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 Michel blogue une vidéo /Sujet/"Juger, c'est évidemment ne pas comprendre, avec Sylvain Charron"/

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coeurtendre
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coeurtendre

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MessageSujet: Michel blogue une vidéo /Sujet/"Juger, c'est évidemment ne pas comprendre, avec Sylvain Charron"/   Michel blogue une vidéo /Sujet/"Juger, c'est évidemment ne pas comprendre, avec Sylvain Charron"/ Icon_minitimeSam 1 Juin - 21:59

Michel blogue une vidéo /Sujet/"Juger, c'est évidemment ne pas comprendre, avec Sylvain Charron"/ Mere_t12



Michel blogue une vidéo /Sujet/"Juger, c'est évidemment ne pas comprendre, avec Sylvain Charron"/ Le-pardon




 Sylvain Charon dit dans sa vidéo Et c'est tellement vrai ; je répète : juger, c'est évidemment ne pas comprendre. Que de fois, dans notre société - bon, de toute façon la majorité des êtres humains, je me mets là-dedans, là - on est donc porté à juger le monde. Et moi j'essaie, j'essaie... des fois je tombe, comme tout le monde, mais de pas juger, parce que Jésus nous le demande : "Ne jugez pas et vous ne serez pas jugé". "Ne condamnez pas, vous ne serez pas condamné."

Michel partage : Bonjour, Sylvain et tous les internautes, Dieu 
soit votre Joie comme votre joie est en Dieu. Dites-moi, Sylvain, et aussi 
tous les internautes qui me liront : Est-ce que le non-jugement et la non-condamnation que nous présente l'évangile de Luc (6, 27-38), est-ce que ces versets bibliques excluent la dénonciation, surtout quand nous sommes témoin qu'une même personne multiplie les actions de violence ou les abus sexuels à cause de la non-dénonciation, ce qui donne comme résultat une multiplication des victimes? J'aimerais avoir votre réaction dans une prochaine vidéo, si le coeur vous en dit.

Voici les versets bibliques dans saint Matthieu (18, 15-20), pour nous aider à mieux comprendre les versets de l'Évangile dans saint Luc (6, 27-38). Pour moi, ces deux passages sont inséparables l'un de l'autre, pour permettre à la volonté de Dieu de s'accomplir selon le désir de Dieu de protéger les plus faibles, les plus fragiles, les plus vulnérables, surtout ceux et celles qui sont abusés par de multiples formes d'abus et de violences physiques, sexuelles et psychologiques, etc., etc . . .

Personnellement, surtout en 2024, il me serait impossible d'évangéliser à partir des versets de saint Luc (6, 27-38) sans faire référence aux versets de saint Matthieu (18, 15-20). J'aime  beaucoup la citation de saint Thomas d'Aquin : "La miséricorde n'enlève pas la justice, mais elle est est la plénitude de la justice."

Lisons et méditons, saint Matthieu (18, 15-20)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. Saint Matthieu (18, 15-20)

Michel partage cette petite phrase de l'Évangile de saint Matthieu ; si je me guide sur mes multiples expériences de terrain, Arrow elle nous force à réfléchir,
 surtout en 2024 :« Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches Arrow(seul à seul)Personnellement, la violence que j'ai vécue a commencé durant l'année 1958, je n'avais que 2 ans. Je ne sais pas si certains d'entre vous le savez, mais moi je fais beaucoup plus que le savoir car je m'exprime à partir d'un fait vécu qui a duré 15 longues années 1/2 . Entre les années 1958 et 1971, plusieurs pères bossaient, et plusieurs femmes et leurs enfants vivaient comme des esclaves, où la maltraitance était au rendez-vous de presque chaque jour, quel que soit notre âge. 

