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  Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 9 - Le Calvaire (suite)/

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coeurtendre
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coeurtendre

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 Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 9  - Le Calvaire (suite)/ Empty
MessageSujet: Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 9 - Le Calvaire (suite)/    Mgr-Gaume_Bon-Larron/Chapitre 9  - Le Calvaire (suite)/ Icon_minitimeSam 23 Avr - 18:14

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Chapitre 9  - Le Calvaire (suite)

Preuve de cette tradition : témoignages de Tertullien, d'Origène, de saint Basile, de saint Chrysostome, de saint Augustin, et d'un grand nombre d'autres. - Explication de quelques passages de saint Jérôme. - Perpétuité de cette tradition dans la tête de mort placée au bas des crucifix. - Le Calvaire lieu du sacrifice d'Abraham : preuves.Aux sentiments de la nature se joignent, en faveur de la tradition que nous voulons constater, les témoignages les plus explicites des Pères de l'Église. Ils sont si nombreux que nous en citerons seulement quelques-uns. Aux premiers jours du christianisme nous trouvons Tertullien. «Golgotha, dit le grand apologiste, est le lieu du crâne, c'est pourquoi la langue de nos pères l'appela Calvaire. Là, nous avons appris que le premier homme fut enseveli. Là, le Christ souffre ; la terre boit le sang expiateur, afin que la cendre du vieil Adam, mêlée au sang du Christ, soit purifiée par la vertu de l'eauqui coule de son côté»1 La tradition qui, dès le IIè siècle, était populaire en Occident, n'était pas moins répandue en Orient. Contemporain de Tertullien, Origène la constate en ces termes. «Il se dit que le Calvaire n'a pas eu une destination quelconque, mais qu'ila été spécialement prédestiné à être le lieu où devait mourir Celui qui devait mourir pour tous les hommes. Une tradition, venue jusqu'à moi, m'apprend que le corps d'Adam, le père du genre humain, fut enseveli là où le Christ a été crucifié. Cela s'est fait, afin que, comme tous reçoivent la mort dans Adam, ainsi tous reçussent la vie dans Jésus- Christ ; et que dans ce lieu appelé le Calvaire, c'est-à-dire le lieu du crâne, le chef de la race humaine trouvât la résurrection avec toute sa postérité, par la Résurrection du Sauveur, qui dans ce même lieu souffrit et ressuscita». 




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Le grand évêque de Césarée, saint Basile, n'est pas un anneau moins solide de la chaîne traditionnelle. «On conserve dans l'Église, écrit-il, une tradition qui nous apprend que le premier habitant de la Judée fut Adam. Il vint s'y fixer après avoir été chassé du Paradis terrestre, afin d'adoucir un peu la douleur que lui causait la perte des biens dont il avait été dépouillé. Ainsi, ce fut la Judée qui la première reçut la dépouille d'un mort, lorsqu'Adam eut subi sa peine. Pour ses enfants, la vue d'une tête décharnée fut un spectacle nouveau et étrange ; c'est pourquoi ils appelèrent Cranion, lieu du crâne, l'endroit où ils le déposèrent.«Il est vraisemblable que Noé n'ignorait pas le lieu où était le tombeau du premier homme, en sorte qu'après le déluge, et de la bouche même de Noé, cette tradition se répandit partout. Voilà pourquoi Notre-Seigneur, voulant tuer la mort dans sa source même, souffrit la mort sur le Calvaire, afin qu'au même lieu où la mort du genre humain avait commencé, la vie prît son origine et que la mort, victorieuse d'Adam, fût vaincue par la mort du Rédempteur. Saint Épiphane, né en Palestine et fort instruit des traditions de sa patrie, s'exprime ainsi : «Nous avons appris des livres secrets que Notre-Seigneur Jésus-Christ fut crucifié sur le Calvaire, précisément au lieu où Adam était enterré». Saint Athanase : «Jésus-Christ voulut être crucifié sur le Calvaire, qui, selon le sentiment des Juifs les plus savants, est le sépulcre d'Adam». Saint Ambroise : «Le lieu où la croix du Seigneur fut plantée, répond parfaitement au sépulcre d'Adam, selon que les Juifs nous en assurent» (Luc., XXIII).  Cet ouvrage, à peine connu, prouve que Tertullien fut aussi bon poète que grand orateur. Honte à l'éducation qui nous laisse ignorer les trésors de la littérature chrétienne et qui force la jeunesse à s'abreuver aux sources empoisonnées du paganisme Juifs nous en assurent» (Luc., XXIII). 




