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 Mgr-Gaume_Bon-Larron/ Chapitre 17 - Charité du bon Larron/

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coeurtendre
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coeurtendre

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MessageSujet: Mgr-Gaume_Bon-Larron/ Chapitre 17 - Charité du bon Larron/   charité - Mgr-Gaume_Bon-Larron/ Chapitre 17 - Charité du bon Larron/ Icon_minitimeSam 23 Avr - 18:44

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charité - Mgr-Gaume_Bon-Larron/ Chapitre 17 - Charité du bon Larron/ Dimas



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 Chapitre 17 - Charité du bon Larron

Charité du bon Larron aussi grande que son espérance et sa foi. - Amour du bon Larron pour Notre-Seigneur. - Il s'oublie entièrement pour ne penser qu'à Lui. - Beaux passages de saint Grégoire le Grand, de saint Bernardin de Sienne, du Bienheureux Amédée. - L'amour le fait parler. - Courage héroïque dans ses paroles. — Amour du bon Larron pour son compagnon de supplice. - Objet d'éternelle admiration. - Passage de Bède le Vénérable. Le couronnement de l'édifice, c'est la charité. Non moins que l'espérance et la foi, cette vertu brille dans le bon Larron d'un éclat incomparable. La charité tend à l'union : aimer c'est unir. Quand les pensées d'une personne sont nos pensées, ses affections, nos affections ; ses intérêts, nos intérêts ; ses douleurs, nos douleurs ; ses joies, nos joies ; ses espérances, nos espérances ; sa vie, notre vie ; nous pouvons dire que nous l'aimons. Or, la charité a deux bras ; de l'un elle embrasse Dieu ; de l'autre, le prochain. Avec le premier elle s'attache à Dieu, afin de s'élever jusqu'à Lui ; avec le second elle s'attache au prochain, afin de l'élever aussi jusqu'à Dieu, terme final, repos et récompense de tout amour. Par ce noble travail, la charité conduit toutes choses à l'unité. Si, telle que nous venons de la définir, cette vertu brille tout à coup dans une âme, si elle se manifeste par des œuvres qui exigent un courage exceptionnel, un courage plus fort que la mort, elle est héroïque. 




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Est-il besoin d'ajouter que la charité de saint Dimas revêt ces glorieux caractères ? Nul voyageur n'arrive d'un seul bond à la cime d'une haute montagne, et le soleil ne répand point tout d'un coup sur le monde ses flots de lumière. Il en est de même dans l'ordre moral. Personne ne s'élève en un clin d'œil à la perfection : Nemo repente fit summus. Elle est le prix de longs efforts et de rudes combats. Quelquefois Dieu dispense de cette loi providentielle, et on voit, quoique bien rarement, certaines âmes arriver en peu de temps au comble de la perfection. Au premier rang de ces privilégiés de la grâce, brille le bon Larron. Dans l'espace fugitif de quelques instants, il acquiert à un degré héroïque la reine des vertus, la charité. Ce qu'est dans une vaste usine, la maîtresse roue, qui met en mouvement tous les rouages secondaires ; ce qu'est dans un monceau de paille, l'étincelle ardente qui consume tout ce qui peut être consumé, la charité le fut dans l'âme de Dimas. «Les clous, dit saint Grégoire, lui avaient fixé à la croix les pieds et les mains ; il n'avait de libres que le cœur et la langue. Inspiré de Notre-Seigneur, il Lui offre tout ce qu'il a de libre : le cœur pour obtenir la justice : la langue pour obtenir le salut. Au témoignage de l'Apôtre, trois vertus suréminentes demeurent dans le cœur des fidèles : la foi, l'espérance et la charité ; de toutes trois, une grâce subite en remplit le bon Larron, qui les garda sur la croix». 




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 Les autres Pères, entre autres saint Bernardin de Sienne, parlent comme saint Grégoire. «Tout ce qu'il possède, dit le prédicateur Séraphique, le bon Larron l'immole à Jésus, en sacrifice d'un parfait amour. Cloué à la croix, il ne peut faire usage ni de ses mains ni de ses pieds ; mais il consacre à son service les deux membres dont il peut disposer : le cœur et la langue. Le cœur, comme un parfum de la plus agréable odeur, brûlé par le feu de la charité ; la langue, comme l'organe de son amour». Que dirai-je encore ? «O phénix ! s'écrie le Bienheureux Amédée, plus délicieusement odorant que le cinnamome, le baume et le nard, votre vue seule est plus agréable au Roi que tous les parfums». La charité qui consume le cœur de Dimas fait mouvoir sa langue. Ici elle se montre, s'il est possible, plus héroïque encore. Du moment où le bon Larron a reconnu la divinité et l'innocence de Notre-Seigneur, il a compris la cause de Ses souffrances. La raison de Ses douleurs, se dit-il, est dans les crimes des pécheurs ; et en est-il de plus abominable que moi ? 




