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 Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 6 - La flagellation (suite)/

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coeurtendre
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coeurtendre

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Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 6 - La flagellation (suite)/ Empty
MessageSujet: Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 6 - La flagellation (suite)/   Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 6 - La flagellation (suite)/ Icon_minitimeSam 23 Avr - 17:37

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Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 6 - La flagellation (suite)/ Dimas



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Chapitre 6 - La flagellation (suite)

Moment de la flagellation : avant de conduire le condamné au supplice, ou pendant qu'on l'y conduisit. - Témoignages des anciens. - Comment elle avait lieu. - Flagellation pendant le trajet de la prison à l'endroit du supplice, la plus usitée. - Nombreux exemples dans les auteurs païens. - Ministres de la flagellation. - Détails historiques sur les habitants du Picénum et de la Calabre. - Ils épousent le parti d'Annibal. - Ils sont condamnés par les Romains à être les courriers et les fouetteurs publics. - Témoignages de Strabon, d'Aulu-Gelle, de de Festus. - Par qui fut flagellé le bon Larron.La flagellation avait lieu, soit avant de conduire le criminel au supplice, soit pendant qu'on l'y conduisait ; aut ante deductionem, aut in ipsa deductione. Dans le premier cas, elle se subissait dans la prison ou dans le prétoire, c'est-à-dire dans la salle même où le coupable était jugé. Aux mots sacramentels : Va, licteur, flagelle le coupable, on le dépouillait de ses vêtements, on lui liait les mains derrière le dos, et, par les bras et par les pieds, on l'attachait à un poteau ou à une colonne. Dans cette situation, les coups pleuvaient sur toutes les parties de son corps, faisaient jaillir le sang et voler la chair en lambeaux.  Excepté la colonne, remplacée par quatre piquets, l'affreux supplice est encore usité dans l'Orient. Combien de fois il  a été subi dans les prétoires de la Cochinchine et du Tonkin, par nos héroïques missionnaires !  L'usage de flageller avant le départ était le plus ancien ; mais, au temps de Notre-Seigneur, le moins usité. On en  trouve différents exemples chez les païens.




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 Pour une raison ou pour une autre, l'ancien usage de la flagellation fut mis en  pratique à l'égard du Fils de Dieu. La colonne qui servit au cruel supplice, se conserve à Rome, dans l'église de Saint-Praxède ; monument éternel de l'amour infini du Rédempteur et de la gravité du péché honteux. Nulle part on ne voit que les deux voleurs aient été flagellés avant le départ pour le Calvaire. Puisque la flagellation  était de rigueur dans les exécutions capitales, et en particulier dans le crucifiement, qu'elle eut lieu pendant le trajet.  C'était d'ailleurs, comme il vient d'être dit, l'usage ordinaire.Voici, d'après les auteurs païens, de quelle manière avait lieu ce supplice, dont l'ignominie égalait la cruauté. On dépouillait le coupable de tout vêtement, et surtout l'esclave, mille fois moins coupable souvent que le maître dont la barbarie le condamnait à de pareilles tortures. On lui attachait la croix sur le dos. Des bourreaux, marchant devant lui, le tiraient avec des cordes ; d'autres le suivaient armés de fouets, dont ils frappaient sans relâche, jusqu'au lieu du supplice.




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Remarquons ici la parfaite concordance de l'Évangile avec l'histoire profane. «Jésus, dit le texte sacré, s'achemina vers le Calvaire portant sa croix ; Bajulans sibi crucem». Tel était en effet l'usage universel. «Chaque condamné, nous apprennent les auteurs païens, devait porter sa croix». Les bons Romains prenaient quelquefois plaisir à allonger le chemin et à faire des compagnons du pauvre esclave les instruments de leur atroce barbarie. «Un illustre Romain, rapporte Denys d'Halicarnasse, ayant condamné à mort un de ses esclaves, ordonna à ses compagnons d'esclavage de le conduire eux-mêmes au supplice. Afin de rendre le châtiment plus éclatant, il voulut qu'ils lui fissent parcourir, en déchirant de coups, le Forum et tous les autres lieux les plus fréquentés de la ville. Ceux qui le conduisaient lui avaient étendu et attaché les deux mains à la croix, fixée autour de la poitrine et des épaules et dont les bras arrivaient jusqu'à la paume des mains. Ceux qui le suivaient lui déchiraient à coups de fouet le corps complètement nu». 