Quand vous êtes entre les mains d'un (père qui bosse), vous passez votre vie d'enfance avec des bosses, des blessures sur différentes parties de votre corps. Si je me guide sur mon expérience, je n'avais que 2 ans et j'ai eu deux cuisses et une jambe de cassées pour la simple raison que mon pauvre père ne trouvait pas normal qu'un bébé de 2 ans puisse courir dans la maison. Ensuite, les trois blessures de mon corps à peine guéries, mon pauvre père me casse le bras gauche pour la simple raison que j'étais un bébé gaucher. À plusieurs reprises il sacra après moi en me disant : Tu manges de la main droite, mon... Puis un jour il se leva, il prit mon bras en frappant mon coude sur la table à plusieurs reprises, dans une crise de colère... Frapper le coude d'un enfant de 3 ans qui vient tout juste de guérir de trois cassures des deux cuisses et d'une jambe, a fait de moi l'enfant du silence pendant 15 ans 1/2. Mon pauvre père souffrait de cruauté mentale, que l'on appellerait aujourd'hui perversion narcissique au plus haut degré, en plus d'être un alcoolique de chaque jour. Le jour où il est décédé, ils sortait d'un Bar pour se rendre à un autre Bar. J'ai pardonné à mon père le jour où je suis parti de la maison de la maltraitance, à l'âge de 15 ans 1/2.

Mais je ne lui ai pas pardonné comme le mentionne l'Évangile  
Arrow, « Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. Mon pardon s'est fait dehors, devant la maison, où j'ai gardé 4 fois la distance du 2 mètres que la santé publique imposait durant la pandémie du covid 19. Je lui ai dit : (Pa), je te pardonne tout le mal que tu m'as fait depuis ma naissance jusqu'à aujourd'hui. Maintenant je dois partir pour sauver ma santé physique et mentale. Quand je serai plus grand, je te promets que je reviendrai te dire que je t'aime. Mon pauvre père s'est mis à sacrer en hurlant pire que jamais, en voulant venir vers moi, mais je lui ai dit : (Pa), nous ne sommes pas dans la maison actuellement, regarde autour de toi, il y a des personnes qui nous regardent. Si tu n'es pas prudent et que tu ne respectes pas la distance, je vais montrer les marques qu'il y a sur mon corps. Alors il cria encore plus fort, en sacrant encore plus, puis il retourna dans la maison. 

Réfléchissons un peu : Quand j'avais seulement entre 2 ans 3 ans, juste le fait que le bébé avait couru dans la maison et que le bébé de trois ans était gaucher, je me suis fais casser deux cuisses, une jambe et un bras. Alors vous comprendrez qu'à 15 ans 1/2, Arrow si j'avais fait mon approche avec mon père dans la maison, je suis convaincu que je ne serais plus de ce monde aujourd'hui. Mais, le jour même où j'ai quitté la maison de maltraitance de mon pauvre père, c'est le même jour où j'ai rencontré Dieu Père dont je ne voulais pas entendre parler du tout; et encore moins le rencontrer, et voici pourquoi. 

Voici une petite explication de cette rencontre pleine d'amour et de mystère

Après la peur que j'avais de mon père depuis l'âge de mes deux et trois ans, une nouvelle paralysie de la peur de Dieu est survenue en moi à  l'âge de mes 9 ou 10 ans, à un moment inattendu. Ce fut quand une de mes professeures a voulu expliquer à tous les élèves qui était Dieu, et comment il était facile de le connaître ou de le reconnaître dans notre vie pour avoir du plaisir à le rencontrer.

Si son explication fut très brève, pour moi ce fut un choc terrible, qui a créé en moi cette paralysie de la peur de Dieu. Elle a dit : « Dieu, c'est Quelqu'un qui ressemble à votre père de sang ». Cette comparaison me rappelait chaque fois que mon père me battait et que les enflures et le sang sortaient sur différentes parties de mon corps. À partir de cette comparaison, ma mémoire me rappelait les deux maltraitances à l'âge de deux et trois ans. À partir de cette phrase de ma professeure, Dieu est devenu pour moi une horreur, une terreur, pour la simple raison que je ne Le connaissais pas du tout, et je ne voulais surtout plus Le connaître parce que cette femme avait dit qu'Il ressemblait à mon père. Je voulais Le  Fuir et ne jamais Le rencontrer, tout comme j'avais essayé de fuir mon père vers l'âge de 9 ans-9 ans 1/2, mais j'avais manqué mon coup car j'étais trop jeune pour réussir à  fuir, surtout qu'il n'existait aucun endroit où l'on pouvait rendre témoignage de la maltraitance que l'on subissait.

