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 Fanny Brémond blogue la Charte des valeurs avec Valérie Carrier

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Fanny
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Fanny

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Fanny Brémond blogue la Charte des valeurs avec Valérie Carrier Empty
MessageSujet: Fanny Brémond blogue la Charte des valeurs avec Valérie Carrier   Fanny Brémond blogue la Charte des valeurs avec Valérie Carrier Icon_minitimeJeu 3 Oct - 16:39

Valérie Carrier a écrit :
On accuse l’Église catholique d’avoir imposé sa foi et ses lois à certains moments de l’histoire, et on a raison de le faire. Un des droits fondamentaux de l’être humain est celui de la liberté de pensée et de croyance. Nous, croyants catholiques, avons eu bien tort de mettre en place l’Inquisition, de mener de sanglantes croisades, d’imposer notre foi parce que nous la savions la meilleure. Nous étions alors nous-mêmes anti-évangéliques.

Suivant une formation qui me fait découvrir l’URSS et son idéologie, je suis fascinée d’en apprendre tellement sur une facette du monde qui m’était inconnue. Saviez-vous que le fondateur du KGB, la «police» du communisme de l’URSS, était un catholique croyant et que tout le système communiste de ce pays était inspiré de l’institution catholique de l’époque? Cette institution à laquelle on a raison de reprocher le manque de liberté laissée… Ce qui caractérisait l’idéologie de l’URSS, c’est de croire qu’il n’y a qu’une vérité pour l’être humain, et qu’elle est universelle et intemporelle. Elle peut donc être discernée par la philosophie, ce que faisaient les «grands boss» des partis communistes, et ainsi trouvée, on a le devoir de l’imposer à tout le monde, de tout le pays, pour leur propre bien… C’est la majorité qui a le pouvoir, et les minorités n’ont aucun droit. La majorité croyait au communisme, on leur disait d’y croire depuis leur plus jeune âge, en URSS. Ceux qui n’y croyaient pas n’avaient qu’à se plier à ce qui était demandé, ou perdre leurs droits.

Et si je vous dis: imposer une vérité en la présentant comme le bien commun, donner le pouvoir à la majorité, que les minorités n’aient qu’à se plier à ce qui est demander ou laisser leurs emplois… ça ne vous rappelle pas quelque chose de l’actualité québécoise?

Le propre de la démocratie est de mettre en place des lois qui permettent la vie pacifique du pays, qui régissent les manières de faire qui pourraient s’avérer problématiques, afin de protéger les droits et la liberté de chacun. Il y a ceux qui ne croient en aucune vérité, et eux devraient simplement se réjouir que chacun puisse vivre sa vie comme il l’entend. Et il y a ceux qui, comme l’Église catholique actuelle, croient en une vérité qui se découvre et s’apprivoise à travers son histoire personnelle. Dans un cas comme dans l’autre, ce qui est désiré, c’est que la liberté de chacun ne soit limitée que là où elle brime celle des autres. Mais come on, si quelqu’un porte quelque chose qui n’est aucunement dangereux, laquelle de vos libertés brime-t-il? Celle de voir ce que vous désirez voir? Celle d’avoir la satisfaction de vivre dans une société aux mœurs qui (en apparence pour le moins) vous conviennent?

On ne peut pas dire, au sujet de l’interdiction du port de symboles religieux: «Ce n’est que pour les travailleurs du gouvernement, parce qu’ils le représentent, et ce n’est rien de faire simplement adopter un code vestimentaire minimal pour quelques cas». Premièrement parce que ce n’est pas vrai que ce n’est rien, bien souvent; deuxièmement parce qu’on ne peut accepter la prémisse selon laquelle on peut diminuer les droits de certaines personnes si ce n’est que quelques cas. Et surtout, parce qu’on ne peut pas détacher comme ça la pratique de son principe théorique: si on admet une telle loi, on admet aussi socialement son principe, soit qu’il est normal de pouvoir être incommodé, jusqu’à les interdire, par certains éléments à cause de leur caractère religieux. Ce ne serait que pour les travailleurs du gouvernement? Pour l’instant!

Finalement, la prémisse du «bien commun» présentée à la base de la logique de l’interdiction de signes religieux est celle que la meilleure manière d’être équitable et neutre avec toutes les religions est de n’en avoir aucune… Sérieux, vous y croyez?

Fanny Brémond blogue la Charte des valeurs avec Valérie Carrier Fleurs10

Fanny réagit :
Bonjour, chère Valérie, et bonjour à tous ; merci pour ce sujet avec lequel je me sens en accord, même si je vis en France, au-delà de l’océan. En tant que chrétienne tout ce qui est humain me concerne, me touche et m’intéresse.

Aucune religion n’a échappé aux abus de la « dictature de la croyance », en effet, parce que tous les hommes sans exception sont pécheurs… C’est bien pourquoi un État laïc bien compris se doit de demeurer neutre (neutre !!) et de permettre à toutes les croyances de s’exprimer – y compris les non-croyances…

En outre, la liberté est tellement inhérente à la nature humaine, que l’en priver c’est l’empêcher d’aimer et d’agir selon ses propres choix ; l’empêcher de vivre. Que la « vérité imposée » soit une foi religieuse ou un athéisme, il y a toujours contrainte, et elle n’est pas représentative des différentes facettes de nos diversités dans tous les domaines ; d’autant qu’il faudrait souligner que la croyance relève du domaine privé, on ne le répétera jamais assez ; de quoi se mêlent les gouvernements, qui veulent nous imposer nos façons de penser ? Mais ce n’est pas nouveau.

Il s’agit bien de  démocratie, au sein de laquelle chacun peut s’exprimer. Autrement dit, toutes les croyances et idéologies s’y côtoient, et en font la richesse. Imaginez un instant un gouvernement sans différents partis qui s’équilibrent : On appelle cela un totalitarisme, une dictature.

La Parole de Dieu dit :
« Agissez en hommes libres, non pas en hommes qui font de la liberté un voile sur leur malice, mais en serviteurs de Dieu. » 1 P 2, 16


De même pour les diverses religions ou croyances qui se rencontrent dans un même pays : Le risque est de nous opposer un « musèlement » concerté de notre liberté d’expression ; Jésus a toujours commencé par écouter ceux qu’Il rencontrait, sans les juger ni les brider, pour ensuite engager le dialogue. Certains gouvernements ont-ils peur du dialogue et de la libre expression au point de l’interdire… !? Pour le soi-disant bien commun… !?

Il est loin le temps où la démocratie athénienne votait massivement l’exil d’un citoyen si celui-ci commençait à représenter une menace pour la liberté et les droits du peuple !

« Ce qui constitue la vraie démocratie, ce n'est pas de reconnaître des égaux, mais d'en faire. » Léon Gambetta

(À noter que l’homme ne peut vivre sans « religion », au sens large du terme : L’athéisme est une « religion », le marxisme aussi, etc. Nous croyons toujours en quelque chose… ou quelqu’un.)

N.B. Comme je vous ai fait une demande d'amitié demeurée sans réponse (ma demande vous aura sûrement échappé), j'ai obtenu de Michel la permisssion de poster ce présent message sur sa page. En effet, ce sujet sur la charte des valeurs m'intéresse et j'aurais aimé intervenir sur votre page ; d'autres sujets me sollicitent aussi... Merci.
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