Michel blogue d'une parabole à une autre parabole/À partir de la parabole du pharisien et du publicain/

Michel blogue d'une parabole à une autre parabole/À partir de la parabole du pharisien et du publicain/ Photofunky

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,9-14

En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

Michel partage:Entre moi et vous, personne ne voudrait ressembler au pharisien dont Jésus décrit si clairement l'arrogance,l'ignorance et la pauvreté de son coeur.

Avec la parabole du pharisien et du publicain qui vont prier au Temple, Jésus nous instruit de nouveau en passant par le doux chemin de notre vie intérieure ; chemin d'humilité, oui, cette vertu est indispensable pour établir une vie relationnelle et d'intimité avec Dieu, mais plus encore, je suis convaincu à 100% que dans l'instruction que Jésus veut nous donner par cette parabole du pharisien et du publicain, Il veut surtout nous faire comprendre que le fait d'établir une vie relationnelle et d'intimité avec Lui, nous rend disponible pour recevoir gratuitement les dons les plus précieux que sont les fruits de la prière du pauvre ; elle conduit notre coeur au coeur d'une oraison en profondeur, où notre seule et unique raison de vivre c'est de vivre ivre de Dieu sous le regard de Dieu.

Nous devons, à l'exemple du Pèlerin russe, prier sans cesse avec la source inépuisable de l'Évangile de la Joie, qui permet à notre prière de devenir notre Gps, pour détecter le seul et unique chemin de vie qui permettra à notre coeur de disciple de faire un coeur à coeur avec le Coeur de Jésus-Christ. Cette mission évangélique doit prendre naissance au dedans de chacun de nous en nous laissant apprivoiser spirituellement pour que notre coeur devienne tout lumineux de Dieu.C'est Dieu qui donne le don à notre prière contemplative de devenir prière contempl-active, pour accomplir cette mission compassionnelle en Jésus-Christ dans un coeur à coeur avec le Christ et notre communauté chrétienne.

Cette

prière

silencieuse et contemplative permet à notre prière de devenir un acte de charité par Dieu et pour Dieu mais jamais sans Dieu. Le don de la prière Don de Dieu, nous donne un discernement qui nous permet de faire la différence entre le langage de Dieu et le langage mondain du pharisien pour en faire la fifférence avec la simple prière d'humilité du publicain.La prière du coeur c'est le langage Trinitaire du Divin qui nous permet de détecter La Présence du Christ là où d'autres le croient Absent. Cette charité christique qui tire sa force de l'Esprit-Saint, mais ne l'oublions jamais, c'est Dieu Lui-Même qui nous donne le don de devenir de vrais témoins de son Amour Miséricordieux. C'est toujours Dieu qui nous fait don de cette hyper-sensibilité de l'écoute de Sa Parole pour Se rendre visible dans notre coeur de disciple. Pensons-y un seul instant, (voir la Présence de Dieu dans la personne de chaque pauvre), certains pourraient me dire c'est impossible, et pourtant moi je vous le dis, avec Dieu tout est possible en passant par le chemin du silence et de la prière contemplative.

Prière contemplative rime avec prière active, c'est Dieu qui active en nous les dons de l'Esprit-Saint qui nous permet de marcher dans un coeur à coeur avec Dieu où l'impossible devient toujours possible. Je vous donne un tout petit exemple : Un jour, durant le début du carême, je décide de me rendre à l'église une heure avant la messe pour recevoir le sacrement du pardon. À la fin de la confession, le prêtre me dit : Pour votre pénitence, vous allez rendre service à un pauvre aujourd'hui. Impossible de me retenir, j'attrape le fou-rire dans le confessionnal. Le prêtre me demande : Qu'est-ce qui vous fait rire autant? Je lui explique que pour moi, rendre service à un pauvre n'était pas une pénitence mais une récompense.Le prêtre me répondit : C'est bon signe pour vous, remerciez-en Dieu à chaque jour. Ensuite le prêtre me donna l'absolution et la bénédiction. Durant la messe, ma mémoire me faisait entendre et réentendre les paroles du prêtre, "comme pénitence durant la journée tu devras rendre service à un pauvre". Je me disais intérieurement : Mon Dieu, j'espère que tu vas me trouver un pauvre.

Quelle ne fut pas ma grande surprise à la sortie de l'église, quand une personne aveugle s'approcha de moi ; je lui dis bonjour, et après avoir entendu ma voix il s'aperçut que j'étais un homme, il me dit : Monsieur, pourriez-vous venir me conduire chez moi, s'il vous plaît, si ça ne vous dérange pas? La première chose qui m'est revenue à l'esprit, c'est la voix du prêtre quand il m'a dit, "pour votre pénitence vous allez rendre service à un pauvre". Vous comprendrez que cette expérience inoubliable est restée greffée dans mon coeur pour la vie. Aujourd'hui, pour moi, impossible de ne pas voir la Présence de Dieu dans chaque pauvre qu'il met sur mon chemin de vie.

Trouver Dieu dans sa vie, c'est trouver Dieu dans son coeur. Trouver Dieu dans son coeur, c'est trouver Dieu dans sa vie. Mais plus encore, trouver Dieu dans son coeur et dans sa vie, c'est permettre à Dieu de passer par notre coeur pour être capable de Le voir dans le coeur de tous les autres pauvres que Dieu met sur notre chemin de vie, chemin du Divin.