 J'ai commencé à voir le Dieu de l'horreur dans mon père, à partir de cette phrase de ma prof. Elle restera gravée dans ma mémoire, jusqu'au jour où j'apprendrai que Dieu est le contraire de mon père, à partir de Dieu Lui-Même ; mais je ne savais pas qu'un jour je vivrais cette rencontre imprévisible, d'autant moins que je ne savais pas du tout qui était Dieu. Je suis convaincu à 100% que si ma professeure avait su les traitements que me faisait subir mon père, elle aurait sûrement trouvé une autre comparaison.

Pendant plusieurs mois, le jour comme la nuit, cette phrase m'est revenue à l'esprit plusieurs fois, mais surtout à chaque fois que mon père me battait, moi ou mes frères et soeurs. Si seulement ma prof avait dit le contraire, comme par exemple : Dieu aime les enfants, Il ne les bat jamais, IL les protège... Ou encore si elle avait dit : Dieu ressemble à votre papa quand votre papa vous aime ; si votre papa est dur ou méchant avec votre maman et ses enfants, là il ne ressemble plus à Dieu. Elle aurait pu dire aussi : Dieu, c'est Quelqu'un qui ressemble à votre père pour ceux qui en ont un vrai - en nous donnant quelques exemples, car ne l'oublions pas Arrow nous étions des enfants. Si j'avais été à la place de ma prof, j'aurais posé la question suivante à tous les élèves: Est-ce que tu te sens aimé de ton papa? Quelqu'un parmi vous peut-il me donner un exemple qui prouve que son papa l'aime? Tout de suite après ces deux questions, pour leur permettre de connaître ou reconnaître Dieu dans l'agir de leur père, je les aurais invités à témoigner de cet amour. Je poursuis mon témoignage en expliquant comment j'ai rencontré Dieu le jour même de mon départ de la maison de maltraitance  de mon père.

Au début, quelques heures après mon départ de la maison, j'étais heureux de m'éloigner, de ne plus voir la maison en me retrouvant au coeur de la nature, en Gaspésie, à faire de l'auto-stop. Mais après quelques heures, je me disais : Pas de valise, pas d'argent, pas de nourriture, pas d'endroit où aller, alors que vais-je devenir? et la panique s'est emparée de moi. C'est à partir de ce moment que je me suis mis à pleurer, et cette phrase est sortie de ma bouche : Mon Dieu, Mon Dieu, je ne veux ni or ni argent, mais si tu existes réellement, je t'en supplie, fais-moi sentir la joie de Ta Présence!. . . Après que cette phrase est sortie de ma bouche sans comprendre pourquoi, la phrase de ma professeure m'est revenue à la mémoire ; ensuite, sans comprendre d'où venait la phrase qui était sortie de ma bouche, j'ai ressenti au-dedans de moi une paix et une joie indescriptibles, à un tel point que je regardais autour de moi ; j'avais comme l'impression qu'il y avait une présence autour de moi, et pourtant cette présence, elle était au-dedans de moi. Pour la première fois, c'était Dieu que je ressentais dans mon coeur d'enfant blessé, et cette joie comme cette paix ne m'ont jamais quitté. Si quelqu'un a des questions, je vais y répondre, car c'est difficile de tout écrire, surtout qu'il y a un certain aspect de cette rencontre mystère où les mots n'existent pas; mais la joie comme la paix d'une telle rencontre ne peuvent jamais disparaître.

 Sylvain Charon dit dans sa vidéo :Je vous l'ai souvent dit. Mais on est tellement porté à juger sur les apparences. On est tous pareils. Si vous regardez les nouvelles, les bulletins d'information, vous avez vu qu'il y a eu un crime ; il y a eu ci, il y a eu ça. On est tous portés à dire (..........).