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Tite-Live et Cicéron rapportent des faits semblables, sans exprimer le moindre sentiment d'indignation ou de pitié. «Rome, dit le premier, était au cirque ; et voici qu'un père de famille, avant le commencement des jeux, fit parcourir l'arène à un de ses esclaves, portant sa croix sur le dos et subissant la flagellation» (L'historien emploie le mot farce, fourche, parce que souvent la croix en avait la forme).Il semble que ce douloureux spectacle était pour les Romains une partie de leurs plaisirs, car ils aimaient à en repaître les yeux du peuple. «On voit, dit Cicéron, un esclave promené dans le cirque, chargé de sa croix et déchiré de coups». Arnobe ajoute que tel était l'usage. Bel usage vraiment, et bien digne de ce peuple, présenté au Prophète sous la figure d'une bête aux dents d'acier ! Si donc nous voulons avoir une idée de la flagellation des voleurs du Calvaire, représentons-nous le sinistre cortège s'avançant vers le lieu de l'exécution.




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 Au milieu d'une foule immense, échelonnée à droite et à gauche de la Voie douloureuse, voici venir, d'abord, des trompettes qui annoncent l'approche des condamnés ; après eux, un crieur qui proclame leurs noms et leurs crimes ; puis deux hommes, dont l'un Dimas était un vieillard, dépouillés de leurs vêtements, portant chacun sa croix, attachée sur le dos, les mains étendues jusqu'à l'extrémité des croisillons, enfin, l'un et l'autre précédésde bourreaux, qui les tirent par des cordes, et suivis d'autres bourreaux qui les frappent sans relâche avec des fouets, depuis le prétoire de Pilate jusqu'au Calvaire, c'est-à-dire pendant l'espace d'environ 1300 pas

Qui sait si cet horrible supplice, subi à côté même de Notre-Seigneur, ne fut pas pour Dimas le principe d'un retour salutaire sur lui-même, peutêtre le germe précieux qui allait s'épanouir magnifiquement au sommet du Calvaire ? 

Quoi qu'il en soit, nous devons ajouter que la conduite du noble Romain qui faisait exécuter son esclave par d'autres esclaves était un fait exceptionnel. Ce triste ministère appartenait à d'autres. Les Romains avaient des exécuteurs et des fouetteurs publics. Quels étaient ces hommes ? Furent-ils, l'égard de Notre-Seigneur et de Dimas, les instruments de la  justice romaine ? À trois points de vue, cette question nous semble digne d'examen. Au point de vue de l'histoire générale ; elle touche  à des usages peu connus des anciens peuples. Au point de vue de l'histoire particulière ; elle nous initie à un détail intime 
sur l'exécution de Dimas. Au point de vue religieux ; tout ce qui tient au grand drame du Calvaire, est l'objet d'une vive et noble curiosité.




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Tout le monde connaît l'histoire des Gabaonites. Ce petit peuple de la terre de Chanaan, voyant de quelle manière  Josué, par l'ordre de Dieu, traitait les nations voisines, voulut échapper au même sort. Ayant tenu conseil, les anciens eurent recours au stratagème suivant. Ils prirent des pains durs et réduits en miettes, qu'ils mirent dans de vieux sacs ; puis, des outres à vin, toutes fendues et recousues. Aux pieds de leurs députés, ils adaptèrent les plus vieilles chaussures  qu'on put trouver, et sur leurs dos, des habits tout râpés. Précédés de quelques ânes efflanqués, qui portaient leurs provisions, ces députés se présentèrent au général des  Hébreux, campé à Galgala. «Nous venons, lui dirent-ils, d'un pays éloigné, attirés par le bruit de vos exploits et désirant  faire alliance avec vous. Voyez ; quand nous sommes partis, nos pains étaient tout chauds, nos outres toutes neuves. 




