lui, et comment lui, va réagir aux commentaires des gens, car autant j'étais heureux de l'entendre, autant je voulais devenir comme lui dans sa façon d'accueillir les personnes qui se faisaient proches de lui. En observant, je me suis aperçu qu'au moment où des hommes voulaient lui parler, il disait : Excusez-moi car une dame a commencé à me parler. Il prit le temps de l'écouter, ensuite trois autres dames lui parlèrent. Un homme lui fit signe mais il tourna la tête et parla avec une autre dame. Je me suis dit : Je vais tenter ma chance, on ne sait jamais ; surtout que je vivais avec des prêtres au Montmartre Canadien à Québec, dont le supérieur m'avait invité à vivre avec eux pour m'impliquer en pastorale. Je me disais : Comme j'ai l'habitude de parler avec des prêtres et des religieux, sûrement que je vais réussir à établir un dialogue avec lui alors que tous les autres hommes n'y ont pas réussi.
J'ai commencé en lui disant : Bonjour mon père, je vous félicite pour votre belle conférence très instructive concernant plusieurs sujets pastoraux ; j'aimerais vous poser une question en lien avec la nouvelle évangélisation, est-ce possible? Le prêtre me regarda et me dit : Vous savez, j'ai beaucoup de conférences à donner ; et il tourna la tête vers un groupe de femmes... Je me suis dit que je n'avais pas été plus chanceux que les autres hommes, mais une idée m'est venue à l'esprit, c'est de le suivre de loin pour apprendre à mieux le connaître. Dans l'espace d'une heure, je me suis aperçu qu'il prenait 5 à 15 minutes quand il était face à face avec des femmes, mais quand un autre homme l'approchait, le contact n'était pas possible autant pour lui que pour moi et tous les autres. Sa communication était juste pour les femmes...
Vous comprendrez qu'après cette malheureuse expérience, je me suis dit intérieurement : La prochaine fois, je me déguise en femme pour le rencontrer. Au-dedans de moi, je me suis redit : Mon Dieu, Mon Dieu, non, non, non,... jamais, au grand jamais je ne voudrais devenir comme lui. Je préfère avoir moins le don de la parole et beaucoup plus le don de l'écoute pour toutes les catégories de personnes; non pas seulement pour les femmes. J'étais triste comme j'étais heureux que Dieu m'ait permis de vivre cette expérience sur le terrain de la vie. Cette expérience m'a fait comprendre beaucoup de choses qu'il ne m'aurait pas été possible de comprendre si je n'avais pas vécu cette expérience. Ce prêtre avait le don de la parole mais il n'avait pas du tout le don de l'écoute pour accompagner des personnes vivant des situations difficiles.
Par exemple : Quand tu as le don de la parole et que tu donnes une conférence en public, n'oublie jamais, jamais, qu'après ta conférence tu dois passer du don de la parole au don de l'écoute. Tu dois donner accès à la parole à ceux qui t'ont écouté. Mais attention, attention, pas juste aux femmes mais à toutes les catégories. Certains pourraient se demander : Que veut-il dire par toutes les catégories?
Si je me guide sur mes propres expériences avec le public, quand je donne une conférence d'une heure, j'observe du début jusqu'à la fin tous les visages des personnes présentes à ma conférence. Dans toutes mes conférences, je me sers très souvent de plusieurs faits vécus qui me permettent d'analyser chaque visage qui se trouve devant moi. Première étape: /Vers la fin de ma conférence, je donne accès à la parole à tous(tes). Étape 2/ Après avoir mémorisé les réactions des visages, je m'oriente vers les visages qui semblaient tristes, nerveux, ou encore le visage d'un homme ou d'une femme qui a essuyé des larmes durant ma conférence. Au début de ma conférence, toutes les personnes du public reçoivent une feuille où il est écrit : (cette conférence m'a permis de) : pour permettre à tous et à chacun de donner son avis, chacun étant libre de mettre la signature de son nom et de poser des questions anonymes, dans le but de venir en aide surtout aux personnes qui portent de lourds fardeaux dans leur coeur.
Michel partage : Mais soyons prudent et vigilant comme des présidents avant de perdre toutes nos dents, car le problème du manque d'écoute de ce prêtre n'existe pas juste chez les prêtres, il existe aussi dans toutes les catégories de profession, autant dans le monde de la laïcité qu'auprès de plusieurs personnes qui ont un engagement en Église. Je vais mettre quelques liens à la fin de ma réflexion pour nous permettre de comprendre que le don de la Parole est très important dans le monde de la nouvelle évangélisation ; mais s'il y a absence d'écoute, cela fait mourir petit à petit le don de la parole que nous avons accueilli dans le Don du pardon reçu le jour de notre première conversion. Ne l'oublions jamais, quand nous ouvrons la porte de notre coeur au Pardon de Jésus-Christ, nous lui ouvrons la porte pour recevoir tous les autres dons, qui nous conduiront sur le chemin de la nouvelle évangélisation en marchant pas à pas derrière le Christ sans jamais Le devancer.
Voici la création de notre liturgique, qui selon moi devrait être un modèle d'utilisation pour
ceux et celles qui donnent des cours de préparation au
mariage.
Pour revenir à notre mariage à moi et France, nous nous sommes mariés à trois, mais attention (à trois avec Dieu) ; France m'a demandé, la veille de notre mariage, à quel endroit on pourrait trouver un coussin pour déposer les deux anneaux de notre mariage. Je ne savais pas trop quoi répondre, mais durant la nuit, j'ai fait la création d'un coeur liturgique avec des fleurs comme coussin. Je me suis dit : Le coeur est le meilleur coussin de l'amour pour déposer les anneaux de notre mariage. Voilà ce que votre merveilleux petit commentaire m'a permis d'écrire à tous(tes), à partir de ma longue expérience d'accompagnateur pendant une trentaine d'années.
Chère Mme Rose Marie Leemans, Dieu soit votre joie comme votre joie est en Dieu. Quand je vois une réponse comme la vôtre sur une page Facebook, je crie au miracle, et je réagis.
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