Michel partage : Ce que je retiens dans le 
paragraphe ci-dessus, c'est cette petite phrase de Sylvain :
Arrow On est tous portés à dire (...........) 
 

Si je me guide sur l'expérience que la vie m'a imposée pendant 15 ans 1/2, je suis convaincu qu'il y a des exceptions, et je pense en faire partie en tant que survivant de la  maltraitance. Entre moi et vous, Sylvain, et tous les autres internautes, je ne sais pas si vous avez déjà pris le temps de lire les histoires des enfants qui sont devenus des survivant(es) de la maltraitance, par exemple comme ceux qui sont devenus des Arrow survivants(es) de l'avortement, y compris des survivants comme Maïti Girtanner, ou des survivants des camps de la mort d'Auschwitz, comme   Arrow Voir aussi Eva Kor, etc., etc...


Voir aussi : Survivante d'Auschwitz, Arrow elle pardonne aux Nazis - Eva Kor : «Mon pardon ne l’absout pas d’assumer ses responsabilités pour ce qu’il a fait. Ni ne diminue mon besoin de savoir ce qu’il s’est passé», s’est défendue Eva Kor, née en Roumanie. Son geste inattendu a provoqué un malaise chez l’accusé. «Je n’oublie pas ce qu’ils m’ont fait. Mais je ne suis pas pauvre – je suis une femme victorieuse qui a pu dépasser la douleur et pardonner les nazis.» «C’est un meurtrier car il a fait partie d’un système de meurtre de masse», avait-elle déclaré avant le début du procès. Michel rappelle aux internautes : Oui, il y a des exceptions depuis que le monde est monde, comme il y aura toujours des exceptions dans les années à venir : j'en suis convaincu à 100% et plus . . . 

Sylvain Charon dit dans sa vidéo : Et moi, maintenant, depuis quelques années, j'essaie - mais c'est très difficile -, j'essaie de suivre le conseil de Jésus de ne pas juger, et de... à chaque fois que je vois quelqu'un qui a fait quelque chose de grave, à la télé, j'essaie de me l'imaginer bébé. Hein, il vient au monde, un beau petit bébé, là, qui a quelques heures seulement, il veut pas faire de mal à personne. Il veut juste qu'on prenne soin de lui, il veut juste être aimé. Et là je me dis : Qu'est-ce qui s'est passé entre ce petit poupon tout pur, et ce qui s'est passé maintenant, dans la criminalité? Il s'est passé quelque chose. C'est pas... On vient pas au monde criminel, là, hein? Alors ce beau petit poupon-là, il voulait juste vivre, être aimé, et il est devenu criminel. Pourquoi? 

Michel Partage : Cher ami Sylvain, je comprends votre pourquoi, mais votre pourquoi, on pourrait le doubler : /1/Pourquoi est-il devenu criminel? Moi, j'ai vécu 7 ans 1/2 de maltraitance en plus d'être placé 7 ans dans 7 foyers nourriciers différents, alors dans une telle situation, pourquoi ne suis-je pas devenu un criminel? J'ai tellement reçu de Dieu qu'Il m'a fait comprendre qu'Il m'avait permis d'aller à l'école de la vie. Chaque mot comme chaque personne humaine sont devenus pour moi une petite école de vie. Un exemple :Je suis allé à l'école de la maltraitance pendant 7 ans 1/2.

/2/En étant déplacé d'un foyer nourricier à un autre pendant 7 ans, je suis allé à 7 écoles différentes qui m'ont permis de connaître la vie de 7 couples différents, y compris leur enfants. J'ai appris à connaître le fonctionnement de chaque couple, où la plupart de ces couples, entre les 1950 et 1980, gardaient des enfants non pas parce qu'ils les aimaient, mais pour la rentabilité de leur budget de chaque mois. Le fait de vivre avec 7 couples différents, ces expériences m'ont beaucoup appris sur le dysfonctionnement des couples. Les déménagements d'un foyer à un autre foyer m'ont fait perdre ma scolarité à 100%. Dans les années 1960-1975, quand un enfant comme moi était déplacé d'une foyer à un autre foyer pendant 7 ans, c'était la meilleure façon de vivre du harcèlement car nous étions considérés comme des personnes atteintes de maladie mentale. Vous comprendrez qu'aujourd'hui je n'ai pas besoin du dictionnaire pour connaître la définition du mot harcèlement.