Notre mission est d'accueillir la joie de l'Évangile pour devenir disciple de Jésus-Christ, en nous laissant apprivoiser à quitter Dieu dans l'oraison, pour Le retrouver Présent dans le pauvre, c'est vraiment une Providence en marche qui marche avec Dieu mais qui n'est pas accessible sans Dieu. Le premier manuel de ma vie spirituelle a été l'exemple du petit Samuel qui m'a beaucoup impressionné par son humilité et la simplicité en demandant conseil et en courant trois fois chez Élie, le prêtre dans l'Ancien Testament.

Dans une homélie le pape François a écrit : Comme il est important pour les parents de contempler la manière d’agir de Dieu ! Dieu aime les jeunes, mais il ne les préserve pas pour autant de tout risque, de tout défi et de toute souffrance. Il n’est pas anxieux, ni super protecteur ; au contraire, il a confiance en eux et appelle chacun à la haute mesure de la vie et de la mission. Pensons à l’enfant Samuel, à l’adolescent David, au jeune Jérémie ; pensons surtout à la Vierge Marie.

Michel partage: Aujourd'hui encore, comment ne pas penser au petit Samuel, quand il entend la voix du Seigneur, ne la reconnaît pas mais immédiatement, et par trois fois court chez Élie, le prêtre ancien, qui en fin de compte lui suggère la réponse juste à donner à l’appel du Seigneur : « S’il t’appelle, tu diras : ‘‘Parle, Seigneur, ton serviteur écoute’’ » (1 Sam 3, 9).Le pharisien est le contraire du petit Samuel, il a inversé la parole du petit Samuel, (((écoute, seigneur, Ton Serviteur Te Parle))) ; le pauvre pharisien dit à Dieu : « Ô Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont rapaces, injustes et adultères, ou bien encore comme ce publicain !

Comment ne pas penser à Moïse lorsqu'il redescendit de la montagne du Sinaï? Il ne savait pas que son visage rayonnait de lumière depuis qu’il avait parlé avec le Seigneur. La prière du pharisien est loin, immensément loin de celle de Moïse et du petit Samuel, de Syméon, d'Anne la prophétesse dans l'évangile de Luc (2,36-38) ; elle était restée veuve ; parvenue à l’âge de quatre-vingt-quatre ans, elle ne quittait pas le Temple, servant Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière. L’histoire du pharisien est à l'inverse de celle du publicain, elle nous conduit sur les chemins de l’orgueil, l’arrivisme, la vanité, y compris l'activisme, qui sont les multiples causes de nombreux maux présents au coeur de notre humanité.

L'exemple du publicain, c'est de chercher à rester petit et humble devant Dieu, mais aussi à rester humble autant devant les hommes que devant Dieu. Quand nous nous plaçons devant Dieu dans cette dimension d’humilité, à l'exemple du publicain, alors Dieu nous exalte de l'intérieur, Dieu nous comble de l'intérieur. Dieu a du plaisir à nous séduire de l'intérieur. Jour après jour, dans Son Amour, Dieu se penche vers nous pour nous élever vers Lui en nous apprivoisant à marcher à petits pas derrière Son Fils Jésus-Christ, sans jamais Le devancer. J'aime beaucoup cette Parole de l'Évangile qui dit : « Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé » (verset 11) dans l'Évangile de (Luc 14, 8-9).

J'ai toujours été un grand passionné pour la méditation des 46 paraboles de l'Évangile, pour moi chaque parabole est une petite école de vie qui nous permet de mieux comprendre la simplicité du langage de Jésus-Christ. Impossible pour moi de méditer une seule parabole sans qu'elle me conduise à une autre parabole. En lisant la parabole du pharisien et du publicain, on s'aperçoit que c'est le pharisien qui occupe la première place, surtout quand il dit : « Ô Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes... » On a l'impression qu'il sait tout , qu'il connaît tout, le pauvre pharisien, son langage donne l'impression qu'il se prend pour Dieu, comme s'il connaissait le contenu du coeur de chaque homme.

Aujourd'hui en 2022, moi comme vous, où en sommes-nous rendus dans notre vie relationnelle et d'intimité avec Dieu Amour, Dieu Compassion? La meilleure façon de le savoir, c'est bien de se demander : Dieu occupe-t-Il la première place dans ma vie de chaque jour? Est-ce que je prie par habitude ou est-ce que je prie en marchant sur le chemin des Béatitudes, ce qui me permet de découvrir Dieu dans la prière, pour ensuite Le rencontrer dans le coeur de chaque pauvre, à l'exemple du Bon Samaritain?

Mais certaines personnes pourraient se demander : Comment fait-on pour savoir si Dieu occupe vraiment la première place dans ma vie de chaque jour comme disciple de Jésus-christ? Cette question me donne le même fou-rire que quand le prêtre me donna une récompense en pensant me donner une pénitence. Je crois que ma meilleure réponse à la question ci-dessus sera de vous raconter un fait vécu, accessible en cliquant sur le mot "place". Si je me guide sur mon expérience d'accompagnateur spirituel, cette pauvre dame dans le fait vécu, le comportement de cette dame est beaucoup plus proche de celui du pharisien que de celui du publicain.

Chers(ères) amis(es) internautes, quel que soit votre pays, c'est toujours avec plaisir que je partage avec vous cette passion que j'ai reçue gratuitement de Dieu, de méditer la Parole de Dieu avec vous et vous avec moi, et Dieu en chacun de nous. Dieu soit notre joie comme notre joie est en Dieu!