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C'est pour moi qu'Il boit jusqu'à la lie l'amer calice ; c'est pour me sauver des tourments éternels de l'enfer, qu'Il est couvert de plaies ; c'est pour me rendre heureux avec Lui qu'Il donne Sa vie. Et son amour éclate en paroles héroïquement courageuses. Oubliant ses propres souffrances, Dimas ne voit plus que celles de Jésus. Sa cause devient la sienne. Il se fait Son apologiste, proclame hautement Son innocence ; et, pour cela, ne craint pas de braver la haine de toute la Synagogue. «Non, s'écrie-t-il, Jésus de Nazareth n'a fait aucun mal : Hic autem nihil mali gessit. Anne, Caïphe, prêtres, pontifes, anciens du peuple, Pilate, et vous tous qui L'avez condamné à mort, quels crimes avez-vous à Lui reprocher ? Est-ce un crime de vous avoir prêché l'amour de Dieu et des hommes ; d'avoir guéri vos malades, ressuscité vos morts, converti les pécheurs, consolé les affligés, nourri les pauvres, délivré les possédés ? Est-ce pour cela que vous L’avez abreuvé d'outrages, couvert de plaies et de crachats, condamné au plus infâme des supplices ? Moi et mon compagnon nous sommes coupables ; mais Jésus de Nazareth est innocent : Hic autem nihil mati gessit». Toutes ces dures vérités et d'autres encore sont renfermées dans ces deux mots : il n'est pas coupable. Tous les siècles ont admiré le courage qui les fit dire à la Synagogue frémissante. «Examinons de près, dit un docte et pieux cénobite, quel fut ce voleur, de peur que, si nous ignorons la cause de son espérance, nous ne tombions dans la présomption. 



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Tous les amis, tous les proches, toutes les connaissances du Sauveur, Ses parents et même Ses propres disciples, privilégiés entre tous les hommes, en Le voyant sous le poids de tant de souffrances, de tant d'humiliations, de tant d'opprobres, s'étaient dispersés comme des brebis dont le pasteur a disparu. Lui-même avait fui, le disciple que Jésus aimait. Pierre si ardent le suivait de loin. Tous avaient oublié les miracles que tant de fois ils avaient vu opérer à leur Maître et le pouvoir qu'Il leur avait donné d'en opérer eux-mêmes. «Et voilà que ce voleur, au milieu de tant d'outrages et de misères, que dis-je ? au milieu des tourments de la croix et des angoisses de la mort, reconnaît pour son Dieu Celui qu'il n'avait jamais connu, et demande avec confiance secours à Celui qui paraissait en avoir si grand besoin. Lequel d'entre les Apôtres montra un pareil courage ? Tous fuient Celui qu'ils avaient confessé vivant ; et le voleur qui L'avait nié vivant, le confessa mourant». La charité, avons-nous dit, a deux bras. De l'un Dimas a saisi Notre-Seigneur ; de l'autre, il va essayer de saisir son compagnon afin de le donner au Dieu Rédempteur ; et après l'avoir eu pour complice de ses crimes, il va l'avoir pour compagnon de ses joies éternelles.




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 Dimas se fait missionnaire. Comme la crainte est le commencement de la sagesse, son premier soin est de l'éveiller dans l'âme de son disciple. «Et toi non plus, lui dit-il, tu ne crains pas Dieu : Neque tu times Deum ? Ainsi que moi tu vas mourir ; et à tous nos anciens crimes, tu ne crains pas d'en ajouter un nouveau en insultant ce Juste et en le blasphémant ? Tu ne crains donc pas Dieu, qui dans peu d'instants va te juger ?» Puis il le prend par l'amour-propre. «Tu l'insultes, toi qui es condamné au même supplice : Qui in eadem damnatione es ?» Comment ne vois-tu pas que les insultes que tu Lui adresses, retombent sur toi et sur moi, puisque nous sommes tous trois dans la même condition ? N'est-ce pas assez des souffrances que nous ne pouvons éviter, faut-il sans raison en ajouter de nouvelles ? Quand notre compagnon de supplice serait coupable, L'insulter serait une lâcheté ; mais Il est innocent, et L'insulter est un crime. Il est plus qu'innocent, Il est l'innocence même, Il est Dieu. Il meurt pour toi comme pour moi ; Il est prêt à te pardonner. Quel aveuglement t'empêche de Le reconnaître ? Rentre en toi-même, et les gibets qui séparent nos corps réuniront nos âmes dans la gloire». On sait de quelle manière le mauvais larron profita de l'ardente charité de Dimas. Elle fut d'autant plus méritoire, qu'elle ne reçut pas sa récompense en ce monde, et que, pour l'exercer, le bon Larron eut besoin d'un courage héroïque. En essayant de convertir son compagnon, il se faisait l'apologiste de Notre-Seigneur, le prédicateur de Sa divinité, et l'accusateur public de toute la Synagogue. A quel redoublement d'outrages, de railleries et de tortures l'exposait une pareille audace ? Pour le comprendre, il faudrait connaître toute la profondeur de la haine des Juifs contre Notre-Seigneur. Quoi qu'il en soit, la tradition nous apprend que le courage de Dimas lui valut le privilège d'avoir le premier les jambes rompues, sans doute afin de réduire plus promptement au silence cette voix accusatrice. Qui donc, s'écrie Bède le Vénérable, pourra se défendre d'admirer l'héroïque charité du bon Larron : Quis hujus tatronis animum non miretur ?» Ne nous contentons pas de l'admirer ; que chacun de nous, dans sa position, s'efforce de l'imiter.




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