 Ce que j'ai perdu durant toutes mes années de scolarité entre les quatre murs d'une école, je l'ai retrouvé septuplement, ce qui veut dire porté au septuple, ce qui a  rendu sept fois plus grande ma connaissance en allant à l'école des grandes souffrances de la vie sur le terrain de la vie. J'ai été obligé de mettre fin à ma scolarité où j'ai fait seulement quelques mois à la Polyvalente de Gaspé. La raison en  était très simple, car à la Polyvalente je me retrouvais dans un face-à-face avec tous les étudiants des écoles secondaires que j'avais fréquentées pendant les 7 ans de mes déplacements d'un foyer à l'autre.

Sylvain Charon dit dans sa vidéo : C'est pour ça que la pensée dit : "Juger, c'est évidemment ne pas comprendre." Parce que si on prenait le temps d'essayer de comprendre... Est-ce qu'il y a eu des traumatismes? Est-ce qu'il a été battu? Est-ce qu'il a été ci? Est-ce qu'il a été ça? Peut-être qu'on comprendrait mieux. Ça n'excuse pas le geste - je ne suis pas en train de dire que ça excuse le geste -, mais ça nous fait comprendre... Moi, j'ai reçu à l'émission, depuis bientôt 30 ans, j'ai reçu de tout ; c'est pas compliqué, j'ai reçu des gens qui ont même malheureusement fait la pire chose au monde : tuer ; une autre personne. Mais lorsque j'avais ces personnes-là devant moi... - bon, c'est des gens qui avaient payé leur dette à la société, qui étaient repentants, qui voulaient pas faire ça, là.

Michel partage : Dans le paragraphe ci-dessus, la phrase qui attire mon attention en lien avec plusieurs expériences sur le terrain, est celle-ci : "Juger, c'est évidemment ne pas comprendre." Ho la la, il y aurait beaucoup à écrire en lien avec cette petite phrase, et voici pourquoi. Je suis convaincu à 100% que même si vous n'avez pas vécu la maltraitance que j'ai vécue, vous avez sûrement eu de multiples occasions d'écouter des personnes qui sont devenues des survivantes de la maltraitance, ou encore des survivantes de l'avortement. Je ne suis pas Dieu, je suis seulement un pauvre qui a reçu de Dieu le privilège de comprendre l'incompréhensible, quand Dieu Lui-Même intervient dans la vie d'un enfant blessé. Cette intervention de Dieu dans ma vie d'enfance, c'est un miracle qui fait partie des nombreux mystères de la vie. La guérison de mes longues années de maltraitance se résume dans cette petite phrase : (Pour moi, ma vie c'est le miracle de l'Amour de Dieu qui a donné beaucoup plus que le résultat d'une guérison, mais une multiplication de dons et de pardons, où il n'y a aucune explication avec des mots, car avec Dieu, c'est l'amour qui remplace les mots).

 Sylvain Charon dit dans sa vidéo :  Si j'étais devant eux et je me disais : Si j'avais eu la même vie qu'eux, là, la même éducation, euh...mêmes problèmes à l'école, est-ce que je serais devenu comme eux? Probablement. C'est ça l'affaire. Et j'ai, depuis que j'ai réalisé ça, depuis que j'ai rencontré ces gens-là, j'essaie du mieux que je peux, de ne plus jamais juger. D'ailleurs, qui suis-je pour juger? C'est...euh, il y a une pensée qui dit aussi : Je refuse de juger les gens, parce que j'ai déjà moi-même beaucoup de défauts. Alors comment me permettre de juger les autres? Alors quand vous êtes porté à juger quelqu'un, même si c'est quelqu'un qui a fait quelque chose de très mal, distes-vous : Non, je vais me garder une petite gêne, si je veux vraiment être un ami du Christ, un ami de Jésus qui nous dit : "Ne jugez pas et vous ne serez pas jugé." "Ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamné."

