coeurtendre Admin
Nombre de messages : 13248 Age : 67 Localisation : Trois-Rivières Réputation : 1 Date d'inscription : 16/02/2007
| Sujet: Michel blogue/Sujet/ Trois faits vécus sur le suicide/Ceux qui souffrent en ce monde, ont besoin d'une écoute du coeur/ Lun 11 Sep - 13:27 | |
| Bonjour, chers(ères) amis(es),de la page Facebook de La Revue Notre-Dame-du-Cap/.Je partage vos émotions avec chaque battement de mon coeur, car moi aussi je suis extra-sensible en ce qui concerne les multiples variétés de personnes qui passent à l'acte suicidaire. J'ai un de mes frères qui a fait une tentative de suicide, et un de mes neveux qui est passé à l'acte en 2009, il avait 29 ans. Dans les années qui ont suivi, j'ai eu l'occasion d'accompagner un certain nombre de personnes, dont 3 sur 10 sont passées à l'acte suicidaire. En accompagnant les jeunes de la rue et leurs parents dans la grande ville de Montréal, j'en ai vu de toutes les couleurs. Une des personnes que j'ai gardée pendant proche 3 ans, était un jeune homme de 25 ans son prénom était Jean. suicide. Jean était postier et il aimait son travail, mais à plusieurs reprises il disait qu'il avait hâte de mourir. Jean est venu au monde avec une jambe plus longue que l'autre. Très souvent Jean disait que son handicap serait pour lui un obstacle à vie, qui l'empêcherait de se marier et d'avoir des enfants. Une soirée, quand je suis arrivé chez moi vers 8 heures pm, les policiers étaient proches de chez moi et Jean s'était jeté devant un gros camion. Jean conduisait son auto, il ne consommait ni drogue ni boisson, mais il se sentait impuissant devant son handicap physique ; Jean était hanté par le suicide. Parmi toutes les personnes que j'ai accompagnées, Jean est le seul qui ait prononcé le plus souvent le mot suicide. Fait vécu 2/ auprès des adolescents (tes), dans une école privée, concernant le sujet Un fait vécu que je n'oublierai jamais, au grand jamais, c'est l'invitation que j'ai reçue d'une animatrice de pastorale dans une école privée de Montréal. Le sujet que je devais aborder était le pardon, à partir de mon expérience personnelle dans mon milieu familial. Ensuite, il y avait une période de questions orales ou écrites, pour permettre aux jeunes d'exprimer par écrit ce qu'il leur était parfois impossible de verbaliser devant les autres élèves. Je rencontrais les jeunes par groupe de 30. À ma très grande surprise, 10 jeunes dans toute l'école, ont écrit qu'ils avaient l'intention de passer à l'acte suicidaire un jour. Une sur les dix, m'avait écrit : Merci de m'avoir sauvé la vie par votre témoignage, maintenant je ne veux plus me suicider, j'aime la vie. Quand j'ai eu terminé mes rencontres par groupe de 30 jeunes, j'ai expliqué à l'animatrice que j'avais été surpris que 10 jeunes aient abordé le sujet du suicide. Quelques jours après, l'animatrice communiqua avec moi en m'expliquant que le directeur de l'école voulait que je lui remette les noms des enfants qui avaient abordé le sujet du suicide. Comme je suis une personne extrêmement prudente avant de faire quoi que ce soit, j'ai communiqué avec un Centre de prévention du suicide pour avoir leur avis. Après leur avoir expliqué ma situation, la dame du Centre de prévention du suicide m'a expliqué que si les 10 enfants entre 9 et 14 ans avaient choisi de se confier à moi sur un sujet aussi sensible que le suicide, cela représentait un immense danger qu'ils se sentent trahis, et que certains puissent passer à l'acte si je remettais leurs noms à la direction de l'école. Alors on m'a déconseillé de remettre la liste des noms des enfants à la direction de cette école privée. Fait vécu 3/ sur le suicide, mais cette fois-ci dans le monde du virtuel,mais comme c'est différent . . . Quand j'ai débuté dans le monde du virtuel, comme c'était nouveau pour moi, j'exerçais une certaine méfiance dans mes contacts, surtout avec des personnes que je ne connaissais pas du tout. Un jour, je reçois une demande de contact pat écrit sur mon Messenger, mais le pseudonyme était tellement bizarre que les trois premiers jours je n'ai pas répondu. Mais la quatrième fois, je me suis dis : Moi qui ai mis ma vie en danger quand j'étais travailleur de rue, pendant plus de dix ans et le jour comme la nuit, pourquoi avoir peur de cette personne qui a peut-être besoin d'une écoute? Alors j'ai accepté sa demande de contact par écrit, malgré ma crainte, mais je remercie Dieu de m'avoir donné le courage d'accueillir l'histoire de ce pauvre homme qui cherchait une oreille attentive pour raconter son histoire dramatique. Le pauvre homme a écrit : Merci de votre accueil, Mme. Comme je portais le pseudonyme de coeurtendre, l'homme pensait que j'étais une femme. Je l'ai prévenu que j'étais un homme... Il n'a pas réagi mais il me raconta son histoire. Il m'écrit : Mes deux filles sont mortes, c'est de ma faute, parce que je leur ai prêté mon auto. Moi aussi je voudrais mourir pour aller les rejoindre... Je lui demandai : Comment avez-vous appris leur décès? Il me répondit que c'était les policiers qui l'avaient prévenu, en se présentant chez lui. Je lui dis : Comme ça les policiers vous ont sûrement raconté comment l'histoire de l'accident était arrivé? L'homme répondit : Oui, ils m'ont dit que c'était un conducteur qui avait brûlé un feu rouge et provoqué l'accident où mes deux filles sont mortes sur le coup. Je lui dis : Ce n'est pas vous qui avez passé sur le feu rouge, c'est un conducteur étranger. La personne responsable de l'accident, ce n'est pas une de vos deux filles, c'est un conducteur qui n'a pas respecté le code de la route. Est-ce que c'était la première fois que vous aviez prêté votre auto à vos deux filles?
