Citation de Gandhi : La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents.
Bonjour, Thierry Moreno et Cecile Bernardi. Cette citation, elle est d'inspiration du temps de Gandhi, elle était bonne de son temps à 100% parce que Gandhi était en contact naturel avec la vie de tous les jours, si l'on compare avec aujourd'hui. Très malheureusement, dans notre monde moderne le virtuel a une grande emprise sur notre quotidien au naturel, avec notre regard figé trop longtemps devant l'écran. Surtout pour ceux qui utilisent les nouvelles technologies dans une cyberdépendance, qui déforme leur pensée quand leur regard est trop longtemps figé devant l'écran. Il est certain qu'en mettant des dizaines de liens en l'espace de quelque heures sur la page de Participation Citoyenne En Santé Mentale, si un jour Thierry Moreno avait une conférence à donner sur les mêmes sujets en présentant les liens qu'il met évasivement sur cette page Facebook, sa conférence serait très différente de celle d'une personne présente sur le terrain comme l'était Gandhi.
Entre moi et vous, il y a une grande différence entre être assis face à face devant un écran, et être dans un face-à-face avec une personne qui souffre, comme il y a une différence entre parler de la maltraitance et vivre la maltraitance sur le terrain de la vie.
Votre approche, en postant un excès de liens sur la page Facebook de Participation Citoyenne En Santé Mentale, me fait penser à l'histoire de deux journalistes qui voulaient tous les deux savoir comment vivaient les pauvres dans les pays les plus pauvres du tiers-monde. Un des deux décida d'aller vivre en face d'une des plus grandes bibliothèques au monde, à Washington, qui possède la plus grande collection de bouquins dans le monde entier.
Le deuxième journaliste fit une option beaucoup plus différente et intelligente que le premier, il décida d'aller vivre en République centrafricaine pendant 2 ans, pour vivre dans les mêmes conditions de vie que vivaient les pauvres. Après deux ans, les deux journalistes se rencontrèrent pour donner un compte-rendu de leur expérience. Le premier n'avait rien écrit de nouveau, mais le deuxième, avec tellement de faits vécus accumulés, avait écrit plusieurs livres.
Exemple :Thierry Moreno nous présente presque 11 liens (un lien à la suite de l'autre), sans ajouter aucune présentation, comme le propose si bien Blois-arnaud. Alors on a l'impression d'un petit robot, ça fait froid comme approche... Il est toujours intéressant de faire un commentaire d’introduction à la publication, ce qui montre que l’on sait de quoi on parle, écrit Blois-arnaud. Sinon, ça ressemble à une personne qui a un problème de cyberdépendance : On met des liens, on met des liens et encore des liens, mais si on pose des questions au même internaute, on n'obtient rien, rien, rien, et pire que rien.
Quand je parle de l'importance des faits vécus, chère Cecile Bernardi, je vous en donne un petit exemple, celui de l'influence que cela peut avoir si vous donnez une conférence sur la maltraitance auprès des jeunes de 9 à 14 ans.
Je mets leurs commentaires ci-dessous, après une de mes conférences sur les sujets sensibles, à partir du premier sujet de la maltraitance. Ce n'était pas des liens mais une conférence à partir de faits vécus.
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Témoignage 1/ Bonjour, Michel. Je m'appelle Kim, j'ai 11 ans, je vais à l'école Louise Trichet, je suis en deuxième année ; je suis une fille très gênée, alors quand tu es venu, j'aurais aimé parler avec vous. Moi, je ne suis pas heureuse de vivre, il y a tant de choses qu'une fille de mon âge veut faire, mais pas moi. Car ce n'est pas clair dans ma tête, que j'ai juste le goût de me tuer... J'en ai parlé, sauf que le monde se dit que je ne le ferai pas, sauf que moi j'ai le goût de le faire et tout le monde s'en fout ; car ils pensent que je suis pas tant malheureuse que ça ; pourtant je suis malheureuse et je me sens mal dans ma peau, et autour de moi il y a plein de gens qui ne m'aiment pas car je suis toute crispée en-dedans et je pleure souvent toute seule dans mon coin.
A l'âge de 6 ans, ou après, un homme est venu me chercher et il m'a amenée chez lui et il m'a touchée un peu partout, et je ne l'ai jamais dit à personne. Un jour, quand je me suis retrouvée seule avec ma mère, et elle n'a pas cru ce que je lui ai dit ; et moi, là-dedans, tout me tourne dans la tête et je n'arrive pas à oublier cela, et on dirait que c'est ça qui fait que je ne suis pas heureuse aujourd'hui. Je suis découragée de la vie et je ne sais plus où j'en suis rendue.
Je trouve courageux d'avoir parlé de ta vie car il n'y a pas grand-monde pour faire ce que vous avez fait en nous parlant de votre vie. Surtout, ne lâchez jamais, car même si ça ne paraît pas, il y a plusieurs personnes à qui vous avez apporté beaucoup. Dans ma classe, tout le monde a aimé vous écouter parler ; en tout cas, bonne chance dans la vie, vous le méritez bien gros.
Je vous aime beaucoup, d'une amie sincère, je ne vous oublierai jamais et je vais prier pour vous. Si vous voulez me répondre, voici mon adresse, et ne vous gênez pas, surtout.
Kim
Témoignage 2/ J'ai toujours été une fille qui fait rire d'elle, chaque jour, parce que je suis laide et que je m'habille mal. Je suis tannée. Aussi il y a une fille qui rit toujours de moi, je pleure, je n'arrête pas de pleurer ; est-ce que vous pouvez m'aider? j'en ai besoin. J'ai oublié quelque chose, je suis propre, je rends service aux filles et après, elles m'envoient promener ; c'est pas un cadeau.
Adèle
Témoignage 3/ Qu'il m'aide à ne plus penser au suicide.
Alexandra
Témoignage 4/ J'ai beaucoup aimé ça, votre rencontre. Merci, vous m'avez aidée d'une façon certaine ; exemple : de me faire confiance.Bien réfléchir sur la vie, de connaître la souffrance et de la vivre. J'aimerais tellement pardonner sur le coup, dans le sens de pardonner tout de suite. J'aime Dieu, et maintenant, après ce témoignage, j'aime la vie, je ne veux plus mourir. Merci.
Alice
Témoignage 5/ Comprendre qu'il faut beaucoup s'exprimer, parce que des fois je me dis : J'ai envie de me tuer, envie de mourir ; parce que moi, j'ai eu de la misère avec ma mère et mon père. Et j'ai toujours l'idée de passer aux actes. Merci beaucoup.
Béthany
Témoignage 6/ Mourir ou ne pas mourir, rien ne peut m'empêcher de me suicider ; j'en ai le désir, ce n'est pas une rencontre qui va me faire changer d'idée.
Camille
Témoignage 7/ Cette rencontre m'a permis de comprendre que plusieurs personnes souffrent. Je me sens chanceuse car mes parents m'aiment et je me sens aimée. J'aime aider les autres. Ma cousine a beaucoup de problèmes car elle ne se sent pas aimée. Elle a souvent pensé à se suicider. Elle se confie souvent à moi, et j'aime l'aider.
Clémentine