Michel partage :Je suis complètement d'accord avec vous, Sylvain, à 100% et plus, où j'éprouve du plaisir à la multiplication du pardon comme Jésus dans sa réponse à Pierre face à sa question : Évangile (Matthieu 18, 21-35) En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. Cher Sylvain, après avoir réussi mon départ de la maison de la maltraitance de mon père, j'ai appris de l'un de mes frères que notre père était tellement mécontent et révolté de la réussite de mon départ, qu'il a fait un feu à ciel ouvert pour brûler tout mon linge.
Si on prend le temps de bien réfléchir, quand une personne comme moi a réussi à se sauver de son milieu de maltraitance, à quoi croyez-vous que je pensais?

Je pensais à mes frères et soeurs, surtout les plus jeunes que moi, je ne voulais pas juste me préoccuper d'avoir sauvé ma vie de mon milieu de maltraitance, je voulais faire pour les autres ce que Dieu avait fait pour moi. Une chose que je dois mentionner et qui selon moi est très importante : Celui de mes frères qui m'a appris que mon père avait jeté mon linge au feu, il m'a aussi appris que je recevrais du chômage en changeant l'adresse ; en appelant au bureau de chômage, je pourrais recevoir mon chômage. J'avais travaillé trois mois avec mon père qui était bûcheron. Dans ces années-là, quand un enfant avait travaillé trois mois et plus, il avait le droit de recevoir du chômage. Mon père a été mis en arrêt de travail à cause d'un accident, il s'était enfoncé les côtes en poussant après un gros arbre au moment où le vent avait changé de direction. Dans les mois qui ont suivi, je me suis rendu dans une école pour avoir des nouvelles, à savoir comment ça se passait à la maison. Je voulais savoir si la maltraitance était encore au rendez-vous. La réponse a été un oui.

Je me suis rendu dans les bureaux des services sociaux pour montrer les marques sur mon corps, en leur expliquant qu'il avait fallu que je me sauve deux fois pour parvenir à fuir la maltraitance, que j'avais manqué mon coup la première fois, et que j'avais dû attendre 6 ans pour réussir à me sauver de la maison de la maltraitance. Ensuite je leur ai expliqué que je ne voulais pas que mes frères et soeurs les plus jeunes continuent à vivre ces multiples formes de maltraitance. Dans les semaines qui ont suivi, les plus jeunes ont été placés dans des foyers nourriciers. Dans ces années 1957 à 1972, il n'y avait aucun endroit pour se réfugier afin de dénoncer cette maltraitance.

Un remarque extra importante : Sur 10 enfants, 5 garçons et 5 filles, aucun(e) n'a vécu la maltraitance de la même façon. Moi, personnellement, j'ai rêvé en couleurs, je me disais : Quand tous mes frères et soeurs auront quitté la maison de la maltraitance, nous allons pouvoir tous(tes) nous retrouver ensemble pour recréer de vrais liens, qu'il ne nous a pas été possible de créer à cause de la maltraitance et des foyers nourriciers qui nous avaient séparés pendant plusieurs années. 

Sylvain Charon dit dans sa vidéo La journée où on comprendra ça..., parce que si on se met à juger comme tout le monde, pis à critiquer sans arrêt, ben on n'est pas mieux que n'importe qui. On se dit qu'on veut être des croyants croyables, mais faut que ça commence à quelque part! Alors si on décidait, vous et moi, d'arrêter de juger, et au lieu de juger, d'essayer de comprendre? Pas excuser le geste, mais aussi, aller aussi loin que de prier pour ce criminel, prier pour les victimes, prier pour tous ceux qui nous entourent, finalement ; et ça, c'est ben important. Prions toujours d'abord pour les victimes, mais prions aussi pour ceux qui ont fait du mal, pour qu'ils s'en sortent, et pour qu'ils réalisent le mal qu'ils ont fait.