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Saint Chrysostome constate la même tradition, et, en peu de mots, parle comme saint Basile et les autres Pères de l'Orient et de l'Occident.Saint Augustin est plus explicite. «Écoutez, dit-il, un autre mystère. Le bienheureux prêtre Jérôme a écrit : "J'ai appris avec certitude des anciens du peuple juif, qu'Isaac fut immolé à l'endroit même où plus tard Notre-Seigneur fut crucifié... "La tradition des anciens apprend encore que le premier homme, Adam, fut enterré au lieu même où fut fixée la croix du Sauveur. De là est venu à ce lieu le nom de Calvaire, parce que le chef du genre humain y fut enseveli.«Et vraiment, mes frères, il n'y a rien de déraisonnable à croire que le médecin fût élevé là où gisait le malade ; qu'il était convenable que là où était tombé l'orgueil humain, là aussi descendit la miséricorde divine ; et que le sang précieux découlant de la grande Victime, rachetât, par son contact même corporel, la poussière de l'antique pécheur». 




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À ces témoignages nous pourrions ajouter ceux de saint Cyprien, de Théophylacte, d'Euthymius, du rabbin Moses Ber Cépha, de saint Germain, patriarche de Constantinople, d'Anastase le Sinaïte et même celui de saint Jérôme.Les siècles n'ont point ébranlé cette belle tradition. Dans les temps modernes, les deux plus savants historiens de la Terre Sainte, Adricome et Quaresmus, en constatent la perpétuité et en soutiennent l'authenticité. 

On croit, dit le dernier, que ce ne fut point par un simple sentiment de piété filiale, mais en vertu d'un ordre laissé par Adam à sa postérité, que son corps fut enseveli dans la terre de Juda, et conséquemment placé dans l'arche pour n'être pas détruit par les eaux du déluge.«Entre les mystères que Dieu lui avait révélés, le père du genre humain connaissait le plus grand de tous. Il savait que le Fils de Dieu, devenu son Rédempteur, daignerait mourir à Jérusalem, sur le Calvaire. Rien n'est donc plus naturel qu'il ait exigé de ses enfants, de déposer son corps à l'endroit même où le Christ devait mourir, afin que, participant au fruit de Sa mort, il retrouvât la vie au lieu même où la mort le tenait captif». On conviendra qu'une tradition qui a pour elle les plus anciens Pères de l'Église, les plus savants auteurs des temps modernes et, en outre, les mystérieuses convenances de l'ordre providentiel, est de nature à défier toutes les attaques des négateurs.




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Néanmoins, comme ils pourraient s'appuyer de l'autorité de saint Jérôme, la loyauté de l'histoire veut que nous discutions le témoignage du savant solitaire de Bethléem. Commençons par rappeler un principe : contre une foule d'autres non moins compétents, un seul témoin ne prouve rien, surtout lorsque ce seul témoin n'est pas d'accord avec lui-même et qu'il est victime d'une méprise évidente. Que saint Jérôme nous le pardonne, tel il est sur le fait qui nous occupe.Il n'est pas d'accord avec lui-même : il hésite. Dans son commentaire sur Matthieu, il dit : «J'ai entendu dire que le Calvaire est le lieu de la sépulture d'Adam et qu'il a été ainsi appelé, parce que la tête du premier homme y fut déposée, ce qui fait dire à l'Apôtre : Éveille-toi, toi qui dors, et lève-toi d'entre les morts, et le Christ te rendra la lumière. Agréable 
interprétation flatteuse pour les oreilles du peuple ; mais elle n'est pas vraie (Matth. c. XXVII). Plus tard interprétant l'épître aux Éphésiens, le grand docteur se montre beaucoup moins absolu. Après avoir de nouveau rapporté la tradition, il ajoute : «Est-elle vraie, est-elle fausse ? Je laisse au lecteur le soin d'en juger». Enfin, il affirme ailleurs ce qu'il a d'abord nié, puis donné comme douteux. Personne n'ignore que les deux illustres et saintes dames romaines, Paula et Eustochium, avait reçu de saint Jérôme leurs connaissances bibliques. On peut donc, sans crainte, affirmer que c'est lui qui parle dans la lettre suivante, d'autant mieux que, pour le fond comme pour la forme, cette longue épître paraît être de lui, et non pas d'elles.Or, ses savantes élèves, écrivant à leur amie Marcella, pour l'engager à venir les rejoindre en Palestine, lui disent : 