L'homme répondit : Non, ça faisait plusieurs fois, car j'avais une très grande confiance en mes deux filles. Michel a réagi en disant à l'homme : Comme ça faisait plusieurs fois, c'est sûrement parce qu'elles conduisaient en toute sécurité. L'homme répondit : Ho oui, mes filles respectaient minutieusement le code de la route, elles étaient le contraire de cet homme qui a très malheureusement provoqué cet accident qui aurait pu être évité. Michel a réagi : Vos filles vous aimaient, vous leur avez fait confiance, mais à cause de ce mauvais conducteur qui n'a pas respecté le code de la route, il y a eu un accident. Vos deux filles sont innocentes et vous n'êtes pas responsable de cet accident. Vous n'avez pas à vous culpabiliser pour un accident qui a été provoqué par un mauvais conducteur. Je vois en vous un homme extraordinaire, qui souffre d'avoir perdu ses deux filles ; je comprends tellement bien votre souffrance que j'en souffre avec vous juste à vous lire. Même si vos deux filles sont décédées dans ce malheureux accident, vous sentirez toujours leurs présences au-dedans de vous. Dites-moi, si le coeur vous en dit, votre femme, comment elle réagit concernant cette accident qui lui a fait perdre vos deux filles? L'homme répondit : Ma femme, elle trouve cela aussi difficile que moi, mais en vous lisant, j'ai l'impression de lire les mêmes conseils que j'ai reçus de mon épouse et de mon médecin. Michel a réagi : Mais entre moi et vous, le suicide n'est pas une solution, car votre épouse et vos deux autres enfants ont besoin de vous. Je ne vous connais pas du tout, mais juste à lire votre partage par écrit, je sens comme je ressens que vous êtes un père qui a le coeur riche en amour pour son épouse et ses enfants. L'homme a écrit : J'ai attendu longtemps avant d'avoir votre réponse, mais aujourd'hui je peux me dire chanceux que vous ayez répondu. Je me sens très à l'aise avec vos réponses ; vous ne le savez pas, mais vous êtes en train de me sauver la vie sans vous en rendre compte, car ça faisait trois semaines que je cherchais une personne à qui raconter ma triste histoire. Michel a réagi : Si j'ai bien compris, ce n'est pas votre nom mais un pseudonyme que vous avez ... Selon moi, vous devriez choisir un pseudonyme plus simple, c'est une des raisons pour laquelle j'ai pris beaucoup de temps avant de vous répondre. L'homme a écrit : Vous avez raison, je vais le changer, et je tourne la page concernant le suicide. Mon épouse va sûrement être heureuse quand elle va vous lire, elle va trouver que votre approche est semblable aux conseils qu'elle m'a donnés, y compris à ceux de mon médecin. Je vous remercie infiniment, Mr coeurtendre. Sans mon contact avec vous, Mr coeurtendre, je ne savais plus quoi faire comme je ne savais plus quoi dire, et encore moins où aller, car je voulais mourir pour aller rejoindre mes deux filles. Ensuite je pensais à ma femme et à mes deux autres garçons que j'aime autant que mes deux filles que j'ai perdues. Je me demandais : Comment ils vont réagir si je fais le choix de les quitter ainsi? Grâce à vous et à mon épouse, je dis oui à la vie. Merci. Chers(ères) amis(es) internautes, je ne suis pas capable de terminer ma réflexion sur le sujet du suicide sans ajouter un petit fait vécu, toujours sur le Web, qui devrait en faire réfléchir plusieurs. Un jour, une jeune femme qui était découragée à l'extrême, a écrit ceci sur un forum catholique : Je vous en supplie, que quelqu'un me réponde car à tous les jours je pense au (suisside), j'ai besoin d'aide.... Une spécialiste en orthographe lui a répondu ceci : Avant d'écrire ton histoire sur le suicide, commence donc par corriger ton orthographe. Pauvre jeune fille, elle n'a jamais raconté son histoire...! En cette journée du dix septembre et des jours à venir prions et demandons à Dieu de rendre notre coeur sensible en ayant une écoute du coeur auprès des personnes qui veulent mettre fin à leurs jours. Je réponds le onze septembre, parce que je n'avais pas vu le sujet sur le suicide le 10 septembre. Merci.
Dernière édition par coeurtendre le Mer 13 Mar - 13:54, édité 14 fois | |
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| Sujet: Re: Michel blogue/Sujet/ Trois faits vécus sur le suicide/Ceux qui souffrent en ce monde, ont besoin d'une écoute du coeur/ Sam 2 Nov - 10:51 | |
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