Michel partage: Une chose que je sais maintenant, par la grâce de Dieu, c'est que si je n'avais pas vécu cette maltraitance qui a fait de moi l'enfant du silence pendant 15 ans 1/2, cette expérience ne m'aurait pas permis de comprendre que mon silence imposé par la maltraitance a fait de moi un enfant qui a appris beaucoup plus à communiquer par l'observation que par la conversation. Le début de mon silence a commencé après ma première maltraitance à deux ans, où je suis devenu encore plus silencieux à la deuxième maltraitance, à l'âge de mes 3 ans, pour la seule et unique raison que l'enfant de 3 ans était gaucher. Dans les années qui ont suivi, j'ai eu le nez de cassé, sans aucune réparation.

La pire des maltraitances que j'ai vécues, c'est la mauvaise habitude que mon pauvre père avait de soulever mon corps d'enfant par les oreilles, y compris de me frapper à coups de poing et avec ses griffes. Aujourd'hui j'ai perdu 100% de mon audition à l'oreille droite, et il me reste un petit 30% d'instabilité à l'oreille gauche à cause  d'acouphènes extra sévères. L'acouphène le plus dangereux ressemble au bruit d'un  détecteur pour le feu. S'il y a un feu et que le détecteur se déclenche, je ne peux pas l'entendre puisque le bruit est présent jour et nuit dans mes deux oreilles. Parfois le bruit est tellement fort que je dois m'étendre une demi-heure, car ça donne le vertige. Surtout que le fait d'être toute ma vie d'enfance sans être écouté, j'ai développé une écoute que j'appelle l'écoute du coeur. L'écoute du coeur, c'est quand le coeur écoute avec les deux oreilles de notre corps. Cette forme d'observation pendant 15 ans 1/2 m'a permis de découvrir que j'avais une troisième oreille : l'oreille du coeur.

Après avoir fait mes 7 années dans 7 foyers nourriciers différents, le service social a permis à mes parents de reprendre leurs enfants. Mais très malheureusement, à mon retour à la maison, mon père était pire, car plus il vieillissait plus il devenait alcoolique et violent. Les Services sociaux ont manqué de beaucoup de discernement en permettant que les enfants reviennent entre les mains de mon pauvre père, sans même lui faire suivre une thérapie pour traiter son alcoolisme et sa violence excessive et maladive. 

Quand ma riche maman s'est séparée de mon pauvre père, elle m'a raconté ceci : Durant les deux mois que j'ai passé à l'hôpital, mon pauvre père m'a fabriqué une petite chaise berçante pour bébé. Sûrement que pour lui c'était sa façon de se faire pardonner par maman les blessures qu'il m'avait causées, à moi comme à elle. Aujourd'hui, je sais d'expérience que le fait de casser deux cuisses, une jambe et un bras à un enfant de l'âge de deux ans à trois ans, tu n'auras plus besoin de dire à cet enfant de garder le silence, ou encore de lui dire de ne pas courir dans la maison. Ma riche maman m'a dit qu'elle était tellement inquiète de mon trop long silence, qu'elle cachait ma chaise pour me voir marcher et parler, car je restais assis comme si j'étais venu au monde comme un bébé muet et sans jambes. Après ces deux maltraitances excessives et maladives vécues par un enfant aussi jeune, il ne faut pas être surpris que l'enfant soit paralysé par la peur pour le reste de ses jours, où il a vécu de multiples maltraitances en plus d'être témoin des maltraitances subies par ses frères et soeurs. Personnellement, ce fut pour moi le miracle des miracles, où la souffrance comme la maltraitance, et aussi le harcèlement durant ma scolarité, chaque mot comme chaque personne sont devenus pour moi une petite école de vie parce que Dieu jour après jour m'a fait connaître son Fils Jésus-Christ.
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