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«La tradition apprend qu'ici à Jérusalem, et même sur le Calvaire, Adam, notre premier père, habita et fut enterré. De là, le nom de Calvaire donné au lieu où a été crucifié Notre-Seigneur, parce que là fut déposé le crâne du premier homme ; afin que, par Son sang découlant de la croix, le second Adam effaçât les péchés du premier Adam, couché sous l'autel même du sacrifice, et que cette parole de l'Apôtre fût accomplie : Éveille-toi, toi qui dors, et lève-toi d'entre les morts, et le Christ te rendra la lumière».Il est victime d'une méprise. Pour ne pas admettre la sépulture d'Adam sur le Calvaire, saint Jérôme se fonde sur ce texte de Josué : «Le nom d'Hébron était autrefois Cariath-Arbé ; là fut enterré Adam, le plus grand parmi les Énacims» (Jos.. XIV, 15). Le saint docteur a pris le grand Adam, dont il est ici question, pour Adam le père du genre humain : c'est ce que démontrent, entre autres, Baronius et Cornélius a Lapide. Hébron fut occupé par le géant Arbé et ses descendants. De là son nom de Cariath-Arbé, ville d'Arbé. Or, Arbé fut le père d'Énac, et Énac le père des géants. Entre tous, Arbé fut le plus grand, soit à raison de sa paternité, soit à raison de sa taille. C'est pourquoi il fut surnommé Adam : tel est le sens de Josué. En voici la preuve.




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1° C'est dans la vallée d'Hébron, appelée d'abord Cariait-Arbé, que vivaient les géants, dont la vue seule effraya les espions de Josué : «Nous y avons vu des hommes monstrueux, fils d'Énac, de la race des géants, près de qui nous ne paraissions que des sauterelles» (Num., XIII, 34). 

2° L'historien Josèphe dit que, de son temps encore, il était ordinaire de montrer des os de géants, qui avaient été enterrés à Hébron, d'une grandeur si démesurée qu'elle parait incroyable à ceux qui ne les ont pas vus de leurs yeux. 

3° Il n'est pas possible d'admettre que tous les Pères de l'Église aient ignoré le texte de Josué et, contrairement à l'Écriture, placé la sépulture d'Adam sur le Calvaire, au lieu d'Hébron. L'Adam qui fut enseveli à Hébron est donc un autre Adam que le père du genre humain.

4° Ce qui achève de le prouver, c'est le texte même de Josué. L'Adam d'Hébron y est appelé le Très Grand Adam, Adam Maximus. Or, appeler ainsi notre premier père, est une locution insolite dans l'Écriture sainte. On le voit, l'opinion de saint Jérôme n'infirme en rien le témoignage unanime des Pères.




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La tradition relative à la sépulture d'Adam sur le Calvaire se perpétue encore, aujourd'hui, dans un fait visible à tous les yeux et dont beaucoup ignorent la raison. Nous parlons de la tête de mort peinte ou sculptée au pied des crucifix. Cette tête représente la tète d'Adam. Le premier et le second Adam rapprochés l'un de l'autre ; le pécheur au-dessous de l'expiateur ; la mort, châtiment du péché, vaincue par la mort du Juste ; le genre humain tombé en Adam, relevé en  Notre-Seigneur : quel livre plus éloquent et plus complet ?

Au Calvaire se rattache une autre tradition, non moins belle et non moins sûre. Nous devons la connaître, afin de gravir la mystérieuse colline, à la suite de Notre-Seigneur et de Ses compagnons de supplice, entourés du cortège des souvenirs qu'elle rappelle. C'est sur le Calvaire qu'eut lieu le sacrifice d'Abraham. La tradition est sûre. Elle a pour fondement l'Écriture et les Pères. «Prenez, dit le Seigneur à Abraham, votre fils unique que vous aimez, Isaac, et allez en la terre de la Vision, et vous me l'immolerez en holocauste, sur une des collines que Je vous montrerai» (Gen., XXII, 2). La terre de la Vision, en hébreu la terre de Moria, la terre où est le mont Moria. Or, nous l'avons vu, une des cimes du Moria, c'est le Calvaire. Ajoutons que la situation de la montagne concorde avec le nom. Lorsqu'il reçut l'ordre d'immoler son fils, Abraham habitait le pays de Gérar. De là au mont Moria il y a trois petites journées de marche, et l'Écriture dit que ce fut le troisième jour qu'Abraham aperçut la montagne du sacrifice.




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Saint Jérôme lui-même affirme que rien n'est plus certain que cette tradition. Non seulement elle est sûre, mais elle est belle, de cette beauté ravissante qui brille dans les œuvres de la sagesse infinie. Par ordre de son père, Isaac gravit la montagne éternellement mystérieuse, portant le bois de son bûcher. Par ordre de Son Père céleste, Notre-Seigneur Lui-même la gravit, chargé du bois de Sa croix. Par son sacrifice figuratif, le fils d'Abraham marquait, quinze siècles d'avance, le lieu béni où le Fils de Dieu devait être immolé en réalité. Pour prix de leur obéissance, Abraham et Isaac reçurent sur cette montagne les plus magnifiques promesses. Pour prix de Sa mort, Notre-Seigneur reçoit, sur le Calvaire, toutes les nations en héritage. Dans quelle histoire profane trouverait-on de semblables harmonies ? (Jean., XII, 32). 





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