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Il  en était de même de nos chaussures et de nos habits, qui sont maintenant usés à cause de la longueur de la route».  On les crut, et on fit alliance avec eux. Trois jours après leur départ, Josué apprit que ces prétendus étrangers étaient les habitants d'un pays voisin. II marcha contre eux et prit leur capitale, Gabaon ; mais, par respect pour la foi jurée, il  épargna les habitants. Seulement pour les punir de leur ruse, il condamna les Gabaonites et tous leurs descendants, à  être les bûcherons et les porteurs d'eau du peuple d'Israël (Josue, IX, 21).  Cette conduite, que justifient les droits de la guerre, fut imitée par les Romains (on peut ajouter par les Spartiates à  l'égard des Ilotes). Vainqueur au Tessin, à la Trébie et à Trasimène, Annibal, au lieu de descendre directement sur  Rome, par la vallée de l'Ombrie, s'emparait des contrées voisines de la mer. Son but était de pouvoir promptement et sans obstacle, recevoir des secours de Carthage. Les habitants du Picénum et des Calabres, Picentini et Brutii, furent les  premiers qui se rendirent à lui et qui épousèrent sa fortune. Annibal ayant été chassé d'Italie, les Romains infligèrent aux  deux peuplades, qui avaient donné le signal de la défection, un châtiment exemplaire.




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Laissons la parole aux auteurs païens. «Picentia, dit Strabon, était la capitale des Picentins (pays appelé aujourd'hui Marche d'Ancône). Mais les habitants demeurent aujourd'hui dans des villages. Expulsés de leur ville par les Romains, pour les punir de s'être joints à. Annibal, ils furent exclus du service militaire, et condamnés, eux et leurs descendants, à être les curseurs et les tabellaires de la république»Plus humiliante fut la punition des Brutiens (aujourd'hui habitants de la Calabre). Ils furent condamnés à servir de licteurs aux grands magistrats de la république. Beaucoup de fonctions dévolues aux esclaves leur étaient assignées. La plus ignominieuse était d'être les fouetteurs publics. «Caton, écrit Aulu-Gelle, invectivant contre Quintus Thermus, lui reprochait d'avoir dit : Les décemvirs ont mal préparé mon dîner. Sur quoi il les fit dépouiller de leurs vêtements et flageller. 




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Les Brutiens flagellèrent les décemvirs. Le peuple en fut témoin. Qui peut souffrir une pareille injure, un pareil outrage, une pareille marque de servitude ?». Comme les habitants de Picénum, les Brutiens furent exclus des armées romaines, et, en aggravation de peine, obligés de fournir les licteurs de la république. Arrivés de leur pays, on les mettait aux ordres des magistrats envoyés dans les provinces. Ils les suivaient, comme dans les comédies ces valets appelés Lorarii ou fouetteurs ; car une de leurs fonctions était de lier et de flageller ceux qui leur étaient désignés.Est-ce à ce peuple de fouetteurs officiels qu'appartenaient ceux qui flagellèrent Notre-Seigneur, Dimas et son compagnon ? Baronius n'ose l'affirmer. Nous ne serons pas plus affirmatif que le savant cardinal. Disons seulement que c'est une insulte qu'on a longtemps jetée au front des Calabrais. Il est certain, d'après le passage d'Aulu-Gelle, que, peu d'années avant Notre-Seigneur, les Brutiens remplissaient encore la honteuse fonction. Il est également certain que Pilate  avait des licteurs et que c'étaient chez les Brutiens qu'ils se recrutaient. Telle était la règle générale.Que plus tard, et dans bien des cas, les soldats, et même d'autres personnes, aient rempli ce ministère, le témoignage de Tertullien ne permet pas d'en douter. Mais, comme dans l'histoire de la Passion, nous voyons, d'une part, que Notre-seigneur a été flagellé, ce qui eut également lieu pour les deux voleurs ; et que, d'autre part, les soldats ne sont nullement désignés, comme ayant été les ministres de la flagellation proprement dite, on pourrait conclure, ce semble, que la triste fonction fut remplie par les Brutiens.




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1/On voit que les anciennes peintures qui représentent Notre-Seigneur montant au Calvaire, précédé de trompettes, n'expriment pas une fiction.

2/ Les curseurs faisaient à peu près les fonctions des laquais des grands seigneurs. Ils marchaient devant leur maître, ils l'annonçaient, 

ils écartaient la foule sur son passage et faisaient ses commissions. - Les tabellaires étaient les courriers, les postillons, les estafettes de la république. Leur nom vient de tabella, tablette de bois, très mince, enduite de cire, sur laquelle on écrivait les lettres et les dépêches. Soigneusement renfermées dans des enveloppes de cuir, de parchemin ou de toile, et scellées du sceau de l'expéditeur, ces tablettes étaient mises dans des sacs, que le courrier suspendait à son cou ; puis, à cheval, à pied ou autrement, il les portait à destination, jusqu'aux provinces les plus éloignées de l'empire.




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